Rôle de l’hypertension artérielle sur la mortalité toutes causes chez les sujets précaires et non précaires

Rôle de l’hypertension artérielle sur la mortalité toutes causes chez les sujets précaires et non précaires

S326 Communications affichées / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 56S (2008) S295–S332 était déclaré à la Sécurité sociale par 79 % des femm...

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S326

Communications affichées / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 56S (2008) S295–S332

était déclaré à la Sécurité sociale par 79 % des femmes contre 66 % des hommes (p = 0,047). Il s’agissait du médecin militaire dans moins de 10 % des cas, quel que soit le sexe. Les femmes déclaraient consulter moins facilement le médecin militaire en cas de maladie. Cependant, elles totalisaient autant de consultations que les hommes (médiane à 3) auprès du médecin du régiment. Elles étaient 14 % à le consulter pour une pathologie gynécologique. Le total d’arrêt maladie était identique mais 81 % des femmes avaient recours à des arrêts civils contre 56 % des hommes, ceux-ci ayant davantage recours à des arrêts militaires. Conclusion.– Au total, les femmes consommaient davantage de soins, notamment civils. La différence ne semblait pas être expliquée uniquement par les consultations gynécologiques. doi:10.1016/j.respe.2008.06.229 P11-11

Connaître la prévalence et identifier les caractéristiques des fumeurs « durs » (hardcore smokers) pour adapter leur prise en charge M.-P. Tavolacci, H. Marini, L. Bailly, J. Ladner Département d’épidémiologie et de santé publique, CHU de Rouen, hôpitaux de Rouen, Rouen, France Objectifs.– Étudier la prévalence et déterminer les caractéristiques des hardcore smokers (HCS) dans une population vue aux urgences. Méthodes.– Les sujets ( ≥ 18 ans) inclus venaient dans quatre services d’urgences hospitaliers en Haute-Normandie pour une pathologie relevant de la médecine ambulatoire. Les HCS répondaient à la définition validée : ne pas avoir l’intention d’arrêter de fumer, avoir fumé tous les jours et de ne pas avoir tenté d’arrêter dans les cinq dernières années. Les caractéristiques sociodémographiques, économiques, sanitaires, la consommation de tabac étaient recueillies. Résultats.– Au total, 156 patients fumeurs ont été inclus, dont 20 étaient HCS (12,8 %, IC 95 % = 8,2 %–19,3 %). Dans les groupes non HCS et HCS, l’âge moyen et le sex-ratio H :F n’étaient pas significativement différents (respectivement, 36,0 versus 35,9 ans, sex-ratio 1,0 versus 1,1). Le nombre moyen de cigarettes fumées quotidiennement par les non HCS et les HCS ne différaient pas significativement (15,0 versus 13,8). Les HCS possédaient moins souvent une assurance complémentaire que les non HCS (50,0 % versus 87,5 %, p < 10−4 ), ils bénéficiaient plus souvent de minima sociaux (30,0 % versus 3,7 %, p < 10−4 ) et d’aides sociales (10,0 % versus 0,7 %, p < 10−4 ). Il n’y avait pas de différence entre les non HCS et les HCS concernant l’existence d’un médecin traitant (MT) (95,6 % versus 100,0 %). La moyenne des consultations dans les six derniers mois avec le MT étaient plus importants chez les non HCS (7,3 versus 3,4 ; p = 0,05). Conclusion.– La prévalence des HCS est proche de celles des études anglosaxonnes. Il est estimé entre un et 2,5 millions de HCS en France. Les HCS, dans cette population de patients venant aux urgences, semblent être socialement plus défavorisés que les autres fumeurs et ont un accès aux soins moins fréquents ne favorisant pas les messages de prévention pouvant être transmis par les MT. D’autres approches (cognitives, comportementales) sont à explorer. doi:10.1016/j.respe.2008.06.230 P11-12

