TRAVAUX
M~cl Mal Infect. 1992 ; 2 2 : 4 - 8
ORIGINAUX
Prevalence des anticorps anti-HCV au cours des h patites virales. R sultats d'une tude pratiqu e chez 400 sujets hospitalis s* A. CATELLE'*, D. EDERT", T. CAO HUU'", E. RENOULT"', B. T A L L O T .... e t B. C H A M P I G N E U L L E .....
RESUME
La recherche des anticorps anti-HCV effectu~e chez 400 patients hospitalis~s pr~sentant une h~patite s'est r~v~l~e positive chez 13 % de sujets par rapport 0,68 % d'une population saine t~moin. L'~tude confirme les risques de contamination HCV chez les sujets exposes, transfuses, h~modialys~s, toxicomanes, d~montre une ~l~vation du taux des transaminases chez 36,5 % des patients, une interaction avec les virus HB et HIV dans 30 et 38 % des cas, et une contamination plus fr~quente dans les tranches d'&ge de 3040 ans et 50-60 ans sans predominance de sexe.
M o t s - c i 6 s : Virus HC (non-A - non-B) - H~patite - S~rologie - Sujets exposes.
clones d'acide nucl~ique dont run (sur 1 million) produit une prot~ine r~agissant avec des anticorps "supposes presents" dans le s~rum de sujets convalescents d'h~patite non-A/non-B. Uorigine de ce clone est attribu~ 8 un agent appel~ d~s lors virus HC. Cette d~couverte aboutit 8 la raise au point d'un test immunologique ELISA, appliqu~ ~ la d~tection d'anticorps HCV (9, 13).
Le d~pistage syst~matique de l'antig~ne HBs chez les donneurs de sang depuis 1970, a eu pour consequence, sans nul doute, une diminution importante du nombre d'h~patites post-transfusionnelles. N~anmoins, celles-ci n'ont pas disparu pour autant, et force a ~t~ d'admettre, que ces infections ~taient clues 8 d'autres organismes "inconnus" appel~s nonA/non-B, puisque non d~celables par les techniques de diagnostic des virus HA, HB etc... Depuis 1974, les recherches se multiplient et d~montrent en effet qu'il existe plusieurs virus "non-A/non-B" dont certains se transmettraient par voie hydrique comme celui de l'h~patite A, et d'autres par voie sanguine comme le virus HB (2, 5, 6, 7, 11, 16).
Le but de ce travail est de pr~ciser rincidence de ce nouveau virus HC chez les sujets hospitalis~s pour lesquels le diagnostic d'h~patite virale a ~t~ suspect~ (8, 10, 14, 17). La recherche des anticorps antiHCV a ~t~ r~alis~e au Laboratoire de Microbiologie du CHRU de Nancy sur des s~rums re~us du I e juillet 1989 au 30 juin 1990.
Cependant, tous les essais d'isolement, d'identification du virus, les experimentations faites chez l'animal se soldent par des ~checs jusqu'en 1989, date ~ laquelle Houghton et Coll. arrivent ~ isoler, par des techniques de biologie mol~culaire, ~ partir de s~rums de chimpanz~s hautement infectieux, des
MATERIEL ET METHODES
La mise en ~vidence des anticorps anti-HCV a ~t~ effectu~e chez 4 0 0 sujets hospitalis~s pr~sentant des signes cliniques ou biologiques d'h~patite: ~l~vation des enzymes h~patiques (transaminases > 2N, augmentation des phosphatases alcalines...) ou chez des patients consid~r~s comme sujets risques de contamination virale sanguine (transfus~s, dialys~s, greff~s, toxicomanes). La r~partition de ces patients dont 336 adultes et 64 enfants figure sur le tableau I.
* Requ le 19.11.1990. Acceptation d~flnitive le 17.1.1991. ** Laboratoire de Microbiologie (Prof. de Lavergne). CHRU Nancy-Brabois, F-54511 Vandoeuvre-les-Nancy cedex. *** Service de N~phrologie (Prof. Kessler), CHRU NancyBrabois. .... Service des Maladies [nfectieuses (Prof. Canton), CHRU Nancy-Brabois. ..... Service d'H~pato-Gastro-Ent~rologie, (Prof. Gaucher), CHRU Nancy-Brabois.
4
TABLEAU I : R e c h e r c h e d e s a n t i c o r p s anti-HCV.
Services
centration d'anticorps anti-HCV pr(~sents dans le pr~l~vement.
