Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Chirurgie de la main 34 (2015) 332–398 CO 92
Traitement arthroscopique des kystes synoviaux du poignet – série rétrospective de 30 cas Eric Abehsera 1,∗ , Guillaume Nedellec 2 , Marc Limousin 3 , Christian Fontaine 2 , Guillaume Strouk 3 1 35, rue Esquermoise, Lille, France 2 CHRU de Lille, Lille, France 3 Clinique Saint-Omer, Lille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (E. Abehsera) Introduction Le kyste synovial de poignet est une pathologie particulièrement répandue. Le traitement de référence est chirurgical et deux techniques s’affrontent, ciel ouvert et sous arthroscopie. La première « complication » reste la récidive. L’objectif principal de notre étude était de déterminer sur une série de patients opérés sous arthroscopie le taux de récidive de cette pathologie. L’objectif secondaire était d’évaluer la satisfaction des patients à distance de l’opération. Patients et méthodes Notre étude était observationnelle, rétrospective, portant sur 30 patients (17 kystes dorsaux, 13 palmaires) de 41 ans d’âge moyen, opérés sous arthroscopie entre mars 2007 et avril 2013 d’un kyste palmaire ou dorsal du poignet. Les données ont été recueillies par relecture des dossiers, et par entretien téléphonique. Chaque patient répondait à un questionnaire traitant de l’opération, des suites opératoires, et de leur satisfaction à distance de la chirurgie. En fin d’entretien, nous calculions le score Patient-Rated Wrist Evaluation (PRWE). Résultats Le recul moyen était de 4,6 ans. Une récidive a été notée dans 4 (13 %) cas, à un délai moyen de 9 mois. Les seules complications étaient 2 (6,7 %) syndromes douloureux régionaux complexes de type 1. Vingt-huit (93 %) patients ont ressenti une amélioration sur la douleur en postopératoire. Sur le résultat esthétique, 24 (80 %) étaient très satisfaits, 6 (20 %) satisfaits. Vingt-huit (93 %) patients conseilleraient l’intervention à un membre de leur entourage. Pour 27 (90 %) patients, les activités avec poigne ont pu être reprises sans limitation. Le délai moyen de reprise des activités de la vie quotidienne était de 27,1 jours, la reprise des activités avec poigne de 56 jours, la reprise du travail de 47,5 jours. Le score PRWE moyen était de 6,9/50 pour la douleur, 1,38/50 pour la fonction. Discussion Le taux de récidive à 13 % se situe dans la moyenne de ce qui est observé dans la littérature. La résection arthroscopique du kyste a apporté une réelle amélioration sur les symptômes pour la quasi-totalité des patients. La satisfaction à distance de l’intervention est très bonne, et les complications restent rares. Conclusion Nos résultats sont proches de ceux observés dans plusieurs séries « sous arthroscopie », mais aussi « ciel ouvert ». Des études tendent à montrer un plus faible taux de complication et de récidive suite au traitement arthroscopique, sans résultat significatif. Une série comparative randomisée à grande échelle serait nécessaire pour le confirmer. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2015.10.094 CO 93
Traitement arthroscopique des pseudarthroses du scaphoïde – techniques opératoires et premiers résultats : à propos de 15 cas
Jean Michel Cognet ∗ , Pascal Louis , Xavier Martinache , Franc¸ois Schernberg SOS mains Champagne-Ardenne, Reims, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (J.M. Cognet) Introduction Nous rapportons notre expérience du traitement arthroscopique des pseudarthroses du scaphoïde carpien à partir d’une série de 15 cas. Nous développons la technique chirurgicale en précisant les étapes nécessaire à l’obtention de la consolidation. Nous rapportons nos premiers résultats, cliniques et radiologiques.
