Profils cliniques et spirométriques de l’asthme sévère

Profils cliniques et spirométriques de l’asthme sévère

24e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Paris, 24—26 janvier 2020 90 Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts. Les auteurs déc...

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24e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Paris, 24—26 janvier 2020

90 Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir

https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.178 174

Asthme et SAHOS H. Anniche 1,∗ , N. Zaghba 2 , H. Benjelloun 2 , N. Yassine 2 CHU de Casablanca, Mohammedia, Maroc 2 CHU, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. Anniche)

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Introduction Le syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) et l’asthme sont deux pathologies chroniques dont la prévalence est en constante augmentation. Méthodes Nous rapportons 25 observations de patients suivis au service des maladies respiratoires du CHU Ibn-Rochd de Casablanca pour asthme ayant un SAHOS associé. Résultats Il s’agit de 16 femmes et 9 hommes dont la moyenne d’âge était de 49 ans (extrêmes : 28—69 ans). Dans les antécédents, on a noté une HTA dans sept cas, un diabète dans cinq cas, une rhinite allergique dans 10 cas, une conjonctivite dans huit cas et un reflux gastro-œsophagien dans quatre cas. L’hypersomnolence diurne, les ronflements bruyants, la nycturie et la fatigabilité sont retrouvés dans tous les cas. L’examen clinique a révélé une obésité dans tous les cas : modérée dans neuf cas, sévère dans 11 cas et morbide dans cinq cas. L’examen ORL a retrouvé un rétrognathisme dans quatre cas et une hypertrophie amygdalienne dans sept cas. La spirométrie a montré un trouble ventilatoire obstructif sévère dans sept cas, modéré dans 12 cas et léger dans 6 cas. La polygraphie ventilatoire a montré un IAH moyen de 28. Le SAHOS était sévère dans 11 cas, modéré dans neuf cas et léger dans cinq cas. Le traitement s’est basé sur des mesures hygiéno-diététiques et l’association corticoïdes inhalés et bronchodilatateurs à libération prolongée dans tous les cas. La PPC a été indiquée dans onze cas et l’orthèse d’avancée mandibulaire dans un cas. L’évolution de l’asthme est marquée par le contrôle de l’asthme dans la majorité des cas, celle du SAHOS est marquée par la régression des symptômes et l’amélioration de la qualité de vie. Conclusion L’existence d’un SAOS est un facteur indépendant de mauvais contrôle de l’asthme. Chez les patients dont l’asthme n’est pas contrôlé par le traitement médicamenteux, la présence d’un SAHOS doit être recherchée et traitée. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.179 175

Profils cliniques et spirométriques de l’asthme sévère F. Oussedik ∗ , R. Mecheri , R. Khelafi Université d’Alger 1, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F. Oussedik) Introduction L’asthme sévère est une maladie hétérogène tant sur le plan clinique que physiopathologique à l’origine de nombreux phénotypes. Son évolution est marquée par une altération de la qualité de vie et de la fonction respiratoire aggravée par les exacerbations fréquentes. Méthodes Une étude descriptive à partir de dossiers de consultation spécialisée de pneumologie est menée dans le but d’analyser les différents profils cliniques et fonctionnels des asthmatiques sévères. Au total, 1217 patients asthmatiques sont pris en charge au service de pneumologie B du CHU Beni-Messous à Alger durant l’année 2018. Parmi eux, 63 (5,1 %) ont un asthme sévère défini selon les critères ATS/ERS 2014. À l’inclusion, tous les patients dis-

posent dans leurs dossiers des données de l’examen clinique, de la spirométrie de base réalisée tous les 3 mois, du bilan biologique et de l’imagerie thoracique (radiographie standard et TDM). Résultats Les patients sont majoritairement des femmes (64,3 %) avec un âge moyen de 54 ± 13 ans et ont un asthme qui évolue depuis 21 ± 3 ans. On note un surpoids fréquent chez ces patients avec un IMC moyen de 29 ± 5 kg/m2 . Le tabagisme est rare et ne concerne que 11,4 % des patients, tous ex-fumeurs. Les comorbidités sont fréquentes dominées par l’obésité (43 %), l’hypertension artérielle (35,7 %), le reflux gastro-œsophagien (23,8 %), la polypose naso-sinusienne (11 %) et les dilatations de bronches (9 %). Certains phénotypes sont individualisés : asthme sévère avec obésité (32 %), asthme avec exacerbations fréquentes (29 %), asthme avec hyperéosinophilie sanguine (8 %) et asthme avec plusieurs comorbidités (17 %). Ces phénotypes n’influent pas sur le niveau d’obstruction bronchique qui est modérée chez 64 % des patients et sévère chez un patient sur 5. Le déclin annuel du VEMS est en moyenne de 28 ± 13 mL et est significativement plus important chez les asthmatiques sévères exacerbateurs fréquents comparativement aux autres phénotypes. Conclusion Cette étude montre l’hétérogénéité de l’asthme sévère dans sa présentation clinique et fonctionnelle et l’impact du phénotype exacerbateur fréquent sur le déclin de la fonction respiratoire. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus King GG, Thamrin C. Complex lung function in severe asthma: seeing is believing. Eur Respir J 2016;48:294—6. Colodenco D, Palomares O, Celis C, Kaplan A, Domingo C. Moving toward consensus on diagnosis and management of severe asthma in adults. Curr Med Res Opin 2017;16:1—13. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.180 176

L’asthme influence-t-il la sévérité des dilatations des bronches ? H. Zaibi , N. Guediri ∗ , A. Jarrar , R. Fessi , M. Sellaouti , K. Zayen , B. Ourari Dhahri , J. Ben Amar , H. Aouina Service de pneumologie, hôpital Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Guediri) Introduction Bien que l’asthme et les dilatations des bronches (DDB) soient deux maladies différentes, leur coexistence a été démontrée chez de nombreux patients. Si l’impact des DDB sur la sévérité et le contrôle de l’asthme a été largement étudié et prouvé, l’inverse serait-il vrai ? Le but de notre étude est d’étudier l’impact de l’asthme sur la sévérité des dilatations des bronches. Méthodes Il s’agissait d’une étude rétrospective et comparative incluant des patients atteints de bronchiectasies souffrant ou non d’asthme et suivis dans le service de pneumologie de l’hôpital Charles-Nicolle de Tunis. Nous avons défini deux groupes : G1 les bronchectasies associées à l’asthme, G2 : les bronchectasies sans asthme. La sévérité des DDB a été évaluée par les scores BSI et FACED. Résultats Nous avons inclus 96 patients âgés en moyenne de 54,6 ans (19 à 82 ans) avec une légère prédominance masculine (sex-ratio = 1,06). Environ la moitié (42 %) avait un asthme associé aux DDB. La moyenne d’âge était 59,4 ans et 52,3 ans respectivement pour G1 et G2. Dans le groupe des patients asthmatiques, la colonisation bactérienne était plus fréquente (45 % vs 21 %) ainsi que le retentissement fonctionnel respiratoire (p = 0,01). L’étendue des lésions radiologiques était aussi plus marquée chez les patients asthmatiques, elles étaient plutôt bilatérales (69 % vs 21 % ; p = 0,04) et affectant 3 lobes ou plus (62 % vs 33 % ; p = 0,01). À l’étude univariée, l’asthme était associé à des DDB plus sévères selon les scores