Résultats des prothèses unicompartimentales de genou cimentées avec un recul minimum de quinze ans

Résultats des prothèses unicompartimentales de genou cimentées avec un recul minimum de quinze ans

Résumés des communications Introduction.— Jusqu’au début de l’année 2012, le score de la Knee Society comprenait deux composantes objectives : les sec...

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Résumés des communications Introduction.— Jusqu’au début de l’année 2012, le score de la Knee Society comprenait deux composantes objectives : les sections Genou et Fonction. Depuis, ce score s’est enrichi d’une composante subjective incluant des données sur les symptômes, la satisfaction, les attentes des patients, ainsi que sur le ressenti du patient lors de ses activités fonctionnelles. Le but de notre étude était d’adapter et de valider les paramètres psychométriques de la version franc ¸aise de la composante subjective du nouveau score de la Knee Society. Patients et méthodes.— La traduction franc ¸aise du score a été réalisée par un comité d’experts bilingue selon les principes de traduction- contre traduction conformément aux recommandations. Les paramètres psychométriques de la version franc ¸aise ont été évalués de manière bicentrique prospective sur un groupe de patients gonarthrosiques non opérés (groupe témoin) et sur un groupe de patients avant et après prothèse du genou (groupe prothèse). Dans le groupe témoin, le questionnaire était distribué deux fois à 15 jours d’intervalle. Dans le groupe chirurgie, le questionnaire était distribué la veille de l’intervention et à 2 mois postopératoire. Ont été analysés : la faisabilité à travers le taux de réponse, la validité par analyse de la cohérence interne par rapport au KOOS, au score AMIQUAL et au SF12, la répétabilité par analyse du coefficient de corrélation intra-classe et la sensibilité au changement par comparaison des résultats du questionnaire avant et après chirurgie. Résultats.— Quarante patients ont été inclus dans chaque groupe. Le taux de réponse global était analysé, la cohérence interne grâce au coefficient de Cronbach, les valeurs seuil, plancher et plafond, ainsi que la sensibilité au changement, et comparées aux valeurs obtenues dans la version anglo-saxonne. Discussion et conclusion.— Les résultats de cette étude doivent permettre l’utilisation de ce score en franc ¸ais afin d’évaluer les résultats des prothèses de genou de manière fiable, reproductible et publiable, que ce soit dans la littérature francophone ou dans la littérature anglo-saxonne. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.048 73

Ostéotomie tibiale bilatérale du genou par ouverture interne en une session opératoire : évaluation de la reprise immédiate de l’appui bilatéral Philippe Hernigou ∗ , Alexandre Worcel , Didier Julian , Isaac Guissou , William Delblond , Pascal Duffiet Hôpital Henri-Mondor, 51, avenue du Marechal-de-Lattre-de-Tassigny, 94000 Créteil, France ∗ Auteur correspondant.

Introduction.— L’arthrose du genou est fréquemment bilatérale et un quart des patients ont des douleurs similaires dans les deux genoux. Dans le cas d’une ostéotomie tibiale par ouverture interne ou par fermeture externe, jusqu’ici, aucune étude n’a évalué la réalisation de l’ostéotomie bilatérale dans la même session opératoire, avec reprise de l’appui immédiat. Patients et méthodes.— En 2009 et 2010, les complications périopératoires, la reprise de l’appui, la consolidation, la correction goniométrie obtenue en postopératoire et à six mois ont été évalués chez 20 patients traités par ostéotomie tibiale bilatérale effectuée par ouverture interne en une session opératoire sous garrot pneumatique séquentiel. L’ostéotomie était maintenue par un coin phosphate tricalcique et par une plaque verrouillée. La durée moyenne de séjour hospitalier, la durée opératoire, le taux d’hémoglobine pré- et postopératoire, le taux de phlébite et la durée d’utilisation des cannes ont été évolués. Résultats.— Tous les patients ont été capables de reprendre l’appui avec deux cannes anglaises entre 48 heures et 72 heures. Deux

S293 patients ont été capables de marcher dans leur chambre sans canne à la 72e heure postopératoire. La durée opératoire moyenne était d’une heure pour chaque côté, séparée par 30 minutes pour le changement d’installation. Aucune transfusion n’a été nécessaire. Le taux d’hémoglobine préopératoire a été de 13,4 g/L en préopératoire et de 9,8 g/L à la sortie du patient. Aucune embolie pulmonaire, aucune infection, aucune phlébite symptomatique sous HBPM, aucune reprise chirurgicale n’ont été enregistrées. Le traitement anticoagulant préventif a été similaire à celui réalisé pour les patients opérés d’un seul côté. Une phlébite surale non symptomatique a été notée en postopératoire, sans modification de l’anticoagulation. Toutes les ostéotomies ont consolidé dans des délais habituels. Aucune fracture de vis ou de matériel n’est à noter. Les goniométries à six mois n’ont pas montré de perte de correction par rapport à la goniométrie effectuée en postopératoire immédiat. Discussion et conclusion.— La période de décharge habituellement proposée aux ostéotomies tibiales pour ouverture interne en postopératoire est un frein à son indication chirurgicale lorsqu’on la compare à la reprise d’appui des prothèses. Lorsque la gonarthrose est bilatérale, l’obligation parfois de décaler la deuxième ostéotomie de six mois à un an constitue un deuxième frein à cette intervention chirurgicale dont les résultats sont néanmoins remarquables dans le temps. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.049 74

