Neuropathies optiques héréditaires

Neuropathies optiques héréditaires

revue neurologique 168 (2012) 706–709 Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com Journe´es internationales de la SFN 2012 Neuropathies optiques...

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revue neurologique 168 (2012) 706–709

Disponible en ligne sur

www.sciencedirect.com

Journe´es internationales de la SFN 2012

Neuropathies optiques he´re´ditaires Hereditary optic neuropathies D. Milea a,*,b, C. Verny c a

Ophthalmologie, CHU d’Angers, 4, rue Larrey, 49000 Angers, France Ophthalmology, Copenhagen university hospital Glostrup, Copenhagen, Danemark c Neurologie, CHU d’Angers, 4, rue Larrey, 49000 Angers, France b

info article

r e´ s u m e´

Historique de l’article :

Les neuropathies optiques he´re´ditaires sont un groupe he´te´roge`ne de pathologies affectant

Rec¸u le 25 juillet 2012

les nerfs optiques et qui peuvent se transmettre selon un mode autosomique dominant,

Rec¸u sous la forme re´vise´e le

autosomique re´cessif, lie´ a` l’X ou selon une he´re´dite´ mitochondriale. Les deux pathologies

16 aouˆt 2012

he´re´ditaires non syndromiques les plus fre´quentes (neuropathie optique he´re´ditaire de

Accepte´ le 16 aouˆt 2012

Leber et l’atrophie optique dominante) ont des manifestations cliniques et des modes de

Disponible sur Internet le

transmission tre`s diffe´rents, aboutissant ne´anmoins a` une atrophie optique non spe´cifique.

16 septembre 2012

Au-dela` des manifestations purement visuelles, il n’est pas exceptionnel de constater chez des patients atteints, un nombre croissant de manifestations neurologiques associe´es. # 2012 Publie´ par Elsevier Masson SAS.

Mots cle´s : Neuropathies optiques he´re´ditaires Neuropathie optique he´re´ditaire de

abstract

Leber Atrophie optique autosomique

Hereditary optic neuropathies are a group of heterogeneous conditions affecting both optic

dominante

nerves, with an autosomal dominant, autosomal recessive, X-related or mitochondrial

Maladie de Kjer

transmission. The two most common non-syndromic hereditary optic neuropathies (Leber’s

Keywords:

their clinical presentation and their genetic transmission, leading however to a common,

Hereditary optic neuropathies

non-specific optic nerve atrophy. Beyond the optic atrophy-related visual loss, which is the

Leber’s hereditary optic neuropathy

clinical hallmark of this group of diseases, other associated neurological signs are increa-

Autosomal dominant optic atrophy

singly recognized.

hereditary optic neuropathy and autosomal dominant optic atrophy) are very different in

# 2012 Published by Elsevier Masson SAS.

Kjer’s disease

Depuis la premie`re identification d’une mutation de l’ADN mitochondrial responsable de la neuropathie optique he´re´ditaire de Leber, la ge´ne´tique des neuropathies optiques he´re´ditaires a fait des progre`s remarquables (Wallace et al., 1988). Une e´quipe franc¸aise a de´crit en 2000, en meˆme temps qu’une e´quipe britannique, le ge`ne OPA1, responsable de l’autre grande cause he´re´ditaire de neuropathies optiques non

syndromiques, l’atrophie optique dominante (Delettre et al., 2000, Alexander et al., 2000). L’alte´ration des fonctions mitochondriales joue un roˆle essentiel dans la pathogene`se des neuropathies optiques he´re´ditaires (Newman, 2005). Par ailleurs, il existe des descriptions cliniques de syndromes de « Leber plus », associant a` l’atteinte du nerf optique, des atteintes neurologiques

* Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected], [email protected] (D. Milea). 0035-3787/$ – see front matter # 2012 Publie´ par Elsevier Masson SAS. doi:10.1016/j.neurol.2012.08.005

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(Bhatti et Newman, 1999). De manie`re similaire, l’atrophie optique dominante peut s’associer a` d’autres de´ficits neurologiques ou a` des atteintes plurisyste´miques se´ve`res (Amati-Bonneau et al., 2009). D’un point de vue ge´ne´tique, la compre´hension du me´canisme de perturbation des mitochondries est essentielle, afin d’essayer d’identifier des nouvelles strate´gies the´rapeutiques pharmacologiques pour ces maladies mitochondriales. La description re´cente de mode`les murins de l’atrophie optique dominante (AOD) lie´e a` OPA1 pre´sentant une perte progressive des cellules ganglionnaires de la re´tine devrait largement permettre le de´veloppement de cette recherche physiopathologique et the´rapeutique.

