Diabète – Strasbourg 2009
P35 Relations entre fonction endothéliale et microcirculation périphériques et neuropathie autonome cardiaque chez les diabétiques de type 2
Résultats : La digoxine et l’ouabaïne ont un effet apoptotique sur les cellules Mod-K et les cardiomyocytes. L’insuline à 50 UI/mL inhibe cet effet uniquement en présence de digoxine. L’insuline de façon dose dépendante augmente la production de phosphate inorganique témoignant d’une levée d’inhibition de l’activité Na/K-ATPase observé avec la digoxine. L’étude au BIACORE® a révélé une interaction directe entre l’insuline et la sous unité α1 de l’enzyme. Par ailleurs l’immunomarquage réalisé sur les cardiomyocytes de nouveau-né au moyen des anticorps anti- sous unité α1 et β1 de l’enzyme, montre une augmentation de l’immunoréactivité en présence d’insuline à 10-3 M comparée à la digoxine 10-6 M. Conclusion : L’insuline semble présenter une interaction directe avec la pompe Na/K-ATPase en stimulant son activité et en levant l’inhibition provoquée par la digoxine. Cet effet direct de l’insuline concerne vraisemblablement une action sur la sous unité α1. CES résultats ouvrent de nouvelle action possible de l’insuline notamment dans son rôle cardioprotecteur.
P37 Intérêt des données bioélectroniques, pH et rH2, dans l’évaluation du caractère oxydant du plasma de diabétiques de type 1 et 2 en fonction de leur HbA1c
A Belhadj-Mostefa1, MK Bourahli2, F Touati1, MT Nguyen3, D Roula1, P Valensi3 1 2 3
Médecine Interne, CHU Benbadis, Constantine, Algérie ; Physiologie et Explorations Fonctionnelles, CHU Benbadis, Constantine, Algérie ; Endocrinologie, Diabétologie, Nutrition, Hôpital Jean Verdier, Bondy.
Rationnel : La fonction endothéliale périphérique est altérée chez les coronariens. Une dysfonction endothéliale et la présence d’une neuropathie autonome peuvent modifier les flux microcirculatoires périphériques. Le but était d’examiner si chez les diabétiques de type 2 une dysfonction endothéliale ou une réduction de la microcirculation périphérique pourraient être des marqueurs de maladie coronaire et le rôle d’une neuropathie autonome dans ces anomalies. Patients et méthodes : Nous avons inclus 116 patients asymptomatiques au plan cardiaque. Une ischémie myocardique silencieuse (IMS) a été recherchée par l’épreuve d’effort et en cas d’IMS des sténoses coronaires étaient recherchées par angiographie. La fonction endothéliale et la microcirculation périphériques ont été examinées au cours d’une épreuve d’ischémie de la main, respectivement par les modifications du diamètre de l’artère humérale en échodoppler (D2/D1) et du flux sanguin huméral (F2/F1). Une neuropathie autonome cardiaque (NAC) a été recherchée par les épreuves d’Ewing évaluant essentiellement l’activité vagale cardiaque. Résultats : Une IMS était présente chez 34 patients, des sténoses coronaires significatives (SCS : > 70 %) chez 18 patients et une NAC chez 82 patients. D2/ D1 et F2/F1 n’étaient pas corrélés à l’âge, au BMI, à l’HbA1c, ni à l’hypertension artérielle. D2/D1 ne différait pas selon la présence ou l’absence d’IMS ni de NAC mais était inférieur en présence de SCS (p = 0,04). F2/F1 était inférieur en présence d’une NAC (p = 0,002) et décroissait avec la sévérité de la NAC (pþ= 0,02), et était inférieur en présence de SCS (p = 0,01). Les analyses multivariées prenant la présence de SCS et la présence ou la sévérité d’une NAC comme variables indépendantes indiquent que F2/F1 était relié de façon indépendante seulement à la NACet à sa sévérité (p < 0,001 et < 0,005). Conclusion : Cette étude ne permet pas de retenir la fonction endothéliale ni la microcirculation périphériques comme marqueurs de maladie coronaire, mais suggère fortement le rôle d’un défaut d’activité vagale et d’un excès relatif d’activité sympathique dans l’altération de la microcirculation chez les diabétiques de type 2.
