Prévalence de l’obésité androïde et de l’insulinorésistance chez les patients non diabétiques ayant une stéatose hépatique non alcoolique

Prévalence de l’obésité androïde et de l’insulinorésistance chez les patients non diabétiques ayant une stéatose hépatique non alcoolique

SFE Nancy 2018 / Annales d’Endocrinologie 79 (2018) 502–520 accident ischémique cardiovasculaire. Il est important de dépister les manifestations card...

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SFE Nancy 2018 / Annales d’Endocrinologie 79 (2018) 502–520 accident ischémique cardiovasculaire. Il est important de dépister les manifestations cardiométaboliques lors du diagnostic de la maladie, afin d’instaurer les mesures hygiénodiététiques et thérapeutiques adéquates. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.1035 P868

Une association à connaître : syndrome métabolique et maladie de Verneuil Dr M. Lahouel a , Dr R. Gammoudi a , Pr L. Boussofara a , Dr Y. Hasni b,∗ , Dr W. Saidi a , Pr N. Ghariani a , Dr M. Sana a , Pr A. Amina a , Pr C. Belajouza a , Pr M. Denguezli a , Pr R. Nouira a a Service de dermatologie, hôpital universitaire Farhat Hached, Sousse, Tunisie b Service d’endocrinologie, hôpital universitaire Farhat Hached, Sousse, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (Y. Hasni) Introduction La maladie de Verneuil (MV) ou hidradénite suppuré est une dermatose inflammatoire chronique. Des associations ont été rapportées avec d’autres maladies dont le syndrome métabolique. Matériels et méthodes Étude transversale descriptive et analytique portant sur 41 patients chez qui le diagnostic de maladie de Verneuil a été porté entre 2006 et 2016 au service de dermatologie de Sousse. Résultats Les principales comorbidités étaient comme suit : tendance au surpoids-obésité chez 46,3 % des cas, un syndrome métabolique chez 24,4 % d’entre eux. Un syndrome des ovaires polykystique était retenu chez 10 % des patientes. Un tabagisme actif était présent dans 65,9 % des cas. Les paramètres significativement associes à une expression plus sévère de la MV chez nos patients étaient surpoids-obésité (p = 0,001), un syndrome métabolique (p = 0,018) et un tabagisme actif (p = 0,014). Discussion Notre étude suggère un profil à risque chez les individus issus d’un milieu défavorisé porteurs de comorbidités : principalement syndrome métabolique, obésité et tabagisme, responsables d’une expression plus sévère de la maladie. Ce profil de comorbidités au cours de l’hidrosadénite suppurée implique une démarche de prévention du risque cardiovasculaire et une prise encharge globale chez ces patients. Conclusion La maladie de Verneuil et son profil de comorbidités doivent être mieux connus en vue d’une optimisation de la prise en charge des patients encore décevante. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.1036 P869

Ichtyose associée à une hypertriglycéridémie : pensez au syndrome de Dorfman–Chanarin ! Dr N. Ghariani Fetoui a , Dr S. Mokni a , Dr N. Nabli a , Dr Y. Hasni b,∗ , Dr R. Gammoudi a , Dr A. Aounallah a , Dr L. Boussofara a , Pr C. Belajouza a , Pr M. Denguezli a , Pr N. Ghariani a , Pr R. Nouira a a Service de dermatologie, CHU Farhat Hached, Sousse, Tunisie b Service d’endocrinologie, CHU Farhat Hached, Sousse, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (Y. Hasni) Introduction Le syndrome de Dorfman–Chanarin (SDC) est une affection héréditaire très rare, associant une ichtyose congénitale non bulleuse à une lipidose avec surcharge en triglycérides. Observation Un patient âgé de 32 ans, né de parents consanguins, nous a consultés pour une ichtyose congénitale. L’examen dermatologique retrouvait une ichtyose lamellaire généralisée accentuée au niveau des grands plis et associée à une kératodermie palmoplantaire. L’examen somatique révélait une légère splénomégalie sans hépatomégalie. À la biologie, il avait une hypertriglycéri-

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démie sévère (32 mmol/L) et une élévation des enzymes musculaires à 2 fois la normale. Un audiogramme avait objectivé une surdité de transmission infraclinique du côté droit. Un frottis sanguin a mis en évidence des vacuoles lipidiques au niveau des leucocytes périphériques. Le diagnostic de SDC a été posé et le patient a été mis sous acitrétine et fénofibrate associés à des émollients topiques. Discussion Le SDC est une maladie métabolique à transmission autosomique récessive, due à des mutations du gène ABHD5 (3p21). Il en résulte l’inhibition d’une enzyme, la triglycéride lipase, entraînant l’accumulation de triglycérides dans des vacuoles lipidiques cytoplasmiques dans la plupart des tissus de l’organisme. Cette anomalie métabolique engendre des manifestations systémiques variables, telles qu’une ichtyose, une splénomégalie, une stéatohépatite, une surdité neurosensorielle et des troubles oculaires divers. Le déficit musculaire demeure infraclinique dans la plupart des cas, malgré l’élévation des enzymes musculaires dans plus de 50 % des cas. Le traitement du SDC est symptomatique. L’acitrétine a montré son efficacité sur l’ichtyose, sous réserve d’une surveillance étroite du bilan lipidique. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.1037 P870