Résultats des prothèses unicompartimentales de genou cimentées avec un recul minimum de quinze ans

Guillaume Blanc ∗ , Sébastien Parratte , Jean-Manuel Aubaniac , Jean-Nöel Argenson Hôpital Sainte-Marguerite, institut du mouvement et de l’appareil locomoteur, 270, boulevard de Sainte-Marguerite, 13009 Marseille, France ∗ Auteur correspondant.

Introduction.— Nous avons précédemment rapporté les résultats des prothèses unicompartimentales cimentées avec un recul de 3 à 10 ans. L’objectif de cette étude était d’évaluer la fonction, l’évolution radiologique et la survie de ces implants à long terme avec un recul allant de 15 et 22 ans. Patients et méthodes.— L’indication chirurgicale était posée sur une arthrose fémoro-tibiale unicompartimentale (arthrose primitive ou ostéonécrose). Cent quarante-sept patients (160 genoux) opérés entre juillet 1989 et mars 1997 par deux chirurgiens ont été inclus. L’implant utilisé était une prothèse unicompartimentale cimentée avec metal-back de type Miller-Gallante. L’âge moyen des patients lors de l’intervention était de soixante six ans. Au recul maximum, 76 patients étaient décédés et le dernier score clinique et radiographique était considéré pour ces patients, et douze étaient perdus de vue. Tous les patients vivants ont été revus au recul par un observateur indépendant pour analyse du KOOS, de l’IKS et des radiographies récentes. Résultats.— La survie des implants à quinze ans était de 82,7 % ± 4 % et de 73 % ± 7 % à vingt-deux ans. Les scores cliniques de fonction se dégradaient par rapport au recul à dix ans principalement pour une altération de santé globale avec un maintien du score genou. Nous avons observé 21 reprises sur les 160 genoux opérés : 15 ont nécessité une reprise par prothèse totale de genou, deux patients pour descellement aseptique et 13 pour extension de l’arthrose. Cinq changements de PE ont été réalisés et nous avons observé un seul sepsis. Sur les radiographies, neuf genoux présentaient des signes d’extension d’arthrose, 15 une usure du polyéthylène, six un liseré radio clair. Discussion et conclusion.— Les prothèses unicompartimentales de genou cimentées avec metal-back représentent une alternative

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87e réunion annuelle de la Société franc ¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique

satisfaisante au traitement de l’arthrose fémoro-tibiale isolée dans les pathologies non inflammatoires. Les résultats de notre série à long terme sont comparables à ceux retrouvés dans la littérature avec d’autres implants modernes comme la prothèse de type Oxford et confirment que la prothèse unicompartimentaire n’est pas qu’une prothèse d’attente de la prothèse totale. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.050

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La navigation a-t-elle un intérêt dans l’implantation des prothèses unicompartimentales du genou ? Charles Casin ∗ , Patrick Le Nay , Philippe Massin , Pascal Bizot CHU d’Angers, 4, rue Larrey, 49100 Angers, France ∗ Auteur correspondant.

Introduction.— Les résultats des prothèses unicompartimentales modernes (PUC) sont proches de ceux des PTG. La malposition et l’hypercorrection restent les causes d’échecs les plus fréquentes. La navigation, proposée comme aide au positionnement, reste peu utilisée dans les PUC. Le but de l’étude est de comparer les résultats des PUC standards et naviguées. Patients et méthode.— Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 47 PUC cimentées consécutives (Depuy) implantées chez 44 patients (24F, 20H), d’âge moyen 68 ans, de mars 2000 à novembre 2009 pour gonarthrose interne (43 cas) ou externe (quatre cas). Trente PUC (28 internes, deux externes) ont été réalisées de fac ¸on standard et 17 PUC (15 internes et deux externes) ont été assistées par ordinateur (Praxim® ). Tous les patients ont été revus cliniquement (scores Koos, IKDC, IKS) et radiologiquement par un observateur indépendant. Résultats.— Le temps opératoire moyen était de 106 mn (60—175) pour les PUC standard et 126 mn (100—175) pour les PUC naviguées (p < 0,05). Aucun patient n’a été perdu de vue et aucun n’est décédé. Il y a eu cinq reprises (trois standards soit 10 %, deux naviguées, soit 11 %) pour fracture (un), descellement précoce (deux) instabilité (un) et douleur (un), toutes sont survenues chez des patients obèses hyper corrigés. Le recul moyen était de 52 mois (13—82) sans différence significative entre les deux groupes. Les scores cliniques, IKS genou et fonction (82 et 84 versus 91 et 87) Koos (66 versus 76) et IKDC (60 versus 60) n’étaient pas significativement différents entre les deux groupes (p > 0,05). Radiologiquement, on notait sept liserés tibiaux non évolutifs pour les PUC standard et aucun pour les PUC naviguées. Dans les PUC internes, l’angle HKA était respectivement de 176◦ et 174◦ pour les PUC standard et naviguées en préopératoire et de 179◦ dans les deux groupes en postopératoire. Dans les PUC externes, il était de 181◦ dans les deux groupes en préopératoire et de 183◦ dans les deux groupes en postopératoire. Treize PUC (incluant les cinq reprises) étaient hyper corrigées (27,5 %) (huit standards, soit 26,5 %, cinq naviguées, soit 29,5 %). Discussion et conclusion.— La série n’a pas retrouvé de différence significative entre les PUC standard et naviguées en termes de fonction, de positionnement et de taux d’échecs à moyen terme, hormis une augmentation du temps opératoire de 20 minutes en moyenne. La navigation n’a pas permis de diminuer le taux hypercorrection. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.051 76

