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P339 Profil épidémiologique, clinique et thérapeutique de 100 diabétiques suivis en ambulatoire au CHU de Conakry, en Guinée M. Diallo1, A. Diallo2, N. Balde2, A. Camara2, A. Bah2, A. Bah2, T. Diallo2, J. Bangoura2 1
Service d’endocrinologie, diabétologie, CHU de Conakry, Hôpital Donka, Conakry, Guinée ; Service d’endocrinologie, CHU de Conakry, Hôpital Donka, Conakry, Guinée.
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Introduction : Le diabète est une pathologie chronique nécessitant un suivi régulier en vue de prévenir les complications et améliorer la qualité de vie des patients. En Guinée, le nombre de diabétiques suivis est en constante augmentation, en rapport avec la multiplication des campagnes de dépistage et la décentralisation de l’offre des soins. Objectif : Décrire les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des diabétiques suivis en ambulatoire au CHU de Conakry. Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude transversale descriptive portant sur 100 patients diabétiques suivis en ambulatoire au CHU de Conakry (Guinée). Résultats : L’âge moyen des patients était de 49,76 ± 17,21 (7-75) ans, répartis en 92 % de type 2 ; 4 % de type1 et 4 % de diabète gestationnel, avec un sex ratio de 0,72. La durée moyenne d’évolution du diabète était de 5,20 ± 5 (0-24) ans. Les facteurs de risque cardio-vasculaires rapportés étaient : hypertension artérielle (26 %), sédentarité (10 %), tabagisme (6 %). Les complications dégénératives étaient : la coronaropathie (8 %), la neuropathie (14 %), la rétinopathie diabétique (12 %) et le pied diabétique (10 %). Les moyennes des variables cliniques et biologiques étaient : IMC : 24,15 ± 3,42 (16,63-31,66) Kg/m², PAS : 132 ± 19 (100-180) mmHg, PAD : 91 ± 10 (60-120) mmHg, HBA1C : 8,3 ± 1,9 (6,29,94) %. Les patients étaient traités par : régime (8 %), ADO (58 %), insuline (30 %), association insuline-ADO (6 %). Le traitement quotidien par ADO était : en monoprise (16,7 %), en 2 prises (55,6 %) et 3 prises (27,8 %). Le schéma d’insulinothérapie était à 2 injections (77,8 %) et 3 injections (22,2 %) avec 83,3 % de patients autonomes pour les injections. En tout 86 % des patients étaient considérés observants au traitement. Conclusion : Le suivi semble globalement satisfaisant dans cette population. Cependant, l’équilibre reste insuffisant, nécessitant un renforcement de la prise en charge de la part des patients et des soignants
P340 Observance thérapeutique des diabétiques hypertendus durant le mois du Ramadan dans la région de Marrakech N. Bouznad, G. El Mghari, N. El Ansari Service d’endocrinologie, diabétologie et maladies métaboliques, Laboratoire PCIM, FMPM, CHU Mohamed VI, Marrakech, Maroc.
Introduction : Chez les sujets atteints d’une maladie chronique comme le diabète et l’HTA, le défaut de l’observance thérapeutique est un problème préoccupant source de déséquilibre chronique. Le Ramadan pourrait influencer le rythme de prise médicamenteuse et engendrer une perturbation des risques. Le but de notre étude est d’évaluer chez diabétiques type 2 hypertendus, jeuneurs et non jeuneurs, l’observance au cours du mois du Ramadan au CHU Mohamed VI de Marrakech. Patients et méthodes : Une étude descriptive rétrospective transversale a été menée chez les patients diabétiques hypertendus recrutés en consultation ou au cours de l’hospitalisation juste après le mois du Ramadan. Résultats : L’étude est menée chez 53 patients, l’âge moyen était de 61 ans. 30,2 % des patients sont des jeûneurs. L’équilibre glycémique était optimale chez 40 % des cas dont 42 % sont des jeûneurs, or l’équilibre tensionnel n’est jugé bien que dans 34 % dont 38,8 % sont des jeûneurs. En ce qui concerne l’observance thérapeutique, seulement 24,5 % des patients qui sont observants totalement au traitement prescrit dont 30,8 % sont des jeûneurs et le reste a une observance partielle dont 30 % sont des jeûneurs, dans ce groupe, 68,4 % préfèrent le traitement destiné au diabète. L’activité physique est jugée bonne chez 32,07 % des patients et les règles diététiques sont respectées chez 22,6 % seulement. Dans cette série les causes de non observances thérapeutiques durant le mois du Ramadan sont représentées par le coût cher des médicaments chez 34,2 %, l’oubli chez 26,3 % dont 60 % sont des jeûneurs, les effets secondaires liés aux traitements prescrits chez 18,4 %, une polymédication et l’analphabétisme chez 10,5 % des malades. Conclusion : Il semblerait que le Ramadan est un facteur surajouté de la mauvaise observance et ceci par rapport à une étude faite dans notre formation en dehors du Ramadan. L’impact de l’inobservance sur l’efficience des soins et les retombées économiques représentent un enjeu médical majeur. L’ambition de vouloir « améliorer l’observance » impose une réflexion de nature éthique.
P341 Décision contrariée dans la prise en charge du pied diabétique A. Hué Lou Gogoli CHU de Yopougon, Abidjan, Côte-d’Ivoire.