Comportement alimentaire chez des patientes présentant un syndrome des ovaires polykystiques

Dr S. Mahjoubi ∗ , Dr I. Kammoun , S. Kaanich , Dr M. Bennour , Dr H. Kandara , Dr L. Ben Salem Service d’endocrinologie et des maladies métaboliques, institut national de nutrition et de technologies alimentaires, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Mahjoubi) Introduction Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est un syndrome de dysfonction ovarienne dont la physiopathogénie est encore mal élucidée. Il est fréquemment associé à un syndrome métabolique. La perte de poids constitue un pilier de la prise en charge thérapeutique. Le but de ce travail était de comparer le comportement alimentaire des patientes obèses ayant un SOPK par rapport à un groupe témoin. Patientes et méthodes Étude transversale type cas témoins, colligeant 50 femmes obèses ou en surpoids âgées de 18 à 45 ans : 25 suivies pour SOPK confirmé selon le consensus de Rotterdam, 2003 et 25 témoins appariées pour l’âge et l’IMC. L’évaluation du comportement alimentaire a été faite par l’interrogatoire. Résultats Le début de la prise pondérale était postpubertaire précoce chez 68 % du groupe SOPK alors qu’il était récent, survenant à l’âge adulte chez 52 % des témoins (p = 0,01). Certaines mauvaises habitudes alimentaires étaient plus fréquentes chez les témoins telles que l’habitude de manger devant la télévision (64 % vs 32 %, p = 0,02) et la prise alimentaire en cachette (60 % vs 20 %, p = 0,04). Les troubles du comportement alimentaire étaient plus fréquents chez les témoins (p = 0,03), avec prédominance du grignotage, de l’hyperphagie prandiale et du Binge eating syndrome. Conclusion Les troubles du comportement alimentaires étaient moins fréquents chez les SOPK par rapport aux témoins de même âge et IMC. Les erreurs diététiques n’expliqueraient pas à elles seules l’obésité fréquemment observée dans ce syndrome, qui serait probablement favorisée par d’autres facteurs génétiques. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.1038 P871

Prévalence de l’obésité androïde et de l’insulinorésistance chez les patients non diabétiques ayant une stéatose hépatique non alcoolique

SFE Nancy 2018 / Annales d’Endocrinologie 79 (2018) 502–520

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Dr S. Ben Amor ∗ , Dr W. Ben Mansour , Dr O. Ghannei , Dr I. Jemni , Dr M.H. Loghmari , Dr N. Ben Chaaben , Dr L. Safer Service de gastro-entérologie, hôpital Fattouma Bourguiba, Monastir, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Ben Amor) Objectif Évaluer la prévalence de l’obésité androïde et de l’insulinorésistance chez les patients non diabétiques ayant une stéatose hépatique non alcoolique (SHNA). Patients et méthodes Étude prospective menée sur un an (2017) incluant tous les patients non diabétiques suivis au service d’hépato-gastro-entérologie pour une SHNA. Les critères d’exclusion sont : la consommation excessive d’alcool, les hépatites virales B et C, les pathologies auto-immunes et les patients diabétiques. Pour tous les patients on a calculé le HOMA score à la recherche d’une insulinorésistance. Résultats Nous avons inclus 58 patients : 42 femmes et 16 hommes (sexratio = 0,38) avec une moyenne d’âge de 49 ans (31–77 ans). Un indice de masse corporelle > 25 Kg/m2 a été retrouvé chez 52 patients (89,6 %) avec une obésité chez 37 patients (63,8 %). Une obésité androïde a été retrouvée chez la majorité des patients (79,3 %). Une insulinorésistance a été objectivée chez 32 patients (52,2 %). Selon une analyse univariée, l’insulinorésistance n’était pas significativement corrélée à l’obésité, l’obésité androïde et au syndrome métabolique (p à 0,58, 0,2 et 0,3 respectivement). Conclusion Selon notre étude, le surpoids et l’insulinorésistance sont des facteurs déterminants de la SHNA chez les patients non diabétiques. L’insulinorésistance peut se voir en dehors du syndrome métabolique. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.1039 P872

