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Préparation, gestion et accomplissement de la performance sportive de haut niveau, l’approche cognitivo-comportementale
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32es JOURNÉES SCIENTIFIQUES DE THÉRAPIE COMPORTEMENTALE ET COGNITIVE
SYMPOSIUM 6
SYMPOSIUM 6
Préparation, gestion et accomplissement de la performance sportive de haut niveau, l’approche cognitivo-comportementale
Propension au changement et efficacité des prises en charge cognitivocomportementales de la douleur chronique
G. MISSOUM Laboratoire « Sport et cultures » Université Paris X-Nanterre, 200, Avenue de la République, 92000 Nanterre Cedex.
L’actualité olympique 2004 a mis l’accent, s’il en était encore besoin, sur l’importance sociale du sport de haut niveau. L’extrême complexité de la performance sportive de haut niveau, due à sa nature multifactorielle et pluri-dimensionnelle, amène sur le plan psychologique, à se référer à un ensemble de connaissances conceptuelles et opérationnelles favorisant tout à la fois, l’analyse théorique de la performance sportive et l’accompagnement (coaching) du sportif de haut niveau, dans la préparation, la gestion et l’accomplissement de sa performance. Pour rationaliser la complexité de la performance sportive, l’approche systémique, cognitivo-comportementale est tout à fait appropriée. La performance sportive s’inscrit au sein d’un macro-système, fidèle aux modèles d’A. Bandura et de A.T. Beck, où l’individu (le sportif et les variables individuelles qui le caractérisent), le comportement qu’il extériorise (les performances) et l’environnement (sportif et extrasportif) interagissent étroitement. Nos recherches menées auprès des sportifs de haut niveau ont permis d’identifier, à l’intérieur de ce macro-système, un micro-système, composé lui aussi, de trois éléments éminemment interactifs : des potentialités, des compétences stratégiques et des techniques autogérées de « préparation mentale ». Le sportif investi dans un processus dynamique de réussite dispose de ressources individuelles, d’un potentiel psychologique dans lequel nos recherches ont permis, grâce à la mise au point d’une méthode d’appréciation objective des « facteurs humains » influençant la performance sportive, d’identifier cinq facteurs interactifs, étroitement corrélés : cognitif, affectivo-émotionnel, relationnel, motivationnel et assertif. La performance sportive est également liée à la mise en œuvre par le sportif, de stratégies mentales qui favorisent d’une part, la préparation, la gestion et l’accomplissement de la performance en temps réel et inscrivent d’autre part la réussite sportive dans la durée. Le suivi clinique (coaching) des sportifs de haut niveau réalisé au laboratoire de psychologie de l’INSEP a permis d’identifier treize compétences stratégiques parmi lesquelles on peut citer la vision d’un futur de réussite, la stratégie d’objectifs ou la stratégie de gestion des échecs et des succès. Enfin, la performance sportive nécessite que le sportif s’appuie sur des techniques autogérées de « préparation mentale », puisées dans le vivier des techniques cognitivo-comportementales : les techniques de relaxation, le biofeedback, la visualisation mentale, le goal-setting technique, l’affirmation de soi, les méthodes cognitives ou la désensibilisation systématique. L’acquisition des techniques est facilitée par la mise au point d’une méthode d’apprentissage originale.
C. AGUERRE (1), I. VANIER (2), G. THORAVAL (1) (1) Université François Rabelais, UFR Arts & Sciences Humaines, Département de Psychologie, 3, rue des Tanneurs, 37041 Tours Cedex 1. (2) Consultation douleur, CHRU de Tours, Hôpital Bretonneau, 37044 Tours Cedex.
Plusieurs études attestent des bienfaits des programmes standardisés d’apprentissage de la gestion de la douleur chronique qui sont proposés à l’heure actuelle. Les prises en charge cognitivo-comportementales donneraient tout particulièrement de bons résultats thérapeutiques. Leur efficacité apparaît cependant variable selon les individus. Si certains échecs thérapeutiques peuvent s’expliquer par une mauvaise compréhension des techniques de gestion de la douleur enseignées, la plupart d’entre eux semblent imputables à un manque de motivation à s’engager dans un travail de ce type. Pour optimiser les gains thérapeutiques, il est donc important d’évaluer au préalable dans quelle mesure les douloureux chroniques sont prêts à réviser leur manière habituelle de gérer leurs douleurs. Dans cette perspective, plusieurs auteurs ont cherché à appliquer aux problèmes rencontrés lors de l’apprentissage d’une meilleure gestion de la douleur chronique le modèle trans-théorique du changement intentionnel initialement développé par Prochaska et DiClemente pour comprendre les difficultés de sevrage tabagique. Leur modèle transposé aux douloureux chroniques décrit sous une forme séquentielle le processus dynamique qui préside à l’abandon des stratégies favorisant un accroissement et/ou une pérennisation des douleurs au profit de l’adoption de stratégies cognitivo-comportementales plus fonctionnelles. Il est susceptible d’aider les thérapeutes cognitivo-comportementalistes à cibler leurs interventions afin que leurs patients puissent graduellement progresser vers un changement durable de comportement envers leurs douleurs chroniques qui leur soit plus salutaire. Nous examinerons au cours de cette présentation la pertinence clinique de ce modèle en analysant la structure factorielle de la version française du Pain Stage of Change Questionnaire (P.S.O.C.Q.). Il s’agit d’un outil d’évaluation que nous avons testé auprès d’une centaine de patients rencontrés à la consultation « douleur » du CHRU de Tours, en vue d’identifier différents types d’attitudes face à la douleur chronique pouvant conditionner la nature de leur prise en charge (pré-contemplation, contemplation, passage à l’action, maintenance). Les résultats de nos investigations seront présentés lors du congrès.
