Les facteurs de risque du diabète de type 2 dans une population algéroise

Les facteurs de risque du diabète de type 2 dans une population algéroise

410 SFE Paris 2013 / Annales d’Endocrinologie 74 (2013) 387–419 Résultats.– 23,1 % des patients avaient un diabète sucré. Le diagnostic du diabète é...

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SFE Paris 2013 / Annales d’Endocrinologie 74 (2013) 387–419

Résultats.– 23,1 % des patients avaient un diabète sucré. Le diagnostic du diabète était posé par la glycémie à jeun seule dans 19,48 % des cas, par la seule glycémie 2 h post-HGPO dans 33,33 % des cas et par les deux tests dans 47,19 % des cas. La fréquence du diabète découvert à la seule HGPO (G 2 h/HGPO ≥ 2 g/L et GJ < 1,26 g/L) était plus élevée chez les femmes. Chez les deux sexes, l’importance de l’HGPO dans le diagnostic du diabète augmente avec l’âge jusqu’à 64 ans. Par ailleurs, 13,7 % des patients avaient une intolérance au glucose et 3,7 % une hyperglycémie modérée à jeun isolée. Conclusion.– L’HGPO permet de diagnostiquer un tiers de patients diabétiques. Elle demeure l’examen essentiel pour le diagnostic d’un prédiabète ce qui permet une intervention précoce.

Résultats.– La dysglycémie (diabète et prédiabète) augmente avec l’âge. Elle atteint 67,04 % chez les plus de 64 ans contre 35,32 % chez les moins de 45 ans. Les glycémies à jeun et 2 heures post-HGPO augmentent de fac¸on linéaire selon l’âge. Il existe une relation entre la dysglycémie et le sexe masculin, l’index de masse corporelle, le tour de taille, l’hypertension artérielle, les antécédents de diabète gestationnel et l’hérédité familiale de diabète. La fréquence du syndrome métabolique augmente avec le degré de la dysglycémie. Conclusion.– L’identification des sujets à haut risque est nécessaire afin de prévenir et de dépister précocement le diabète de type 2 ce qui permet de diminuer la morbi-mortalité liée à cette pathologie fréquente.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2013.07.604

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2013.07.606

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Cellulite cervicomédiastinale chez un diabétique

Association d’une hypothyroïdie congénitale, d’un diabète de type 1 et d’une anémie de Biermer à une trisomie 21 : difficulté de prise en charge

A. Dedjan , S. El Aziz , A. Chadli , H. Ghomari , A. Farouqi Endocrinologie, diabétologie et maladies métaboliques, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc Introduction.– Les cellulites cervicofaciales sont des infections des parties molles du cou et de la face. Leur gravité réside dans la compression des voies aériennes et la diffusion de l’infection à l’étage endocrânien et au médiastin avec risque de décès. Observation.– Nous rapportons l’observation médicale d’un patient de 38 ans diabétique type 2 depuis 2 ans totalement négligé en déséquilibre chronique (HbA1c = 10,79 %) admis pour cellulite cervicomédiastinale suite à un abcès dentaire. À l’examen : le patient fébrile en décompensation acido-cétosique présente une tuméfaction douloureuse mandibulaire et sous-mandibulaire prenant tout le cou. La TDM craniocervicothoracique révèle : une collection hypodense sousangulomaxillaire gauche, siège de bulles d’air étendue du masséter en haut à la région latérocervicale homolatérale en bas sur une hauteur de 92 mm et mesurant dans les autres axes 41 × 48 mm ; une infiltration de la graisse des espaces latéropharyngés gauche et un épanchement pleural gauche. Il a bénéficié d’un drainage en ORL, d’une hospitalisation en réanimation pendant une semaine, d’une tri-antibiothérapie, d’une insulinothérapie adaptée. L’évolution a été marquée par une amélioration clinique, biologique et radiologique : la plaie est devenue propre avec régression de l’épanchement pleural à la TDM de contrôle. Discussion.– La fréquence des cellulites cervicales dans la population générale est de l’ordre de 0,8 % mais elles sont plus fréquentes chez le diabétique surtout s’il est en déséquilibre chronique. La survenue d’une cellulite cervicale compliquée de médiastinite est possible et une prise en charge rapide multidisciplinaire permet d’éviter le décès. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2013.07.605 P2-457