P36 Étude de l’interaction de l’insuline avec la pompe Na/K-ATPase en présence de digoxine sur le cardiomyocyte de rat R Oubaassine1, P Eftekhari2, JC Roegel2, P Bilbault3, A Jaeger3, M Pinget4, L Kessler4
C Deharvengt1, N Auberval2, S Sigrist2, A Fougerousse2, S Boullu-Sanchis1, F Moreau1, M Pinget1, N Jeandidier1 1
Endocrinologie, Diabète, Maladies Métaboliques, Université de Strasbourg/Hus Strasbourg ; 2 Ceed, Ceed, Strasbourg.
Rationnel : La bioélectronique permet de déterminer le caractère oxydant ou réducteur des milieux en fonction du rH2, paramètre lié au potentiel redox et au pH par la formule de Nernst (rH2 = -log (H2) ). Les thromboses surviennent fréquemment dans des milieux de rH2 > 22 (sujets sains < 21). Une étude a montré un rH2 élevé chez les rats diabétiques, les valeurs sont corrélées au degré d’hyperglycémie. Le but de ce travail est de déterminer le pH et le rH2 de patients diabétiques de type 1 et 2 dont l’HbA1c était < ou > à 8 %, et de les comparer à des sujets sains afin d’évaluer le caractère oxydant du plasma de patients atteints d’une pathologie dont le potentiel oxydant est important. Patients et méthodes : Vingt-deux sujets sains (GS, 31 ans, IMC : 23), 20 type 1 (G1, 49 ans, IMC : 26 HbA1c : 7,5 ± 0,3 %) et 55 type 2 (G2, 62 ans, IMC : 30, HbA1c : 7,1 ± 0,2 %), clairance MDRD > 60 ml/min sont étudiés. Les valeurs de pH et de rH2 sont mesurées sur le sang conservé sur EDTA moins de 4 h à 4 °Cet comparées par analyse de variance. Résultats :
Introduction : Après avoir précédemment mis en évidence l’effet cardioprotecteur de l’insuline dans un modèle in vivo d’intoxication aiguë à la digoxine chez le rat, nous nous sommes proposés d’étudier le rôle de l’insuline dans la modulation d’activité de la pompe Na/K-ATPase en présence ou absence de digoxine et d’ouabaïne. Matériels et méthodes : L’effet de la digoxine ou de l’ouabaïne (10-6 M), associée ou non à de l’insuline (50 à 0,025 UI/mL), a été étudié sur les cellules Mod-K ainsi que sur les cardiomyocytes adultes et de nouveau-né au moyen du FACS. L’activité enzymatique de la Na/K-ATPase a été étudiée par luminométrie (test à la luciférase) sur l’enzyme isolée. L’interaction moléculaire directe entre l’insuline et la Na/K-ATPase est étudiée avec le BIACORE®. L’immunomarquage analysé grâce à ApoTome® sur les cardiomyocytes de nouveau-né permet de définir le site d’interaction préférentielle de l’insuline sur l’enzyme après incubation à différents temps (30, 45, 60 min et 24 h).
