Simulation tridimensionnelle des doses délivrées en radiothérapie guidée par l’image pour trois modalités d’imagerie : tomographie conique, tomographie hélicoïdale et imagerie stéréoscopique

Simulation tridimensionnelle des doses délivrées en radiothérapie guidée par l’image pour trois modalités d’imagerie : tomographie conique, tomographie hélicoïdale et imagerie stéréoscopique

Abstracts / Cancer/Radiothérapie 23 (2019) 800–840 P022 Comparaison des contraintes dosimétriques par les techniques de radiothérapie conformationne...

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Abstracts / Cancer/Radiothérapie 23 (2019) 800–840

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Comparaison des contraintes dosimétriques par les techniques de radiothérapie conformationnelle (avec modulation d’intensité ou tridimensionnelle) sur les organes à risque dans la prise en charge des tumeurs cérébrales

F. Allouche ∗ , F.Z. Terrab , R. Ennouichi , Z. Alami , T. Bouhafa , K. Hassouni CHU Hassan-II, Fès, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F. Allouche) Introduction et but de l’étude La radiothérapie occupe une place importante dans la prise en charge des tumeurs cérébrales. Parmi les techniques d’irradiation les plus utilisés, figurent la radiothérapie conformationnelle tridimensionnelle (3D) et la radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité (RCMI). L’objectif était de comparer les contraintes dosimétriques sur les organes à risque en utilisant les deux techniques. Matériel et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée sur 14 cas de tumeurs cérébrales primitives colligés au sein du service de radiothérapie du CHU Hassan-II de Fès durant l’année 2018. Chez ces patients, les différents organes à risque ont été délinéés à l’aide de logiciels de planification. Les contours des organes à risque ont été réalisés manuellement, tandis que pour le volume cible prévisionnel, les deux techniques ont été planifiées sur le même logiciel. La dose a été délivrée par le même accélérateur linéaire Clinac (Varian® ) muni d’un collimateur multilames. Les faisceaux de photons ont été conformés dans la radiothérapie conformationnelle tridimensionnelle et modulés en intensité dans la RCMI ; ainsi ils étaient orientés dans les deux techniques de manière à éviter le plus possible les organes à risques. Résultats et analyse statistique Les types histologiques les plus retrouvés étaient les glioblastome et méningiomes, chez 28,6 % des cas chacun. Le bilan d’extension local a reposé sur la scanographie et l’IRM cérébrales faites chez 42,8 % des patients. Une association statistiquement significative a été retrouvée entre les doses d’irradiation maximales par les deux techniques en faveur de la RCMI et les organes à risque suivants : le nerf optique droit (p < 0,018), le nerf optique gauche (p < 0,049), les yeux (p < 0,026), ainsi que le chiasma optique (p < 0,014). Conclusion À l’heure actuelle où la plupart des plateaux techniques de radiothérapie offrent le choix parmi ces différentes techniques, il importe de définir les paramètres qui orienteront la décision finale retenue pour le traitement, à l’issue d’une étude dosimétrique comparative. La RCMI a démonté sa supériorité par rapport à la radiothérapie conformationnelle tridimensionnelle en ce qui concerne la préservation des organes à risque. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.canrad.2019.07.049 P023

Cancer de la sphère ORL : comparaison dosimétrique entre le boost séquentiel et le boost intégré : expérience de l’hôpital universitaire international Cheikh-Khalifa I. Benali 1,∗ , M. Chihabeddine 1 , F. Kouhen 1 , A. Naim 1 , A. Krabch 1 , K. Saidi 1 , M. Marjani 2 , H. Sifat 2 , K. Hadadi 2 , H. Mansouri 2 1 Radiothérapie, hôpital universitaire international Cheikh-Khalifa, Casablanca, Maroc

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Centre du cancer de Casablanca, université des sciences de la santé Mohamed-VI, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (I. Benali) Introduction et but de l’étude La généralisation de la radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité (RCMI) a permis une meilleure conformation du traitement aux volumes cibles, et ainsi une meilleure épargne des organes critiques. Ces techniques sont très prometteuses dans le contexte particulier des tumeurs de la tête et du cou. Le but de notre étude était de comparer chez 15 patients atteints d’un cancer de la sphère ORL deux types d’irradiation conformationnelle avec modulation d’intensité, avec boost séquentiel ou avec boost intégré. Matériel et méthodes Deux techniques d’irradiations ont été utilisées chez chaque patient : arcthérapie avec un boost séquentiel ou avec un boost intégré (simultaneous integrated boost [SIB]). Tous les patients inclus dans l’étude ont rec¸u en concomitance 40 mg/m2 de cisplatine chaque semaine. Les plans étaient comparés en se basant sur la distribution de dose au volume cible prévisionnel et sur l’histogramme dose–volume des organes à risque : parotides, moelle, tronc cérébral, nerfs optiques et chiasma. Résultats et analyse statistique L’âge moyen des patients était de 55,6 ans [35,75–64,5 ans]. Le site de la tumeur primitive était le cavum pour sept patients, l’oropharynx pour quatre, la cavité buccale pourquatre. Le stade tumoral était : II chez six patients (soit 40 %), III chez six (soit 40 %), et IV chez trois (soit 20 %). La distribution de dose dans les volumes cible prévisionnels était similaire entre les deux techniques. La RCMI avec boost intégré permettait de mieux protéger les nerfs optiques ainsi que le chiasma optique avec une dose médiane de 42 Gy et 38 Gy respectivement contre 43,7 Gy et 40 Gy respectivement dans le bras avec boost séquentiel. Conclusion La technique de RCMI avec boost intégré permet une couverture similaire des volumes cibles par rapport au boost séquentiel. Elle offre une meilleure épargne aux organes à risque et raccourcit la durée du traitement d’une semaine. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.canrad.2019.07.050