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Patients et méthode Il s’agit d’une série prospective, non randomisée. Les critères d’inclusion étaient l’existence d’une pseudarthrose du scaphoïde carpien. Les critères d’exclusion étaient l’existence d’une arthropathie radio-carpienne. L’imagerie préopératoire consistait en une radiographie et un scanner. La classification des pseudarthroses a été réalisée à partir de la classification de Schernberg. Les moyens d’ostéosynthèse utilisés étaient soit une vis à compression, soit des broches. L’évaluation de la consolidation a été réalisée de fac¸on systématique par un scanner au troisième mois postopératoire. La douleur, la force et les amplitudes articulaires ont été évaluées en préopératoire et au dernier recul. Résultats Les 15 patients opérés ont été revus avec un recul moyen de 15 mois (4–41). Il s’agissait de 13 hommes et 2 femmes avec une moyenne d’âge de 25 ans (17–63). La durée moyenne d’évolution de la pseudarthrose avant l’intervention était de 13,5 mois (3–24). Les pseudarthroses se répartissaient en une fracture de stade 1, 10 fractures de stade 2 et 4 fractures de stade 3 selon la classification de Schernberg. La force est passée de 32 à 41 kg. La consolidation a été obtenue chez tous les patients avec un délai moyen de 4,5 mois (3–12) indépendamment du délai préopératoire, du type de fracture ou de la présence d’une intoxication tabagique ou du moyen d’ostéosynthèse. Discussion De nombreux traitements ont été décrits pour la prise en charge des pseudarthroses du scaphoïde carpien allant de la greffe osseuse autologue, encastrée ou intercalaire, aux greffons vascularisés, en passant par l’injection de substituts osseux ou l’adjonction de facteurs de croissance. Les taux de consolidation obtenus varient en fonction des séries et des auteurs. Nous proposons une technique arthroscopique dont les premiers résultats sont très encourageants. Le débridement arthroscopique permet de s’assurer de la qualité du site receveur tout en préservant la vascularisation extrinsèque. L’utilisation de carottes osseuses spongieuses compactée assure une stabilité primaire et un remplissage parfait de la perte de substance osseuse. Nous n’avons pas trouvé jusqu’à présent de cas où cette technique ne pouvait être utilisée qu’il s’agisse de pertes de substances importantes ou d’atteintes très proximales. Déclaration de liens d’intérêts Bénéfice d’un des auteurs par une firme : – soit directement : non ; – soit par l’intermédiaire d’une association : non. Versement par une firme à une association : non. Sans bénéfice pour aucun des auteurs : non. http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2015.10.095 CO 94
Pseudarthroses de scaphoïde carpien – que faut-il retenir de nos 27 premiers cas de greffes arthroscopiques ?
Ludovic Ardouin ∗ , Philippe Bellemère , Nicolas Christiaens , Charles Agout Institut de la main Nantes Atlantique, clinique Jeanne-d’Arc, Nantes, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (L. Ardouin) Introduction Le but de cette étude était d’analyser les résultats de nos premiers cas de greffes arthroscopiques de pseudarthroses du scaphoïde carpien afin de confirmer leur efficacité et de déterminer les facteurs influenc¸ant les résultats. Patients et méthode Vingt-sept patients (23 hommes pour 4 femmes) ont été opérés par 2 chirurgiens sénior entre 2012 et 2014. La technique consistait en un curetage arthroscopique avec greffe spongieuse radiale et ostéosynthèse par broches sous anesthésie loco-régionale. L’âge moyen était de 27 ans (13–66 ans). Dix-sept patients étaient fumeurs avant l’intervention. Le délai moyen de prise en charge par rapport au traumatisme était de 25 mois (6–152). La revue minimale était de 6 mois pour juger de la consolidation. Les pseudarthroses ont été évaluées selon les critères radiographiques de Schernberg (4 zone 1, 9 zone 2, 13 zone 3, 1 zone 4) et D’Alnot. La consolidation a été appréciée radiologiquement, et en cas de doute avec une tomodensitométrie à coupes fines. Résultats L’immobilisation était en moyenne de 12 semaines. Le recul moyen était de 14,5 mois (6–33). Aucun patient n’était douloureux sur la prise de greffe. La consolidation a été obtenue dans 24 cas sur 27 (89 %) en moyenne au bout de 12 semaines (8–20). Trois mobilisations de broches ont été observées. Un patient a présenté une arthrite septique à 10 jours de l’ablation de son matériel. Discussion - Conclusion La chirurgie à ciel ouvert compromet la vascularisation et déstabilise les attaches ligamentaires. Nos résultats montrent que la greffe arthroscopique est fiable tout en limitant les inconvénients des abords