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ScienceDirect www.sciencedirect.com Annales d’Endocrinologie 79 (2018) 303–310
SFE Nancy 2018 Posters affichés
Surrénales et stéroïdes夽
PV-P178
PV-P179
Quantification de l’augmentation de volume extracellulaire au cours de l’hyperaldostéronisme primaire latéralisé
Impact d’une conversion en laparotomie lors d’une surrénalectomie unilatérale pour phéochromocytome : faut-il garder ces patients dans l’analyse des modifications hémodynamiques peropératoires et des complications postopératoires ?
A. Dormoy ∗ , D.C. Gauthier , Pr M. Flamant , Dr E. Vidal-Petiot Service de physiologie et explorations fonctionnelles, hôpital Bichat, université Paris Diderot, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Dormoy) Objectifs Au cours de l’hyperaldostéronisme primaire (HAP), il est classiquement admis le mécanisme volo-dépendant de l’HTA, par activation de la réabsorption tubulaire distale de sodium. Cependant, l’excès de VEC chez les patients présentant un HAP n’a jamais été quantifié. Nous avons évalué l’excès de VEC imputable à l’hyperaldostéronisme par comparaison pré- et postopératoire de patients présentant un HAP latéralisé. Patients et méthodes Huit patients atteints d’HAP latéralisé (étayé par cathétérisme) ont été explorés avant et après surrénalectomie. L’exploration incluait, outre les dosages hormonaux dynamiques sous traitement neutre et le comportement tubulaire rénal du sodium et du potassium, une mesure du VEC par calcul du volume de distribution du 51 CrEDTA. Résultats Avant chirurgie, l’âge médian était de 44 ans [39–57], la pression artérielle sous 1,8 traitements de 134/80 mmHg, la kaliémie de 3,2 mmol/L (supplémentation 2600 mg/j), les valeurs de rénine et d’aldostérone (position demi-assise) à 2,47 pg/mL et 1427 pmol/L. Après chirurgie (délai moyen 4,5 mois), la pression artérielle était sous 0,9 traitement de 117/74 mmHg, la kaliémie de 3,9 mmol/L (p = 0,02) sans supplémentation, les valeurs de rénine et d’aldostérone à 7,88 pg/mL (p = 0,01) et 217 pmol/L (p = 0,01). Le VEC moyen avant et après chirurgie était de 18,5 L et 16,3 L (20,8% du poids) (p = 0,01), soit 2,2 L d’excès moyen. Discussion L’augmentation de VEC liée à l’hyperaldostéronisme est constante, très variable en amplitude, et en moyenne de l’ordre de 15%. Cette augmentation réelle mais modérée du VEC explique l’absence d’œdème cliniquement évident dans cette pathologie. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.324
夽 Résumés présentés lors du 35e Congrès de la Société franc ¸ aise d’endocrinologie Nancy 2018.
0003-4266/
Dr M.L. Schweitzer a , Dr L. Demarquet a , Pr M. Klein a , Pr M. Raffaelli b , Pr M. Vriens c , Pr E. Mirallié d , Pr R. Zarnegar e , Pr L. Brunaud a,∗ a CHU de Nancy, Nancy, France b University Roma, Rome, Italie c Univeristy Utrecht, Utrecht, Pays-Bas d CHU de Nantes, Nantes, France e University of Weill-Cornell, New York, États-Unis ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (L. Brunaud) Objectif Les patients opérés d’un phéochromocytome par laparoscopie ont généralement une préparation médicale préopératoire (PMP) dans le but d’optimiser les modifications hémodynamiques peropératoires et de diminuer les complications postopératoires. Cependant, aucune étude n’a spécifiquement évalué l’impact de la nécessité d’une conversion en laparotomie sur ces critères. Matériel/patients et méthodes Analyse rétrospective de patients consécutifs opérés d’un phéochromocytome unilatéral dans 5 centres de chirurgie endocrinienne par laparoscopie. Résultats Deux cent quarante-quatre patients ont été inclus (130 femmes et 114 hommes). Deux cent trente-six patients (97 %) ont eu une PMP spécifique. Durant la surrénalectomie, 19 patients ont été convertis en laparotomie (7,7 %). Le type de PMP et le nombre de médicaments antihypertenseurs utilisés, le côté du phéochromocytome, et la voie d’abord (rétro- versus transpéritonéale) étaient similaires entre le groupe conversion versus non-conversion. En analyse multivariée, la durée de TA systolique > 200 mmHg (1,025, 1,002–1,049 ; p = 0,029), le ratio durée TA systolique > 200 mmHg sur la durée de l’anesthésie (1,056, 1,002–1,113 ; p = 0,040), et la durée opératoire (1,011, 1,002–1,019 ; p = 0,013) restaient des critères peropératoires significativement associés à une conversion. En postopératoire, le taux de complications (Grade II–V classification Clavien) (4,259, 1,471–12,326 ; p = 0,007) et la durée d’hospitalisation (20,370, 1,186–1,540 ; p < 0,001) étaient significativement associés à la nécessité d’une conversion. Discussion Le type de PMP et le nombre d’antihypertenseurs utilisés n’a aucun impact sur le risque de conversion en laparotomie. Une conversion en laparotomie est significativement associée à un risque majoré de pics hypertensifs peropératoires et de complications postopératoires.