Les thromboses veineuses profondes du sujet âgé : à propos de 102 cas

Les thromboses veineuses profondes du sujet âgé : à propos de 102 cas

74e Congrès franc¸ais de médecine interne – Deauville, 8 au 10 décembre 2016 / La Revue de médecine interne 37 (2016) A141–A267 échographie cardiaque...

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74e Congrès franc¸ais de médecine interne – Deauville, 8 au 10 décembre 2016 / La Revue de médecine interne 37 (2016) A141–A267

échographie cardiaque et/ou imagerie par résonance magnétique (pour les thromboses intracardiaques et thrombophlébites cérébrales). Les caractéristiques épidémiologiques, topographiques et étiologiques de chaque patient ont été analysées en se fondant sur une fiche de renseignements. Résultats Il s’agissait de 157 patients dont 66 de sexe masculin (42 %). L’âge moyen des patients était de 37,88 ans avec des extrêmes variant entre 14 et 81 ans. La TVP des membres inférieurs était la localisation la plus fréquente (58 %). Les autres localisations par ordre de fréquence étaient : thrombophlébite cérébrale (15,3 %), embolie pulmonaire (12,7 %), abdominale (11,5 %), veine cave inférieure (7 %), veine cave supérieure (5,1 %), membre supérieur (5 %) et thrombose intracardiaque (1,9 %). La maladie de Behc¸et était l’étiologie la plus fréquente (37,2 %), suivie par le lupus systémique avec ou sans syndrome des anti-phospholipides (13,8 %), une tumeur solide (4,5 %), un syndrome myéloprolifératif (3,2 %), une thrombophilie constitutionnelle (4 cas) et une infection rétrovirale (1 cas). Les FDR transitoires étaient : l’immobilisation prolongée (10 cas), la notion de chirurgie récente (8 cas) et la prise d’œstroprogestatifs (8 cas). Conclusion La maladie thromboembolique veineuse est un motif d’hospitalisation fréquent en médecine interne. Les étiologies sont nombreuses dominées dans notre série par la maladie de Behc¸et. Une démarche diagnostic rigoureuse représente le principal défi dans la gestion de ces patients. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2016.10.152

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d’hypertension intracrânienne (3 cas). Un syndrome inflammatoire biologique était retrouvé dans la majorité des cas (52 cas). La confirmation radiologique était apportée dans par le doppler veineux (42 cas), l’angioscanner des veines caves (6 cas) et par l’angio-IRM cérébrale dans (4 cas). L’enquête étiologique a révélé une thrombophilie constitutionnelle dans 8 cas répartie en un déficit en protéine C activée (4 cas), déficit en protéine S (1 cas) et un déficit combiné (3 cas). Les vascularites et/ou connectivites étaient retrouvées dans 20 cas à type de maladie de Behc¸et (10 cas), maladie de Wegener (4 cas), maladie de Takayasu (2 cas) et un lupus érythémateux systémique associé au syndrome des anticorps antiphospholipides (4 cas). Une cause néoplasique était diagnostiquée dans 20 cas répartis comme suit : pulmonaire (4 cas), hémopathies malignes (5 cas), digestive (10 cas), urologique (3 cas), gynécologique (3 cas). L’étiologie est restée indéterminée de la TV dans 10 cas. Tous les patients ont rec¸u un traitement anticoagulant avec une durée moyenne de 12 mois. L’évolution était favorable dans la majorité des cas. Une récidive de la thrombose était notée chez 20 patients. Trois décès étaient survenus suite à une détresse respiratoire compliquant une embolie pulmonaire massive (2 cas) et un état de choc septique post opératoire (1 cas). Un syndrome post phlébitique était retrouvé chez 10 patients. Conclusion Malgré les progrès de la prophylaxie antithrombotique, la TV reste une cause majeure de morbi-mortalité d’étiologies diverses nécessitant une anticoagulation rapide et surtout une enquête étiologique minutieuse. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2016.10.153

