Néphrologie & Thérapeutique 14 (2018) 290–323
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Posters : dialyse
PD01
Hypertension intradialytique : prévalence et facteurs associés chez des patients hémodialysés chroniques dans 2 centres d’hémodialyse du Sénégal entre avril et mai 2017 M. Faye 1,∗ , A.T. Lemrabott 1 , Y. Kane 2 , M.M. Cisse 1 , M. Faye 1 , N. Keita 1 , B. Ba 1 , S. Diagne 1 , A. Niang 1 , E.F. Ka 1 1 CHU le Dantec Dakar, UCAD, Dakar, Sénégal 2 Hôpital régional de Ziguinchor, UASZ, Ziguinchor, Sénégal ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Faye) Introduction L’hypertension intradialytique (HID) est définie par l’élévation de la pression artérielle supérieure à 10 mmHg en postdialyse par rapport à la période de prédialyse. Elle est un important facteur de morbidité et de mortalité en hémodialyse. Notre étude avait pour objectifs de déterminer la prévalence et les facteurs associés de l’HID. Patients et méthodes Il s’agissait d’une étude transversale de type descriptive et analytique qui s’était déroulée sur une période de 3 semaines dans les unités d’hémodialyse de l’Hôpital Aristide Le Dantec de Dakar et du centre hospitalier régional de Ziguinchor. Les patients hémodialysés chroniques de fac¸on régulière, âgés d’au moins 18 ans et consentant à participer à l’étude ont été inclus. Les patients n’ayant pas 4 mesures où décidant de se retirer de l’étude ont été exclus. L’HID était retenue devant une augmentation de la pression artérielle (PAS) juste après la séance d’hémodialyse > 10 mmHg par rapport à celle enregistrée avant la séance avec une répétition de ce phénomène durant au moins 4 séances d’hémodialyse. Les données ont été saisies à l’aide du logiciel Sphinx version 5.1.0.2 et analysées à l’aide du logiciel SPSS version 18. Résultats Notre étude comptait 539 séances d’hémodialyse pour 93 patients avec un âge moyen de 48,72 ± 14,06 ans et un sex-ratio (H/F) de 1,21. La durée moyenne en dialyse était de 64,22 ± 45,63 mois. La néphroangiosclérose bénigne était plus fréquente, notée chez 36 patients soit 38,7 %. La prise de poids interdialytique (PPID) moyenne était de 2,04 ± 1,06 kg. Le taux d’hémoglobine moyen était de 9,27 ± 1,91 g/dL. L’albuminémie moyenne était de 35,4 ± 7,48 g/L. Dix-neuf patients recevaient des agents stimulants de l’érythropoïétine soit 20,4 %, 59 patients des antihypertenseurs soit 63,4 %. Une élévation de plus de 10 mmHg de la PAS postdialyse par rapport à celle prédialyse était notée dans 179 séances soit 33,2 pour 100 séances d’hémodialyse. L’HID était notée chez 21 patients soit 22,6 %. Les facteurs associés à l’HID étaient : la pression pulsée postdialyse 1769-7255/
élevée (p = 0,0008), l’HTA systolo-diastolique prédialyse (p = 0,004), l’HTA systolique pure prédialyse (p = 0,01) et l’hypoalbuminémie (p = 0,049). Conclusion L’HID, bien que reconnu depuis de nombreuses années comme facteur de mauvais pronostic, est souvent négligée. Elle est fréquente dans notre cohorte d’hémodialysés chronique avec plusieurs facteurs qui lui sont associés. Sa prise en charge est indispensable et passera nécessairement par la gestion adéquate de la volémie. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.nephro.2018.07.092 PD02
Prévalence et déterminants de l’hypertension artérielle pulmonaire chez les hémodialysés chroniques à Kinshasa
Y. Engole ∗ , E. Sumaili , Y. Lubenga , Y. Nlandu , J.R. Makulo , M.F. Mboliasa , A. Nkodila , J. Bukabau , F. Lepira , N. Nseka Cliniques universitaires de Kinshasa, Kinshasa, La république démocratique du Congo ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (Y. Engole) Introduction L’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) contribue à la surmortalité cardiovasculaire chez les hémodialysés chroniques, mais son ampleur est paradoxalement inconnue en Afrique sub-saharienne. L’objectif de la présente étude était d’évaluer la prévalence et les déterminants de l’HTAP chez