Revue de presse scientifique
Listeria n'exprimant plus cette enzyme, les chercheurs ont pu d'abord d6montrer que cette modification entra~ne une r6sistance de la bact~rie & I'action du lysozyme intracellulaire. Cette observation expliquerait pourquoi elle peut survivre et se repliquer & I'int~rieur des macrophages. Par ailleurs, cette modification bioque I'induction de la r6ponse inflammatoire modul6e par les r6cepteurs TLR. Enfin, les exp6riences conduites par inoculation ~. des souris transg6niques exprimant la E-cadherine humaine a permis de confirmer que la N-d~ac6tylation du peptidoglycane est associ6e & la virulence de la bact~rie dans les phases pr6coces (infection digestive) et tardive (infection syst6mique) de I'infection. Ce travail remarquable ouvre donc des perspectives nouvelles sur la physiopathologie de Listeria, mais plus g~n6ralement sur le rSle de modifications analogues de la paroi bact~rienne d6j~ mises & jour pour d'autres bact6ries, notamment Staphylococcus aureus. Boneca LG. et aL, A critical role for peptidoglycan N-deacetylation in Listeria evasion from the host innate immunesystem, Proc. Nat. Acad. ScL USA 104 (3) (2007) 997-1002
Prevention des pathologies m6ningocoque • Aux Etats-Unis, le nombre de d6c6s survenant dans I'entourage d'une personne atteinte de m6ningite est particuli~rement frappant. Les mesures pr6ventives disponibles doivent donc ~tre renforc6es et sont plus que jamais recommand~es par le corps m6dical et la sant~ publique. La strat6gie pr6ventive incluent une chimioprophylaxie antibact6rienne chez les patients ayant eu des contacts proches avec une pathologie m6ningococcique invasive et, dans certaines circonstances, une immunisation de I'ensemble d'une communaut6 par le vaccin anti-m6ningocoque. Le cas clinique d'un jeune homme de 18 ans d~c~16 d'une septic~mie
Grippe aviaire • des math matiques pour diff rents scenarios d'une pandemie •
'dpizootie due au virus aviaire H5 N1 reste bien pr~sente d 1'6chelle mondiale et des k cas de transmission de I'animal ~ I'homme continuent d'etre rdguli6rement rapportds. Bien qu'aucune transmission inter-humaine n'ait ce jour 6t6 ddmontrde, la crainte d'une mutation du virus autorisant ce type de transmission est bien r~ette, avec le risque clans ce cas d'une pand6mie mondiale pouvant affecter des millions d'individus. L'application de diffdrents modeles math6matiques intdgrant le degrd de virulence de la souche mutde et I'application de mesures de sant6 publique vient d'etre rapportde clans une 6tude publide on line dans PLos Medicine. Un module stochastique (utilisant des variables aldatoires) de propagation de la pand~mie a ~t~ ddvelopp~, utilisant notamment une banque de donndes de I'IATA (International Air Transport Association) qui intdgre le flux de passagers correspondant d plus de 99 % du trafic mondial. Dans ce module ont 6t~ pris en compte diffdrents niveaux de virulence de la souche mut~e, ainsi que son origine g~ographique et le moment de son 6mergence. Le module a surtout permis d'6valuer I'impact de deux types de mesures de sant6 publique instaur6es en r~ponse ~ la panddmie, .4 savoir : la restriction des transports a6riens et I'administration pr6coce d'antiviraux, en I'attente du d~veloppement d'un vaccin efficace.., dont la mise au point est estim~e
Neisseria meningitidis du groupe C confirme la n6cessit6 d'application stricte de I'ensemble de ces mesures. Une antibioth~rapie a pourtant 6t~ administr6e mais d'autres mesures auraient dues ~tre parall~lement instaur6es afin d'6viter la survenue de ce pronostic fatal, comme par exemple I'administration d'un vaccin m6ningococcique. Une des premieres mesures chimioprophylactiques reste I'antibioth~rapie pour les sujets-contact, c'est-~_-dire & ceux ayant eu un contact de plus de 8 heures avec un patient atteint ou ayant 6te expos~ aux s6cr6tions orales dans la semaine pr6c~dant les premiers symptSmes chez le patient. Trois antibiotiques sont particuli~rement recommand6s : rifampicine,
RevueFrancophonedes Laboratoires,mai 2OOZN°392
6 ~ 8 mois apr~s I'apparition de la souche concem~e. La restriction, m~me massive, des flux a~riens, n'aurait que peu d'influence sur la vitesse de propagation de I'~pid~mie. En revanche, I'utilisation sans restriction d'antiviraux pourraff attdnuer considdrablement I'importance de I'~pid~mie, jusqu'& la mise ~ disponibilit~ d'un vaccin, ~ condition toutefois que la virulence de la souche mut~e ne soft pas trop importante. La comparaison par les auteurs de deux strat6gies d'administration s'av~re surtout ~clairante et enrichissante. Les chercheurs montrent en effet qu'une stratdgie de distribution d'antiviraux ferm6e, limit6e aux habitants des pays d6tenteurs des stocks, serait bien moins efficace qu'une strat6gie plus altruiste, ob une petite partie des stocks d'antiviraux serait g6r~e par I'OMS pour dtre redistribute aux pays les plus touches. M~me limit6e, la restriction, grace aux antiviraux de 1'6piddmie au niveau des pays les plus touchds est donc le meilleur garant de son contr61e plan~taire. La poursuite de la constitution de stocks suffisants d'antiviraux reste ainsi une prioritY, en esp6rant que cette belle d~monstration, ob 1'6thique rejoint la science, sera au moment opportun bien entendue par nos d~cideurs... Colizza V., BarratA., BarthelemyM. et aL, Modeling the Worldwide Spread of pandemic Influenza:baselinecase and containmentinterventions, PloS. Med. 4 (1) (23/01/07)
ciprofloxacine et ceftriaxone, qui doivent ~.tre donn6s dans les 24 heures du contact infectant, et pendant au moins deux semaines. La vaccination est pr6conis~e chez les personnes ayant un risque de d6velopper une infection & meningocoque. Elle est aussi utilis6e afin de pr~venir les 6pid6mies & Neisseria meningitidis de groupe A, C, Yet W-135. Cette mesure n~cessite cependant un d61ai de 7 ~ 10 jours avant qu'apparaissent des anticorps efficaces. L'inconv6nient majeur de ce vaccin est I'absence de protection vis-&-vis du s6rogroupe B, alors qu'il est tout de m~me responsable d'un tiers des m6ningites. Gardner P., N. EngLJ. Med. 355 (05/10/06) 1466-1473
I L1 O, clef de la persistance virale 4 n grand nombre de virus sont capables, apr~s la phase aigu~ de I'infection, d'~tablir une relation durable avec leur hSte. Dans le cas des infections chroniques (infections persistantes & VIH, VHC, VHB...), la pr6sence du virus dans I'organisme est associ6e & la production continue de particules virales. Les infections latentes, particuli~rement bien document6es pour les herpes virus humains (Epstein-Barr, Herpes simplex,etc.), sont quant & elles caract6ris~es par une persistance du g6nome viral dans des r6servoirs cellulaires, au 17