Congrès de la SFE – Strasbourg 2005 autres facteurs connu indépendants notamment : tabac ; surpoids ; dyslipidémie ; hyperglycémie. Matériel : Nous rapportons 60 cas de diabétiques ayant développé une maladie cardiovasculaire parmi 300 diabétiques suivis au service d’endocrinologie diabétologie nutrition CHU Rabat durant deux ans. les paramètres étudiés sont : l’âge, le sexe, l’intoxication tabagique, BMI, le cholestérol total et le LDL cholestérol, l’hémoglobine glyquée, la tension artérielle et la microalbuminurie de 24 h. Résultats : Il s’agit de 29 hommes et 31 femmes ; la moyenne d’âge est de 60 ans. 96 % des patients avaient un diabète de type 2. L’ atteinte cardiovasculaire est apparue en moyenne 9,5 ans après le début du diabète de type 1, et 11,3 ans après la découverte de diabète de type 2. La maladie cardiovasculaire était coronarienne dans 76,66 %. Les facteurs de risque cardiovasculaire que présentaient ces patients étaient le tabac dans 28 %, un surpoids dans 43 %, une dyslipidémie dans 43 %, une hyperglycémie dans 75 %, une hypertension artérielle systolique dans 40 % ; la microalbuminurie était présente dans 40 % avec une moyenne de 106,07 mg/24 h. La microalbuminurie était fortement corrélée à l’hyperglycémie (r = 1,07) et à moindre degré à l’hyperlipémie (r = 0,21) ; à l’hypertension artérielle (r = 0,21) et au surpoids (r = 0,12) et elle était significativement liée à l’intoxication tabagique. Conclusion : La microalbuminurie est un facteur de risque cardiovasculaire aussi puissant que les autres facteurs, mais elle n’est pas indépendante ; elle est fréquemment associée à eux. En effet ces facteurs semblent contribuer à sa formation.
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P028 HYPOGLYCÉMIES SÉVÈRES PRISES EN CHARGE PAR LE SMUR VERSAILLES : CARACTÉRISTIQUES CLINIQUES ET RÔLE DE L’INSULINOTHÉRAPIE C. Collet-Gaudillat (1), A. Durandy (2), N. Renaldo (2), A. Billon-Bancel (1), J.-M. Caussanel (2), Y. Lambert (2), J.-P. Beressi (1) (1) Service d’Endocrinologie-Diabétologie. Hôpital André Mignot — 177 rue de Versailles — 78150 Le Chesnay. (2) SAMU-SMUR-Hôpital André Mignot — 177 rue de Versailles — 78150 Le Chesnay. Les hypoglycémies iatrogènes sont le principal frein à l’obtention d’un équilibre glycémique optimal chez les diabétiques insulino-traités. Elles ne sont pas toujours considérées comme une pathologie importante par les équipes médicales et paramédicales. Nous présentons les résultats d’une étude rétrospective sur 5 ans (1999-2003) de toutes les hypoglycémies sévères traitées par le SMUR Versailles : 53 interventions en 1999, 67 en 2000, 59 en 2001, 69 en 2002, 73 en 2003, soit 321 interventions. 264 (82,6 %) diabétiques traités par insuline, 33 (10,3 %) diabétiques sous anti-diabétiques oraux (81 % sulfamides,42 % non spécifié), 23 cas (7,1 %) non spécifiés, éliminés de l’analyse. Sexe ratio 1,3 ; âge moyen 53,4 ± 21,2 ans [3-97] ; durée de diabète16,9 ± 14,3 ans [0-62] ; nombre d’injections d’insuline 2,6 ± 1,2/j [0-5] [n = 122/264]. Les antécédents médicaux étaient rapportés dans 30 % des cas, prédominaient antécédents coronariens, HTA, alcoolisme, pancréatopathies, insuffisance rénale. Les pics d’intervention du SMUR survenaient à 9-10 h, 13-14 h, minuit et 4 h du ma-
Ann. Endocrinol. tin, correspondant aux insulines ordinaires et intermédiaires. La glycémie initiale moyenne était de 2,24 ± 1,80 [0,1-11,1], nombre moyen d’ampoules de G30 % 1,7 ± 0,7 [0-4]. Glasgow initial 9,9 ± 4,1 [3-15], en cas de coma 49/118 agitation, 28 cas de convulsions. Un patient est décédé à domicile, 130 (43,7 %) patients ont été laissés à domicile, 6 (2 %) ont refusé le transport, 85 (28,6 %) ont été transportés par le SMUR, 75 (25 %) par d’autres moyens. 97 % des transportés ont été amenés aux urgences, 3 % en réanimation directement. Ce travail montre l’incidence et la gravité potentielle des hypoglycémies sévères, alors que de nombreux cas n’ont pas été renseignés suffisamment par l’équipe soignante. L’hypoglycémie sévère touche principalement les diabétiques sous insuline, qui sont transportés à l’hôpital dans la moitié des cas. Enfin, le type d’insuline utilisé provoque des pics horaires d’interventions au SMUR.
