Diabète – Bordeaux 2015
Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.
(71,42 ± 7,07), l’association du diabète avec l’hypertension artérielle (85,71 ± 13,22 %) ainsi qu’avec une dyslipidémie (71,42 ± 17,07 %). Conclusion La survenue de la maculopathie diabétique est fréquente au cours de la rétinopathie diabétique. Elle constitue une cause majeure de la baisse de la vision centrale chez le diabétique. Nos résultats soulignent l’intérêt d’un contrôle de la glycémie associé à la maîtrise des autres facteurs de risque notamment l’hypertension artérielle et la dyslipidémie. Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.
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Neuropathie diabétique : caractéristiques cliniques et électromyographiques au Sénégal
L’insuffisance rénale chronique terminale du diabétique : quand débuter l’hémodialyse ?
D. Diédhiou*,1, M. Touré1, M. Cissé2, L. B. Seck3, S. N. Diop1, L. Guèye3, M. M. Ndiaye2
M. O. Ampion*, A. Khanoussi, G. H. Mahoungou, M. Naceri, F. Wafa, I. Laouad CHU Mohammed-VI, Marrakech, Maroc.
*Auteur correspondant :
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Centre Marc-Sankalé, Clinique médicale II, FMPO, UCAD Sénégal, Dakar, Sénégal, Clinique de neurologie de Fann, FMPO, UCAD Sénégal, Dakar, Sénégal, Laboratoire de physiologie humaine et d’exploration fonctionnelle, Clinique de neurologie de Fann, FMPO, UCAD Sénégal, Dakar, Sénégal. 2 3
*Auteur correspondant :
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Introduction L’hémodialyse est l’une des méthodes d’épuration extrarénale permettant le traitement de l’insuffisance rénale chronique terminale dont le diabète est l’une des grandes causes. Elle est en générale indiquée pour un débit de filtration glomérulaire (DFG) inférieur à 15 ml/min chez des patients symptomatiques, mais il a été démontré qu’une épuration extrarénale débutant en urgence chez le diabétique est pourvoyeuse de complications. Le but de ce travail était d’analyser la survenue de complications entre deux groupes de patients ayant bénéficié d’une hémodialyse urgente ou non. Patients et méthodes Il s’est agi d’une étude transversale réalisée au CHU Mohammed-VI de Marrakech et dans un centre d’hémodialyse privé d’août 2013 à août 2014 soit 12 mois. Tous les patients diabétiques ayant une indication d’hémodialyse ont été inclus. Résultats Au total 41 patients ont été inclus dans l’étude, 25 patients ont bénéficié d’une hémodialyse non urgente (H+) soit 60,9 % et 16 patients ont été initiés en urgence (H–) soit 39,02 %. L’âge moyen des patients était de 61 ans ± 15,5 avec un sexe ratio de 1,4. Dans le groupe H +, 80 % des patients ont été hémodialysés sur fistule artérioveineuse et 20 % sur cathéter tunnellisé, le DFG moyen était de 18,11 ml/min, les complications observées étaient une thrombose de fistule chez 3 patients (12 %). Dans le groupe H–, 81,25 % des patients ont été hémodialysés sur cathéter fémoral, 18,75 % sur cathéter jugulaire interne. L’indication urgente était l’hyperkaliémie chez 8 patients soit 50 %, OAP chez 5 patients (31,25 %) et acidose sévère chez 2 patients (12,5 %) avec un DFG moyen à 4,1 ml/min ; les complications étaient une infection de cathéter dans 62,5 %, hypoglycémie dans 41 % et hémodynamiques dans 37,5 % des cas avec 3 décès observés en perdialyse. Conclusion Notre étude montre que l’hémodialyse urgente du patient diabétique est pourvoyeuse de complications alourdissant la morbimortalité, l’initiation précoce des patients diabétiques permettrait ainsi d’assurer un traitement de suppléance rénale optimal.
Introduction La neuropathie diabétique survient chez plus de 60 % des diabétiques. L’objectif était de décrire ses caractéristiques cliniques et électromyographiques chez le sujet noir sénégalais. Patients et méthodes Il s’agissait d’une étude transversale multicentrique chez 68 diabétiques de type 2, d’âge moyen de 56,8 ans, présentant une neuropathie diabétique. L’examen clinique, l’Échelle Visuelle Analogique, la Neuropathy Symptom Score, la Neuropathy Disability Score et l’électroneuromyographie étaient utilisés. Résultats L’ancienneté moyenne du diabète était de 8,7 ans et l’HbA1c moyen de 9 %. Les troubles sensitifs concernaient des paresthésies (97 %), des douleurs neuropathiques (94 %), des hyperesthésies (44 %). Des crampes étaient retrouvées chez 45,5 % et les troubles du réflexe ostéotendineux dans 63,2 % des cas. La neuropathie végétative était dominée par la tachycardie (52,9 %), les troubles du transit intestinal (42,6 %). L’hypertension artérielle (p = 0,05) et le sexe étaient statistiquement liés aux troubles neurovégétatifs. Un cas de déficit moteur était retrouvé. L’électroneuromyographie retrouvait des neuropathies axono-myéliniques sensitivomotrices (50,7 %), des neuropathies sensitivomotrices (70 %), des atteintes axonales (27 %), des atteintes amyéliniques (20,6 %). La neuropathie axonale était statistiquement corrélée au traitement (p < 0,001) et celle amyélinisante au suivi (p < 0,01). La polyneuropathie (42,6 %) était le type de neuropathie périphérique le plus fréquent. Les anomalies de l’électroneuromyographie n’étaient pas statistiquement corrélées à l’ancienneté du diabète, à l’HbA1c, au suivi et au traitement du diabète (p > 0,05). Conclusion La neuropathie est un symptôme multivarié en diabétologie dominée par les atteintes mixtes. Ces déterminants sont encore mal connus.
Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.
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Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.
Rétinopathie diabétique dans une population de patients à Alger ; prévalence et déterminants (à propos de 362 cas)
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S. Deghima*, S. Aouiche, A. Boudiba
Les facteurs prédictifs de la maculopathie diabétique
Service diabetologie, CHU Mustapha-Pacha, Alger, Algerie.
M. Rchachi*, A. E. Tadmori, F. Ajdi CHU Hassan-II Fès, Fès, Maroc.
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Introduction La maculopathie diabétique constitue la principale cause de la malvoyance chez le patient diabétique spécifiquement l’œdème maculaire. Son incidence dépend de facteurs de risque locaux et généraux. La connaissance de ces facteurs prédictifs est essentielle afin de réduire le risque d’évolutivité vers la maculopathie diabétique But : Déterminer les facteurs de risque de la maculopathie diabétique. Patients et méthodes À travers une étude de cohorte rétrospective de 260 patients diabétiques de type 2, 15 patients (5,76 %) ont une maculopathie diabétique. La collecte de l’information a concerné les paramètres cliniques (âge, sexe, durée de diabète, IMC, tour de taille, tension artérielle, atteinte coronarienne, vasculaire cérébrale, vasculaire périphérique, tabagisme), biologiques (HbA1c, cholestérol total, triglycérides, HDL, LDL, micro-albuminurie, moyenne glycémies à jeun) et thérapeutiques (insulinothérapie, qualité équilibre glycémique, qualité équilibre tensionnel). Résultats Les corrélations ont mis en évidence une relation statistiquement significative entre la survenue de la maculopathie diabétique et l’âge des patients surtout pour les âges > 50 ans (100 %), la durée d’évolutivité du diabète surtout pour les durées > 10 ans (85,71 ± 13,22 %), l’HbA1c > 9 %
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plus élevé chez les patients avec une rétinopathie diabétique (1,24 (0,79 ; 1,85) vs 1,04 (0,75 ; 1,53) ; p = 0,04). Conclusion Nos résultats rejoignent les données de la littérature qui ont rapporté l’existence d’un lien entre la dyslipidémie, plus particulièrement l’hypertriglycéridémie, et la présence d’une rétinopathie diabétique ce qui suggère l’éventuel bénéfice d’un traitement par fibrates dans l’évolution de cette microangiopathie. Le non-HDL cholestérol pourrait être aussi une cible thérapeutique potentielle dans la prévention et la progression de la rétinopathie diabétique.
*Auteur correspondant :
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Introduction La rétinopathie diabétique (RD) représente la complication la plus fréquente de la microangiopathie, sa prévalence augmente avec l’âge et la durée d’évolution du diabète. Nous avons évalué la fréquence de la rétinopathie et de ses différents types chez nos patients diabétiques. Matériels et méthodes Étude rétrospective descriptive intéressant 362 patients diabétiques (DT1 et DT2) suivis en consultation spécialisée à Alger. Les données sont recueillies sur dossiers (interrogatoire et examen ophtalmologique). Résultats Nous avons recensé 362 patients diabétiques ; 44 cas DT1 (12.2 %) et 318 cas DT2 (87.8 %), sex-ratio H/F = 1, l’âge moyen est de 57,2 ans, durée moyenne du diabète est de 9,9 ans. La prévalence de la RD est de 61,3 % ; RD non proliférante 82 cas (60,7 %), RD préproliférante 40 cas (29,6 %) et RD proliférante 13 cas (9,6 %), HbA1c moyenne dans cette population = 8,2 %. La maculopathie est présente chez 21 cas (15,5 %), néanmoins elle n’est pas précisée chez 40 cas (29,6 %). Les principaux facteurs de risque de fréquence et de sévérité de la RD retrouvés sont ; la durée d’évolution du diabète, le déséquilibre glycémique et l’hypertension artérielle, par ailleurs, ni l’âge, ni le type de diabète ne semblent affecter la survenue et/ou l’évolution de la RD. Conclusion La RD est fréquente dans notre étude (61,3 %). Les facteurs de risque de RD retrouvés dans notre étude sont comparables à ceux décrits dans la littérature. La fréquence de la RD est corrélée au mauvais contrôle glycémique et l’ancienneté du diabète, imposant un équilibre glycémique Diabetes Metab 2015, 41, A33-A124
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