Diabète - Bruxelles 2008
P157 Qualité de vie des diabétiques tunisiens insulinotraités I Ben Ahmed1, A Kassem2, H Jamoussi2, C Amrouche2, S Blouza-Chabchoub2 1
Diabétologie, Institut National de Nutrition, Tunis, Tunisieþ; Service « A » de Diabétologie, Nutrition et Maladies Métaboliques, Pr. Blouza-Chabchoub Samira, Institut National de Nutrition de Tunis. Tunisie. 2
Introduction : Les objectifs de cette étude prospective sont d’évaluer la qualité de vie des diabétiques de type1sur 5 dimensionsþ: satisfaction à l’égard du traitement, impact de l’insulinothérapie sur la vie quotidienne, les inquiétudes concernant les effets futurs du diabète, impact social et bien être psychologique global.Un score de 0 à 100 est attribué a chaque dimension. Patients et méthodes : Cette étude a utilisé un questionnaire de qualité de vie spécifique au mode d’administration de l’insulinothérapie « Insulin Delivery System rating Questionnaire ». Elle a concerné 50 patients diabétiques de type1 recrutés à la consultation externe de diabétologie du PR Blouza de l’Institut National de Nutrition de Tunis. Résultats : Nos résultats montrent un âge moyen de 31,3þ±þ10,6 ans avec une prédominance féminine (33 et 17 ).La durée d’évolution moyenne du diabète est de 9þ±þ6 ans. La majorité des patients (84þ%) sont sous traitement conventionnel (2 doses insuline lente + rapide), (92þ%) mode d’administrationþ: seringue). Seulement 16þ% des patients sont complètement satisfaits de leur mode d’insulinothérapie, 60þ% des sujets souhaitent changer leur traitement. L’impact de l’insulinothérapie sur la vie quotidienne est élevé dans 22þ% des cas, en particulier lors des déplacements hors du domicile (62þ% des cas).Un score moyen d’impact social est évalué à 54,3þ±þ15 points. Les inquiétudes personnelles concernent en premier lieu l’évolution imprévisible de la glycémie et les accidents hypoglycémiques (40þ% des cas). La présence de deux ou plusieurs complications microvasculaires (26þ% des cas) est associée à une altération de la qualité de vie du patient. Conclusion : Le questionnaire The Insuline Delivery System Rating Questionnaire, est un outil valide de mesure de la qualité de vie du diabétique spécifique de l’insulinothérapie et permet d’obtenir une meilleure connaissance des besoins de ces patients et de pouvoir mieux adapter leurs traitements.
P158 Place de la microalbuminurie dans le risque cardiovasculaire chez le diabétique N Oulad Sayad, A Errajraji, A Diouri Endocrinologie Diabétologie et Nutrition, CHU-Med VI, Marrakech, Maroc.
Introduction : La microalbuminurie est un marqueur précoce de la néphropathie diabétique débutante mais aussi prédicteur de la morbimortalité cardiovasculaire qui est 3 fois plus élevée chez le diabétique de type2 et de 8 chez le diabétique de type1. Patients et méthodes : Le but de notre travail est d’évaluer la place de la microalbuminurie comme facteur de risque cardiovasculaire et étudier ses corrélations avec les autres facteurs de risque vasculaires chez 300 diabétiques hospitalisés au service d’endocrinologie, maladies métaboliques et nutrition du CHU de Marrakech ou suivis en consultation. Nous avons établis une fiche d’exploitation étudient les éléments suivantsþ: caractéristiques épidémiologiques, cliniques et les complications cardiovasculaires associées. Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 56 ans dont 190 femmes et 110 hommes. 86þ% des cas étaient des DT2. La durée moyenne d’évolution du diabète est de 12 ans. L’atteinte cardiovasculaire est apparue 9 ans (8-10 ans) après la découverte du DT1 et 11 ans (10-12 ans) après la découverte du DT2þ: la maladie cardiovasculaire était coronarienne dans 60þ% des cas, une hypertrophie ventriculaire gauche était retrouvée chez 15þ% des cas, l’insuffisance cardiaque a été signalé dans 10þ% des cas, un AVC ischémique dans 25þ% des cas et une artériopathie des MI dans 20þ% des cas. Les facteurs de risque cardiovasculaires retrouvésþ: tabac chez 24þ% des cas, surpoids chez 48þ% des cas, dyslipidémie chez 42þ% des cas, HTA chez 58þ% des cas, déséquilibre glycémique chez 65þ% des cas. La microalbuminurie était présente dans 42þ% des cas avec une moyenne de 108 mg/24 h. Elle est fortement corrélée à l’hyperglycémie et à moindre degré à l’hyperlipémie, à l’HTA et au surpoids et elle est significativement liée au tabagisme chronique. Conclusion : La microalbuminurie est un facteur de risque cardiovasculaire aussi puissant que les autres facteurs, mais elle n’est pas indépendante. Elle est fréquemment associée à eux et impose des investigations diagnostiques et thérapeutiques urgentes.
P159 Éducation des patients diabétiquesþ: expérience du service d’endocrinologie à Marrakech N Oulad Sayad, A Errajraji, A Diouri Endocrinologie Diabétologie et Nutrition, Chu-Med VI, Marrakech, Maroc.
ALFEDIAM
indiquée dans 47,8þ% des cas, faisant appel aux biguanides dans 13þ% des patients, aux glinides dans 14þ% des cas et aux sulfamides dans 39,2þ%. L’évolution a été marquée par une amélioration significative du profil métabolique des patientsþ: La glycémie à jeun moyenne est passée de 16,8þ±þ5,65 mmol/l à 9þ±þ4,6þmmol/l après 6 mois (pþ<þ0,05) de traitement par Lantus, l’HbA1c a baissé de 5þ±þ2,8þ% (pþ<þ0,05). Le BMI était stable et aucun épisode d’hypoglycémie n’a été rapporté au cours du suivi nos patients. Conclusion : L’insuline Glargine permet d’améliorer le contrôle métabolique, d’assurer une meilleure adhérence à l’insulinothérapie tout en évitant le risque d’hypoglycémie.