1. Neuropathie optique he´re´ditaire de Leber (NOHL) La neuropathie optique he´re´ditaire de Leber (NOHL) est provoque´e par des mutations de l’ADN mitochondrial, se manifestant cliniquement a` la phase aigue par une baisse brutale ou rapidement progressive de l’acuite´ visuelle, habituellement unilate´rale, mais se bilate´ralisant rapidement, le plus souvent dans un intervalle de trois mois, les formes strictement unilate´rales restant exceptionnelles. La baisse d’acuite´ visuelle est en ge´ne´ral profonde et de´finitive mais des ame´liorations spontane´es ont e´te´ rapporte´es, y compris plusieurs anne´es apre`s les premiers symptoˆmes (plus souvent en pre´sence des mutations m.14484T > C). La NOHL affecte pre´fe´rentiellement les hommes jeunes, dans leur deuxie`me ou troisie`me de´cennie de vie, mais les extreˆmes vont de quatre a` 87 ans. Les femmes peuvent en eˆtre atteintes, mais plus rarement. Le plus souvent, les patients atteints ont une histoire familiale de perte visuelle dont la transmission se fait par la ligne´e maternelle, mais cette notion de transmission ge´ne´tique peut manquer. La pe´ne´trance de la NOHL est incomple`te et l’expressivite´ tre`s variable ; il est admis que 50 % des hommes et 90 % des femmes porteurs d’une mutation pathoge`ne ne seront jamais atteints d’une manifestation visuelle patente. La baisse de la vision centrale est en lien avec un scotome centrocæcal, alors que la pe´riphe´rie du champ visuel est le plus souvent pre´serve´e. La vision des couleurs est tre`s perturbe´e, notamment dans l’axe rouge-vert. L’examen du fond d’œil retrouve a` la phase aigue¨ une turgescence de la papille et des te´langiectasies pe´ripapillaires qui peuvent e´voquer un œde`me papillaire, mais qui n’est pas confirme´ par l’angiographie en fluorescence, qui ne met pas en e´vidence ` la phase pre´symptomatique une diffusion de la fluoresce´ine. A de la maladie, il est possible de constater un e´paississement de la couche des cellules ganglionnaires, retrouve´ a` l’aide de la tomographie par cohe´rence optique, ou OCT (Savini et al., 2005). Lors des NOHL, plusieurs associations a` des atteintes neurologiques sont possibles, mais la plus classique est l’atteinte de la substance blanche faisant e´voquer le diagnostic de scle´rose en plaques. Plus rarement, d’autres manifestations extraoculaires (« Leber plus ») peuvent eˆtre associe´es au tableau ophtalmologique : tremblement, neuropathies pe´riphe´riques, ataxie, vertiges, surdite´, mais e´galement de troubles de conduction cardiaque. (Nikoskelainen et al.,