Nombre de patients
N~phrologie M~decine interne Maladies infectieuses Autres services
RESULTATS
76 108 114 38
Les r~sultats de la recherche des anticorps antiHCV figurent dans le tableau II. Par ailleurs, des contr01es s&ologiques r~p~t~.s ont ~t~ effectu~s chez 24 patients. Une s&oconversion a ~t~ observ~e pour deux d'entre eux seulement. Les courbes d'~volutlon des anticorps ainsi que celles des transaminases sont pr~sent~es sur les figures 1 et 2.
soit 336 adultes 64
HOpital d'enfants Total
400
La d~tection des antlcorps s~riques anti-HCV a ~t~ r~,alis(~e par la technique ELISA, mtse au point partir de la prot~ine C100 obtenue par le donage des acides nucl~iques du virus HCV selon les principes de biologie mol&ulaire (Lab. Ortho) (1). Le test se d~.roule en 3 ~tapes et a pour support r~actionnel des micropuits rev~tus d'un antigone recombinant sp~cifique de HCV (prot~ine C100). Dans un premier temps, l'~chantillon a tester est dilu~ directement dans le puits. Si ranticorps antiHCV est pr&ent dans le pralavement, des complexes antig~ne-antlcorps vont se former ~ la surface du puits apr~s incubation. Dans le cas contraire, aucun complexe ne se fixera et les protaines libres du plasma et du s&um seront avacuaes Iors du lavage. Une immunoglobuline monoclonale de souris anti-humaine marquae t~ la p&oxydase est alors ajout~e et peut se fixer aux anticorps sp#.cifiques d~ja coupl~s aux antiganes viraux. Si ces complexes (antigane-anticorps) sont absents, le conjugu#, libre est avacu~ au cours du lavage. Enfin un syst~me de d~tection enzymatique (OrthoPhanylane-Diamine/eau oxyganae : O P D - H 2 0 2 ) est ajouta, entrainant rapparition d'une coloration r~v~latrice de la prasence d'anticorps anti-HCV. La r~action est stoppae par addition d'acide sulfurique et la densita optique du m~lange raactlonnel est lue grace a un spectrophotom~tre lecteur de microplaques. L'intensita de la coloration est proportionnelle a la quantita de conjugu~, lia et donc a la con-
Par la suite, ces r~sultats s&ologiques anti-HCV ont ~t~ compares avec les donn~es biologiques, virologiques ou ~.pid~miologiques relatives a chaque patient. Les r~sultats figurent sur les tableaux III, IV et V.
TABLEAU II : Recherche des anticorps anti-HCV chez 4 0 0 patients. Services
R~sultats
N~phrologie M~decine interne Maladies infectieuses . . . . Autres services HOpital d'enfants Total
(+)
(-)
11 13 2 20*
65 95 43 49*
14,47 12,03 4,4 28,98*
2 4
36 60
5,26 6,25
52
348
%
positivit~
13
* Patients HIV+.
TABLEAU I!i : Dosage des transaminases chez les sujets HCV(+). Nombre de patients
R~sultats
19 21 12
> 2N N non connus
TABLEAU IV : Relations H C V avec virus HA, HB, H D et HIV. HAV Ac HAV IgM+ HCV+ (52)
0
HCV(348)
2 (0,57 %)
Ac HBc+
HDV Ac HDV+
HIV Ac HIV+
1 (1,9 %) -
16 (30 %)
2 (3,8 %)
20 (38 %)
16 (4,5 %)
70 (20 %)
1 (0,28 %)
49 (14 %)
HBV Ag HBs+
TABLEAU V : Donn~es ~pld~miologiques (chez les sujets HCV+).
COMMENTAIRES ET DISCUSSION Sur la technique
Sexe M F
Comme toutes les m~thodes ELISA, la technique est sensible, facile ~ r~aliser en routine au laboratolre. Elle est actuellement le seul moyen de d~tection des anticorps antl-HCV. N~anmoins, l'interpr#.tatlon des r~sultats, pourtant reproductibles, n'est pas toujours facile. Une r~action de neutralisation ainsl qu'un nouveau test de confirmation (test Riba) (15) sont actuellement en cours d'appr~ciation et permettront tr~s prochainement le contr61e de ce premier d~pistage. Par ailleurs, cette m~thode ne d~c~le que des anticorps d'apparition tardive dlrig~s contre la prot~ine C100 non structurale du virus. D'autres techniques dites de deuxi~me g~n~ration, axles sur la d~Aection d'antig~nes de structure permettant un diagnostic plus pr~.coce et plus precis sont actuellement en cours d'~valuation.
29 23
Age < 20 ans 20 ~ 30 30 a 40 40 ~ 50 50 ~ 6 0 > 60 ans
1 12 16 5 11 7
Origine de contamination Transfusion Transfusion/Dialyse Dialyse Toxicomanie Vole sexueUe Non d~termin~e
18 }
26 ii
8 3 13 2 8
Sur les r~sultats
i, I
.,-ALT Ullml .o- HCV
200
150 100 A
50 o--0 2 3
o.-==:~--o--o i
0
5
6
7
,
8
9
,
10
Fig 1
lEas n-21
[ . ~ - A L T Ul/ml.o- HCV
.