32es JOURNÉES SCIENTIFIQUES DE THÉRAPIE COMPORTEMENTALE ET COGNITIVE
SYMPOSIUM 6
SYMPOSIUM 6
Préparation, gestion et accomplissement de la performance sportive de haut niveau, l’approche cognitivo-comportementale
Propension au changement et efficacité des prises en charge cognitivocomportementales de la douleur chronique
G. MISSOUM Laboratoire « Sport et cultures » Université Paris X-Nanterre, 200, Avenue de la République, 92000 Nanterre Cedex.
L’actualité olympique 2004 a mis l’accent, s’il en était encore besoin, sur l’importance sociale du sport de haut niveau. L’extrême complexité de la performance sportive de haut niveau, due à sa nature multifactorielle et pluri-dimensionnelle, amène sur le plan psychologique, à se référer à un ensemble de connaissances conceptuelles et opérationnelles favorisant tout à la fois, l’analyse théorique de la performance sportive et l’accompagnement (coaching) du sportif de haut niveau, dans la préparation, la gestion et l’accomplissement de sa performance. Pour rationaliser la complexité de la performance sportive, l’approche systémique, cognitivo-comportementale est tout à fait appropriée. La performance sportive s’inscrit au sein d’un macro-système, fidèle aux modèles d’A. Bandura et de A.T. Beck, où l’individu (le sportif et les variables individuelles qui le caractérisent), le comportement qu’il extériorise (les performances) et l’environnement (sportif et extrasportif) interagissent étroitement. Nos recherches menées auprès des sportifs de haut niveau ont permis d’identifier, à l’intérieur de ce macro-système, un micro-système, composé lui aussi, de trois éléments éminemment interactifs : des potentialités, des compétences stratégiques et des techniques autogérées de « préparation mentale ». Le sportif investi dans un processus dynamique de réussite dispose de ressources individuelles, d’un potentiel psychologique dans lequel nos recherches ont permis, grâce à la mise au point d’une méthode d’appréciation objective des « facteurs humains » influençant la performance sportive, d’identifier cinq facteurs interactifs, étroitement corrélés : cognitif, affectivo-émotionnel, relationnel, motivationnel et assertif. La performance sportive est également liée à la mise en œuvre par le sportif, de stratégies mentales qui favorisent d’une part, la préparation, la gestion et l’accomplissement de la performance en temps réel et inscrivent d’autre part la réussite sportive dans la durée. Le suivi clinique (coaching) des sportifs de haut niveau réalisé au laboratoire de psychologie de l’INSEP a permis d’identifier treize compétences stratégiques parmi lesquelles on peut citer la vision d’un futur de réussite, la stratégie d’objectifs ou la stratégie de gestion des échecs et des succès. Enfin, la performance sportive nécessite que le sportif s’appuie sur des techniques autogérées de « préparation mentale », puisées dans le vivier des techniques cognitivo-comportementales : les techniques de relaxation, le biofeedback, la visualisation mentale, le goal-setting technique, l’affirmation de soi, les méthodes cognitives ou la désensibilisation systématique. L’acquisition des techniques est facilitée par la mise au point d’une méthode d’apprentissage originale.
C. AGUERRE (1), I. VANIER (2), G. THORAVAL (1) (1) Université François Rabelais, UFR Arts & Sciences Humaines, Département de Psychologie, 3, rue des Tanneurs, 37041 Tours Cedex 1. (2) Consultation douleur, CHRU de Tours, Hôpital Bretonneau, 37044 Tours Cedex.
Plusieurs études attestent des bienfaits des programmes standardisés d’apprentissage de la gestion de la douleur chronique qui sont proposés à l’heure actuelle. Les prises en charge cognitivo-comportementales donneraient tout particulièrement de bons résultats thérapeutiques. Leur efficacité apparaît cependant variable selon les individus. Si certains échecs thérapeutiques peuvent s’expliquer par une mauvaise compréhension des techniques de gestion de la douleur enseignées, la plupart d’entre eux semblent imputables à un manque de motivation à s’engager dans un travail de ce type. Pour optimiser les gains thérapeutiques, il est donc important d’évaluer au préalable dans quelle mesure les douloureux chroniques sont prêts à réviser leur manière habituelle de gérer leurs douleurs. Dans cette perspective, plusieurs auteurs ont cherché à appliquer aux problèmes rencontrés lors de l’apprentissage d’une meilleure gestion de la douleur chronique le modèle trans-théorique du changement intentionnel initialement développé par Prochaska et DiClemente pour comprendre les difficultés de sevrage tabagique. Leur modèle transposé aux douloureux chroniques décrit sous une forme séquentielle le processus dynamique qui préside à l’abandon des stratégies favorisant un accroissement et/ou une pérennisation des douleurs au profit de l’adoption de stratégies cognitivo-comportementales plus fonctionnelles. Il est susceptible d’aider les thérapeutes cognitivo-comportementalistes à cibler leurs interventions afin que leurs patients puissent graduellement progresser vers un changement durable de comportement envers leurs douleurs chroniques qui leur soit plus salutaire. Nous examinerons au cours de cette présentation la pertinence clinique de ce modèle en analysant la structure factorielle de la version française du Pain Stage of Change Questionnaire (P.S.O.C.Q.). Il s’agit d’un outil d’évaluation que nous avons testé auprès d’une centaine de patients rencontrés à la consultation « douleur » du CHRU de Tours, en vue d’identifier différents types d’attitudes face à la douleur chronique pouvant conditionner la nature de leur prise en charge (pré-contemplation, contemplation, passage à l’action, maintenance). Les résultats de nos investigations seront présentés lors du congrès.