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Simulation tridimensionnelle des doses délivrées en radiothérapie guidée par l’image pour trois modalités d’imagerie : tomographie conique, tomographie hélicoïdale et imagerie stéréoscopique C. Le Deroff 1,∗ , J. Bellec 1 , L. Berger 2 , G. Boissonnat 3 , G. Delpon 4 , J. Desrousseaux 5 , S. Gempp 5 , J. Jarril 2 , F. Solinhac 5 , D. Lazaro 3 , C. Lafond 1,6,7 1 Centre Eugène-Marquis, Rennes 2 Centre Jean-Perrin, Clermont-Ferrand 3 CEA-LIST, Gif-sur-Yvette 4 Centre René-Gauducheau, Institut de cancérologie de l’ouest, Saint-Herblain 5 Assistance publique–hôpitaux de Marseille, Marseille 6 LTSI, Inserm U1099, Rennes 7 Université Rennes 1, Rennes, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Le Deroff)

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Introduction et but de l’étude L’objectif de cette étude était d’obtenir des cartographies tridimensionnelles personnalisées des doses délivrées par l’imagerie en radiothérapie guidée par l’image. Matériel et méthodes Ce travail est issu du projet AID-IGRT (ANR-15-CE19-0009) visant à développer un outil de calcul tridimensionnele des doses dues à l’image par simulation Monte Carlo. Toutes les modalités de radiothérapie guidée par l’image courantes ont été étudiées : imageries tridimensionnelles, tomothérapie conique (CBCT, de basse énergie [kV]) OBI (Varian) et Xvi (Elekta), ® scanographie de haute énergie (MVCT) Tomotherapy (Accuray) et imageries bidimensionnelles de basse énergie stéréoscopiques ® ® ExacTrac (Brainlab) et CyberKnife (Accuray). Une cartographie tridimensionnelle des doses dues à l’image pour chaque modalité a été calculée pour 30 patients adultes (atteints de cancers pelviens, crâniens et ORL) à partir des images tomodensitométriques de simulation. Des histogrammes dose–volume ont été générés pour quantifier la dose aux organes à risque pour différents protocoles de traitement en radiothérapie normofractionnée et hypofractionnée. Résultats et analyse statistique Pour un traitement de prostate (39 séances avec imagerie quotidienne), la dose moyenne cumulée (écart-type) délivrée était de 1070 (201) mGy, 522,5 (31,0) mGy et 13,9 (2,6) mGy dans le rectum et de 1677 (277) mGy, 513,9 (29,5) mGy et 2,3 (0,6) mGy dans les têtes fémorales pour ® les modalités respectivement CBCT/XVi, MVCT et ExacTrac . Pour un traitement crânien (33 séances avec imagerie quotidienne), la dose moyenne cumulée (écart-type) délivrée était de 229,9 (15,3) mGy, 598,7 (21,9) mGy et 0,04 (0,04) mGy dans les voies optiques et de 732,6 (59,5) mGy, 565,5 (8,7) mGy et 1,5 (0,8) mGy dans lesoreilles internes pour les modalités respectivement CBCT/XVi, MVCT ® et ExacTrac . Conclusion Les valeurs et la répartition spatiale des doses dues à l’image dépendent de la technique de radiothérapie guidée par l’image et de la localisation clinique. Ces doses peuvent dépasser 1 Gy pour certains organes à risque. Ainsi la prise en compte personnalisée de ces doses lors de la validation médicale du plan de traitement doit être réfléchie en particulier en cas de dose limite aux organes à risques, de réirradiation, d’irradiations multiples ou de traitement pédiatrique. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.canrad.2019.07.051 P025