pH
rH2
GS
7,45 ± 0,03
21,41 ± 0,34
G1
7,50 ± 0,02
23,19 ± 0,29
G2
7,54 ± 0,01
22,87 ± 0,17
pH
rH2
GS vs G1 + G2
p < 0,01
p < 0,01
GS vs G1
p < 0,05
p < 0,05
GS vs G2
p < 0,05
p < 0,05
Résultats : exprimés en Moyenne ± Ecart-type La différence significative persiste entre GS vs G1 < 8 % et GS vs G2 < 8 % pour le pH et rH2 : p < 0,01. Le rH2 n’est pas corrélée à l’augmentation de l’HbA1c. Conclusion : Le rH2 est un indice biochimique global reflétant le caractère oxydant d’un liquide, il est élevé dans les thromboses et dans les diabètes de type 1 et 2 par rapport à une population saine de référence qui nous a permis de valider la technique. Contrairement aux résultats chez le rat diabétique, la valeur du rH2 n’est pas corrélée à celle de l’HbA1c, d’autres facteurs ; traitements, hyperlipémies peuvent modifier ce nouveau paramètre, qui mérite d’être exploré plus avant en clinique et corrélé à d’autres marqueurs du stress oxydant.
P38 Influence de l’origine ethnique et des polymorphismes du gène de l’adiponectine sur les facteurs de risque cardio-métabolique dans une population diabétique de type 2 aux Antilles
1
Laboratoire de Thérapie Cellulaire et Génique, Centre Européen d’Étude du Diabète, Strasbourg ; 2 Newthera/Ftd, Upr 9021, Strasbourg ; 3 Réanimation Médicale Hautepierre, Hôpitaux Universitaires, Strasbourg ; 4 Endocrinologie, Diabète et Maladies Métaboliques, Hôpitaux Universitaires, Strasbourg.
ALFEDIAM
rþ= 0,28, p = 0,007), des triglycérides (rþ= 0,27, pþ= 0,01), des gamma-GT (rþ= 0,20, p = 0,05), mais pas au taux de HDL-cholestérol, de LDL-cholestérol ou à la quantité de graisse viscérale mesurée par IRM. Soixante-treize pourcent des patients avec une stéatose > 5 % et 57.8 % de ceux avec une stéatose sévère > à 15 % ont des taux de transaminases dans les normes. Concernant le risque vasculaire, l’EIM carotidienne n’est pas corrélée à la quantité de stéatose (rþ= 0,05 ; p = 0,68). Conclusion : Ce travail montre que chez les sujets diabétiques de type 2, la stéatose ne semble pas être associée à une augmentation du risque vasculaire évalué par la mesure de l’EIM carotidienne. La prévalence de la stéatose chez les sujets diabétiques est très élevée avec environ 2/3 de patients atteints de surcharge hépatique en graisse. Par contre, la mesure des transaminases ne semble pas être un bon outil pour le dépistage de la stéatose du patient diabétique.
N Ezourhi1, L Foucan1, S Maimaitiming2, J Inamo1, S Hedreville3, A Atallah4, J Deloumeaux3, P Kangambega3, JP Donnet3, M Marre2, F Fumeron2 1
Unité de Recherche Ea 4097, Université des Antilles et de la Guyane, Guadeloupe ; Inserm, U695 – Faculté de Médecine Xavier Bichat, Paris ; CHU, Pointe-À-Pitre, Guadeloupe ; 4 CH, de la Basse-Terre, Guadeloupe. 2 3
Introduction : Le diabète de type 2 entraîne une augmentation du risque cardiovasculaire. Le risque cardio-vasculaire et les paramètres métaboliques associés varient selon le groupe ethnique. Ces différences tiennent au mode de vie ainsi qu’aux facteurs génétiques. Parmi ceux-ci, les polymorphismes (SNP) du gène de l’adiponectine (ADIPOQ) ont été associés à l’insulino-résistance et au risque cardio-vasculaire. Patients et méthodes : Nous avons comparé les phénotypes cardio-vasculaires entre 2 groupes de diabétiques de type 2 Antillais (110 hommes et 167 femmes), l’un d’origine afro-caribéenne et l’autre d’Inde du Sud. Trois SNP (–þ11391G Diabetes Metab 2009, 35, A29-A89
A37
ALFEDIAM