Les résultats des révisions des prothèses unicompartimentales du genou par une prothèse totale du genou sont-ils vraiment moins bons que ceux d’une PTG de première intention : étude rétrospective comparative monocentrique avec un recul minimum de deux ans

Alexandre Lunebourg ∗ , Sébastien Parratte , Vanessa Pauly , Xavier Flecher , Jean Manuel Aubaniac , Jean Noël Argenson Centre de chirurgie de l’arthrose, hôpital Sainte-Marguerite, 270, boulevard Sainte-Marguerite, 13009 Marseille, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Dans la littérature, il est souvent indiqué que les résultats des révisions des prothèses unicompartimentales sont meilleurs que ceux d’une révision de PTG et moins bons que ceux d’une PTG de première intention, cependant aucune série ne compare directement les résultats des trois types de chirurgie. Le but de cette étude était de comparer la fonction, la qualité de vie et les complications pour ces trois groupes de patients. Patients et méthode.— Cette étude rétrospective incluait dans le groupe révision de PUC (groupe R-PUC) : 51 patients d’âge moyen de 77 ans opérés d’une révision de PUC par une PTG dans notre service entre 1998 et 2009. Dans le groupe PTG de première intention (groupe PTG), 51 patients ont été appariés par rapport à l’âge, au genre et au IMC ainsi que dans le groupe révision de PTG par PTG (groupe R-PTG). Dans les trois groupes, les prothèses étaient cimentées. L’utilisation de prothèse standard était systématique dans le groupe PTG, chez 30 patients dans le groupe R-PUC (59 %) et chez aucun patient du groupe R-PTG. Le suivi radioclinique était réalisé par un observateur indépendant avec le KOOS, le score fonctionnel de Charnley et le Knee Society Score (IKS). Résultats.— Avec un recul moyen de huit ans (deux à 14 ans) après révision, les améliorations de l’IKS étaient comparables dans les trois groupes mais le score final supérieur dans le groupe PTG. Au recul, 56 % des patients ont un score fonctionnel de Charnley B ou C dans les groupes R-PUC et R-PTG pour 20 % dans le groupe PTG. La flexion moyenne était de 104◦ dans le groupe R-PUC, 125◦ dans le groupe PTG et 102◦ dans le groupe R-PTG (p < 0,001). Les résultats des cinq catégories du KOOS étaient statistiquement comparables dans le groupe R-PTG et R-PUC et inférieurs à ceux du groupe PTG. Les complications étaient plus nombreuses dans les groupes R-PTG et R-PUC que dans le groupe PTG. Discussion et conclusion.— Les résultats de notre série montrent que les scores fonctionnels des patients après révision de PUC sont effectivement moins bons que ceux d’une PTG de première intention et très comparables à ceux d’une révision de PTG, ainsi que le nombre de complications même si la révision est techniquement moins complexe. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.052 77

Étude clinique randomisée et en double insu du résultat fonctionnel de la chirurgie prothétique du genou par abord mini-subvastus comparé à l’abord conventionnel para-patellaire médial

Julien Wegrzyn ∗ , Sébastien Parratte , Emily J. Miller , Kenton R. Kaufman , Mark W. Pagnano Service de chirurgie orthopédique, pavillon T, hôpital Edouard-Herriot, 5, place d’Arsonval, 69437 Lyon, France ∗ Auteur correspondant.

Alors que la chirurgie mini-invasive a démontré une réduction des douleurs post-opératoire et permet une rééducation accélérée des patients après prothèse totale du genou (PTG), aucune étude n’a comparé le résultat fonctionnel objectif évalué par l’analyse tridimensionnelle de la marche et par la force musculaire du quadriceps entre les voies d’abord mini-invasive et conventionnelle. Une étude clinique randomisée en double insu a donc été conduite afin de déterminer si les PTG implantées par une voie d’abord mini-invasive subvastus présentaient un meilleur résultat fonctionnel objectif à deux mois postopératoires en comparai-