Papulo-érythrodermie d’Ofuji révélant un cancer pulmonaire

Papulo-érythrodermie d’Ofuji révélant un cancer pulmonaire

S56 ADF 2013 P52 Conclusion.— La maladie lupique chez nos patients était de sévérité modérée et la QDV était modérément altérée. Les patients attei...

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S56

ADF 2013

P52

Conclusion.— La maladie lupique chez nos patients était de sévérité modérée et la QDV était modérément altérée. Les patients atteints de lupus chronique avaient une QDV plus altérée.

Signe de Léser-Trélat sans néoplasie associée H. Rachadi , H. Boura , I. Rmili , K. Jouid , K. Senouci , B. Hassam Hôpital Ibn Sina, faculté de médecine et de pharmacie, université Mohammed V, Souissi, Rabat, Maroc Introduction.— Le syndrome de Léser-Trélat est défini comme l’apparition éruptive de nombreuses kératoses séborrhéiques secondaire à la présence d’une néoplasie sous-jacente. Il s’agit d’un syndrome paranéoplasique rare, dont l’existence est encore contestée. Nous rapportons le cas d’un patient présentant le signe de Léser-Trélat sans néoplasie associée. Observations.— Y.H., 74 ans, diabétique, présente depuis deux ans une efflorescence de kératoses séborrhéiques, augmentant en nombre et en taille réalisant un aspect en sapin de noël au niveau du dos, évocateur d’un syndrome de Léser-Trélat dont le bilan biologique, radiologique et endoscopique s’est révélé négatif. Commentaires.— Le syndrome de Léser-Trélat est défini comme l’apparition brutale, de nombreuses kératoses séborrhéiques quelques mois avant la découverte d’une néoplasie sous-jacente. Il s’associerait dans plus de la moitié des cas à un adénocarcinome ; à point de départ gastro-intestinal (36 % des cas), mammaire, mais aussi rénal, hépatique, pancréatique ; d’autres néoplasies ont été ponctuellement rapportées : lymphomes, carcinomes épidermoïdes bronchiques et néoplasies hématopoïétiques. Toutefois, l’existence de ce syndrome a été remise en cause en raison de la fréquence des kératoses séborrhéiques et des cancers chez les sujets âgés, des difficultés pour définir avec précision cette entité, enfin de son évolution rarement concomitante à celle de la tumeur sous-jacente. Conclusion.— Le signe de Léser-Trélat a été décrit en association à différentes tumeurs malignes, mais il peut également se produire chez les individus sains comme le cas de notre patient, toutefois la surveillance régulière est de mise chez ces derniers. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.01.053 P53

Lupus et qualité de vie : expérience du centre hospitalier universitaire Ibn Sina de Rabat-Maroc S. Abil a , F.Z. Lamchahab a , T. Bouattar b , R. Bayahia b , N. ouzzedoun b , B. Hassam a , N. Ismaili a a Service de dermatologie vénérologie, Rabat, Maroc b Service de néphrologie-transplantation-hémodialyse, CHU Ibn Sina, Rabat, Maroc Introduction.— Le lupus est une maladie auto-immune chronique multisystémique. Malgré une amélioration du pronostic, la diversité du retentissement physique et psychique rend compte de l’importance de l’évaluation de qualité de vie (QDV) chez ces patients. But de notre travail : mesurer l’activité de la maladie lupique et évaluer la QDV chez les patients atteints. Méthodes.— Étude prospective menée au centre hospitalier Ibn Sina—Rabat pendant une durée de 15 mois. L’activité de la maladie lupique était mesurée par l’index SLEDAI. La QDV était évaluée par la version traduite en arabe du SF 36. Les patients ont également répondu à la version arabe validée récemment au Maroc du DLQI. Résultats.— Nous avons recensé 115 patients dont l’âge moyen était de 38 ± 11 avec prédominance féminine. La maladie lupique était systémique dans 64,3 % des cas et chronique dans 35,7 % des cas. L’index moyen SLEDAI était de 6,8 ± 5,3. Le score moyen du SF36 varie entre 40,6 et 54,8. Le score moyen du DLQI total était de 8,9 ± 6,7. La QDV évaluée par le DLQI était plus altérée chez les patients ayant un lupus chronique par rapport au lupus systémique. Aucune différence significative n’a été notée entre le lupus chronique et systémique dans les différents domaines du SF-36.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.01.054 P54