> A, +45T > G et +276G > T) du gène ADIPOQ ont été génotypés dans cette population. Les statistiques ont été effectuées par analyse de covariance (ajustement sexe, âge, IMC, groupe ethnique éventuellement), Chi² et régression logistique. Résultats : Malgré un indice de masse corporelle plus élevé chez les Afro-caribéens (29,2 vs 26,7 groupe indien, p = 0,004), le rapport taille/hanche est plus élevé dans le groupe indien (0,97 vs 0,94, p = 0,03). De même, dans le groupe indien, la triglycéridémie est plus élevée (1,40 mmol/l vs 1,16 mmol/l ; p = 0,008) et le HDL-cholestérol plus bas (1,21 vs 1,37 mmol/l, p = 0,03). Les infarctus sont plus fréquents dans le groupe indien (41,7 %) que dans le groupe Afro-caribéen (21,3 % ; p = 0,004), odds ratio = 2,42 (1,05-5,59) ; p = 0,04 après ajustement sur sexe, âge, IMC, durée du diabète, HDL-C, LogTG. Cependant, après ajustement supplémentaire sur le rapport taille/hanche, cette association n’est plus significative. L’allèle rare 45G est plus fréquent dans le groupe indien (0,15 vs 0,03 ; p = 0,001). Le rapport taille/hanche est plus élevé chez les porteurs de l’allèle 45G : 0,99 vs 0,95 ; p = 0,01. La fréquence des porteurs de 45G est plus élevée chez les sujets avec infarctus (17 % vs 11 %), mais cette différence n’est pas significative. Conclusion : Dans la population antillaise, chez les sujets diabétiques de type 2, la prévalence de l’infarctus est plus élevée chez les sujets d’origine indienne comparés aux sujets afro-caribéens, notamment en raison de la localisation supérieure du tissu adipeux. Un polymorphisme du gène de l’adiponectine pourrait jouer un rôle dans cette relation.
P39 Déterminants de la viabilité myocardique chez les diabétiques et non diabétiques M Brahimi1, H Le Clesiau2, J Paries1, A Michault2, K Soufi2, A Nitenberg1, P Valensi1
Patients et méthodes : L’étude a porté sur une partie de la cohorte D.E.S.I.R avec son bilan tous les 3 ans pendant 9 ans. Age à l’inclusion : 30-65 ans. À 9 ans, 84 participants étaient diabétiques (à l’inclusion ou révélés au suivi : glycémie à jeun ≥ 1,26 g/l àþ≥ 2 reprises), 198 avaient une dysglycémie intermédiaire (GAJ 1,10-1,25 g/l au moins une fois ou une seule GAJþ≥þ1,26 g/l), 165 étaient normoglycémiques (GAJ toujours < 1,10 g/l) Les 3 groupes étaient appariés sur âge et sexe, sans antécédent cardiaque. Nous avons enregistré FC sur 5 périodes consécutives : 5 min repos, 1 min respiration profonde (RP), 1 min récupération, 1 min repos, passage à l’orthostatisme, et calculé le RR moyen (RRm), des indices de VFC : déviation standard de RR (SDRR), RMSSD, PNN50, RRmax/ RRmin et RRmax-RRmin, et leur aire sous courbe (ASC) pendant la totalité de l’exploration. Résultats : Aux 5 périodes les indices de VFC mais non RRm corrélaient négativement à l’âge. RRm ajusté sur âge et sexe tendait à différer entre les 3 groupes au repos et en récupération, en étant la plus brève chez les diabétiques, et l’ASC de RRm corrélait faiblement à la glycémie capillaire concomitante (rþ= –þ0.114, p = 0,01) et non à HbA1c. Après ajustement sur âge et sexe, SDRR et RRmax-RRmin différaient significativement entre les 3 groupes pendant les 3 premières périodes, RMSSD et PNN50 en RP, RRmax/RRmin en RP et en récupération, en étant toujours les plus bas chez les diabétiques. En analyse multivariée incluant sexe, âge, IMC et RRm, l’IMC était lié négativement à SDRR et PNN50 en RP (p ≤þ0,05) et à l’ASC de SDRR, RRmax/RRmin et RRmax-RRmin (p < 0,01). Conclusion : FC augmente et VFC diminue avec la sévérité de la dysglycémie, et VFC est liée à l’IMC. L’intérêt de ces données réside dans le lien entre accélération de FC, réduction de VFC et mauvais pronostic cardio-vasculaire.
