Diabète - Bruxelles 2008
P47 Comparaison de la capacité physique de patients
de la Méthylène-tétrahydrofolate réductase (MTHFR) et risque cardiovasculaire chez le diabétique de type 2 M Chadli-Chaieb1, H Marmouch1, N Mtiraoui2, T Mahjoub2, L Chaieb1 1
Endocrinologie et Maladies Métaboliques, Hôpital Farhat Hached, Sousse, Tunisieþ; 2 Unité de Recherche de Maladies Hématologiques et Auto-Immunes, Faculté de Pharmacie, Monastir, Tunisie.
Introduction : L’hyperhomocystéinémie modérée est un facteur de risque cardiovasculaire émergent, notamment chez le diabétique de type 2. Son déterminisme fait intervenir les polymorphismes C677T et A1298C du gène de la méthylène tétrahydrofolate réductase. L’objectif de l’étude était d’apprécier l’impact des génotypes homozygote et hétérozygote des deux mutations C677T et A1298C du gène de la MTHFR sur le risque cardiovasculaire des diabétiques de type 2. Patients et méthodes : Cette étude a inclus 265 diabétiques de type 2 (110 coronariens et 155 non coronariens) et 400 témoins sains, sans insuffisance rénale. L’homocystéine a été dosée par méthode immuno-enzymatique. L’étude des polymorphismes de la MTHFR a été réalisée par amplification génique et polymorphisme de restriction (PCR-RFLP). Résultats : La fréquence de l’hyperhomocystéinémie était de 47,5þ% chez les diabétiques de type 2 versus 22,3þ% chez les témoins (pþ<þ0,01). Cette hyperhomocystéinémie était modérée dans la majorité des cas. La fréquence du génotype 677 (CT +TT) était de 83,6þ% chez les coronariens, de 77,3þ% chez les non coronariens (pþ<þ0,001 et ORþ=þ2,82) et de 32,5þ% chez les témoins. Le génotype 1298 (AC+CC) était significativement plus fréquent chez les diabétiques de type 2 (43,6þ%) que chez les témoins (36þ%) (pþ<þ0,001 et ORþ=þ2,82). L’analyse des combinaisons génotypiques a montré une association élevée de l’hyperhomocystéinémie aux génotypes 677TT-1298AC et double hétérozygote 677CT1298AC, chez les diabétiques de type 2. Après régression logistique, les facteurs de risque cardiovasculaires indépendants chez les diabétiques de type 2 étaientþ: l’HTA, la durée d’évolution du diabète et le génotype 677 (CT +TT). Les génotypes 677 (CT +TT) et 1298 (AC+CC) constituent des déterminants indépendants de l’hyperhomocystéinémie chez les diabétiques de type 2. Conclusion : Nos résultats suggèrent la contribution de la mutation C677T au risque cardiovasculaire chez le diabétique de type 2 Tunisien. Cette anomalie génétique contribue à l’hyperhomocystéinémie chez le diabétique de type 2 et chez les sujets non diabétiques. La mutation A1298C potentialise cet effet délétère.
P46 Les isoprostanes plasmatiques augmentent au cours d’une charge aiguë en fructose chez le diabétique de type 2
coronariens obèses et de patients ayant un poids normal en rééducation cardiaque P Blanc1, A Boussuges2, S Maunier1, A Ali Benyouma1, S Chopra1, X Debussche3 1
Centre de Rééducation Sainte Clotilde, Service de Rééducation Cardiaque, Sainte Clotildeþ; 2 Faculté de Médecine Nord, Université de la Méditerranée et Institut de Médecine Navale du Service de Santé des Armées, Marseilleþ; 3 Diabétologie, CHD Felix Guyon, Sainte Denis.
Introduction : Le but de cette étude était de comparer la capacité physique de patients coronariens obèses (O) (IMCþ>þþ=þ30 kg/m2) et de patients coronariens de poids normal (N) (IMC 18 à 24,9 kg/m2) admis dans un programme de rééducation cardiaque multidisciplinaire de 6 semaines. Patients et méthodes : 165 O (IMC moyen, 33,0þ±þ3,0 kg/m2) et 271 N (IMC moyen, 22,6þ±þ1,9 kg/m2) ont réalisés un programme d’exercice physique supervisé, 5 jours par semaine pendant 6 semainesþ: âge (57 vs 57 ans), sex-ratio (32 vs 30þ% femme) et type d’événement coronariens similaires. Résultats : À l’admission, le pic de VO2 (test d’effort) était inférieur chez les O / N (14 vs 16 ml/kg/min -pþ=þ0,008), de même que le seuil anaérobie (1,5 vs 1,7þmin –pþ<þ0,05) et la distance au test de marche des 6 min (327 vs 355 m – pþ<þ0,05). La force des membres supérieurs (dynamomètre) était inférieure (mais non significativement) chez les O (34 vs 35 kg main D et 32 vs 33 kg main G). En fin de programme on notait une amélioration de l’ensemble des patients. Cependant l’amélioration était statistiquement inférieure chez les O / Nþ: pic VO2 (22þ% vs 32þ% -pþ<þ0,05) et distance marche (21þ% vs 32þ% pþ<þ0,05). En fin de programme le pic de VO2 était plus bas chez les O/N (17þvs 21 ml/kg/min – pþ<þ0,001), de même que le SA (2,6 vs 3 min – pþ=þ0,005) et la distance marche (395 vs 468 m -pþ<þ0,05). La force des membres supérieurs était inférieure (mais non significativement) chez les O (36 vs 37 kg main D et 34 vs 35 kg main G). Conclusion : Notre étude montre que les patients coronariens obèses ont une capacité physique plus basse par rapport aux patients ayant un poids normal. Un programme de 6 semaines de réentraînement physique permet une amélioration de la capacité physique de l’ensemble des patients. Cependant, l’amélioration est inférieure chez les obèses et leur capacité physique reste plus basse en fin de programme. Une prise charge multidisciplinaire intensive est nécessaire chez les patients obèses.
