« Pseudo Dressler » post-ablation de faisceau de Kent : une cause rare de pleuro-péricardite fébrile

« Pseudo Dressler » post-ablation de faisceau de Kent : une cause rare de pleuro-péricardite fébrile

S38 65e Congrès franc¸ais de médecine interne, Clermont-Ferrand, 14–15 et 16 juin 2012 / La Revue de médecine interne 33S (2012) S1–S109 état pro-in...

69KB Sizes 0 Downloads 22 Views

S38

65e Congrès franc¸ais de médecine interne, Clermont-Ferrand, 14–15 et 16 juin 2012 / La Revue de médecine interne 33S (2012) S1–S109

état pro-inflammatoire et pro-coagulant favorisé par la co-infection VIH. Il semble utile que les prescripteurs soient sensibilisés à ce potentiel risque thrombotique de l’EPOr dans ce contexte. Pour en savoir plus Sato T, et al. Int J Hepatol 2011;2011:960720. Lippi G, et al. Semin Thromb Hemost 2010;36:537–49.

doi:10.1016/j.revmed.2012.03.204 CA085

« Pseudo Dressler » post-ablation de faisceau de Kent : une cause rare de pleuro-péricardite fébrile P. Bélénotti a , G. Sarlon-Bartoli b , A. Benyamine c , E. Mitilian d , L. Saby e , L. Swiader d , N.-D. Ene f , J. Serratrice g , J.-C. Deharo h , P.-J. Weiller i a Médecine interne service du Pr-Weiller, CHU la Timone, Marseille, France b Médecine vasculaire, CHU la Timone, Marseille, France c Médecine interne, Assistance publique-Hôpitaux de Marseille, Marseille, France d Médecine interne, CHU la Timone, Marseille, France e Cardiologie, CHU la Timone, Marseille, France f Médecine interne, hôpital CHU Timone, Marseille, France g Service de médecine interne, hôpital de la Timone, Marseille, France h Rythmologie, CHU la Timone, Marseille, France i Service de médecine interne, groupe hospitalier de la Timone, Marseille cedex 5, France Introduction.– La survenue d’une péricardite dans les suites d’une ablation par radiofréquence est une complication courante en rapport avec une inflammation du pericarde en regard. Cet épanchement survient dans les jours suivant la procédure et répond au traitement standard par anti-inflammatoire comme l’aspirine ou la cortisone. Patients et méthodes.– Nous rapportons le cas d’un homme de 51 ans exploré pour une pleuro-péricardite fébrile inflammatoire à un an de l’ablation d’un faisceau de Kent gauche. Observation.– Il a comme antécédent une HTA sous bithérapie, un syndrome d’apnée du sommeil appareillé et plusieurs épisodes de tachycardie jonctionelle ayant conduit à l’ablation par radiofréquence d’un faisceau de Kent gauche un an auparavant. Par la suite, le patient présentera plusieurs épisodes d’AC/FA de réduction spontanée pour lesquels il se sera traité par amiodarone. Il va présenter un tableau de douleur thoracique inflammatoire et fébrile faisant découvrir une péricardite et un épanchement pleural gauche modéré. Le scanner TAP ne montrera alors pas d’embolie pulmonaire, mais une vésicule à paroi épaissie pouvant évoquer une cholecystite et le patient sera placé sous C3G et metronidazole après les prélèvements infectieux d’usage incluant l’ensemencement du liquide pleural. Il recevra en plus un traitement anti-inflammatoire par colchicine et aspirine. L’évolution initiale va être favorable avec amélioration de l’épanchement et disparition de la fièvre, mais à 10 jours, il va présenter une nouvelle poussée inflammatoire fébrile avec majoration de la pleuro-péricardite. La ponction du liquide retrouvera un liquide citrin inflammatoire. Les recherches de BK seront négatives. Le pet scanner montrera une hyperfixation du péricarde avec un SUV à 5 g/mL sans fixation de l’épanchement péricardique. Le patient aura 2 biopsies d’artère temporales qui seront normales. L’introduction d’une corticothérapie à 1 mg/kg/j aura un effet spectaculaire sur l’inflammation et l’état général et à 4 mois de suivi sous décroissance progressive, le patient n’a pas présenté de nouvel épisode. Discussion.– L’inflammation du péricarde pot radiofréquence est une complication précoce si fréquente que plusieurs études s’intéressent à l’administration per procédure d’une antiinflammatoire au contact du péricarde pour l’éviter [1,2]. En ce qui concerne notre patient, nous avions éliminé toutes les étiologies les plus fréquentes de pleuro-péricardite : vascularite, néoplasie, infection. Le fait qu’il garde des accès de fibrillation auriculaire post-radiofréquence signait une fragilité post-procédure