Introduction : Le diabète est l’ensemble des maladies métaboliques ayant en commun une hyperglycémie chronique et une multitude de complications dont
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le pied diabétique. La prise en charge du pied diabétique est multidisciplinaire. L’objectif de ce travail est d’identifier la concordance quant à l’approche thérapeutique du médecin et du chirurgien. Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective ayant débutée en janvier 2012 et en cours. Nous avons exploité 13 dossiers qui ont été l’objet de décision médicale ou chirurgicale contrariée. Nous avons recherché la concordance entre la décision des chirurgiens et celle des médecins, les critères orientant puis les avantages et les inconvénients. Résultats : Sur les 13 dossiers l’âge moyen était de 58,66 ± 10,51, le sexe ratio = 1,6, le niveau socio économique était moyen dans 69 % des cas, le diabète de type 2 était retrouvé dans 92 % des cas, la durée d’évolution du diabète était de 12 ± 10 ans ;le suivi était irrégulier dans 75 % des cas, la glycémie moyenne était de 2,8 g/l, associé à une comorbidité dans 65,25 % des cas. Le grade 4 de wagner était retrouvé dans 100 % des cas et la gangrène humide dans 83 %, la décision initiale des médecins : 92 % de traitement conservateur et 8 % de traitement radical. La décision initiale des chirurgiens : 85 % de traitement radicale et 15 % de traitement conservateur, 17 % de concordance. La décision finale : 85 % de traitement conservateur et 15 % de traitement radical. L’évolution est marquée par 31 % de décès, 51 % de cicatrisation et 12 % de suppuration. Conclusion : Nécessité d’une collaboration plus étroite entre les chirurgiens et les médecins pour éviter les amputations par excès et également les décisions tardives d’amputation avec risque de décès.
P342 Allergie à l’insuline de type III : à propos de deux cas C. Ruault, K. Lachgar, C. Farez-Grim, L. Kouiri, K. Takbou Hôpital Simone-Veil, Eaubonne.
Introduction : L’allergie à l’insuline est rare mais il faut y penser devant des réactions locales ou générales, immédiates ou retardées. Patients et méthodes : Nous rapportons deux cas de patients diabétiques ayant présenté une réaction locale nodulaire pouvant égarer le diagnostic d’allergie à l’insuline. Cas clinique : Le premier cas est un homme de 68 ans, diabétique de type 2 sous Novomix 30® depuis 1 an. Dix mois plus tard, hospitalisation pour déséquilibre du diabète et présence de nodules situés aux points d’injection d’insuline. La biopsie d’un nodule est en faveur d’une réaction immuno-allergique de type III. Les anticorps anti-insuline sont supérieurs à 50 U/ml. Une insulinothérapie par pompe à insuline est débutée. Aucun traitement antihistaminique n’a été introduit. Depuis, amélioration de l’équilibre glycémique et disparition des nodules. Le deuxième cas concerne une patiente de 55 ans, suivie pour un diabète de type 2 insulinotraité depuis un an (Levemir®-Humalog®), sous antihistaminique pour un asthme. Trois mois après, la patiente est hospitalisée pour déséquilibre glycémique avec apparition récente de nodules en regard des points d’injection. La biopsie d’un nodule est évocatrice d’une réaction immuno-allergique de type III. Les anticorps anti-insuline sont élevés à 30,1 U/ml. Le traitement par insuline est modifié (Lantus®-Novorapid®) après quelques jours sous pompe à insuline. Par la suite, absence de nouvelle réaction allergique mais déséquilibre glycémique en raison d’une mauvaise observance. Nous n’avons pas pratiqué de tests cutanés car il s’agissait de réactions allergiques de type III. Conclusion : Devant des nodules évoquant des lipodystrophies, il faut penser à une allergie à l’insuline. Ces deux cas montrent deux prises en charge différentes, la modification de la molécule d’insuline et la désensibilisation par infusion sous-cutanée continue d’insuline, connue pour être plus sûre et efficace sur le long terme.
P343 Pompes externes à insuline : première expérience en Algérie K. Benharrats1, F. Ayad1, A. Rahou1, A. Zenaki2, S. Aribi1, M. Bachaoui1, A. Cherrak1, M. Belhadj1 1 2
EHU Service de médecine interne-diabétologie, Oran, Algérie ; Clinique pédiatrique Amilcar Cabral, Oran, Algérie.
Introduction : L’insulinothérapie continue par pompe externe améliore de manière considérable le quotidien des malades, alliant l’efficacité, la sécurité et une meilleure flexibilité dans la vie quotidienne. Nous rapportons notre expérience dans l’utilisation des pompes à insuline externe (PIE). Matériels et méthodes : 16 pompes ont été placées dans le service depuis juillet 2011. Tous les patients ont bénéficié d’une hospitalisation de 2 à 3 jours. 8 enfants et 8 adultes, tous diabétiques de type 1, hormis un DT2 déséquilibré sous schéma optimisé. 4 hommes et 4 femmes âgés entre (28-58 ans), durée du diabète (06 à 41 ans). 8 enfants : 4 de sexe masculin (13 mois, 6,7 et 9 ans) et 4þfillettes âgées de (3, 5, 13 et 15 ans) ; durée du diabète (25 jours – 7 ans). Les indications des pompes étaient diverses : hypoglycémies (4 cas) ; déséquilibre glycémique malgré un traitement intensifié (4 cas) ; la contrainte de la multi injection (8 cas) ; phénomène de l’aube (3 cas). Résultats : Le suivi des patients s’est fait à raison d’une consultation par semaine les 6 premières semaines. Les paramètres surveillés : l’équilibre glycémique (hypoglycémies, hyperglycémies) ainsi que la qualité de vie. Les contraintes rencontrées : les contrôles répétés de la glycémie capillaire 9 fois/j au début du