P48 Prévalence des lésions carotidiennes chez les diabétiques de type 2 asymptomatiquesþ: intérêt prédictif de la mesure de l’index de pression systolique
D Monneret1, C Polge2, S Halimi3 , P Faure4 1
Laboratoire de Biochimie, Centre Hospitalier Régional et Universitaire A Michallon, Grenobleþ; 2 Service « A » de Diabétologie, Nutrition et Maladies Métaboliques, Hôpital Universitaire de Grenoble, Grenobleþ; 3 Service de Diabétologie et d’Endocrinologie, Hôpital Universitaire de Grenobleþ; 4 Laboratoire de Biochimie, Hôpital Universitaire de Grenoble.
Introduction : La consommation de fructose augmente partout dans le monde et doit jouer un rôle dans les maladies métaboliques. Le fructose est souvent recommandé pour l’alimentation des patients diabétiques, car ce glucide produit une petite augmentation de la glycémie postprandiale et d’insuline. Le fructose contribue à la génération de radicaux libres. L’objectif de ce travail était d’explorer les effets d’une charge de fructose chez des sujets diabétiques de type 2 (DT2) par rapport aux contrôles sains sur plusieurs biomarqueurs du métabolisme oxydatif, en particulier les 15 F2t isoprostanes. Patients et méthodes : Six DT2 patients et six sujets sains ont été recrutés. Les concentrations plasmatiques de 15-F2t isoprostane, la capacité totale antioxydant du sérum (TAS), et les TBARS ont été mesurés à l’inclusion et à 60, 120, 180 et 240 min après l’absorption de fructose. Résultats : La taux basal de 15-F2t isoprostane était nettement augmenté chez les patients diabétiques par rapport aux sujets témoins (310þ±þ47 contre 237þ±þ20 pg/ml, pþ<þ0,01) et a augmenté de façon significative (pþ<þ0,01) à 414þ±þ45 Pg/ml chez les patients diabétiques. Aucun changement pour les autres paramètres du stress oxydant n’ont été observés dans les deux groupes. Conclusion : Les concentrations de Plasma 15-F2t isoprostanes augmentent pendant une charge aiguë de fructose chez des patients diabétiques. Connaissant les effets potentiellement délétères des isoprostanes, en particulier sur le système vasculaire, nous devons reconsidérer la consommation de fructose dans le diabète de type 2.
ALFEDIAM
P45 Polymorphisme C677T et A1298C du gène
F Archambeaud-Mouveroux1, A Berbache1 , S Galinat1, S Eklu Natey1, V Aboyans2, M Laskar2 , P Lacroix2 1 2
Médecine Interne B – Endocrinologie, Service Hospitalier, Limogesþ; Service de Chirurgie Thoracovasculaire, Centre Hospitalier Dupuytren, Limoges.
Introduction : Le dépistage par écho-Doppler n’est pas recommandé de façon systématique chez les sujets diabétiques, en raison d’un faible ratio coût/bénéfice. L’objectif de cette étude était d’établir la prévalence de l’atteinte athéromateuse carotidienne chez les diabétiques asymptomatiques et de préciser les indications de l’écho-Doppler cervical dans cette population. Matériels et méthodes : Trois cents diabétiques de type 2 explorés. Pour tous, examen clinique complet avec recherche des FDR cardiovasculaires, d’une coronaropathie, d’une AOMI (réalisation d’un index de pression systolique), d’une néphropathie, d’une rétinopathie diabétique. Patient exclu si AVCþ<þ6 semaines ou chirurgie carotidienne ou radiothérapie cervicale. L’étude de la vascularisation cervicale a été effectuée par écho-Doppler. Une sténose ≥ 60þ% était définie par une vitesse maximale intra-lésionnelleþ>þ à 2,6 m/s et une vitesse diastoliqueþ>þ 0,7 m/s, une occlusion par l’absence de signal pulsé ou couleur. Suivant les résultats, trois groupes ont été constituésþ: Iþ: normaux, IIþ: lésionþ<þ60þ%, IIIþ: sténoseþ>þ 60þ% ou occlusion. Résultats : La prévalence du groupe III est de 4,7þ% et de 68,3þ% pour le groupe II. Les FDR associés au groupe III sont une rétinopathie, un IPSþ<þ0,85, des antécédents personnels d’accident neurologique. Le sexe féminin est un facteur protecteur. En limitant l’analyse à la population masculine, les deux facteurs indépendants de sténoseþ>þ 60þ% ou occlusion sont un IPSþ<þ0,85 et la présence d’antécédents coronariens. La valeur prédictive négative, déterminée par ces 2 critères, pour la recherche d’une sténose carotidienne, est de 96,6þ%. Conclusion : Cette étude confirme la forte prévalence des lésions athéromateuses carotidiennes chez les diabétiques de type 2, qui sont liées au risque de coronaropathie, mais aussi d’un IPSþ<þà 0,85.
Diabetes Metab 2008, 34, A40-A100
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