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1995). L’IRM ce´re´brale, qui est re´alise´e dans un but d’e´liminer les diagnostiques diffe´rentiels (affections compressives, inflammatoires, infiltratives des nerfs optiques), est habituellement normale mais peut mettre en e´vidence des hypersignaux de la substance blanche sur les se´quences ponde´re´es en T2, meˆme en l’absence de signes neurologiques extraoculaires. Des hypersignaux sont parfois retrouve´s au sein des nerfs optiques, mais ils repre´sentent des expressions d’œde`me ou gliose, a` une phase avance´e de la maladie. Le diagnostic de la NOHL se fait par la mise en e´vidence d’une mutation pathoge`ne de l’ADN mitochondrial. La de´couverte d’un tel diagnostic implique un conseil ge´ne´tique, fourni par un ge´ne´ticien. Comme dans toute maladie mitochondriale, la transmission se fait par les femmes, alors que ce sont le plus souvent les hommes qui en sont touche´s. Pour cette raison, le pe`re d’un patient affecte´ n’a aucun risque d’eˆtre porteur du ge`ne. De la meˆme manie`re, un patient touche´ ` l’inverse, ne peut transmettre la maladie a` sa descendance. A une femme porteuse de la mutation transmet la mutation a` toute sa descendance (bien que le nombre d’enfants cliniquement atteints soit e´videmment infe´rieur, en raison de la faible pe´ne´trance de la maladie). Le risque qu’un porteur d’une mutation soit affecte´ par une neuropathie optique de´croıˆt avec l’aˆge, mais ne devient jamais nul. Il est d’usage de de´conseiller le tabac et l’alcool aux patients porteurs d’une mutation pathoge`ne. Une prise en charge spe´cialise´e des patients ayant une basse vision est e´galement propose´e. Un e´lectrocardiogramme peut eˆtre utile a` la recherche d’un bloc auriculoventriculaire Il n’y a pas actuellement de traitement curatif ou pre´ventif de la maladie, bien qu’une grande controverse actuelle essaie d’e´tablir si l’ide´benone peut jouer un roˆle protecteur en cas d’atteinte asyme´trique. D’autres mole´cules aux proprie´te´s antioxydantes (EPI 743) semblent eˆtre prometteuses dans la prise en charge de la maladie (Sadun et al., 2012). Les the´rapies ge´niques constituent e´galement un espoir the´rapeutique a` plus long terme.

2. L’atrophie optique dominante (AOD ; OMIM 165500) L’atrophie optique dominante, ou maladie de Kjer (Kjer, 1959), est une neuropathie optique he´re´ditaire moins connue, bien qu’elle soit aussi fre´quente que la neuropathie optique he´re´ditaire de Leber. Elle est due dans la plupart des cas a` des mutations du ge`ne OPA1 qui code une dynamine/GTPase implique´e dans la dynamique du re´seau mitochondrial (Lenaers et al., 2012). Classiquement, l’AOD est de´couverte pendant l’enfance, souvent lors d’un examen syste´matique, a` l’aˆge de la scolarisation, lorsque l’enfant est diagnostique´ avec une baisse visuelle mode´re´e, en lien avec une paˆleur papillaire, souvent dans un contexte familial e´vocateur. La baisse visuelle est typiquement stable dans le temps, les aggravations plus tardives e´tant rares et mode´re´es. Les formes d’installation tardive, ou encore a` re´cupe´ration visuelle spontane´e sont possibles, mais exceptionnelles. Les me´canismes de compensation du handicap visuel entraıˆne´ par cette maladie sont remarquables au point que les patients sont rarement se´ve`rement pe´nalise´s par leur vision dans leur vie