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Les thromboses veineuses dans un service de médecine interne : à propos de 58 cas S. Haddad 1,∗ , M. El Euch 1 , M. Mahfoudhi 1 , O. Oueslati.o 2 , S. Turki 1 , A. Ben 1 1 Médecine interne a, hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie 2 Centre de santé de base la Mannoub a, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Haddad) Introduction La maladie veineuse thromboembolique (MVTE) est une affection fréquente et grave dont la pathogénie est multifactorielle. Elle peut être la première manifestation d’une pathologie sous-jacente jusque là infraclinique. L’objectif de notre travail est de déterminer le profil étiologique et évolutif des thromboses veineuses (TV) dans notre service. Patients et méthodes Nous avons réalisé une étude rétrospective colligeant 58 cas de patients atteints de TV durant une période de 27 ans de 1990 à 2016. Résultats Il s’agissait de 39 hommes et 19 femmes d’âge moyen de 45 ans (extrêmes : 25–78 ans). La quasi majorité des TV étaient profondes et uniquement 4 étaient superficielles. Le siège le plus fréquent de la TV atteint était les membres inférieurs (36 cas). Un siège insolite était retrouvé dans 18 cas réparti comme suit : les membres supérieurs (6 cas), la veine jugulaire interne (1 cas), la veine cérébrale (4 cas), la veine cave inférieure (5 cas), la veine cave supérieure (1 cas) et les veines sus-hépatiques (1 cas). Une embolie pulmonaire était présente au moment du diagnostic de la TV dans 8 cas. Les facteurs de risque de la MVTE étaient comme suit : une obésité (10 cas), une dyslipidémie (9 cas), un alitement (12 cas), une chirurgie récente (5 cas), un état veineux précaire (13 cas), des antécédents de MVTE (10 cas), une prise de pilule estroprogestative (4 cas) et un tabagisme (30 cas). La TV était de découverte fortuite (8 cas). Les symptômes présentés par les autres patients étaient comme suit : un œdème avec diminution du ballottement du mollet (30 cas), une douleur (48 cas), un signe de Homans positif (15 cas), une fièvre (20 cas), un syndrome cave supérieur (5 cas), des douleurs abdominales diffuses (4 cas), un syndrome

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Les thromboses veineuses profondes du sujet âgé : à propos de 102 cas

R. Ben Salah ∗ , F. Frikha , S. Karima , C. Damak , M. Jallouli , S. Mona , S. Marzouk , Z. Bahloul Médecine interne, CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (R.B. Salah) Introduction L’âge est un facteur de risque de maladie thromboembolique veineuse. La morbi-mortalité liée à l’embolie pulmonaire et à la thrombose veineuse profonde (TVP) est importante chez les patients âgés. L’objectif de ce travail est de déterminer les caractéristiques topographiques et étiologiques de la TVP chez les patients âgés de plus de 65 ans. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective sur une période allant de janvier 1996 à décembre 2014. Elle a colligé tous les dossiers des patients âgés de plus de 65 ans ayant une TVP des membres inférieurs confirmée par écho-Doppler veineux. Résultats Sur une série de 585 cas de patient ayant une TVP, 102 patients étaient âgés plus de 65 ans, soit 17,4 % de la série totale. L’âge moyen au moment du diagnostic était pour l’ensemble des patients de 75,2 ans avec un écart de 5,9 ans. Il y avait une prédominance masculine avec un sex-ratio de 1,68. Il s’agissait de 64 hommes (62,8 %) et 38 femmes (37,2 %) avec un sex-ratio (H/F) de 1.28. Le siège des TVP au niveau des veines des membres inférieurs était proximal dans 77 cas (75 %). En plus de l’âge avancé, considéré comme un facteur de risque indépendant de TVP, au moins un facteur de risque de MVTE a été trouvé chez 54,6 % des cas. L’alitement était le facteur de risque le plus fréquent, noté dans 44 cas (43,7 %). Dans notre série, une pathologie thrombogéne prédisposant à la thrombose était retenue chez 25 patients, soit 24,5 % des cas. Il s’agissait d’un syndrome des antiphospholipides dans 11 cas, d’une néoplasie (12 cas), d’une maladie de Behc¸et (1 cas) et d’une hyperhomocystéinémie (2 cas). La durée du traitement anticoagulant variait selon l’étiologie, la topographie et le caractère récidivent de la TVP. En cas de TVP récidivante, le traitement anticoagulant était prolongé au long cours quelle que soit l’étiologie. L’évolution

