Douleurs, 2006, 7, hors-série 2 ayant des prérogatives dans le contrôle des aptitudes, de l’hygiène, de la prévention, de la formation et de la prise en charge des victimes. Les projets du CLUD se déclinent ainsi : – évaluation de la douleur par l’échelle numérique décimale ; – évaluation de la douleur en pédiatrie, à l’aide d’une peluche ; – prévention et traitement de la douleur dans le secours aux personnes ; – formation des personnels (du médecin au secouriste) ; – encadrement pédagogique des référents douleur ; – mise en place de protocoles médicamenteux et non médicamenteux ; – mise en place du MÉOPA ; – bilan annuel de l’activité du CLUD. Nous cherchons à mettre en place tous les moyens disponibles dans la lutte contre la douleur lors de la prise en charge des victimes par les sapeurs-pompiers. Nous voulons que tous les secouristes aient à leur disposition les outils, les moyens et les formations nécessaires pour leur pratique quotidienne, afin d’inscrire la prise en charge de la douleur dans une démarche d’assurance qualité.
TO06 ÉVALUATION DE LA QUALITÉ DE VIE AU CEDT DU CHU CAEN : RECHERCHE DE FACTEURS PRÉDICTIFS D’ÉVOLUTION E. Touchard(1), L. Labourot(2) 1. CETD CHU Clemenceau, Caen. 2. Unité des post-trauma CH, Roubaix. DE
Introduction : Évaluation de l’action du CETD du CHU de Caen à travers la mesure de qualité de vie liée à l’état de santé avec le questionnaire SF36. Objectifs : Démarche qualité du CETD de Caen. Recherche de facteurs prédictifs d’amélioration ou de nonamélioration de l’état de santé après une prise en charge multidisciplinaire dans un CETD. Matériel et méthode : Un premier questionnaire SF36 est rempli par le patient avant la première consultation. À 6 mois, un deuxième questionnaire est envoyé par courrier au domicile du patient. Pour chaque questionnaire sont recueillies les données suivantes : – scores 8 dimensions ; – scores résumés physiques et psychiques ; – les facteurs prédictifs d’évolution étudiés sont : - l’âge, - le sexe, - la profession, - la situation professionnelle, - l’existence des problèmes financiers, - l’existence d’un litige avec les organismes sociaux, - la durée d’évolution des symptômes douloureux, - le mécanisme de la douleur, - l’existence d’antécédents psychiatriques authentifiés, - l’influence des problèmes sociofamiliaux, - la présence ou non d’antécédents familiaux.
2S81 Résultats : 88 patients inclus. Taux de réponse au 2e questionnaire de 64 %. Les scores de qualité de vie des patients pris en charge sont significativement inférieurs à ceux de la population générale. Amélioration de la qualité de vie significative après 6 mois de prise en charge pour 6 échelles sur 8 ainsi que pour les scores résumés physiques et psychiques. Conclusion : Un nombre de patients inclus plus grand permettrait de mieux évaluer tous les paramètres. Une nouvelle évaluation à 1 an, 18 mois, 2 ans de la prise en charge permettrait de voir évoluer cette amélioration obtenue après 6 mois de prise en charge. L’intervention d’un groupe contrôle de patients douloureux chroniques suivi par un seul thérapeute donnerait de meilleurs éléments de comparaison. Cette étude sera poursuivie au CHU de Caen sur de plus grands échantillons.
TO07 ÉTAT DES LIEUX DE LA PRISE EN CHARGE DE LA DOULEUR DANS UN CENTRE HOSPITALIER GÉNÉRAL : ENQUÊTE PATIENTS E. Gauvin, P.F. Descoins, C. Tullier, B. Guérin, I. Baudry, I. Bodin, A. Alessi Centre Hospitalier, Niort.
Introduction : La douleur reste souvent insuffisamment traitée. L’objectif de ce travail a été d’établir un état des lieux de la prise en charge de la douleur au sein d’un centre hospitalier périphérique en vue d’arrêter des objectifs et un plan d’action sur l’établissement. Méthodologie : L’étude, menée en 2004, correspond à une enquête de prévalence, descriptive, de type « un jour donné ». Le questionnaire destiné aux patients avait pour but d’explorer les caractéristiques de leur douleur, leur niveau de satisfaction, leur perception du comportement des soignants ainsi que le traitement antalgique administré. Résultats : 193 patients sur 255 ont complété le questionnaire : deux tiers provenaient d’un service de médecine, le reste de chirurgie. 57 % ont ressenti une douleur pendant les dernières 24 heures, 25 % l’ont définie comme intense et 25 % demeurent douloureux au moment de l’enquête. Les patients de médecine présentent des douleurs moins fréquentes et moins intenses que ceux de chirurgie. 25 % des patients ayant une EVA supérieure à 3 ne bénéficient d’aucun antalgique, 30 % reçoivent des morphiniques de palier 3. Tous les patients de chirurgie ayant une EVA supérieure à 7 ont des antalgiques de palier 2 ou 3. 75 % des patients ont été questionnés sur leur douleur, mais seulement 40 % ont été évalués à l’aide d’une échelle. 90 % se disent satisfaits de leur prise en charge. Cette satisfaction semble plus liée à des paramètres relationnels qu’à l’efficacité du traitement.