ALFEDIAM
P223 Prévalence de l’hyperglycémie modérée à jeun et sa corrélation avec le risque cardio-vasculaire chez l’enfant et l’adolescent obèse A Kacem-Felfèl, H Jamoussi, CH Amrouche, K Ounaissa, H Sellami, S Blouza-Chabchoub Service Endocrinologie Diabétologie, Institut National de Nutrition de Tunis, Tunisie.
Introduction : L’hyperglycémie modérée à jeun (HGJ), définie par une glycémie à jeun comprise entre 100 et 125 mg/dl, est reconnue par l’ADA (American Diabetes Association) comme un état pré diabétique et donc une situation à haut risque de développement de maladies cardio-vasculaires. L’objectif de cette étude est de déterminer la prévalence de l’hyperglycémie modérée à jeun (HGJ) au sein d’une population d’enfants et d’adolescents obèses (indice de masse corporelle : IMC > à 95e percentile) et pré obèses (IMC entre 85 et 95e percentile) et analyser sa relation avec les facteurs de risque de maladies cardio-vasculaires. Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective qui a intéressé 90 enfants et adolescents ayant un surpoids ou une obésité. Tous les sujets ont eu un examen clinique ainsi qu’un bilan métabolique incluant une glycémie à jeun, une uricémie et un bilan lipidique complet (cholestérol total, triglycérides, HDLcholestérol), complété par le calcul du taux du LDL-c et du non HDL-c. Ont été exclus de l’étude les enfants diabétiques (une épreuve d’hyperglycémie provoquée par voie orale a été complétée chez tous les participants). Résultats : La prévalence de l’HGJ est de 44 %. Cette prévalence est plus importante chez les garçons que les filles (54 % vs 42 %) mais sans atteindre le seuil de significativité. Les sujets avec HGJ ont un taux de LDL significativement plus élevé (pþ= 0,01) et une HDLémie plus basse (1,08 ± 0,19 mmol/l vs 1,29 ± 3,2 mmol/l ; p = 0,008). La prévalence de l’HGJ est associée significativement avec une uricémie élevée (318 ± 75 vs 285 ± 60 µMol/l ; p = 0,01). Cependant, on n’a pas relevé de différence significative entre le groupe à glycémie à jeun normale et le groupe à HGJ concernant la cholestérolémie totale, le taux du non HDL cholestérol et les tensions artérielles systolique et diastolique. Conclusion : L’hyperglycémie modérée à jeun, longtemps considérée comme un état pré diabétique est associée dès le jeune âge à des facteurs de risque cardio-vasculaire. Ceci justifie une intervention précoce chez nos enfants d’une hygiène de vie incluant des modifications diététiques et une activité physique régulière.
P224 Évaluation à 1 an d’un réseau de soins pour l’obésité 2
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L Meyer , V Altermane , JP Martin , C Simon , JL Schlienger
P226 Effets d’un réentraînement en endurance au LIPOX max chez des patients traités par psychotropes AJ Romain1, C Fedou1, JF Brun1, R Raimondi1, J Attal2, A Hermes2, J Mercier1, JP Boulenger2 1
de l’adulte de la région de Strasbourg 1
Introduction : Les mutations du récepteur aux mélanocortines de type 4 (MC4R), contribuent de manière hétérogène au phénotype obésité. Leur prévalence est de 1 à 6 % selon les cohortes. Ce travail vise à étudier le phénotype de 2 mutations faux sens du gène MC4 : mutation Gln156Pro (Famille A) et Ile 170 Val (Famille B). Patients et méthodes : Elles ont été découvertes à l’état hétérozygote chez 2 adolescentes présentant une obésité morbide : IMC à 52 pour le sujet II3A et 45,5 kg/m2 pour le sujet II2B. Des enquêtes familiales (données anthropométriques et métaboliques, questionnaires TFEQ (Three Factor Eating Questionnaire), génotypage) ont été conduites pour déterminer le phénotype et le génotype des