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quotidienne. Ailleurs, le diagnostic est e´voque´ par la famille, lorsque des cas familiaux sont bien connus. La transmission autosomique dominante de la maladie de´termine le risque de transmission : l’individu porteur de la mutation, atteint ou asymptomatique, a un risque de transmettre la maladie a` sa descendance de 50 %. Ce risque ne de´pend pas du sexe. La pe´ne´trance de la maladie est incomple`te et son expression tre`s variable, a` la fois entre les familles et les membres d’une meˆme famille. La baisse visuelle est tre`s variable, allant d’une atteinte infraclinique a` la ce´cite´ le´gale, due a` un scotome central ou paracentral, s’associant a` une dyschromatopsie, qui est plus fre´quente dans l’axe bleujaune, du moins au de´but de la maladie. Cliniquement, la neuropathie optique entraıˆne une atrophie optique, irre´versible, typiquement bilate´rale et syme´trique. Quelques rares e´tudes histopathologiques et des e´tudes re´centes a` l’aide de la tomographie par cohe´rence optique ont montre´ que l’atrophie optique est secondaire a` une perte des cellules ganglionnaires et une mort axonale, alors que les couches re´tiniennes profondes, et notamment des photore´cepteurs, sont intactes. La paˆleur papillaire temporale, rarement comple`te, est parfois associe´e a` l’excavation de la papille, ce qui peut poser parfois le proble`me du diagnostic diffe´rentiel avec un glaucome a` pression normale. Plusieurs e´tudes ont recherche´ des associations ge´ne´tiques entre le glaucome a` pression normale et le ge`ne OPA1 sans que l’association entre les deux ait pu eˆtre prouve´e. En cas d’atteinte par une neuropathie optique inexplique´e, il peut eˆtre utile de rechercher une AOD, apre`s avoir e´limine´ les causes plus habituelles des neuropathies optiques (inflammatoires, compressives, infectieuses, neuropathie optique de Leber, etc). Les re´sultats d’une tre`s large e´tude portant sur 980 patients atteints de neuropathie optique suppose´e ge´ne´tique, ont montre´ que presque la moitie´ (40 %) de ces patients e´tait atteinte de mutations compatibles avec une neuropathie optique he´re´ditaire, et notamment une AOD (Ferre´ et al., 2009). De manie`re inattendue, un diagnostic d’AOD e´tait retrouve´ chez 40 % des patients ayant une neuropathie optique en apparence sporadique. Une atrophie optique dominante peut s’associer a` une surdite´ neurosensorielle, cette association e´tant spe´cifiquement due a` la mutation R445H dans le domaine GTPase de la prote´ine OPA1 (Amati-Bonneau et al., 2005; Yu-Wai-Man et al., 2010). De la meˆme manie`re que l’atrophie optique, la surdite´ de´bute dans l’enfance, s’aggrave progressivement et peut provoquer des atteintes se´ve`res. Cette surdite´ est de type re´trocochle´aire, les potentiels e´voque´s auditifs e´tant tre`s alte´re´s, voire non enregistrables, traduisant une atteinte du nerf auditif. L’atteinte auditive peut pre´ce´der l’atteinte du nerf optique, qui peut survenir bien plus tardivement. Des atteintes ce´re´brales similaires a` une scle´rose en plaques ont de´ja` e´te´ de´crites en association avec une atrophie optique dominante, ge´ne´tiquement caracte´rise´e. Pour cette raison, il est licite de rechercher une neuropathie optique he´re´ditaire, lors d’une atteinte visuelle bilate´rale, profonde, irre´versible dans un tableau qui ressemble a` une scle´rose en plaques (SEP). Bien que les atteintes he´re´ditaires de type Leber soient plus fre´quentes dans ce cadre, une atrophie optique

dominante peut avoir des manifestations ce´re´brales ressemblant ou s’associant a` une scle´rose en plaques. Des atteintes multisyste´miques peuvent associer l’atrophie optique a` d’autres atteintes neurologiques et/ou musculaires (surdite´ neurosensorielle, ataxie, polyneuropathie axonale, ophtalmople´gie chronique progressive externe et myopathie). Ces formes, qualifie´es de « AOD plus » sont associe´es a` des mutations faux-sens dans le domaine GTPase de la prote´ine OPA1. Le me´canisme par lequel OPA1 intervient dans la maintenance de l’ADN mitochondrial est inconnu mais l’on peut spe´culer que la de´sorganisation des creˆtes et la fragmentation du re´seau mitochondrial pourrait perturber les nucle´otides, particules nucle´oprote´iques au sein desquelles l’ADN mitochondrial est re´plique´.

3. Les neuropathies optiques he´re´ditaires syndromiques Les neuropathies optiques he´re´ditaires syndromiques constituent un autre cadre, dont l’expression est tre`s he´te´roge`ne, par l’atteinte syste´mique, qui est souvent cliniquement au premier plan. Dans le syndrome de Wolfram, l’atteinte des nerfs optiques s’associe classiquement a` un diabe`te insipide, un diabe`te sucre´, et une surdite´, mais d’autres atteintes (psychiatriques) sont possibles. L’atteinte peut eˆtre due a` des mutations de deux ge`nes, la mutation du ge`ne WFS1 (codant pour la wolframine) e´tant la plus fre´quente. Une atteinte des nerfs optiques peut eˆtre rencontre´e dans des ence´phalomye´lopathies dues a` des mutations mitochondriales (syndrome de Leigh), ou a` des atteintes de l’ADN nucle´aire (maladie de Charcot-Marie-Tooth de type 2A, syndrome de Tranebjerg, ataxie de Friedreich). Il est possible que la fre´quence des atteintes des nerfs optiques dans ces pathologies soient sous-estime´e (Milea et al., 2010).

De´claration d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de conflits d’inte´reˆts en relation avec cet article.

Remerciements Nous remerc¸ions pour leurs contributions a` ce travail : Patrizia Amati-Bonneau, Dominique Bonneau, Guy Lenaers, Vincent Procaccio et Pascal Reynier.

r e´ f e´ r e n c e s

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