les patients congolais en hémodialyse chronique. Patients et méthodes Par une approche transversale, 74 hémodialysés chroniques (âge moyen 51,9 ans, 65 % d’hommes) ayant bénéficié d’une échocardiographie doppler 24 heures après la séance, ont été enrôlés entre mars 2016 et décembre 2017 dans 4 centres d’HD à Kinshasa. L’HTAP a été évaluée par une pression artérielle pulmonaire systolique (PAPS) ≥ 35 mmHg. L’analyse de régression logistique a été utilisée pour rechercher les déterminants. Résultats L’ancienneté moyenne en hémodialyse était de 14,1 ± 2,9 mois. Seul 8 % des patients avaient une fistule artérioveineuse. La néphropathie initiale était le diabète chez 27 patients (35,5 %). La prévalence de l’HTAP était de 25 % avec une PAPS médiane de 28 ± 10,5 mmHg. Comparés aux patients sans HTAP, ceux ayant une HTAP avaient un âge ≥ 60 ans (p = 0,013), une prise de poids interdialytique importante (p = 0,014), une pression pulsée élevée (p = 0,001). En plus, ils avaient les calcifications
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valvulaires cardiaques (CVC) (p = 0,025), le volume de l’oreillette droite (p = 0,001), le rapport E/E’ (p = 0,022) significativement plus élevés que ceux sans HTAP. Les antécédents d’insuffisance cardiaque et de prise de tabac étaient plus élevés chez les patients ayant une HTAP avec une différence significative respective (p = 0,026) et (p = 0,021). En régression logistique, les déterminants indépendants de l’HTAP étaient : tabac [ORa à 3, IC 95 % (1,71–6,29), p = 0,013], CVC [ORa à 3, IC 95 % (1,22–7,960), p = 0,038], dysfonction diastolique [ORa à 5, IC 95 % (1,85–9,57), p = 0,011]. Conclusion L’HTAP était significativement importante chez les hémodialysés chroniques à Kinshasa et était associée à la prise du tabac, aux calcifications cardiaques valvulaires et à la dysfonction diastolique du VG. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.nephro.2018.07.093 PD03
La perte de la diurèse résiduelle est indépendamment associée à la dysfonction systolique/diastolique du ventricule gauche chez les hémodialysés chroniques
Y. Engole ∗ , Y. Lubenga , Y. Nlandu , J.R. Makulo , V. Mokoli , A. Longo , A. Nkodila , F. Lepira , N. Nseka , E. Sumaili Cliniques universitaires de Kinshasa, Kinshasa, La république démocratique du Congo ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (Y. Engole) Introduction En dépit de multiples bénéfices de préservation de la diurèse résiduelle (DR) chez les hémodialysés chroniques, les données y relatives sont fragmentaires en Afrique Sub-saharienne. L’objectif de la présente étude était de rechercher l’impact de la DR réduite sur la dysfonction diastolique (DDVG) et systolique du ventricule gauche (DSVG). Patients et méthodes Dans une étude transversale, tous les patients suivis dans 4 centres d’HD de Kinshasa ont été examinés entre mars 2016 et octobre 2017. La DSVG (FE < 50 %) et la DDVG (E/A < 1 ou > 2, E/A entre 1–2 avec E/E’ > 13 ; TDE ≥ 193 ms, TRIV ≥ 70 ms) ont été recherchées à l’aide d’une échocardiographie doppler 24 heures après la séance d’HD. Hormis la DR réduite (urines des 24 heures < 500 mL), les autres facteurs de risque étudiés étaient : l’ancienneté en hémodialyse, le gain pondéral interdialytique, la prise des inhibiteurs d’enzyme de conversion et des diurétiques, la kaliémie et le produit phsophocalcique. La collecte des urines avait été réalisée durant la période interdialytique correspondant à la semaine de réalisation de l’échocardiographie. Les déterminants de la DDVG et de la DSVG ont été recherchés par l’analyse de régression logistique. Résultats Soixante et onze patients (âge moyen 51,7 ± 16,6 ans ; 67,1 % d’hommes ; 35,2 % diabétiques ; 38 avec DR réduite et 33 avec DR préservée) ont participé à l’étude. Les déterminants associés à la DSVG étaient l’hypertension artéielle [ORa : 7, IC à 95 % (1,11–9,49), p = 0,023], l’hyperphosphatémie [ORa : 18, IC à 95 % (1,15–22,61), p = 0,024] et la DR réduite [ORa : 2, IC à 95 % (1,69–4,76), p = 0,017] et pour la DDVG : le diabète sucré [ORa : 8, IC à 95 % (1,89–17,15), p = 0,025], le tabac [ORa : 9, IC à 95 % (1,20–18,57), p = 0,015], la PAS [ORa : 3, IC à 95 % (1,09–5,66), p = 0,020], la Veine cave inférieure [ORa : 1, IC à 95 % (0,77–0,99), p = 0,029] et la DR réduite [ORa : 3, IC à 95 % (1,61–5,19), p = 0,019]. Conclusion La DR réduite est associée à la dysfonction systolique/diastolique du VG chez les hémodialysés chroniques. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.nephro.2018.07.094
