Bilan de thromboses veineuses profondes et cancer

Bilan de thromboses veineuses profondes et cancer

554S Posters Poster 55 T h r o m b o s e s et sites veineux implantables : r(~sultats de 1'6tude de plus de 500 patients M. Mabro, M.L. Garcia, C. ...

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Posters

Poster 55

T h r o m b o s e s et sites veineux implantables : r(~sultats de 1'6tude de plus de 500 patients M. Mabro, M.L. Garcia, C. Louvet, J.L. Molitor, A. de Gramont, M. Krulik L'utilisation des sites veineux implantables (SVI) est devenue une pratique courante en canc6rologie. Bien que les sites apportent un confort certain, ils sont parfois responsables de complications, comme les thromboses ou les infections, dont la fr6quence est mal connue. Nous avons recueilli l'ensemble des complications survenues sur les SVI de plus de 500 patients. Nous communiquons les r6sultats relatifs aux thromboses. Patients et m~thodes : Les 6v6nements ont 6t6 recueillis de faqon

r6trospective, au cours d'une consultation de suivi. D'aofit 1996 h janvier 1997, 514 patients ont r6pondu hun questionnaire relatif la date de pose de leur SVI et h la survenue 6ventuelle d'une complication. Le d61ai de survenue des 6v6nements a 6t6 calcul6 ~t partir de la date de pose par la m6thode de Kaplan-Meier.

m6dian 6tait de 12 mois et le suivi total repr6sentait 841 annEespatient. Nous avons r6pertori6 114 complications dont 37 thromboses et 21 infections. Les thromboses 6talent la complication la plus frEquente et ont concern6 6,5 % des SVI. Le d61ai m6dian de survenue 6tait de cinq mois. I1 y avait plus de thromboses sur les SVI pos6s h droite, qu'h gauche (p = 0,01). Le sexe des patients, le type de cancer, le stade du cancer et la veine utilis6e (jugulaire interne ou sous-clavi~re) n'6taient pas associ6s une augmentation du risque.

REsultats : L'6tude a port6 sur 568 SVI et 514 patients (femmes :

En conclusion, les thromboses veineuses compliquent 6,5 % des sites veineux implantables. Cette complication est pr6coce. Ces donn6es sont utiles ~t la raise en place d'un essai prospectif 6valuant l'efficacit6 d'un traitement anticoagulant pr6ventif.

63 %, hommes : 37 %), trait6s pour des cancers colorectaux (41%), mammaires (22 %), ou autres cancers (37 %). Le suivi

Service de medecine interne-cancerologie, h6pital Saint-Antoine, 75571 Paris cedex 12, France

Poster 56

Bilan de thromboses veineuses profondes et cancer E. Denes, V. Gissot, L. Venat, P. Soria, V. Loustaud, E. Vidal Dans la litt6rature, il appara~t qu'un cancer est d6couvert chez environ 10 % des patients qui ont pr6sent6 une thrombose veineuse profonde (TVP). Nous avons 6tudi6 de faqon r6trospective 165 dossiers de patients hospitalis6s pour des phl6bites ou des embolies pulmonaires, apr~s avoir 61imin6 les 21 cancers d6j~ connus. Parmi les 150 patients qui ont b6n6fici6 d'un bilan dans les suites imm6diates de leur TVP, huit cancers ont 6t6 mis en 6vidence (5,3 %). Les bilans avaient 6t6 r6alis6s sans d61ai apr~s la thrombose, ce qui ne permet pas de d6finir un laps de temps pendant lequel on retrouve plus de cancers. La thrombose 6tait, chez les patients porteurs d'une n6oplasie, significativement plus souvent bilatErale. En revanche, le niveau proximal de la thrombose des membres inf6rieurs n'6tait pas diff6rent dans les groupes avec ou sans cancer. Les huit patients avaient tous plus de 50 ans et sept d'entre eux 6taient de sexe masculin. Les organes atteints 6taient le pancr6as (un), les bronches (deux), l'ovaire (une), ou inconnu (quatre). I1 s'agissait d'un ad6nocarcinome dans 50 % des cas, d'un carcihome peu diff6renci6 dans un cas, le type cellulaire n'6tait pas d&ermin6 dans trois cas (37,5 %). Le stade 6tait avanc6 dans 75 % des cas (six) car l'on retrouvait des m6tastases. En plus de

Rev M6d Interne 2000 ; 21 Suppl 4

ces huit patients avec une n6oplasie mise en 6vidence, une TVP paran6oplasique 6tait suspect6e chez six autres, sur des arguments cliniques et biologiques, sans que le cancer n'ait pu ~tre trouv6. En ce qui conceme le bilan qui a permis de les d6couvrir, il 6tait toujours lourd et statistiquement non contributif. L'an6mie 6tait retrouv6e chez la moiti6 des patients porteurs d'une n6oplasie av6r6e ou suspects de n6oplasie, cependant elle n'a pas ~ elle seule permis de faire le diagnostic. Les marqueurs tumoraux n'ont 6t6 d'aucune utilit6 lorsqu'ils 6taient r6alis6s en d6pistage. Les trois fois o6 ils 6taient positifs, le cancer suspects n'a pas pu ~tre mis en 6vidence. On retrouve dans notre exp6rience les r6sultats d'autres 6tudes. La recherche syst6matique d' un cancer apr6s un 6pisode thrombotique n'est pas rentable. Elle doit 6tre guid6e par les anomalies de l'anamn6se, de l'examen clinique complet, de la num6ration formule sanguine et de la radiographie pulmonaire. Mais 6thiquement, peut-on se permettre de m~conna~tre les quelques cancers curables ? Service de medecine interne A, CHU Dupuytren, 2, avenue Martin-Luther. King, 87000 Limoges, France