apparentés. Résultats : Les 2 cas index avaient des obésités précoces (avant 5 ans). Le sujet II2B présentait un état d’insulinorésistance en réponse à l’HGPO et un acanthosis nigricans. Leur métabolisme de repos était normal. L’étude de la famille A a permis d’identifier : 3 sujets hétérozygotes (sujets I2A, II2A, II4A) avec un IMC moyen à 28,0 ± 3,6 kg/m2 et 2 sujets indemnes de mutation (sujets I1A, II1A) avec un IMC moyen à 39,8 ± 9,6 kg/m2. Dans la famille B, 1 sujet hétérozygote (II1B), IMC à 48,2 kg/m2 et 2 sujets sans mutation (I1B, II3B), IMC moyen à 37,3 ± 5,9 kg/m2 ont été identifiés. La cinétique de prise de poids chez les sœurs mutées (II1B, II2B) et non mutée (II3B) était similaire avec une obésité dés l’âge d’1 an. Le sujet II1B, présentait également un acanthosis nigricans, témoignant d’un hyperinsulinisme. La mère (sujet I1B), indemne de mutation, a subi une chirurgie bariatrique en raison d’un IMC maximal à 49,48 kg/m2. Les questionnaires ne suggéraient pas de restriction alimentaire chez les sujets hétérozygotes. Le profil lipidique et la glycémie étaient aussi normaux. Conclusion : Ces 2 études familiales confirment l’hyperinsulinisme, la pénétrance incomplète, l’expression variable des mutations autosomiques dominantes du gène MC4R et la contribution d’autres facteurs dans l’obésité sévère de ces familles. L’analyse anthropométrique ne permet pas de repérer les sujets mutés, renforçant l’idée que la pression environnementale joue un rôle majeur dans leur expression. L’identification de la mutation ne change actuellement pas le type de prise en charge proposée.
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Cemm, Strasbourg ; Resoo, Strasbourg ; 3 Centre Médical Mgen des Trois Epis, Strasbourg ; 4 Endocrinologie, Diabétologie et Métabolisme, CHRU Lyon, Lyonþ; 5 Médecine-Interne-Diabétologie, CHRU Strasbourg, Strasbourg. 2
Introduction : Deux cent soixante-trois patients adultes obèses ont été inclus dans notre réseau de soins optimisé de l’obésité (RESOO) afin de les aider à contrôler leur poids. Patients et méthodes : La population (87 % de femmes) était âgée de 44 ± 12 ans, avec un IMC de 38,7 ± 5 kg/m², des complications métaboliques (HTA 36 %, dyslipidémie 30 %, diabète de type 2 20 %), mécaniques (lombalgies 39 %, gonarthrose 17 %) et psychologiques (dépression 24 %). Trente sept % présentaient 3 complications ou plus. Résultats : Le suivi a été de 307 ± 103 j comprenant séances d’activité physique, ateliers diététiques collectifs, entretiens individuels (diététiques et psychologiques) et consultations médicales. À 1 an, les patients ont perdu 2,5 ± 5,7 kg, soit 2,3 ± 5,3 % (p < 0,0001) de leur poids. Trente-neuf pour cent des patients n’ont pas perdu ou ont pris du poids, 35 % ont perdu entre 0 et 5 %, 17 % entre 5 et 10 %, et 9 % plus de 10 %. Le tour de taille a diminué de 4,3 ± 5,5 cm (p = 0,01) chez les hommes et de 3,6 ± 8,5 cm (p < 0,0001) chez les femmes. La glycémie à jeun est restée stable à 1,1 ± 0,2 g/L (p = 0,25) tandis que le cholestérol total et les triglycérides ont diminué, respectivement de 2,06 ± 0,44 à 1,93 ± 0,30 g/L (pþ= 0,005) et de 1,45 ± 0,93 à 1,37 ± 0,64 g/L (p = 0,03). Le LDL-cholestérol a baissé de 1,28 ± 0,35 à 1,14 ± 0,30 g/L (p = 0,007) tandis que le HDL-cholestérol est resté stable à 0,6 ± 0,2 g/L (p = 0,08). Les analyses de l’évolution des comorbidités, du comportement alimentaire et de la qualité de vie sont en cours de réalisation. Conclusion : La prise en charge de l’obésité de l’adulte dans une structure de type réseau de soins semble une alternative séduisante. Les résultats à plus long terme sont attendus.