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PD04
Marqueurs cardiaques et évaluation du risque cardiovasculaire chez les hémodialysés
Z. El Ati ∗ , S. Zerei , N. Mazeg , R. Choura , H. Bouzidi Service de dialyse, hôpital Tahar Sfar, Mahdia, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (Z. El Ati) Introduction Les marqueurs cardiaques (peptides natriurétiques et troponine) sont constamment élevés chez les hémodialysés chroniques en dehors de toute manifestation clinique d’insuffisance cardiaque ou d’ischémie myocardique. Le but de notre travail était de rechercher les déterminants de l’élévation des taux des marqueurs biologiques cardiaques, chez l’insuffisant rénale chronique au stade d’hémodialyse et ce dans le but de déterminer leur place dans l’évaluation du risque cardiovasculaire chez cette population. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude transversale. Les marqueurs biologiques cardiaques ont été déterminés chez 38 hémodialysés chroniques ne présentant pas de signes cliniques d’insuffisance cardiaque. Les malades ont bénéficié en plus d’un bilan biochimique et d’une échographie cardiaque bidimensionnelle. Résultats Notre population d’étude est constituée de 18 hommes et 20 femmes, d’âge moyen de 48,24 ± 13,47 ans. Les valeurs de pro-BNP et de BNP montraient des taux élevés respectivement 24 359 ± 14 893 ng/L et 343,74 ± 286,25 pg/mL et présentaient les mêmes corrélations avec les paramètres biologiques et échographique. Il s’est avéré que le dosage de l’un remplac¸ait celui de l’autre. En analyse univariée, ils étaient positivement corrélés avec l’âge. Ces taux étaient inversement corrélés à la concentration d’albumine et au délai entre le diagnostic de l’IRC et le début de dialyse. L’analyse multivariée a permis de mettre en évidence que l’âge était le seul facteur indépendant, les autres facteurs interviennent en réalité de fac¸on intriquée par le biais de l’âge. Par ailleurs, on n’a pas trouvé de corrélation entre le taux de troponine et les paramètres biologiques ainsi que les données échographiques hormis chez les diabétiques, on a constaté une élévation significative de taux de troponine. Conclusion Le dosage des peptides natriurétiques gagne davantage dans le dépistage de l’insuffisance cardiaque chez les HDC. Il sert d’outil de screening généralisable pour toutes les demandes d’échocardiographie dans cette population. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.nephro.2018.07.095 PD05
Parathormone et hypertrophie du ventricule gauche chez les hémodialysés chroniques H. Bergaoui Jebali 1,∗ , H. Ghabi 1 , L. Rais 1 , W. Smaoui 1 , M. Mechri 2 , M. Chirmiti 3 , T. Ben Ayed 3 , F. Ben Hmida 4 , S. Beji 1 , M.K. Zouaghi 1 1 Service de néphrologie, CHU La Rabta, Tunis, Tunisie 2 Service de cardiologie, CHU La Rabta, Tunis, Tunisie 3 Service de néphrologie, Kef, Tunisie 4 Laboratoire de pathologie rénale LR00SP01, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (H. Bergaoui Jebali) Introduction Les patients hémodialysés chroniques (HDC) développent fréquemment des anomalies échocardiographiques, en particulier une hypertrophie ventriculaire gauche (HVG). L’anémie, l’hypertension artérielle et la surcharge expliquent partiellement la survenue fréquente de cette anomalie. Dans la présente étude, nous avons évalué une association possible entre le taux d’hormone