11
On constate que 52 patients sur 400 poss~dent des anticorps anti-HCV, soit 13 % des cas. Ce pourcentage global est assez ~lev~ par rapport t: celui d~cel(~ en France (0,68) chez les donneurs de sang (12). Mais cette ~tude a ~t~ r~alis~e chez des 2500 patients hospitalis~s appartenant a des groupes t: risques de contamination virale ^'~0~ 2000 par vole sanguine, alors que les donneurs de sang repr~sentent une population salne. Ce p o u r c e n t a g e c o r r e s p o n d ooo sensiblement t: celui relev~ dans les 5OO services de N~phrologie-Dialyse ou de M~decine interne abritant des patients 0 ~--. 12 13 14 transfuses, dialys~s ou greff~s ; mais il est Mois plus faible dans les services d'autres sp~cialit~s (ORL, Dermato, etc...) (4,4 % et 6,2 %).
i HCV o
T!!!:
.75 .50 25 AL .
)
0
6
8
9
13
•
17
: 2500
•
26 Jours
Fig 2 Fig 1 et 2 : Courbes d'6volution des anticorps et des transaminases.
e0
42
Dans le service des Maladies infectieuses, les r~sultats sont pr~sent~s en 2 groupes de patients distincts selon qu'ils ont ~t~ contamin~s ou non par le virus du SIDA : chez les sujets HIV-, on retrouve 4,4 % de porteurs anti-HCV comme dans les services a "bas risque", tandis que chez les sujets HIV +, le pourcentage de positivit~ HCV est tr~s ~lev~, atteignant 28,98 %. En ce qui concerne les patients ayant pr~sent~ une s~roconversion : darts le premier cas, il s'agit d'un sujet trait~ par dialyse p~riton~.ale, donc soumis a peu de risques de contamination sanguine. La s~roconversion apparaTt 6 mois apr~s la greffe (10 mois aprils la dlalyse) confirmant rapparition tardive des anticorps anti HCV. Malheureusement, le
statut s~rologique du donneur de rein est inconnu. II serait int~ressant d'~tudier les autres malades ayant re¢u un organe provenant de ce donneur.
des deux virus. Parmi ces 20 patients, 13 sont toxicomanes, 5 ont ~t~ transfuses et 2 contaminas par voie sexuelle.
Le deuxi~me cas concerne un patient de 38 ans hospitalis~, qui pr~sente une l~g~re augmentation des transaminases pendant une semaine. Les recherches des marqueurs des virus HB et HC sont nagatives. 8 jours plus tard, on observe une s~roconversion anti-HCV. L'interrogatoire de ce malade rav~le qu'il n'a jamais ~t~ transfusa, qu'il n'appartient a aucune cat(zgorie de sujets a "haut risque". L'origine de la contamination par le virus HC reste encore a d~montrer pour ce patient, comme cela est observ~ dans 40 % des cas.
Sur les donn~es ~pid~miologiques
Sur les donn~es biologiques et virologiques Le dosage des transaminases effectu~ chez 40 patients porteurs d'anticorps anti HCV r~v~le simultan~ment pour 19 d'entre eux un taux mod~.r~ mais suparieur a 2N. Chez 21 sujets, le taux de ces enzymes est normal au moment du contrOle s~rologique anti HCV, mais, apr~s examen du dossier clinique, on remarque pour tous, (pendant les mois qui pr~c~dent) une variation du taux des transaminases. Ces r~sultats sont en accord avec ceux d'autres auteurs signalant une ~l~vation mod~r~e et une fluctuation fr~quente du taux de ces enzymes en cours des hapatites non-A/non-B. Du point de vue virologique, rassociation du virus HCV est plus ou moins fr~quente avec les virus HA, HB, HD ou HIV : - Avec le virus HA, l'interaction entre les deux virus est nulle: aucun sujet HCV + n'est porteur d'anticorps anti HAV IgM, et les 2 patients HAV IgM + sont n~gatifs en anticorps anti HCV. Ceci ne peut surprendre, ~tant donna les modes de contamination totalement diffarents pour ces 2 virus. - Avec le virus HB : sur 52 sujets HCV +, un seul (2 %) est porteur d'Ag HBs et Ag HBe. II s'agit d'un toxicomane qui est ~galement porteur d'anticorps anti HDV et HIV. Seize autres (30 %) sont porteurs d'anticorps anti-HBc, stigmates d'une infection ancienne : 8 d'entre eux ont ~t~ transfusas, 7 sont toxicomanes et HIV+. Le risque de contamination n'a pas ~t~ d~termin~ pour le dernier. - Avec le virus Delta, toujours associ~ avec le virus HB, on retrouve une interaction avec le virus HCV dans les categories de personnes a haut risque : les 3 sujets d~cel~s HDV + sont des toxicomanes, ~galement s~ropositifs HIV. - Avec le virus HIV, rassociation avec le virus HCV est fr~quente, 20 sujets sont saropositifs vis-a-vis