Quantification de l’écart de dose entre les algorithmes Monte Carlo et Pencil Beam pour la radiothérapie stéréotaxique pulmonaire G. Dupic 1,∗ , A. Bellière-Calandry 1 , V. Dedieu 2 , D. Martin 1 , J. Biau 1 , M. Lapeyre 1 1 Département de radiothérapie, centre Jean-Perrin, Clermont-Ferrand 2 Département de physique médicale, centre Jean-Perrin, Clermont-Ferrand, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (G. Dupic) Introduction et but de l’étude Historiquement, les premiers calculs de dose aux nodules pulmonaires traités par irradiation stéréotaxique utilisaient l’algorithme Pencil Beam. Aujourd’hui, l’algorithme Monte Carlo permet une meilleure évaluation de la dose en prenant en compte les hétérogénéités pulmonaires. L’objectif de l’étude était de quantifier les écarts de calcul de dose entre ces deux algorithmes pour vérifier si la dose prescrite doit toujours être la même. Matériel et méthodes Les dosimétries planifiées avec Pencil Beam de 84 patients traités de 2012 à 2015 pour radiothérapie stéréotaxique pulmonaire en arcthérapie dynamique coplanaire ont été

recalculées avec l’algorithme Monte Carlo. Des cancers primitifs (69 %) et des métastases (31 %) ont été inclus. La dose médiane prescrite respectivement sur les cancers primitifs et les métastases était de 54 Gy et 45 Gy en trois fractions sur l’isodose 80 %. Les doses ont été relevées dans le volume cible prévisionnel. Le volume cible prévisionnel médian était de 36 cm3 (extrêmes : 4–131 cm3 ). La distance médiane entre les nodules et la paroi thoracique était de 14 mm (extrêmes : 0–55 mm). Résultats et analyse statistique Par rapport à l’algorithme Monte Carlo, Pencil Beam surestimait significativement la dose délivrée dans le volume cible prévisionnel de 16 % pour la dose moyenne (61,5 contre 52,9 Gy, p < 0,05), 7 % pour la dose maximale (61,8 contre 66,1 Gy, p < 0,05) et 30 % pour la dose minimale (43,5 contre 33,5 Gy, p < 0,05). La surestimation de la dose moyenne dans le volume cible prévisionnel était de 19,7 % s’il était de moins de 3 cm (59,2 contre 46,4 Gy, p < 0,05), de 14 % s’il était entre 3 et 5 cm (63,11 contre 55,5 Gy, p < 0,05) et de 16,7 % s’il était de plus de 5 cm (66,6 contre 57,0 Gy, p = 0,1). Elle était de 13,4 % (62,0 contre 54,7 Gy, p < 0,05) et 19,3 % (60,8 contre 51,0 Gy, p < 0,05) pour les nodules respectivement à moins et plus de 15 mm de la paroi thoracique. Conclusion Par rapport à l’algorithme Monte Carlo, l’algorithme Pencil Beam surestime la dose moyenne rec¸ue dans le volume cible prévisionnel. Ces données suggèrent que la dose prescrite calculée par l’algorithe Monte Carlo pourrait être diminuée d’au moins 10 %. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.canrad.2019.07.052 P026

Évaluation de l’influence d’un algorithme de correction d’artefacts sur le calcul de la dose en photon- et protonthérapie

J. Feuillade ∗ , A. Gérard , M. Gautier , M. Vidal Radiothérapie, centre Antoine-Lacassagne, Nice, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J. Feuillade) Introduction et but de l’étude Le scanographe Discovery CT590 RT (GE Healthcare) est doté de la technologie de réduction des artefacts métalliques. Cette correction des unités Hounsfield (UH) a potentiellement une influence sur le calcul de la dose dans et autour des matériaux à haute densité. Le but de cette étude était d’évaluer l’impact de cette reconstruction sur le calcul de la dose de photons et de protons et de proposer une méthodologie en fonction de la technique de traitement. Matériel et méthodes Des fantômes contenant différents inserts métalliques ont été fabriqués. Les images acquises ont été reconstruites deux fois : avec et sans réduction des artefacts métalliques. Nous avons calculé des plans pour différentes techniques de traitement : radiothérapie conformationnelle en trois dimensions, radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité (RCMI), Tomotherapy et protonthérapie. Les mesures expérimentales ont été comparées au calcul de la dose sur des scanographies non corrigées, corrigées avec réduction des artefacts métalliques et avec correction manuelle des artefacts en les forc¸ant à une densité proche de celle des tissus environnants. Résultats et analyse statistique En photonthérapie, les différences observées n’affectent pas le calcul dosimétrique de manière significative, mais augmentent le nombre de faisceaux réduit les différences de densités. La réduction des artefacts métalliques joue un rôle important durant la phase de délinéation. En protonthérapie, il existe une différence entre les doses obtenues avec ou sans réduction des artefacts métalliques et il est donc nécessaire d’utiliser deux courbes d’étalonnage différentes. Deux algorithmes de calcul de dose ont également été comparés. Il n’y avait pas d’impact significatif sur la dose ponctuelle calculée. En revanche,