P029 INSULINOME MALIN OU… INSULINOME PANCRÉATIQUE BÉNIN ET ÉCHINOCOCCOSE ALVÉOLAIRE MULTIVISCÉRALE ? L. Voinescu (1), S. Borot (1), C. Kleinclauss (1), S. Kury (1), C. Souquet (1), M. Aitouares (1), S. Bresson-Hadni (2), B. Heyd (3), F. Schillo (1), A. Penfornis (1) (1) Service de Diabétologie-Endocrinologie, CHU de Besançon, 25030 Besançon Cedex. (2) Service d’Hépatologie, CHU de Besançon, 25030 Besançon Cedex. (3) Service de Chirurgie Digestive, CHU de Besançon, 25030 Besançon Cedex. Mme C., 76 ans consulte en 2004 pour malaise, prise de poids, hypoglycémie à 0,35 g/l. Les hypoglycémies sont organiques et un insulinome de 16mm de la queue du pancréas est mis en évidence à l’échoendoscopie, confirmé histologiquement par biopsie. Le scanner abdominal montre des lésions hépatiques, possiblement secondaires, des adénopathies infra centimétriques latéro-aortiques et inter-aorticocaves, une lésion nodulaire de la glande surrénale gauche de 21 mm et une collection préhépatique de 6 cm, évoquant un hématome. Le scanner thoracique retrouve une quinzaine de nodules pulmonaires d’allure secondaire de petite taille (de 2 à 12 mm). La recherche d’un primitif s’avère négative. Pour argumenter l’hypothèse d’un insulinome métastatique, un octréoscanner est réalisé mais aucune fixation (pancréatique ou autre) n’est retrouvée. La ponction sous scanner n’est pas indiquée (nodules de petite taille) et la pleuroscopie est refusée par la patiente. Elle bénéficie d’un traitement symptomatique par Proglycem® sous surveillance scanographique tous les 3 mois, sans modification des images. 9 mois plus tard, Mme C. se plaint d’une prise pondérale invalidante, d’œdèmes des membres inférieurs sous Proglycem®, malgré des doses élevées de diurétiques. La pancréatectomie caudale est réalisée dans un but symptomatique avec ablation de la formation kystique préhépatique et surrénalectomie gauche. L’anatomopathologie retrouve l’insulinome bénin unique, une hyperplasie cortico-surrénalienne plurinodulaire, et une échinococcose alvéolaire au niveau du kyste. La sérologie est fortement positive. Les lésions pulmonaires et cérébrales semblent être des métastases infectieuses. Un traitement antiparasitaire est débuté fin mars 2005. La patiente est dans un état clinique excellent avec un diabète secondaire traité par diététique seule. Malgré l’incidence faible de l’échinococcose (14 cas/an en France), il faut savoir l’évoquer comme diagnostic différentiel d’une maladie métastatique.