P41 Neuropathie cardiaque et facteurs de risque cardio-vasculaire dans le diabète de type 2
1
Endocrinologie Diabétologie Nutrition, Laboratoire d’Explorations Fonctionnelles, Université Paris-Nord, CRNH-IDF, Hôpital Jean Verdier, Bondy ; 2 CES, Centre d’Examens de Santé de l’Assurance Maladie, Bobigny.
Introduction : La rigidité artérielle est augmentée chez les diabétiques et en cas de syndrome métabolique. Il est considéré par certains auteurs que la rigidité aortique prédispose à l’ischémie myocardique en augmentant l’index systolique tension-temps et en réduisant la pression aortique en diastole. L’index de viabilité sous-endocardique (SVI) fourni par la tonométrie d’aplanation a été validé en le comparant aux méthodes invasives. Nous avons montré chez des hypertendus âgés que cet index est en fait plus lié au rapport durée diastolique/durée systolique (DD/DS) qu’à la rigidité aortique. Le but était ici d’examiner les déterminants de SVI, en particulier le rôle respectif du rapport DD/DS et de la rigidité aortique, chez les diabétiques et les non diabétiques. Patients et méthodes : Nous avons exploré 362 sujets à l’occasion d’un bilan de santé proposé par l’Assurance Maladie. Parmi eux 62 étaient diabétiques ; parmi les 300 non diabétiques, 60 avaient un syndrome métabolique. Par tonométrie d’aplanation (SphygmoCor®) ont été mesurées la fréquence cardiaque, DD et DS, et au niveau central (aortique) et périphérique (artère radiale), la pression systolique, la rigidité artérielle (index d’amplification AIx), et SVI a été calculé. Résultats : SVI et DD/DS ne différaient pas significativement entre diabétiques et non diabétiques. Dans les deux populations, SVI était significativement plus bas chez les femmes que chez les hommes (p < 0,0001), ce qui peut être rapproché d’une fréquence cardiaque plus élevée chez les femmes (p < 0,05). il existait une corrélation négative très forte entre SVI et DD/DS (r = –þ0,916 et –þ0,944), qui demeurait hautement significative après ajustement sur le sexe, mais aucune corrélation entre SVI et les index de rigidité artérielle (AIx au niveau aortique ou radial) à l’exception d’une relation négative entre SVI et la pression pulsée radiale chez les non diabétiques seulement (r = –þ0,158 ; p = 0,006), ni entre SVI et la clairance de la créatinine. Chez les diabétiques, il existait une relation faible entre SVI et HbA1c (r = –þ0,296 ; p = 0,03). Conclusion : Cette étude retrouve une influence prédominante très forte d’une réduction du temps diastolique dans l’altération de la viabilité myocardique chez les diabétiques et non diabétiques et ne permet plus de retenir d’influence notable de la rigidité aortique sur la prédisposition à l’ischémie myocardique.
P40 Influence de l’excès de poids et de la dysglycémie
F Hamdaoui, K Benharrats, W Zahdour, S Benchaoulia, M Hamdaoui, M Belhadj Médecine Interne-Diabétologie, CHU, Oran, Algérie.