Les facteurs de risque du diabète de type 2 dans une population algéroise M. Azzouz a,∗ , M.K. Guerchani b , R. Hannachi a , L. Yuergui c , B. Aissa a a Service de diabétologie, CHU Alger centre, Alger, Algérie b Service d’épidémiologie, CHU Alger centre, Alger, Algérie c Service de biochimie, CHU Alger centre, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Objectifs de l’étude.– L’excès de morbi-mortalité associée au diabète de type 2 rend compte de sa gravité. Le but de l’étude est d’évaluer les facteurs de risque du diabète de type 2 au sein d’une population consultante. Patients et méthodes.– Mille patients consultant en médecine générale volontaires ont bénéficié d’une hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO). Nous avons étudié la relation entre les facteurs de risque du diabète de type 2 et les différents statuts glucidiques.

M. Azzouz ∗ , R. Hannachi , B. Aissa Service de diabétologie, CHU Alger centre, Alger centre, Algérie ∗ Auteur correspondant. La trisomie 21 est une pathologie lourde de part le retard mental qu’elle engendre. Son association à d’autres maladies chroniques rend difficile la prise en charge. C’est ce que nous illustrons à travers notre cas clinique. Observation.– Le patient A.A. âgé de 23 ans porteur d’une trisomie 21 et d’une hypothyroïdie congénitale est hospitalisé pour une décompensation cétosique inaugurant un diabète sucré. Celle-ci est précédée d’un syndrome cardinal du diabète sucré. L’examen clinique objective outre une insuffisance pondérale, une glossite et une pâleur cutanéomuqueuse. La numération formule sanguine a objectivé une anémie avec un taux d’hémoglobine à 7,8 g/dL macrocytaire avec un taux de VGM à 120 fl non régénérative. Le frottis sanguin montre une macrocytose. L’anémie de Biermer est confirmée par un taux de vitamine B12 effondré. Le traitement a consisté en une insulinothérapie optimisée et l’administration de l’hydroxocobalamine. Discussion.– L’éducation thérapeutique est rendue difficile chez ce patient vu son état psycho-intellectuel. La fréquence de maladies auto-immunes sur ce terrain doit faire dépister d’autres endocrinopathies. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2013.07.607 P2-459

Diabète africain : à propos d’un cas I. K , H. Oulghzale , S. Safi Hôpital militaire Moulay Ismail, Meknes Le diabète africain a été décrit pour la première fois en 1987, sa prévalence est estimée à 0,1 à 0,8 % en Afrique. Il est caractérisé par une installation clinique probante faite d’une hyperglycémie sévère et cétose mais dont l’évolution ultérieure est comparable à celle du diabète de type 2. Nous rapportons une observation clinique d’un patient âgé de 28 ans, hospitalisé pour acidocétose diabétique inaugurale, l’examen clinique objective un IMC à 27 kg/m2 et l’HbA1c à l’admission était à 15 %. Une insulinothérapie a été instaurée (schéma basal-bolus), un bilan étiologique d’auto-immunité a été demandé (anticorps anti-GAD et anti-IA2) qui s’est révélé négatif. L’évolution après 1 mois a été marquée par la survenue d’hypoglycémies sévères malgré la diminution des doses d’insuline aboutissant à son arrêt total. L’HbA1c à 3 mois de l’arrêt de l’insulinothérapie a été à 6,7 % sous mesures hygiénodiététiques seules. Une éducation du patient sur l’éventuel risque de survenue de cétose a été faite. Ce tableau clinique illustre un cas de diabète africain dont le mode de révélation est proche du diabète de type 1 (DT1), sans stigmates d’auto-immunité, mais diffère par une rémission momentanée de l’insulinocarence dont la physiopathologie reste à ce jour encore obscure.