et l’hypermétabolisme péricardique au pet scanner ont fait évoquer l’hypothèse d’une pathologie inflammatoire secondaire du péricarde. Conclusion.– La survenue d’une péricardite dans les suites d’une radiofréquence est habituellement précoce. Devant une pleuropéricardite fébrile sans étiologie retrouvée, cet antécédent doit être pris en compte et faire penser à une maladie inflammatoire du péricarde secondaire. Pour en savoir plus [1] d’Avila A. J Cardiovasc Electrophysiol 2007;18(11):1178–83 [epub 2007 Sep 20]. [2] Maxwell CB. Am J Health Syst Pharm 2010;67(4):269–73.

doi:10.1016/j.revmed.2012.03.205 CA086

Grossesse et immunosupresseurs : à propos de 6 cas Y. Kort , M. Smiti Khanfir , A. Hamzaoui , T. Ben Salem , A. Braham , I. Ben Ghorbel , M. Lamloum , M.H. Houman Médecine interne, centre hospitalo-universitaire La Rabta, Tunis, Tunisie Introduction.– Une contraception efficace est systématiquement associée à la prescription d’un traitement immunosuppresseur chez les patientes en âge de procréation. Malheureusement dans certains cas, cette contraception n’est pas observée et des grossesses surviennent chez des patientes traitées par immunosuppresseur. Notre objectif était de déterminer la fréquence et le déroulement de ces grossesses. Patients et méthodes.– Nous avons analysé rétrospectivement les dossiers des patientes ayant eu une grossesse durant un traitement immunosuppresseur durant les 6 dernières années (de 2005 à 2011). Résultats.– Il s’agissait de 6 femmes d’un âge moyen de 32,6 ans lors de la survenue de la grossesse (extrêmes de 25 et 42 ans). Les indications du traitement immunosuppresseur étaient : – une atteinte neurologique centrale au cours d’une maladie de Behc¸et dans 2 cas ; – une néphropathie lupique proliférative dans 3 cas ; – une thrombopénie corticorésistante chez une patiente atteinte d’un lupus érythémateux systémique. Ces patientes étaient traitées par azathioprine dans 3 cas, méthotrexate dans 2 cas et mycophénolate mofétil dans 1 cas. Une contraception orale par micro-progestatifs était prescrite dans tous les cas. Seulement 2 patientes avaient déjà des grossesses menées à terme. Toutes les patientes étaient traitées par immunosuppresseur au moment de la conception. Ce dernier a été interrompu par les patientes dès la découverte de la grossesse en moyenne à 5 semaines d’aménorrhée (SA) (extrêmes de 2 et 16 SA). Une seule des grossesses a été menée à terme donnant naissance à un nouveau né en bonne santé apparente (la mère était traitée par de l’azathioprine). Dans les autres cas, nous recensons 2 grossesses arrêtées à 5 et 9 SA, un accouchement prématuré au 7e mois (soldé d’une mort néonatale), une interruption thérapeutique de la grossesse (à 16 SA) et une interruption volontaire de la grossesse. La grossesse a déclenché une poussée de néphropathie lupique chez l’une de nos patientes. Conclusion.– Nos patientes étaient enceintes alors qu’elles avaient été informées du risque fœtal et maternel et de la nécessité de programmer ces grossesses et en dépit d’une prescription d’une contraception orale. La survenue de ces grossesses est expliquée par le désir de maternité et par la pression sociale et culturelle exercée par l’entourage sur ces femmes jeunes en âge de procréation. L’échec presque constant (dans notre série 5 fois sur 6) nous incite à multiplier nos efforts afin de convaincre ces patientes et de pouvoir planifier ces grossesses au moment opportun minimisant ainsi le risque maternel et fœtal. La mauvaise observation de la contraception orale nous incite à utiliser d’autres moyens à efficacité meilleure (dispositifs intra-utérins, implants. . .).