Rev. Stomatol. Chir. Maxillofac., 2005; 106, 4 (Suppl.), 1S63-1S69 © Masson, Paris, 2005.
Tumeurs des maxillaires C 17-1 PANORAMA DES TUMEURS ODONTOGÉNIQUES M. Auriol(1), G. Le Naour(2), F. Capron(1) (1) Service d’Anatomie et de Cytologie Pathologiques, (2) UFR de Stomatologie et de Chirurgie Maxillo-Faciale, Université Pierre et Marie Curie, Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière, 47-83, boulevard de Hôpital, 75651 Paris Cedex 13. Peu de modifications ont été apportées à la classification des tumeurs odontogéniques établie par Pindborg et Kramer en 1972 (OMS). Ces tumeurs, propres aux mâchoires, constituent un groupe hétérogène tant sur le plan radiologique qu’évolutif. Elles ont en commun des analogies avec telle ou telle étape morphogénétique de l’ébauche dentaire. Ainsi admet-on toujours à l’heure actuelle leur distinction en 3 groupes : — les tumeurs odontogéniques épithéliales, sans induction de l’ectomésenchyme odontogénique, dont la structure rappelle l’organe de l’émail du bourgeon dentaire et dont l’améloblastome constitue l’exemple le plus fréquent ; — les tumeurs odontogéniques mixtes, épithéliales et conjonctives, avec ou sans formation de matériel dentaire minéralisé, comme le fibrome et le fibro-odontome améloblastiques ; — les tumeurs odontogéniques mésenchymateuses, tels le fibrome et le myxome, qui renferment inconstamment quelques inclusions d’épithélium odontogénique au sein d’un tissu conjonctif tumoral prédominant. Nous décrirons les aspects cliniques, radiologiques et histologiques de ces diverses variétés en mettant l’accent sur quelques tumeurs rares individualisées plus récemment. Le pronostic de la plupart de ces tumeurs est bénin, même si certaines d’entre elles peuvent récidiver localement. Les variétés malignes, exceptionnelles, tel le fibrosarcome améloblastique, revêtent plus une malignité locale qu’une propension aux essaimages métastatiques habituels dans les autres types de cancers.
O 17-1 LES KYSTES SOLITAIRES DE LA MANDIBULE : À PROPOS DE 3 OBSERVATIONS M. Ben Khelifa(1), T. Ben Alaya(2, 3), W. Hasni(1), H. Hamdi(1) (1) Service de Médecine et Chirurgie Buccales, Clinique universitaire de médecine dentaire de Monastir, Tunisie. (2) Service de Radiologie, Clinique universitaire de médecine dentaire, Monastir, Tunisie. (3) Service de Radiologie, CHU Fattouma Bourguiba, Monastir, Tunisie. Objectif : Revenir sur les aspects étiopathogéniques, cliniques, radiographiques et thérapeutiques des kystes solitaires. Matériels et méthodes : Il s’agit de présenter 3 cas cliniques diagnostiqués relativement précocement et qui seront discutés et confrontés avec les données de la littérature.
Résultats : L’étiopathogénie du kyste solitaire reste très discutée, sa découverte et son diagnostic à la radiographie standard sont souvent aisés. La TDM est sans conteste d’apport non négligeable pour un diagnostic préopératoire plus sûr. Discussion : L’étiopathogénie la plus probable du kyste solitaire reste l’origine traumatique. Le silence clinique peut laisser place parfois à une légère tuméfaction voire une douleur. Son aspect à la radiographie standard risque de poser des problèmes de diagnostic différentiel surtout quant il est polycyclique. La TDM permet sûrement une meilleure approche à partir de l’analyse fine des contours et surtout du contenu de la lésion et guide alors le geste chirurgical avec beaucoup de sécurité. L’évolution est généralement favorable avec cicatrisation complète surtout des lésions de petites tailles diagnostiquées précocement.
O 17-2 DYSPLASIE CÉMENTO-OSSEUSE DES MAXILLAIRES : DU DIAGNOSTIC AU TRAITEMENT H. Hamdi(1), W. Hasni(1), T. Ben Alaya(2, 3), M. Ben Khelifa(1) (1) Service de Médecine et Chirurgie Buccales, Clinique universitaire de médecine dentaire, Monastir, Tunisie. (2) Service de Radiologie, Clinique universitaire de médecine dentaire de Monastir Tunisie. (3) Service de Radiologie, CHU Fattouma Bourguiba, Monastir, Tunisie. Objectif : Préciser les aspects cliniques et radiographiques des dysplasies cémento-osseuses permettant le diagnostic et discuter l’attitude thérapeutique à prendre en fonction de la situation qui se présente. Matériel et méthode : À partir de 10 cas sélectionnés parmi une série de dysplasies cémento-osseuses diagnostiquées au cours de la période 1990-2005, une revue des données cliniques, radiographiques et thérapeutiques sera suivie d’une confrontation avec les données de la littérature. Résultats : Cette pathologie touchait surtout les femmes de plus de 50 ans, restait souvent asymptomatique et pouvait donner des complications infectieuses. Radiologiquement, il s’agit d’images radio-opaques de tonalité cémento-osseuse pouvant être diffuses touchant surtout la mandibule voire le maxillaire, ou focales. L’examen tomodensitométrique a trouvé une place grandissante en matière de diagnostic, de bilan d’extension et d’analyse des éventuelles complications infectieuses surajoutées. Discussion : La revue de la littérature et la confrontation des données radiocliniques et histologiques permettent de dégager que la dysplasie cémento-osseuse est une pseudotumeur qui comporte un mélange anarchique de cément et d’os dysplasique indépendants des racines dentaires. Cette pathologie est parfois associée à une maladie de Paget, à un kyste solitaire ou une ostéite. Pour les dysplasies cémento-osseuses latentes, si classiquement leurs limites avec l’os avoisinant restent floues, nous sommes
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