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était favorable sans accident ni récidive chez 51 malades (50 %). Une récidive de la TVP était notée chez 13 patients (7,5 %). Dans tous les cas, la rechute était survenue en dehors d’un traitement anticoagulant bien mené. Neuf patients ont gardé des séquelles à type de Maladie post-phlébitique (8,4 %). Conclusion L’âge est associé à un risque accru d’événements thrombotiques artériels et veineux. Cette étude a montré qu’en plus de l’alitement, la pathologie cancéreuse était une cause importante de TVP chez les patients âgés. La recherche de néoplasie sous jacente est impérative devant toute TVP. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2016.10.154 CA020

Thromboses par anomalies de la thrombophilie : quelles particularités ?

M. Kechida ∗ , M. Ben Nasr , R. Klii , M. Marzouk , S. Hammami , I. Khochtali Médecine interne et endocrinologie, CHU Fatouma Bourguiba, Monastir, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : kechida mel [email protected] (M. Kechida) Introduction La thrombose veineuse profonde (TVP) est une maladie relativement fréquente en médecine interne. Les anomalies de la thrombophilie constitutionnelles (déficit en protéine C (DPC), S (DPS), antithrombine, résistance à la protéine C activée (RPCA) et l’hyper-homocystéinémie) ou acquises (syndrome des antiphospholipides) sont les étiologies les plus fréquentes dans la population générale. L’objectif de ce travail est de déterminer les particularités des TVP par anomalies de la thrombophilie. Patients et méthodes Étude descriptive rétrospective faite sur 133 patients hospitalisés pour TVP dans un service de médecine interne entre janvier 2004 et décembre 2015. Les caractéristiques épidémiologiques et cliniques des patients ont été décrites puis une étude comparative entre les patients avec thrombophilie (thromb 1) et sans anomalies de la thrombophilie (thromb 0) était conduite afin de relever les particularités. Résultats L’âge moyen des patients était de 49,35 ans (17–93) avec un sex-ratio H/F = 0,84. Le délai moyen de consultation était de 7,68 j (0–32). Une anomalie de la thrombophilie était diagnostiquée chez 52 patients (39,1 %). Un antécédent personnel ou familial de TVP était retrouvé dans 30,8 % et 7,4 % des cas respectivement. Les anomalies de thrombophilie étaient comme suit : DPC dans 7,7 % des cas, DPS dans 28,8 %, déficit en antithrompbine dans 3,8 %, RPCA dans 51,9 %, hyperhomocystéinémie dans 51,9 % et SAPL dans 9,6 %. L’association de 2 anomalies de thrombophilie était retrouvée dans 28,8 %. L’embolie pulmonaire avait compliqué le tableau dans 26,9 % des cas. L’étude comparative entre les groupes thomb 1 et thromb 0 avait montré une prédominance du sexe féminin dans le groupe thromb 1 (75 % vs 40,7 % ; p < 0,0001) et de l’embolie pulmonaire (26,9 % vs 13,9 % ; p = 0,064). On n’a pas retrouvé de différence quant aux antécédents personnels ou familiaux de TVP ni concernant le siège de la TVP. Conclusion Selon nos résultats les anomalies de thrombophilie acquise ou constitutionnelle représentent une étiologie fréquente des TVP dominées par la RPCA et l’hyperhomocystéinémie. Elles paraissent plus fréquentes chez le sexe féminin et prédisposant plus à une embolie pulmonaire. Des études ultérieures sont souhaitables afin de consolider nos résultats. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2016.10.155