Lupus érythémateux systémique : difficultés de la photoprotection en zone à fort ensoleillement et conséquences M. Raberahona , I.M. Ranaivo , F.A. Sendrasoa , F. Andrianjafison , L.S. Ramarozatovo , F. Rapelanoro Rabenja USFR dermatologie, hôpital universitaire Joseph Raseta Befelatanana, Antananarivo, Madagascar Introduction.— La photoprotection est une mesure indispensable au cours du lupus. Nous rapportons le cas d’une patiente dont l’échec de la photoprotection a conduit à des retentissements cliniques et sociaux importants. Observation.— Une femme de 37 ans, marchande ambulante, présentait depuis deux ans des macules érythémateuses du visage. À l’examen, on retrouvait une patiente défigurée avec des lésions maculosquameuses pigmentées de tout le visage, des lésions érythémato-squameuses atrophiques frontales, une alopécie cicatricielle du cuir chevelu, des cils et sourcils. On notait également des lésions psoriasiformes du tronc et des membres supérieurs photoexposés. Biologiquement, il y avait une atteinte hématologique et rénale. L’anticorps antinucléaire et anti-ADN natifs étaient fortement positifs. Le diagnostic de lupus érythémateux systémique était posé. La patiente a été mise sous traitement de fond et mesures de photoprotection maximale. Cependant, on notait l’absence d’amélioration des lésions cutanées. Du fait de ces lésions défigurantes, la patiente rencontrait des difficultés sociales importantes. Résultats.— À Madagascar, pays à fort ensoleillement, la photoprotection est quasi impossible et a fortiori si l’activité professionnelle du patient implique une photoexposition permanente. En plus, les photoprotecteurs sont considérés comme des cosmétiques et taxées à 100 % et non comme des médicaments. Dans le cas de notre patiente, l’échec de la photoprotection avait pour conséquence une persistance et aggravation des lésions cutanées et surtout un retentissement social important. Conclusion.— Ce cas illustre les conséquences graves de l’absence de photoprotection au cours du lupus sur peau noire en milieu tropicale. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.01.055 P55

Papulo-érythrodermie d’Ofuji révélant un cancer pulmonaire M. Zinoun c , F. Hali c , H. Benchikhi c , F. Marnissi a , S. Zemiati a , A. Aichane b a Service d’anatomopathologie, CHU Ibn Rsochd, Casablanca, Maroc b Service de pneumologie, hôpital 20 Août, Casablanca, Maroc c Service de dermatologie-vénérologie, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc Introduction.— La papulo-érythrodermie d’Ofuji (PEO) est une entité rare, pouvant s’associer à d’autres pathologies notamment les néoplasies viscérales. Nous rapportons un cas de PEO révélant un cancer pulmonaire initialement asymptomatique, et d’évolution fatale. Observation.— M. M.A., âgé de 61 ans, présentait une érythrodermie sèche prurigineuse depuis deux mois. L’examen clinique notait un érythème diffus avec intervalle de peau saine réalisant le signe

Posters de « la chaise longue », et des adénopathies occipitales bilatérales. Le bilan biologique montrait une hyperéosinophilie à 2260/mm3 . La biopsie cutanée notait un infiltrat dermique périvasculaire lymphohistiocytaire, prédominant en polynucléaires éosinophiles. La biopsie ganglionnaire montrait une lymphadénopathie dermopathique. Le diagnostic de PEO a été retenu. Les explorations radiologiques et bronchoscopiques à la recherche d’une néoplasie sous-jacente ont révélé un processus tumoral bronchopulmonaire obstructif, et un magma d’adénopathies médiastinales, dont le type n’avait pas pu être identifié malgré des biopsies répétées. Une corticothérapie orale à1 mg/kg par jour a été débutée. Le patient décéda quatre mois plus tard dans un tableau de détresse respiratoire aiguë. Commentaires.— Chez notre patient, la PEO a permis le diagnostic d’un cancer pulmonaire jusque-là asymptomatique. Dans la littérature japonaise, 21 cas d’association de cette affection à des néoplasies viscérales ont été décrits dont un seul cas de cancer pulmonaire. Conclusion.— La PEO doit faire rechercher systématiquement une pathologie, en particulier néoplasique, pouvant être jusque là méconnue. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.01.056 P56

Calciphylaxie au cours de l’insuffisance rénale M. Ait Ourhroui , S. Hamada , S. Sennouci , B. Hassam Service de dermatologie, CHU Ibn Sina, faculté de médecine université Mohamed V Rabat, Maroc Introduction.— La calciphylaxie est une entité rare mettant souvent en jeu le pronostic vital, caractérisée par une nécrose cutanée avec calcifications, déclenchée par l’administration de la parathormone ou la vitamine D, ou au cours d’une (IRC). Nous en rapportons un cas. Observation.— Une patiente de 48 ans, hémodialysée pour IRC terminale, présentait des lésions cutanées douloureuses, ulcéronécrotiques de la racine des cuisses. L’histopathologie montrait essentiellement des lésions vasculaires accompagnées de nécrose tissulaire. La media des artérioles hypodermiques et dermiques profondes présentait des calcifications et l’intima était épaissie par une fibrose œdémateuse. La calcémie corrigée était normale. La phosphorémie e la PTH étaient augmentées. Le diagnostic de calciphylaxie cutanée était posé. Commentaires.— La calciphylaxie est une pathologie rare, de pathogénie obscure, de mauvais pronostic, qui survient habituellement au cours d’une IRC, souvent terminale. Elle se manifeste cliniquement par des lésions cutanées douloureuses, dont l’apparition peut être en partie déclenchée, comme dans notre observation, par un traumatisme tel une injection. Ces lésions se présentent sous forme d’un livedo réticularis, de macules purpuriques ou de nodules sous-cutanés. L’évolution se fait rapidement vers l’ulcération. L’examen histologique montre, essentiellement, des calcifications de la média associées à un épaississement fibro-myointimal. Le taux de mortalité peut atteindre 80 %. Le décès est généralement du à un accident septique. Le traitement consiste à normaliser le bilan phosphocalcique et à lutter contre I’infection. La place de la parathyrdoidectomie, en urgence, reste discutée. L’oxygénothérapie hyperbare a été utilisée avec succès chez certains patients. Elle favoriserait la cicatrisation des lésions cutanées. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.01.057