Place de l’allaitement maternel dans la prévention de l’obésité infantile Dr K. Hédia Circonscription sanitaire Menzel Chaker, Sfax Ville, Tunisie Adresse e-mail : [email protected] Introduction L’excès de poids et l’obésité sont fréquents chez les enfants, qui risquent de devenir des adultes obèses. La prévention en bas âge semble la meilleure stratégie à adopter. La promotion de l’allaitement maternel est indiquée. Matériels et méthodes Une étude rétrospective, portant sur 175 enfants âgés de 2 à 5 ans recrutés à partir des jardins d’enfants de Menzel Chaker pendant l’année scolaire 2015–2016 a été réalisée. Un questionnaire a été établi, remplie par les parents. Résultats L’âge moyen de ces enfants est de 5 ans. Le mode d’allaitement le plus adopté est mixte (65 %), parmi ces derniers 10 % sont en surpoids et 5 % sont obèses, contre les taux respectifs de 5 % et de 4 % chez les 154 enfants ayant été allaités au sein. Trente-trois enfants ont bénéficié d’un allaitement exclusif au sein prolongé au-delà de 6mois. Ils ont un IMC < ou = 25 % dans 90 % des cas et un niveau d’instruction maternelle assez élevé. Parmi ces enfants allaités exclusivement au sein, un surpoids est observé dans 5 % et une obésité dans 2,5 %. L’excès de poids a été associé dans 67 % à des antécédents familiaux d’obésité et à des troubles du comportement alimentaire de l’enfant. Conclusion La promotion de l’allaitement maternel et l’information sur ses modalités et sa conduite sont donc une priorité de santé publique comme l’est la vaccination par exemple. Le but recherché est une meilleure santé de la mère et de l’enfant. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

L’auteur déclare ne pas avoir de liens

https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.1040

P873

La dyslipidémie en milieu gériatrique : étude de 105 cas

Pr O. Berriche ∗ , Dr S. Arfa , Dr A. Atig , Dr B. Zantour , Dr S. Hammami Hopital Taher Sfar, Mahdia, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (O. Berriche) Introduction Les facteurs de risque cardiovasculaire sont en nette augmentation dans les pays en voie de développement. Parmi ces facteurs, la dyslipidémie est souvent retrouvée, ceci est surtout liée aux changements des habitudes comportementales et alimentaires. Sa fréquence chez les sujets âgés est variable selon les séries. Patients et méthode Nous avons effectué une étude prospective sur les sujets âgés de 65 ans et ou plus. Le bilan lipidique (cholestérolémie totale, triglycéridémie, HDL-cholestérol, LDL-cholestérol) était systématique. Le prélèvement était fait après 12 heures de jeûne. Résultats Il s’agissait de 105 patients d’âge moyen de 71 ans, une dyslipidémie était notée chez 22 malades, leur âge moyen était de 78 ans (65–83 ans), il s’agissait de 14 femmes et 8 hommes, 7 avaient une hypercholestérolémie, 7 une hypertriglycéridémie et 8 une dyslipidémie mixte. L’hyperlipidémie était associée à un diabète dans 19 cas (86 %) : DNID dans 11 cas et DIN dans 8 cas. L’association à une HTA est notée dans 10 cas (45 %) et à une hyperthyroïdie dans 2 cas (9 %). Six malades (27 %) présentent une association hyperlipémie – diabète – HTA. Conclusion Les hyperlipémies constituent un facteur prépondérant de risque de complications cardiovasculaire notamment chez le sujet âgé. Une certaine vigilance est requise. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.1041 P874

Contraception chez la femme obèse : à propos de 67 cas

Pr N. Belmahi ∗ , Pr N. Boufaida , Pr H. Salhi , Pr H. El Ouahabi Service d’endocrinologie, diabétologie et nutrition, CHU Hassan II, Fès, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Belmahi) Objectif L’obésité constitue un facteur de risque cardiovasculaire (FRCV), elle augmente le risque des complications de la grossesse, d’où l’intérêt de l’utilisation de méthodes contraceptives efficaces pour cette population. L’objectif est d’évaluer les pratiques contraceptives chez des patientes obèses. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude prospective descriptive portant sur 67 patientes obèses, suivie en consultation d’obésité et nutrition au service d’endocrinologie du CHU Hassan II de Fès sur une période de 10 mois. On définit une obésité modéré par un indice de masse corporelle (IMC) entre 30–34,99 Kg/m2 , une obésité sévère par un IMC entre 35–39,99 Kg/m2 et une obésité morbide par un IMC ≥ 40 Kg/m2 . Résultats La prévalence des patientes obèses sous contraception était de 79,10 %. L’âge moyen était 47,68 ans. L’IMC moyen était 38,58 Kg/m2 . L’obésité était morbide chez 38,8 %, modérée chez 32,84 % et sévère dans 28,36 % des cas. Les FRCV associés étaient le diabète (61,19 %), l’hypertension artérielle (44,77 %) et la dyslipidémie (37,31 %). Concernant les moyens de contraception utilisés, 50,74 % des patientes étaient sous contraception hormonale (43,28 % sous œstroprogestatifs et 7,46 % sous progestatifs), le dispositif intra-utérin était retrouvé chez 20,89 % des patientes, 2,98 % étaient sous contraception naturelle. Le préservatif masculin était utilisé dans 4,48 % des cas. Discussion La contraception chez la femme obèse reste un problème essentiel. Il est indispensable d’œuvrer pour une meilleure prise en charge contraceptive de ces femmes chez qui les grossesses ne sont pas dénuées de risque.