Rôle de l’hypertension artérielle sur la mortalité toutes causes chez les sujets précaires et non précaires F. Thomas, B. Pannier, K. Bean, B. Jégo, L. Guize Centre d’investigations préventives et cliniques (IPC), Paris, France Objectifs.– Comparer le rôle de l’hypertension artérielle chez les sujets en situation de précarité (P) et les sujets non précaires (NP). Population.– La population comprend 32 501 hommes (âge : 43,3 ± 14,5 ans) et 17 872 femmes (âge : 44,2 ± 11,8 ans) ayant bénéficié d’un bilan de santé au centre d’investigations préventives et cliniques (IPC) entre janvier 2003 et décembre 2005. La précarité a été définie à partir d’un score individuel validé (évaluation de la précarité et des inégalités de santé [Épices] dans les centres d’examens de santé). Les sujets définis comme précaires (P) appartenaient au dernier quintile de la distribution du score Épices. L’hypertension a été définie

par : pression artérielle systolique supérieure ou égale à 140 mmHg et/ou pression artérielle diastolique supérieure ou égale à 90 mmHg ou traitement. Le suivi de la mortalité se termine en juin 2006 (suivi moyen : 2,02 ± 0,82), durant cette période 114 hommes et 33 femmes sont décédés. Les risques de mortalité (HR et IC 95 %) ont été évalués à l’aide de modèles de Cox incluant l’âge, le sexe, le mode de vie, la situation familiale, le diabète et le tour de taille. Résultats.– Le risque de mortalité associé à l’hypertension est de 1,60 (1,05–2,21). Ce risque est de 1,33 (0,84–1,99) chez les NP, et de 2,24 (1,1–4,6) chez les précaires, mais l’interaction n’est pas significative. Le risque de mortalité associé à la précarité (P versus NP) est 2,04 (1,43–2,91) et 1,80 (1,23–2,62) après ajustement sur l’hypertension. Conclusion.– Dans cette population, la situation de précarité définie par le score Épices est associée à une augmentation du risque de mortalité toute cause. Cette étude n’a pas permis de mettre en évidence une interaction significative entre la précarité et l’hypertension dans la relation avec la mortalité. L’hypertension ne semble pas expliquer l’augmentation de la mortalité observée chez les sujets précaires. doi:10.1016/j.respe.2008.06.231

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Devenir des salariés souffrant d’un trouble musculosquelettique (TMS) de l’épaule dans la cohorte des salariés ligériens (Cosali) E. Chiron a,b , Y. Roquelaure a , C. Ha b , A. Touranchet c , A. Leclerc d , M. Goldberg b , E. Imbernon b , et les médecins du travail des Pays de la Loire a Laboratoire d’ergonomie et d’épidémiologie en santé au travail, unité associée InVS, IFR 132, université d’Angers, Angers, France b Département santé travail, institut de veille sanitaire, Saint Maurice, France c Inspection médicale, DRTEFP, Nantes, France d Inserm unité 687, Villejuif, France Objectif.– Décrire le devenir médical et professionnel des salariés souffrant d’un trouble musculosquelettique (TMS) de l’épaule. Méthode.– Entre 2002 et 2004, 3710 salariés des Pays de la Loire ont été inclus par les médecins du travail de la région dans la phase transversale du réseau de surveillance épidémiologique des TMS. En 2006, ils ont été regroupés au sein d’une cohorte baptisée Cosali. Parmi eux, 274 salariés souffraient d’un TMS de l’épaule avéré. Un autoquestionnaire portant sur leur état de santé actuel, leur évolution professionnelle et la prise en charge de leur problème à l’épaule leur a été adressée en 2007. Résultats.– Au total, 73 % des salariés ont renvoyé leur autoquestionnaire (n = 200). Parmi les répondants, 54 % étaient des hommes (âge moyen : 45,5 ans ± 7,5). Pour 64 % des salariés, l’évolution n’a pas été favorable depuis la phase transversale (symptômes identiques ou aggravés). En 2007, 80 % des salariés exerc¸aient toujours une activité professionnelle : 70 % au même poste de travail, 21 % sur un autre poste et 9 % dans une autre entreprise. Ils étaient 10 % à avoir bénéficié d’un aménagement de leurs conditions de travail en raison de leur problème d’épaule. Près de 78 % des salariés encore en activité se plaignaient de douleurs ou gênes à l’épaule au cours des 12 derniers mois et 50 % au cours des sept derniers jours ; 11 % avaient eu au moins un arrêt de travail au cours des 12 derniers mois. Conclusion.– Cette description préliminaire du devenir des salariés souffrant d’une pathologie de l’épaule montre la persistance de la symptomatologie douloureuse chez la majorité des actifs. L’analyse des examens cliniques standardisés des salariés exerc¸ant toujours une activité professionnelle, revus par leur médecin du travail entre 2007 et 2008, permettra d’affiner ces résultats. doi:10.1016/j.respe.2008.06.232