Journal des Maladies Vasculaires (2015) 40, 83—85
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Séance du Président
15 ans après le nouveau millénaire, quelles évolutions dans nos pratiques ? (Vendredi 20 mars 2015 — 11h00 — 12h30 — Petit amphithéâtre)
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La relecture des recommandations pour la prise en charge de l’hypertension artérielle publiées à la fin du siècle dernier laisse apparaître qu’il y a eu peu d’évolutions notables. En voici les points majeurs : — les mesures non médicamenteuses, dites règles hygiénodiététiques, constituent, comme il y a 15 ans, la base de l’initiation du traitement antihypertenseur. Néanmoins, il n’y a pas eu en 15 ans d’amélioration en matière de réussite dans la mise en place de ces stratégies de modification du style de vie de nos patients ; — il n’y a pas eu beaucoup d’évolution en matière de thérapeutiques pharmacologiques de l’hypertension artérielle : peu de nouveaux venus, confirmation des anciens, ajustements à la marge des stratégies pharmacologiques ; bref, pas de révolution pharmacologique ! — L’observance du traitement antihypertenseur représentait un sujet majeur le siècle dernier. Il représente toujours un problème majeur. Il n’y a eu que très peu d’évolution dans la prise en charge de cette problématique ; néanmoins, cette problématique est devenue plus acceptée par le monde médical. En particulier, il y a une réelle prise de conscience que l’amélioration du contrôle tensionnel en population passera obligatoirement par une prise en considération de cette problématique d’observance ; — il y a eu beaucoup d’espoir porté ces dernières années sur la dénervation artérielle rénale. Néanmoins, la place des différentes stratégies thérapeutiques invasives reste à définir en 2015 ; — depuis 15 ans, de nombreuses informations épidémiologiques ont confirmé que l’hypertension artérielle, en plus d’être un facteur de risque d’infarctus du myocarde et d’accident vasculaire cérébral, était aussi un facteur de risque important des maladies cardio-vasculaires et rénales dégénératives (insuffisance rénale, insuffisance cardiaque, fibrillation atriale et démence) ; — depuis 15 ans, de très nombreuses sociétés savantes ont publié de très nombreuses recommandations pour la prise en charge de l’hypertension artérielle. Cette multiplication de recommandations est probablement source de confusion pour les médecins cliniciens prenant en charge les patients hypertendus. La Société franc ¸aise d’hypertension artérielle a voulu, en 2013, mettre en place des recommandations pour la pratique facilement accessibles, simples
Les thromboses veineuses profondes en 2015 P. Priollet Service de médecine vasculaire, groupe hospitalier Paris Saint-Joseph, 75014 Paris, France Adresse e-mail :
[email protected] La prise en charge des thromboses veineuses profondes (TVP) des membres inférieurs s’est considérablement modifiée ces 15 dernières années à toutes les étapes du diagnostic et du traitement. La démarche diagnostique a été simplifiée par le dosage des d-dimères, ces derniers pouvant également, lorsque leur taux est particulièrement élevé, orienter l’enquête étiologique dans le sens d’une pathologie néoplasique. Parallèlement, la performance sans cesse croissante des explorations ultrasoniques concourt à une précision accrue du diagnostic. À l’étape du traitement, la mise sur le marché des anticoagulants oraux directs permet de prescrire, dans les limites de leur utilisation, un traitement anticoagulant immédiatement efficace par voie orale et sans nécessité de surveillance biologique. Tous les éléments sont ainsi réunis pour permettre la prise en charge ambulatoire ou sous couvert d’une hospitalisation de moins de 24 heures des TVP des membres inférieurs. Les héparines de bas poids moléculaire conservent toutefois tout leur intérêt, en particulier en cas de grossesse ou de TVP associées à des cancers. Enfin, toutes les incertitudes ne sont pas levées en 2015. Elles concernent en particulier la durée optimale du traitement anticoagulant selon les profils cliniques, la signification exacte d’un thrombus résiduel en écho-doppler et l’intérêt réel de la compression élastique pour la prévention des récidives et du syndrome post-thrombotique. Mots clés Thrombose veineuse profonde ; Anticoagulants oraux directs ; D-dimères ; Ambulatoire Déclaration d’intérêts L’auteur déclare ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2014.12.012 0398-0499/$ – see front matter http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2014.12.011
L’hypertension artérielle J. Blacher Université Paris-Descartes, faculté de médecine, AP—HP, Hôtel-Dieu, centre de diagnostic et thérapeutique, Paris, France Adresse e-mail :
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