Vol. 66, n° 5, 2005 — Cinq ectopies sus-thyroïdiennes (0,06 %) ont été découvertes dont une porteuse d’un nodule. — Un nodule du tractus thyréoglosse a été visualisé. — Un cas d’agénésie isthmique (sans pyramide) a été noté. — Au total, la pathologie associée a représenté environ 0,1 % des cas. Conclusion : L’échographie actuelle semble aussi sensible que la scintigraphie pour visualiser le lobe pyramidal. Bien que la pathologie de la pyramide soit très rare, son étude mérite d’être intégrée systématiquement dans tout examen thyroïdien afin de ne pas méconnaître sa pathologie et les ectopies sus-thyroïdiennes.
P214 NOUVELLE CLASSIFICATION TNM DES CANCERS THYROÏDIENS DIFFERENCIES : PRÉSENTATION INITIALE ET PRONOSTIC DES T1 T. Prot (1), L. Leenhardt (2), C. Hoang (3), C. Trésallet (1), A. Rouxel (2), C. Jublanc (4), J.-P. Chigot (1), F. Ménégaux (1) (1) Chirurgie Générale, La Pitié, Paris. (2) Médecine Nucléaire, La Pitié, Paris. (3) Anatomo-Pathologie, La Pitié, Paris. (4) Endocrinologie, La Pitié, Paris. En 2002, une nouvelle classification TNM a été définie. Le T1, auparavant limité aux cancers ≤ 10 mm de grand axe, a été étendu aux cancers de 11 à 20 mm (cancers infiltrant les espaces périthyroïdiens exclus). Objectif : Comparer les T1 de l’ancienne et de la nouvelle classification TNM. Malades et méthode : De janvier 1978 à décembre 2000, 820 patients ont été opérés d’un cancer différencié de la thyroïde, dont 468 T1 de la nouvelle classification TNM : 316 cancers ≤ 10 mm (équivalent des anciens T1 que nous avons dénommé T1a), et 152 cancers de 11 à 20 mm inclus (que nous avons dénommé T1b). Le suivi minimal des patients a été de 4 ans. Les évènements motivant un traitement spécifique, chirurgical ou isotopique, ont été considérés comme des récidives. Résultats : Le cancer était vésiculaire chez 6 % des T1a et 14 % des T1b (p = 0,007), et envahissait les vaisseaux intrathyroïdiens dans 3 % et 13 % des cas (p < 0,001). Il était multifocal dans 26 % et 38 % des cas (p = 0,008), dont 13 % et 19 % de bilatéraux (NS). L’atteinte ganglionnaire métastatique était plus fréquente dans les T1b (p < 0,001), tant l’atteinte centrale (p = 0,01) que latérale (p = 0,03). L’atteinte métastatique à distance était équivalente dans les deux groupes : 1 % des T1a et 0 T1b (NS). Une thyroïdectomie totale a été effectuée chez 59 % des T1a (dont 81 totalisations secondaires) et 80 % des T1b (dont 30 totalisations p < 0,001). Une totalisation isotopique post opératoire a été réalisée chez 72 % des T1a et 94 % des T1b (p < 0,001). Le suivi médian a été de 9 ans. Le nombre de récidives a été de 11 T1a (3 %) et de 12 T1b (8 %), p = 0,04. La mortalité spécifique a été de 1 T1a et 0 T1b (p = 0,49). Conclusion : L’agressivité initiale des T1b est plus grande que celle des T1a. Si la survie à long terme n’est pas différente, la fréquence plus élevée des récidives dans le groupe T1b doit en revanche inciter à un suivi plus rapproché.
Congrès de la SFE – Strasbourg 2005
P215 ADÉNOME ATYPIQUE À CELLULES ONCOCYTAIRES : ÉVOLUTION TARDIVE DRAMATIQUE À L’OCCASION D’UNE HYPERTHYROÏDIE BASEDOWIENNE N. Ambassa (1), F.-L. Vélayoudom-Céphise (1), C. Do Cao (1), K. Llinares (2), E. Leteurtre (2), B. Carnaille (3), J.-L. Wémeau (1) (1) Clinique d’endocrinologie Marc Linquette, CHRU Lille, rue du Pr Laguesse. (2) Laboratoire d’anatomo-pathologie CHRU Lille. (3) Service de chirurgie endocrinienne CHRU Lille. Le terme d’« adénome atypique » de la thyroïde a été proposé pour la première fois par Hazard et Kenyon en 1954. Il désigne des lésions tumorales sans doute bénignes possédant néanmoins des caractéristiques « inquiétantes » telles une nécrose, de nombreuses mitoses, une hypercellularité, mais sans invasion capsulaire ou vasculaire caractéristique de la malignité. La quasi totalité de ces tumeurs présente une évolution bénigne. Bronner et LiVolsi ont individualisé un groupe d’adénomes atypiques de type oncocytaire. Nous rapportons le cas d’une patiente de 38 ans ayant bénéficié d’une lobo-isthmectomie droite en 1986 pour un volumineux nodule dont la cytologie n’était pas contributive. L’examen anatomo-pathologique de la pièce opératoire concluait à un adénome microvésiculaire atypique colloïde et oncocytaire. Sous traitement hormonal freinateur, l’évolution s’est avérée longtemps satisfaisante. En 2003 a été caractérisé d’une part un statut d’hyperthyroïdie basedowienne, d’autre part une tuméfaction dure, sensible, rapidement évolutive, en regard de la partie externe de la cicatrice de cervicotomie, identifiée par la biopsie comme la métastase sous cutanée d’un carcinome vésiculaire moyennement à bien différencié. Le bilan d’extension a révélé de multiples localisations secondaires, osseuses et pulmonaires. La prise en charge a consisté en une totalisation de la thyroïdectomie et l’administration d’iode 131. Malheureusement les résultats thérapeutiques ont été très modestes. En dépit du bon pronostic habituel des adénomes atypiques, cette observation confirme la nécessité absolue d’une surveillance à très long terme des adénomes atypiques de la thyroïde, particulièrement dans leur variété oncocytaire. L’observation souligne aussi le rôle promoteur de la carcinogénèse des anticorps thyréostimulants.
P216 BILAN D’EXTENSION DU CANCER MÉDULLAIRE DE LA THYROÏDE (CMT) : FAUT-IL FAIRE UN MYÉLOGRAMME ? S. Borot (1), C. Kleinclauss (1), S. Kury (1), V. Giaume (1), L. Voinescu (1), C. Souquet (1), G. Landecy (2), M. Aitouares (1), F. Schillo (1), A. Penfornis (1) (1) Service de Diabétologie-Endocrinologie, CHU de Besançon, 25030 Besançon Cedex. (2) Service de Chirurgie Digestive, CHU de Besançon, 25030 Besançon Cedex. M. M., 56 ans, consulte en dermatologie en décembre 2004 pour œdème et érythrose du visage, dans un contexte de diarrhées chroniques. Il a pour antécédents une HTA et la notion d’une hémochromatose sans réel diagnostic. Le bilan retrouve un nodule thyroïdien droit de 33 mm et de nombreuses adé-
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