Introduction : La neuropathie autonome cardiaque (NAC), complication fréquente et précoce chez les diabétiques, est associée à une mortalité accrue. Ses déterminants sont le déséquilibre glycémique, l’âge et la durée d’évolution de la maladie. La relation avec les facteurs de risque cardio-vasculaire (FRCV) chez les diabétiques de type 2 n’est pas clarifiée. L’objectif de notre étude était d’estimer la prévalence de la NAC et d’étudier son association avec les FRCV. Patients et méthodes : Cette étude repose sur un échantillon de 172 diabétiques d’âge moyen 49,4 ± 15,1 ans, suivis pour diabète de type 2 évoluant depuis 7,4þ±þ13,6 ans .Ils ne prennent pas d’autres médicaments que les antidiabétiques oraux et/ou insuline et ne présentant aucune pathologie associée pouvant interférer avec la balance vagosympathqiue. La NAC a été recherchée par les tests de Ewing. Les facteurs de risque cardio-vasculaire ont été l’HTA, l’hypercholestérolémie, l’hypertriglycéridémie, l’hypoHDLémie, l’obésité androïde, le tabagisme. En parallèle un bilan des complications dégénératives et une HbA1c ont été réalisés. Résultats : La prévalence de la NAC était de 42 % dont 34 % dans sa forme débutante, 16 % confirmée et 7 % sévère, elle augmente avec l’âge, la durée d’évolution et le déséquilibre glycémique. Les FRCV notés : obésité androïde chez 75 patients, hypercholestérolémie chez 24 % des patients, hypertriglycéridémie chez 13 % d’entre-eux, 54 % avaient un taux de LDL > 1G/L, 15 % présentaient un tabagisme actif, et l’HTA connue ou découverte a concerné 27 % des sujets. L’HbA1c était de 9,8 ± 2,5. La NAC n’était pas plus fréquente chez lez obèses que les non obèses. 38,8 % des sujets NAC étaient hypertendus comparés aux sujets indemnes (p < 0,002). L’interaction apparaît évidente entre l’HTA (p < 0,04), la dyslipidémie (p < 0,02) et le tabac (0,002). Mais après ajustement sur les facteurs de confusion la signification n’est observée qu’au niveau de l’HTA. La prévalence de l’HTA dans ce groupe augmente avec la sévérité de la NAC elle passe de 14,7 % quand un seul test est perturbé à 87,5 % quand 3þtests ou plus le sont. Conclusion : La NACdéfinie par l’altération du contrôle parasympathique pourrait contribuer à l’émergence de l’HTA chez les diabétiques.
P42 Étude de la fonction endothéliale périphérique chez des diabétiques de type 2 à haut risque cardio-vasculaire
sur la fréquence cardiaque et sa variabilité. Données de la cohorte D.E.S.I.R P Valensi1, F Extramiana2, C Lange3, P Maisonblanche2, A Haggui2, M Rosilio4, J Tichet5, M Cailleau5, B Balkau3
MT Nguyen1, I Pham2, P Valensi1, A Nitenberg2, E Cosson1 1 2
Endocrinologie Diabétologie Nutrition, Hôpital Jean Verdier, Bondy ; Département de Physiologie, Hôpital Jean Verdier, Bondy.
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Endocrinologie Diabétologie Nutrition, Hôpital Jean Verdier, CRNH-IDF, Université Paris-Nord, Bondy ; 2 Cardiologie, Hôpital Lariboisière, Paris ; 3 U780, Inserm U780 – Ifr69, Villejuif ; 4 Département d’Endocrinologie, Lilly France, Suresnes ; 5 Irsa, La Riche, La Riche.
Introduction : Les variations de la fréquence cardiaque (VFC) sont réduites chez l’obèse. Le but était d’évaluer l’influence respective du statut glycémique et du poids sur la fréquence cardiaque (FC) et la VFC.
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© 2009. Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Introduction : L’atteinte endothéliale est fréquente chez les diabétiques de type 2 et de mauvais pronostic. L’objectif de l’étude était d’en évaluer les déterminants. Patients et méthodes : Nous avons mesuré la fonction endothéliale (réactivité de l’artère humérale lors d’une épreuve d’hyperhémie post-occlusive, définie par le rapport diamètre diastolique huméral 1 min après/avant hyperhémie R1h) chez 112 diabétiques de type 2 (73 hommes) depuis 13 ± 8 ans, âgés de 58Þ± 9 ans, asymptomatiques sur le plan coronarien et sans insuffisance cardia-