Introduction : L’éducation des patients diabétiques est un moyen thérapeutique à part entière, indispensable pour une prise en charge correcte des patients. Résultats : Au sein de notre service, nous procédons par des hospitalisations de malades diabétiques durant lesquelles, à travers des séances interactives, nous essayons d’apporter le maximum d’informations utiles et nécessaires en se basant sur des supports pédagogiques. Les patients bénéficient chaque jour et durant toute la semaine d’un thème. Chaque séance comporte au moins 8 malades, le recrutement des patients se fait à partir des consultations externes et des consultations d’urgence. Durant la séance éducative nous commençants par mettre les patients en confiance, les principaux thèmes de notre semaine éducative sontþ: définition du diabète et de ses complications, régime alimentaire du DT1 et DT2, éducation pied, CAT devant une hypoglycémie, hyperglycémie et cétose, pratique (auto-injection, auto-surveillance glycémique et urinaire). L’évaluation se fait d’abord au milieu de la semaine puis chaque samedi matin lors de l’hospitalisation puis à chaque contrôle. Conclusion : Le traitement de tout patient diabétique passe par une bonne connaissance de la maladie et de ses éventuelles complications, des modalités thérapeutiques, des règles hygiéno-diététiques et ceci ne peut se concevoir que par une bonne éducation de tout patient diabétique et de son entourage.
P160 Syndrome de Mauriac ou glycogénose diabétiqueþ: à propos d’un cas clinique M Ould Mostapha, I Slim, A Maaroufi, S Trimech, M Chaieb, K Ach, L Chaieb Diabétologie et Endocrinologie, CHU Farhat Hached de Sousse, Tunisie.
Introduction : Le syndrome de Mauriac est une pathologie rare caractérisée par la présence chez un diabétique de type 1 d’un retard staturo-pondéral et pubertaire, une hépatomégalie et une perturbation du bilan hépatique. Ce syndrome est secondaire à un déséquilibre du diabète à l’origine d’une accumulation du glycogène au niveau du foie. Nous rapportons ici un cas de syndrome de Mauriac chez un jeune diabétique tout en discutant les différents étiologies d’hépatomégalie ainsi que le prise en charge de cette pathologie. Cas Clinique : Il s’agit d’un patient âgé de 16 ans connu diabétique de type 1 depuis 6 ans. Il a été hospitalisé dans notre service pour diabète déséquilibré, retard staturo-pondéral et distension abdominale d’apparition récente. L’examen clinique a objectivé un retard staturo-pondéral (þ<þ-4DS), une hépato-splénomégalie sans ascite et un impubérisme. Le diabète était très déséquilibré (Hb1Ac à 17þ%). Le bilan hépatique était normal. L’échographie abdominale a montré une hépatomégalie homogène à 16 cm avec splénomégalie sans signes d’hypertension portale. L’origine virale a été éliminée par des sérologies de l’hépatite virale B et C, de CMV et d’EBV négatives. Le bilan immunologique à la recherche d’anticorps antinucléaires, antiLKM1, anti-muscles lisses et antimitochondries était normal. La maladie cœliaque, une maladie de surcharge (ponction de moelle osseuse normale), une granulomatose (bilan tuberculeux négatif et dosage de l’enzyme de conversion normal) ont été également éliminées. La ponction-biopsie du foie a objectivé une surcharge hépatocytaire en glycogène. L’évolution à 2 mois était favorable après équilibration du diabète moyennant une optimisation de son insulinothérapie (glycémie à jeun entre 6 et 7 mmol/l et Hb1Ac à 7,5þ%) avec régression nette de l’hépatomégalie (flèche hépatique à 10 cm à l’échographie abdominale de contrôle). Conclusion : La découverte d’une hépatomégalie avec retard staturopondéral chez un diabétique de type 1 doit faire évoquer une panoplie de diagnostics. Bien que la glycogénose soit un diagnostic rare, il ne doit pas être ignoré par le praticien surtout en cas de diabète déséquilibré. Le diagnostic de certitude est histologique et le traitement repose sur l’équilibration du diabète.
P161 Diabète lipoatrophique, lymphome cutané et hépatite virale Bþ: à propos d’un cas clinique M Ould Mostapha, I Slim, A Maaroufi, S Trimech, K Ach, M Chaieb, L Chaieb Diabétologie et Endocrinologie, CHU Farhat Hached de Sousse, Tunisie.
Introduction : Le diabète lipoatrophique, forme rare du diabète sucré, est caractérisé par une insulinorésistance majeure avec lipoatrophie et absence d’autoimmunité anti-pancréas. Il est exceptionnel en dehors du traitement par les antirétroviraux mais des cas secondaires à des pathologies néoplasiques, infectieuses ou auto-immunes ont été décrits. Nous rapportons ici l’association de ce type de diabète avec un lymphome cutané et une hépatite virale B chronique. Cas Clinique : Il s’agit d’une patiente âgée de 22 ans connue porteuse d’un lymphome cutané de bas grade de malignité depuis l’âge de 10 ans, traité par chimiothérapie. Cette néoplasie est jugée en rémission depuis 10 ans gardant comme séquelle une perte importante de la masse grasse au niveau de la partie supérieure du corps. Elle a été hospitalisée dans notre service en mars 2007 pour Diabetes Metab 2008, 34, A40-A100
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