P36 - Mortalité liée à la canicule d’août 2003 en France métropolitaine : facteurs de vulnérabilité sociodémographiques

P36 - Mortalité liée à la canicule d’août 2003 en France métropolitaine : facteurs de vulnérabilité sociodémographiques

QUÉBEC – 21-23 SEPTEMBRE 2005 441 Objectifs : Son objectif est d’alerter, avec trois jours d’anticipation, les autorités sanitaires de la survenue d...

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QUÉBEC – 21-23 SEPTEMBRE 2005

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Objectifs : Son objectif est d’alerter, avec trois jours d’anticipation, les autorités sanitaires de la survenue d’une vague de chaleur pour permettre la mise en œuvre des actions du Plan National Canicule. Méthodes : Plusieurs indicateurs météorologiques ont été testés de 1973 à 2003 dans 14 villes, en relation avec différents pourcentages de surmortalité (données Insee). Des courbes ROC ont été utilisées pour choisir le meilleur indicateur et le meilleur laps de temps. Le seuil météorologique a ensuite été estimé en limitant le nombre d’alertes manquées sans déclencher trop de fausses alertes. Le système a été étendu à tous les départements métropolitains en utilisant les percentiles 98 de la distribution de l’indicateur choisi, au niveau de la principale station météorologique. Ce système est complété par une remontée de données sanitaires de terrain en provenance d’une ville sentinelle par département. Résultats : Étant donné l’importante variabilité interjournalière de la surmortalité, les seuils retenus ont été 50 % à Paris, Marseille, Lyon et Lille, 100 % dans les autres villes. L’indicateur le plus performant était celui combinant les températures minimales et maximales moyennées sur trois jours. Un couple de valeurs a été retenu pour une ville par département. Après une première année de fonctionnement, différents éléments ont permis d’améliorer le système d’alerte (comparaison avec d’autres systèmes, méthodes statistiques, redéfinition des percentiles, évaluation externe, amélioration du recueil et de l’interprétation des données sanitaires). Conclusion : L’élaboration du Sacs a conduit à choisir un indicateur tenant compte des températures nocturnes particulièrement importantes dans les risques liés à la chaleur, et moyenné sur trois jours donc intégrant en partie la persistance de la chaleur. L’hétérogénéité spatiale retrouvée dans nos résultats a conforté l’utilité d’avoir un seuil par département.

P36 Mortalité liée à la canicule d’août 2003 en France métropolitaine : facteurs de vulnérabilité sociodémographiques REY G. (1), FOUILLET A. (1), JOUGLA É. (2), LAURENT F. (2), HÉMON D. (1) (1) Inserm U170, IFR69, Recherche épidémiologique et statistiques sur l’environnement et la santé ; (2) Inserm, CépiDc, IFR69, Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès. En août 2003, la France a connu une vague de chaleur qui s’est accompagnée d’une surmortalité proche de 15 000 décès. Dans le cadre d’une prévention face aux vagues de chaleur, il est nécessaire d’identifier précisément les populations les plus vulnérables. Objectifs : Préciser les facteurs de vulnérabilité sociodémographiques face à la vague de chaleur d’août 2003. Les facteurs étudiés sont l’âge, le sexe, le statut matrimonial et les professions et catégories socioprofessionnelles (PCS). Méthodes : Le principe général consiste à comparer les décès observés du 1er au 20 août 2003 à un nombre attendu de décès calculé à partir d’une période de référence. Deux méthodes de calcul, prenant en compte ou non la tendance à la baisse des taux de mortalité par âge, permettent d’obtenir une estimation du nombre mensuel de décès attendu. Des intervalles de confiance ont été construits en tenant compte de la variabilité extrapoissonienne habituelle des nombres de décès. Résultats : La surmortalité est significative à partir de 35 ans, croissante avec l’âge, légèrement plus élevée chez les femmes à partir de 55 ans. Un excès significatif de mortalité (+ 29 %) est observé chez les garçons de moins de 1 an. Les personnes mariées présentent une surmortalité nettement inférieure à celle des personnes non mariées quelle que soit la classe d’âge considérée. Les déclarations de PCS manquent de précision, cependant on observe pour les hommes de 25 à 54 ans une surmortalité des agriculteurs (+ 71 %) significativement supérieure à celle des autres PCS, et une surmortalité des cadres et professions intellectuelles (– 7 %) inférieure à celle des ouvriers et employés. Conclusion : S’il existe des populations particulièrement vulnérables aux vagues de chaleur, notamment les personnes âgées et celles qui vivent de façon isolée, aucun segment de la population ne doit être considéré comme protégé de ces risques, notamment pas par son plus jeune âge.

P37 Mortalité liée à la canicule d’août 2003 en France métropolitaine : modélisation de la relation mortalité — température FOUILLET A. (1), REY G. (1), GUIHENNEUC-JOUYAUX C. (1,2), JOUGLA É. (3), LAURENT F. (3), HÉMON D. (1) (1) Inserm U170, IFR 69, Recherches Épidémiologiques et Statistiques sur l’Environnement et la Santé ; (2) UFR Biomédicale, Université Paris-5 ; (3) Inserm-CépiDc, IFR 69, Centre d’Épidémiologie sur les Causes Médicales de Décès. En août 2003, la France a connu une vague de chaleur exceptionnelle, accompagnée d’une surmortalité proche de 15 000 décès et présentant de fortes disparités selon les départements. Objectifs : L’objectif de l’étude consiste à examiner les disparités géographiques de la surmortalité entre les départements de France métropolitaine du 1er au 20 août 2003 et de les mettre en relation avec les facteurs météorologiques.