Ceramm Physiologie Clinique, Hôpital Lapeyronie, Montpellier, Psychiatrie Adulte, Espri 25, Montpellier.
Introduction : De nombreux traitements psychotropes interfèrent avec la régulation pondérale et exposent à une prise de poids. Nous avons donc voulu étudier l’effet d’un réentraînement en endurance ciblé au lipoxmax chez ces patients pour voir si celui-ci présente un intérêt préventif sur la prise de poids. Matériels et méthodes : Quatorze patients recevant un traitement psychotrope comprenant des neuroleptiques ont réalisé une calorimétrie d’effort accompagnée d’une impédancemétrie, d’un bilan nutritionnel et d’un questionnaire d’activité physique de Voorips. Les patients ont été réentraînés au lipoxmax et réévalués après 3 mois. Résultats : Chez 9 sujets, la VO2max a augmenté ou s’est maintenue (23,37 ± 3,36 à 30,63 ± 5,16) et chez 5 sujets, celle-ci a diminué (36,03 ± 5,25 à 29,94 ± 4,45 ml/ kg/mn). Chez les 9 sujets dont le réentraînement a amélioré la VO2max, on note une perte de poids (83,57 à 80,67 p < 0,05), une réduction du tour de hanches (109,75 ± 6,50 à 106,45 ± 6,19 cm p < 0,05) parallèlement à une tendance non significative à l’amélioration de la balance des substrats. Par contre, chez les sujets dont la VO2max a diminué, on note une augmentation de 5 kg de la masse grasse (23,82 ± 1,.06 à 28,8 ± 1,31 kg p < 0,02). Conclusion : Ce travail suggère qu’un réentraînement en endurance au lipoxmax peut être efficace dans la prévention d’une prise de poids sous traitement psychotrope à condition de s’accompagner d’une amélioration ergométrique traduisant sa bonne mise en œuvre et son efficacité. Les effets d’une entraînement plus intense et plus prolongé restent à définir de même que les modifications de la balance des substrats qui restent non significatives sur ce petit échantillon étudié sur un temps limité.
P227 La présence et la sévérité des troubles du comportement alimentaire influencent-t-ils le phénotype métabolique des sujets obèses candidats à une chirurgie de l’obésité ? J Algava, C Sosset, F Cherrikh, S Hiéronimus, P Fénichel, JL Sadoul
P225 Enquête familiale dans les mutations du gène MC4R : quelle utilité en pratique clinique ? C Cugnet Anceau1, J Le Bihan2, D Pépin2, F Marchelli3, R Alili4, K Clement3, M Laville5 1
CRNH Rhône-Alpes, Hôpital Edouard Herriot, Lyon ; UF Nutrigénétique, Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière, Paris ; CRNH Ile-de-France, Inserm U872, Pôle d’Endocrinologie, Groupe Hospitalier PitiéSalpêtrière, Paris ; 4 CRNH Ile-de-France, Inserm U872, Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière, Paris ; 5 CRNH Rhône Alpes, Service d’Endocrinologie, Hôpital Edouard Herriot, Lyon. 2 3
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Endocrinologie, CHU de Nice – Hôpital de l’Archet 1, Nice.
Introduction : Parmi les sujets obèse morbides, certains présentent un syndrome métabolique, alors que d’autres en sont indemnes, sans pour autant qu’on puisse expliquer un phénotype aussi opposé pour des sujets semblant comparables. Cette étude visait à rechercher une éventuelle relation entre la présence ou l’absence de troubles du comportement alimentaire (TCA) et le phénotype des sujets obèses. Patients et méthodes : Deux cent vingt-deux patients consécutifs hospitalisés pour évaluation avant chirurgie bariatrique ont été étudiés (82 % de femmes, âge moyen = 38 ans ± 12, poids moyen = 117 kg, IMC moyen = 43 kg/m2 ± 6).