O2-5 Concordance de la tomographie cérébrale monophotonique de perfusion et des biomarqueurs du liquide céphalorachidien dans la maladie d’Alzheimer possible et probable

O2-5 Concordance de la tomographie cérébrale monophotonique de perfusion et des biomarqueurs du liquide céphalorachidien dans la maladie d’Alzheimer possible et probable

R e v u e Neurol o g i q ue 165 (2009) 41 - 44 O2-4 Apport du dosage des biomarqueurs dans le LCS au diagnostic différentiel des démences en prat...

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O2-4 Apport du dosage des biomarqueurs dans le LCS au diagnostic différentiel des démences en pratique clinique courante C.  Boutoleau-Bretonnierea, O.  Delarocheb, J.-M.  Nguyen c, S.  Bardotd, E.  Lamye, P.  Renoua, C.  Evrarda, A.  Mazouef et M. Vercellettoa a CMRR des Pays de la Loire, Clinique Neurologique, CHU Nord Nantes, 44093 NANTES, France ; bLaboratoire de Biochimie, CHU Nord Nantes, 44093 NANTES, France  ; cService d’Epidémiologie et de Biostatistiques, CHU Nantes Saint-Jacques, 44093 NANTES, France ; dInserm CIC 004, CHU Nantes, 44093 NANTES, France ; e CMRR des Pays de la Loire, Clinique Neurologique, CHU Nantes Nord, 44093 NANTES, France ; fCMRR des Pays de la Loire, Clinique Neurologique, CHU Nord Nantes, boulevard Jacques Monod, 44093 Nantes, France

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Conclusion : Le dosage des biomarqueurs apparaît donc comme un outil très intéressant en consultation mémoire puisqu’il permet d’orienter le diagnostic avec une très bonne sensibilité et spécificité Ce faisant, il favorise une prise en charge thérapeutique optimisée, à fortiori dans une perspective d’essai thérapeutique.

O2-5 Concordance de la tomographie cérébrale monophotonique de perfusion et des biomarqueurs du liquide céphalorachidien dans la maladie d’Alzheimer possible et probable L. Ravasia, S. Bomboisb, F. Semaha, S. Schraen-Maschkeb, L. Buéec, B. Sablonnièred, M. Steinlinga et F. Pasquierb Service central de Médecine Nucléaire et d’Imagerie Fonctionnelle, EA1049, Université Lille Nord de France, Hôpital R. Salengro, 59037 Lille, France ; bCentre Mémoire de Ressources et de Recherche, EA 2691, Université Lille Nord de France, Hôpital R. Salengro, 59037 Lille, France ; cInserm U837, Equipe Alzheimer and Tauopathies ; Univ Lille Nord de France ; UDSL, IMPRT, Jean-Pierre Aubert Research Centre, Bâtiment Biserte, place de Verdun, 59045 Lille, France ; dCentre de biologie, pôle de biochimie, CHRU de Lille, Université Lille Nord de France, 59037 Lille, France a

Introduction : Le profil combiné du peptide béta amyloïde, des protéines tau et phospho tau dans le LCS fait actuellement partie des critères révisés de maladie d’Alzheimer (Dubois, 2007). Quel est l’apport de ce dosage en pratique clinique courante chez des patients en situation d’incertitude diagnostique ? Objectif : Evaluer à 2 ans l’apport au diagnostic du dosage des biomarqueurs du LCS chez des patients présentant une démence atypique et des patients présentant un MCI dans une consultation mémoire. Matériel/Méthode Les patients ont bénéficié à l’inclusion, d’un bilan neuropsychologique standardisé, d’une IRM, d’une scintigraphie cérébrale. Ils ont ensuite été suivis de manière prospective avec à 2 ans une évaluation neuropsychologique et une imagerie morphologique et fonctionnelle de contrôle. A cette date le diagnostic a été réévalué. Les performances diagnostiques du bilan d’inclusion et du dosage des biomarqueurs ont été établies par rapport au gold standard que constitue le diagnostic à 2 ans. Résultats 72 patients présentant une démence atypique et 19 patients présentant un MCI ont été inclus de manière prospective. Dans le groupe “ démence atypique ”, les performances diagnostiques de la clinique et de l’imagerie se sont avérées médiocres pour affirmer un diagnostic ( SE =43%, SP=27,5%, VPP=19,4%, VPN=40,7%). Par comparaison, les performances du dosage des biomarqueurs se sont avérées excellentes (SE=92%, SP=92,5%, VPP=88,5%, VPN=94,9%). Pour le groupe MCI, on observe une concordance parfaite entre le diagnostic posé à l’aide du dosage des biomarqueurs du LCS et le diagnostic à 2 ans (les biomarqueurs prédisent à 100% le diagnostic de MA (ou M%A prodromale) versus une pathologie non MA. Discussion : L’apport diagnostic du dosage des biomarqueurs apparaît donc nettement plus important que les tests cognitifs, l’IRM et la scintigraphie. Cela s’explique possiblement en partie par les difficultés d’interprétation de l’atrophie temporale sans logiciel spécifique et l’interprétation examinateur dépendant de la scintigraphie.

