SFE Angers 2015 / Annales d’Endocrinologie (2015) 412–453 P219
Les métastases osseuses dans les carcinomes thyroïdiens
N. Mezian-Ibettayeb (Dr) ∗ , A. Khalifa (Dr) , K. Ziani (Dr) , F. Hasbellaoui (Dr) , S. Mimouni-Zerguini (Pr) EHS CPMC, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (N. Mezian-Ibettayeb) La localisation osseuse est la 2e la plus fréquente des métastases à distance. Le but de ce travail est d’évaluer les circonstances de découverte, les caractéristiques cliniques, histologiques et thérapeutiques des patients porteurs de carcinomes différenciés (CD) avec localisation osseuse. Il s’agit de 12 patients, 9 ? et 3 ? âgés de 30 à 70 ans. La douleur était révélatrice dans 4 cas, la tuméfaction osseuse dans 6 cas, la fracture pathologique dans un seul cas, et enfin une localisation est retrouvée lors d’une radiographie du squelette. Au plan histologique, dans plus de la moitié des cas, (58 %) elles étaient en rapport avec un carcinome vésiculaire. Les métastases osseuses ont permis de faire le diagnostique du carcinome dans 50 %, elles étaient synchrones au diagnostic ou révélées dans le mois suivant la chirurgie thyroïdienne dans 25 %, et d’apparition secondaire dans 25 %. Elles étaient multifocales dans 75 % des cas, associées à d’autres sites dans 25 % des cas. Le traitement vis-à-vis de la thyroïde est une thyroïdectomie totale en seul temps (50 %), ou en deux temps (33 %), quand aux métastases osseuses, le traitement a consisté en une irathérapie seule dans 2 cas, radiothérapie seule dans un seul cas, chirurgie associée ou non à une irathérapie dans 4 cas. Les métastases osseuses restent heureusement rares, mais de mauvais pronostic dans les CD, elles nécessitent une prise en charge multi-disciplinaire pour améliorer la qualité de la prise en charge. Déclaration d’intérêt Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration d’intérêt. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.465 P220
Risque de récidive, après rémission complète des cancers différenciés de la thyroïde après traitement initial : chirurgie et irathérapie
N. Meziani-Bettayeb (Dr) ∗ , A. Khalifa (Dr) , F. Hasbellaoui (Dr) , K. Ziani (Dr) , S. Mimouni-Zerguini (Pr) EHS CPMC, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (N. Meziani-Bettayeb) La prise en charge des cancers différenciés de la thyroïde (CDT) a besoin d’estimation du risque de récidive selon la classification de l’ATA pour adapter la thérapeutique. Le but de ce travail rétrospectif est d’évaluer les facteurs de risque de récidive, chez les patients en rémission, mais classés à haut risque initial (PT4). Ils sont comparés à une population classée PT1. Nous avons recensés 21 patients classés pT4, d’âge moyen de 39 ans, dont 76 % sont des femmes. Les données préopératoires, histologiques, biologiques et scintigraphiques sont analysées. Il en ressort que : le sexe masculin, l’âge > 45 ans, la maladie multifocale, le sous type histologique agressif, le nombre de métastases ganglionnaires ; le taux de thyroglobuline avant la cure d’iode, augmente le risque de récidive après rémission. La classification de l’ATA, permet de déterminer le risque de récidive des patients porteurs de CDT. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.466 P221
Cancer de la thyroïde : les faux négatifs à l’extemporané : quelle attitude ?
N. Romdhane (Dr) ∗ , I. Hariga (Dr) , S. Nefzaoui (Dr) , A. Smaili (Dr) , W. Abid (Dr) , O. Ben Gamra (Dr) , C. Mbarek (Pr) Service ORL, CHU Habib-Thameur, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (N. Romdhane)
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Objectif L’examen extemporané en matière de chirurgie thyroïdienne a une grande spécificité, cependant il est peu sensible surtout dans la pathologie maligne de la thyroïde. Matériel et méthodes étude rétrospective portant sur 71 patients opérés d’une pathologie thyroïdienne avec un examen extemporané répondant « bénin » ou « ARAP » et un examen anatomopathologique définitif confirmant la malignité, colligés sur une période de 14 ans [2000–2013]. Résultats L’examen extemporané avait répondu « bénin » dans 47 cas et « ARAP » dans 24 cas. L’examen anatomopathologique définitif avait conclu à un micro-carcinome papillaire dans 49 cas, un carcinome papillaire dans 13 cas, un carcinome vésiculaire dans 5 cas, et une tumeur de potentiel de malignité incertain dans 4 cas. Le taux des faux négatifs est de 46 %. Après avoir eu la confirmation histologique définitive, une totalisation associée à un évidement central controlatéral étaient pratiqués chez 17 patients. Si le curage médiastinorécurrentiel homo-latéral n’était pas initialement réalisé, la loge n’était pas reprise. Nous n’avons pas pratiqué de totalisation chez 54 patients porteurs de micro-carcinome papillaire de moins de 4 mm encapsulé et unifocal, lorsqu’une thyroïdectomie totale a déjà été pratiquée, et chez les patients dont la tumeur est de potentiel de malignité incertain. Ces patients avaient bénéficié d’une surveillance clinique, biologique et radiologique régulière tous les 6 mois. La sensibilité globale de l’examen extemporané était de 64. Discussion Quinze pour cent à 25 % du total des cancers ne sont pas détectés par l’examen extemporané. Ces taux peuvent être améliorés par le développement des techniques de cytoponction préopératoire. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.467 P222
Profil étiologique de l’hyperthyroïdie
I. Bayar (Dr) ∗ , A. Mzabi (Dr) , A. Rezgui (Dr) , B. Mrad (Dr) , M. Kermani (Dr) , H. Mhiri (Dr) , F. Ben Fredj Ismail (Dr) , C. Kechrid Laouani (Pr) Service médecine interne, hôpital Sahloul, Sousse, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (I. Bayar) Objectif Déterminer le profil étiologique de l’hyperthyroïdie dans un service de médecine interne. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective, descriptive de 50 dossiers de patients ayant une hyperthyroïdie, colligés entre 1997 et 2014 au service de médecine interne de l’hôpital Sahloul. Résultats Il s’agissait de 50 malades répartis en 22 hommes et 28 femmes. Les circonstances de découverte étaient : une asthénie (50 cas), un amaigrissement (50 cas), une tachycardie (50 cas), un goitre (39 cas), un tremblement des extrémités (30 cas), des diarrhées (9 cas), une exophtalmie (4 cas). L’enquête étiologique était minutieuse comprenant un interrogatoire, un examen physique et des examens complémentaires notamment un bilan immunologique. Les causes de l’hyperthyoïdie étaient prédominées par la maladie de Basedow (24 cas) suivies par le goitre multi-nodulaire toxique (12 cas) et l’iatrogénie (7 cas) dont l’amiodarone (6 cas) et le produit de contraste iodé (1 cas). Les autres étiologies retenues étaient : un nodule toxique (4 cas) et une thyroïdite de Hashimoto (3 cas). Le traitement était basé sur les antithyroïdiens de synthèse (44 cas), les bêtabloquant (50 cas), l’iode radioactif (42 cas) et la chirurgie (25 cas). Discussion Plusieurs étiologies peuvent être à l’origine d’une hyperthyroïdie. Une iatrogénie doit être éliminée d’emblée. La maladie de Basedow reste la cause la plus fréquemment incriminée dans l’apparition d’une hyperthyroïdie. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.468