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Facteurs de risque et évolution des thromboses des veines ovariennes : étude descriptive de 60 cas A. Lemaire 1,∗ , S. Pallat 2 , M. Tekath 3 , D. Gallot 4 , V. Rieu 1 , M. Ruivard 1 1 Médecine interne, CHU Estaing, 63000 Clermont-Ferrand, France 2 Médecine interne, CHU de Limoges, Limoges, France 3 Radiologie, CHU Estaing, Clermont-Ferrand, France 4 Gynécologie obstétrique, CHU Estaing, 63000 Clermont-Ferrand, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Lemaire) Introduction Les thromboses des veines ovariennes (TVO) sont des thromboses veineuses profondes (TVP) rares dont le pronostic et les risques évolutifs sont mal connus. L’objectif de notre étude était de décrire les caractéristiques cliniques et évolutives des TVO diagnostiquées dans notre CHU. Patients et méthodes Il s’agissait d’une étude descriptive, rétrospective, monocentrique. À partir d’une recherche par mot clés dans la base de donnée de radiologie (« thrombose(s) »et « veine(s) ovarienne(s) »), nous avons inclus toutes les patientes avec un diagnostic positif de TVO entre le 1er janvier 2007 et le 31 juillet 2016. Résultats Soixante patientes ont été incluses. Le diagnostic était porté sur un scanner abdominopelvien injecté dans 59 cas et sur une IRM pour 1 patiente. La durée médiane de suivi était de 6 mois [1,25–31,25]. Vingt-six cas (46,7 %) sont survenus en post-partum, 15 (25 %) étaient associés à une néoplasie et 13 (21,7 %) à diverses situations cliniques (infection intraabdominale, hystérectomie, polytraumatisme). Dans 4 cas (6,6 %), aucun facteur favorisant réversible n’était retrouvé. Les patientes avec une TVO du post-partum étaient plus jeunes (31,9 ans [26,5–35,9] vs 52 ans [36,8,5–76], p < 0,001), présentaient plus souvent une douleur abdominale (85,7 % vs 46,9 %, p = 0,002), une extension à la veine cave inférieure et à la veine rénale gauche (42,8 % vs 12,5 %, p = 0,007) et plusieurs facteurs favorisants thrombotiques intriqués (67,8 % vs 34,4 %, p = 0,02). Un syndrome inflammatoire était plus fréquent que pour les TVO associées aux cancers (CRP > 15 mg/L chez 71,4 % vs 40 %, p = 0,06). Pour les TVO associées aux cancers, le diagnostic était plus fréquemment fortuit que dans les autres groupes (80 % vs 13,3 % ; p < 0,001). Un bilan de thrombophilie a été réalisé chez 31 patientes (aucune du groupe TVO associées aux cancers) et retrouvait une anomalie pour 9 patientes (29 %). Cinq patientes ont présenté une embolie pulmonaire. Aucune patiente n’a eu de récidive thromboembolique durant la période de suivi. Conclusion Différents sous-groupes de patientes ont pu être distingués selon le contexte de survenue de la TVO. En revanche, nous n’avons pas trouvé de différences en termes de complications, notamment concernant les embolies pulmonaires. Un traitement anticoagulant est justifié mais semble discutable dans les cas asymptomatiques. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus Salomon, O, Dulitzky, M, Apter, S. New observations in postpartum ovarian vein thrombosis: experience of single center. Blood Coagul Fibrinolysis Int J Haemost Thromb 2010;21:16–9. Wysokinska, EM, Hodge, D, McBane, RD. Ovarian vein thrombosis: incidence of recurrent venous thromboembolism and survival. Thromb Haemost 2006;96:126–31. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2016.10.156