Introduction : Cette étude décrit la concordance de la Tomographie cérébrale par émission monophotonique (TEMP) et des biomarqueurs du liquide céphalorachidien (LCR) pour le diagnostic de maladie d’Alzheimer (MA). Matériels et méthodes : Entre 2004 et 2008, 22 patients ayant une MA probable (âge moy : 68 ans, MMS 18±4) et 18 une MA possible (âge moy : 77 ans, MMS 22±4) ont bénéficié d’une TEMP au 99mTc-HMPAO et d’un prélèvement de LCR avec dosage des protéines T-tau, P-tau et Aβ1-42 à la première visite. Trente huit patients ont été suivis cliniquement. Le diagnostic de MA probable ou possible était posé à partir des critères du NINCDS-ADRDA et des données de l’imagerie morphologique par IRM, en aveugle des résultats TEMP et LCR. L’évaluation visuelle et qualitative des images TEMP ont permis de différencier les défauts de perfusion cérébrale : i) compatible avec une MA ou ii) non compatible. Le profil des biomarqueurs du LCR était i) en faveur d’une MA ou ii) non en faveur. Résultats : MA probable : Dans 19 cas sur 22, LCR et TEMP étaient concordants. Dans un cas, seule la TEMP était en faveur d’une MA et dans deux cas seul le profil LCR étaient en faveur de ce diagnostic. Avec le suivi, le diagnostic de MA probable a été conservé pour les 22 patients. MA possible : Pour 18 cas, TEMP et LCR étaient concordant 8 fois, dont 5 en faveur d’une MA, diagnostic conservé avec le suivi. Parmi les cas de concordance des examens paracliniques non en faveur du diagnostic de MA, le suivi clinique a suggéré de retenir le

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diagnostic de MA probable pour l’un des 3 patients. Des 10 cas discordants, dans un cas seule la TEMP et dans 9 cas seul le profil LCR étaient en faveur d’une MA. Le suivi clinique de ces derniers montre 7 cas de MA probable et un cas de non démence. Conclusions : La concordance TEMP-LCR est bonne dans la MA probable, mais des divergences existent dans la MA possible. Le suivi clinique souligne l’intérêt de l’évaluation prospective de la TEMP cérébrale et des biomarqueurs du LCR dans la MA.

O2-6 Utilisation des antipsychotiques chez “les malades jeunes” F. Leberta et F. Pasquierb a Centre Médical des Monts de Flandre, rue neuve église, 59270 Bailleul, France ; bCentre Mémoire de Ressources et de Recherche, EA 2691, Université Lille Nord de France, Hôpital R. Salengro, 59037 Lille, France

Introduction : Les signes comportementaux productifs comme hallucinations, délire et agitation sont un des motifs principaux d’entrée dans un service de soins de suite dédié aux décompensations comportementales lors de syndrome démentiel. Après avoir exclu principalement une confusion, ces signes sont des indications pour discuter l’introduction d’un antipsychotique. L’âge pourrait influencer le besoin comme la réponse aux antipsychotiques lors de démence. L’objectif de l’étude était de déterminer l’influence de l’âge sur l’utilisation d’un antipsychotique lors de démence

Population et méthode : Tous les patients admis consécutivement dans l’unité de soins de soins de suite du centre médical des monts de Flandre ayant une démence et des troubles du comportement ont été inclus sauf les patients aux antécédents de maladie psychiatrique autre que la maladie bipolaire. Un antipsychotique atypique a été introduit suivant les recommandations de l’HAS ou augmenté. La posologie minimale a toujours été proposée. Les principaux paramètres analysés étaient le maintien d’un antipsychotique à la sortie du service en raison d’un rapport bénéfice/risque positif et l’utilisation d’une posologie recommandée ou non. Résultats : En une année, 147 admissions ont été réalisées. La moyenne d’âge était de 72,7 ans, (+/-10,7) le MMS moyen de 11,8 (+/-9,8). La répartition diagnostique était la suivante : maladie d’Alzheimer (MA) ou mixte, 43,6% ; démence frontotemporale, 27,9% ; démence à corps de Lewy, 11,6% ; démence vasculaire, 8,1% ; démence bipolaire 8,8%. Un traitement par antipsychotique figurait à la sortie dans 17.7% des admissions. Le diagnostic n’influençait pas significativement la nécessité d’un traitement par antipsychotique. La fréquence des antipsychotiques était significativement plus importante chez les personnes de moins de 65 ans lors de l’hospitalisation (38.1% vs 10% ; p=.0001). Deux patients ayant une MA ont nécessité les dosages recommandés dans les pathologies psychiatriques de l’adulte. Conclusion : D’une part, les résultats permettent de discuter l’influence des caractéristiques des “ malades jeunes ” dans la survenue de manifestations psychotiques. D’autre part, l’étude révèle des formes rares, jeunes et sévères qui ne peuvent pas être traitées selon les recommandations habituelles pour la MA suggérant des mécanismes étiopathogéniques et des variations d’efficacité des antipsychotiques différentes selon l’âge.