La contamination par le virus HCV n'est pas influenc~e par le sexe, mais on note une difference sensible selon rage des patients. Les pourcentages les plus ~lev~s de s~ropositivit~ se situent entre 20 et 40 ans e t a partir de 50 ans. En r~alit~, si ron examine les dossiers de ces patients, on remarque que le premier groupe (20/40 ans) correspond le plus souvent a des sujets toxicomanes atteints par le virus du SIDA, alors qu'a partir de 50 ans rorigine de la contamination est g~n~ralement une transfusion sanguine pratiqu~e au cours d'interventions chirurgicales plus fr~quentes a cet age. Uage n'interviendrait qu'indirectement sur l'incidence du virus HCV et serait li~ non pas au pouvoir pathog~ne sp~cifique du virus, mais aux risques inh~rents au mode de vie. En ce qui conceme rorigine de la contamination, on observe que 26 sujets sur 52 ont ~t~ transfuse.s, 13 sont toxicomanes, 11 ont ~t~ dialys~s, 2 contaminas par vole sexueUe. Le mode de contamination n'a pu ~tre d~termin~ pour les 8 autres patients ; ce qui laisse supposer que ces derniers ont peut-~tre ~t~ contamin~s par des sujets-contact ayant pr~sent~ une h~patite C, ou par d'autres moyens non encore reconnus. Ces r~sultats sont en accord avec ceux de la litt~rature indiquant les risques d'h~patite non-A/non-B par voie sanguine encourus par les toxicomanes, les transfuses ou les dialys~s ainsi que les risques de contamination par d'autres voies non encore d~finies d~pendant peut-~tre de l'environnement, des conditions d'hygi~ne : le virus HCV ~.tant tr~s thermor~sistant (4). Dans notre ~tude, le pourcentage le plus ~lev~ de sujets HCV+ est relev~, chez les sujets transfuses. II va de soi qu'avec la d~tection des anticorps antiHCV rendue obligatoire en France chez les donneurs de sang, ce pourcentage diminuera tr~s rapidement clans les prochains mois. En ce qui concerne les toxicomanes, ces sujets a haut risque d'infection virale, n'~chappent pas a l'infection par le virus HCV : 13 sujets sont HCV + et HIV+ et 7 el'entre eux sont ~galement HBV +. Chez les sujets s~ron~gatifs HCV, on note 28 porteurs d'antiHBc, dont 25 homosexuels, 2 toxicomanes, 1 sujet HIV +. Ces r~sultats sont en accord avec ceux de ALTER et Coll., indiquant que l'origine de la transmission des 2 virus HB et HC est surtout la vole intraveineuse, mais qu'elle peut ~.tre aussi la vole sexuelle chez les h~t~rosexuels a partenaires multiples. A l'inverse, le virus HCV ne semble pas avoir beaucoup d'impact sur les homosexuels (3).
influenc~e par le sexe, mais le serait indirectement par rage du sujet.
CONCLUSION
Dans cette atude, la recherche des anticorps antiHCV a permis de pr~ciser l'~tiologie virale d'une hapatite constat~e chez des sujets ne pr~sentant aucun marqueur sp~cifique des virus HA ou HB, et de confirmer les risques de contamination virale HCV chez les sujets transfusas, h~modialys~s, toxicomanes ou subissant des traitements par vole intraveineuse, comme cela avait ata damontr~ pour d'autres virus. A l'inverse, chez les homosexuels rinfection virale HCV reste rare. Celle-ci n'est pas SUMMARY
:
La mise au point de cette nouvelle technique de d~pistage des anticorps anti-HCV apporte un r~el progr~s clans le diagnostic biologique des h~patltes virales. Cependant, ce nouveau virus HC est encore mal connu. N'y a-t-il qu'un seul virus HC ? Existet-il d'autres sous-types ? La recherche est axle sur la connaissance d'autres clones du virus et par I~ meme sur d'autres techniques de dosage qui permettront dans un proche avenir un d~pistage plus pr~coce et plus sp~cifique dune infection virale C.
PREVALENCE OF HCV ANTIBODIES IN VIRAL HEPATITIS. RESULTS OF A STUDY IN 400 HOSPITALIZED PATIENTS
Detected HCV antibodies In 13 % of 400 hospitalized patients with hepatitis, against 0,68 % in healthy population. Results show HCV contamination in exposed population : transfused hemodialysed, toxicomans, an A L A T elevation in 36 % of patients, an interaction with HBV and HIV in 30 and 38 % of cases, a more frequent contamination in 30/40 and 50/60 years old, without sex predominance. K e y - w o r d s : H C Viruse (non-Nnon-B) - Hepatitis - Serology - Exposed patients.
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