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Sarcoïdose unguéale S. Bekkali Nihai Oumakhir , T. Marcil , M. Ghfir , O. Sedrati Hôpital militaire d’instruction Mohammed V, Maroc Introduction.— La sarcoïdose est une affection systémique granulomateuse pouvant toucher n’importe quel organe. Les atteintes cutanées polymorphes et fréquentes occupent une place privilégiée parmi les atteintes de cette affection. Cependant, l’atteinte unguéale est plus rare. Nous rapportons un cas de sarcoïdose unguéale à type de nodule hyperkératosique sous-unguéal. Observation.— Une femme de 30 ans, suivie pour sarcoïdose pulmonaire et cutanée à type de nodules hypodermiques de Darier Roussy, stabilisée sous corticothérapie et méthotrexate, a présenté quatre ans plus tard, un nodule hyperkératosique de la moitié distale du lit unguéal du quatrième orteil gauche. La radiographie standard du pied a montré une lacune de la troisième phalange. Une biopsie-exérèse de la lésion unguéale a été réalisée, objectivant un granulome épithélioïde sans nécrose caséeuse, cadrant ainsi avec le diagnostic de sarcoïdose. Il n’y a pas eu de récidive après un recul de six mois. Commentaires.— La sarcoïdose cutanée représente environ 10 à 35 % des cas de sarcoïdose. L’atteinte unguéale est très rare. Elle est souvent associée à un lupus pernio. Une atteinte pulmonaire est retrouvée dans 86 % des cas. Conclusion.— L’atteinte unguéale est rarement rencontrée lors de la sarcoïdose, elle est le plus souvent à type d’onychodystrophie en rapport avec l’atteinte matricielle. Ce cas permet de décrire une localisation au niveau du lit unguéal qui à notre connaissance n’a été rapporté qu’une seule fois auparavant. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.01.058 P58

Cas pour diagnostic A. Akak , F. Belkouraissat , Bebabeche , Chikiri , B. Ahmed , Asselah , F. Otsmane , B. Bouadjar Service de dermatologie, CHU Bab El Oued, Alger, Algérie Introduction.— Nous rapportons le cas d’une hémiatrophie faciale à début nodulaire chez un patient de 18 ans posant un problème de diagnostic. Observation.— Patient K.L., âgé de 18 ans, sans antécédents particuliers, hospitalisé pour des lésions nodulaires de l’hémiface droite évoluant vers des plaques scléro-atrophiques à bordure érythémateuse et associées à une hémiatrophie faciale homolatérale évoluant depuis sept ans. À l’examen : placard scléreux à bordure érythémateuse au sein du quel se trouvent des lésions atrophiques arrondies de 5 mm de diamètre et quelques lésions nécrotiques. Ce placard occupe la moitié droite du front et s’étend vers le cuir chevelu et l’arcade sourcilière droite entraînant une perte des cheveux et des poils. Plaques érythémateuses centrées par des petites lésions atrophiquesou nécrotiques au niveau de la région mandibulaire droite, et au niveau de la lèvre inférieure entraînant la destruction du celle-ci dans sa partie droite. Deux lésions nodulaires sous-cutanées d’environ 1 cm de diamètre, mobiles aux deux plans, siégeant sur le menton. À l’examen ophtalmologique : acuité visuelle à 6/10 à droite avec déficit du muscle orbitaire droit. Bilans biologiques standards et radiologiques (crâne, panoramique dentaire) : sans anomalies. Électrophorèse des protéines, immunoélectrophorèse et FAN : normaux. Biopsie cutanée : épiderme aminci et une basale rectiligne, le derme superficiel et moyen est fibreux comportant par foyers, un discret infiltrat inflammatoire lymphoplasmocytaire, ainsi que des plages de nécrose fibrinoide. Biopsie du nodule : en faveur d’un xanthogranulome nécrobiotique : épiderme acantholytique orthokératosique, le derme et l’hypoderme sont le siège d’un infiltrat inflammatoire mononuclée autour des vaisseaux, des filets nerveux et des glandes sébacées associées à