Traitement des exostoses de cheville par voie trans-fibulaire – une étude rétrospective avec 6 ans de recul

Traitement des exostoses de cheville par voie trans-fibulaire – une étude rétrospective avec 6 ans de recul

S248 89e réunion annuel de la Société franc¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique / Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 100...

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S248 89e réunion annuel de la Société franc¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique / Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 100S (2014) S211–S324

mean skeletal age was 12.5 years. No case of epiphysiodesis of the lateral malleolus or heterotopic bone was found. Discussion It appears that non-anatomical reconstruction involving the peroneus brevis can be avoided in young patients. Due to the frequent impossibility of ligament suturing within this population, we have developed a reconstruction technique involving the use of a regional periosteal flap. Notably, in the case of recurrence, the patients’ peroneus brevis tendons remain intact for future procedures. Conclusions Repair involving the periosteal flap yields good clinical and radiological results. Our preliminary findings are encouraging and suggest that this technique should be evaluated in a larger patient population with long-term follow-up. Level of evidence IV – retrospective study. Disclosure of interest The authors have not supplied their declaration of conflict of interest. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2014.09.091 123

Traitement des exostoses de cheville par voie trans-fibulaire – une étude rétrospective avec 6 ans de recul

Benjamin Appy Fedida ∗ , Elie Krief , Franc¸ois Deroussen , Plancq Marie-Christine , Louis-Michel Collet , Richard Gouron Place Victor-Pauchet, 80000 Amiens, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (B.A. Fedida) Introduction L’exérèse d’une exostose inter-tibio-fibulaire distale permet de prévenir l’évolution vers un valgus de la cheville. La voie d’abord trans-fibulaire permet d’accéder à une exostose postéro-latérale du tibia distal. Nous présentons nos résultats cliniques et radiologiques d’une série d’enfants dont l’exostose a été retirée avec cette technique. Matériels Nous avons inclus dix exostoses inter-tibio-fibulaires de la cheville, chez huit patients consécutifs, pris en charge de 2006 à 2010. Cinq concernaient le tibia, quatre la fibula, une les deux. L’angle tibio-talaire préopératoire moyen était de 7,2◦ (de 3–15◦ ). L’âge moyen lors de la chirurgie était de 10,6 ans (de 6,2 –16,7 ans). Méthodes Une voie d’abord trans-fibulaire permettait l’exérèse de l’exostose, quelle que soit son origine. Ensuite, le fragment péronier était replacé comme une autogreffe + il pouvait être retourné axialement à 180◦ et ou ostéosynthésé par une broche de Kirchner intra-médullaire selon le défect osseux et la stabilité primaire. Les données préopératoires ont été extraites des dossiers médicaux des patients. Pour établir les résultats postopératoires, les patients ont été revus prospectivement lors d’un examen radio-clinique. Résultats Le recul moyen postopératoire était de 5,9 ans (de 3,7–8 ans). Un névrome sural, seule complication neuro-vasculaire de la série, était rapporté. Une récidive a été prise en charge avec succès lors d’un second temps opératoire. Il y avait sept synostoses tibio-fibulaires (78 % des cas). Le score AOFAS moyen était de 92,4 points (de 69–100 points). L’angle tibio-talaire moyen postopératoire était de 7,1◦ (de 3–15◦ ). Discussion Alors que les précédents travaux rapportaient cette voie d’abord appliquée à des exostoses du tibia distal, la moitié des cas de notre étude impliquaient la fibula distale. L’unique récidive était prévisible en raison d’une exérèse incomplète, la tumeur étant trop proche du cartilage de croissance. Nous émettons l’hypothèse que le nombre élevé de synostoses dans notre série est en lien avec des facteurs de risque importants (stade 3 de la classification de Taniguchi) et à l’absence d’interposition de graisse inter-tibio-fibulaire. Cela n’a pas affecté les résultats fonctionnels. Le geste a permis une stabilisation du valgus de la cheville.

Conclusion La voie d’abord trans-fibulaire est une procédure efficace et sûre pour pratiquer l’exérèse totale d’une exostose intertibio-fibulaire de la cheville avec de bons résultats fonctionnels. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2014.09.092 124

Évaluation clinique et instrumentale de 14 abaissements de rotule chez des adolescents présentant une paralysie cérébrale

Néjib Khouri ∗ , Eric Desailly , Camille Thévenin-lemoine Hôpital Necker–Enfants-Malades, AP–HP, 75015 Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Khouri) Introduction De multiples causes peuvent être à l’origine de l’élongation du tendon patellaire et de l’ascension de la rotule dans la marche genoux fléchis- déséquilibre entre extenseurs du genou relativement faibles et courts par rapport aux ischio-jambiers contractés et rétractés, contractions anormales du droit fémoral, faiblesse des fléchisseurs de hanche ou des fléchisseurs plantaires. Une chirurgie d’abaissement de rotule associée ou non à un allongement des ischio-jambiers ou à une ostéotomie de déflexion distale a été proposée pour corriger cette anomalie de la marche. Cependant, cette indication par raccourcissement du tendon patellaire reste encore mal définie dans un contexte de chirurgie multi-étagée des membres inférieurs. But de l’étude Évaluer l’effet de l’abaissement de la rotule dans une série rétrospective homogène. Matériel et méthode 14 raccourcissements du tendon patellaire (8 patients GMFCS I-1 II-3 III-4) ont été associés à une chirurgie multiétagée des membres inférieurs comprenant un allongement intramusculaire des ischio-jambiers, un transfert du droit fémoral sans ostéotomie de déflexion fémorale distale ni allongement des fléchisseurs de hanche. La rotule a été abaissée après ténotomie sus-patellaire du droit fémoral. Le raccourcissement du ligament patellaire a été protégé pendant 3 mois par un cerclage métallique rectangulaire trans-patellaire et trans-tibial. Les paramètres évalués sont le flexum clinique des genoux, l’angle mort du quadriceps, la hauteur de la rotule (Caton-Deschamps), la flexion minimum des genoux lors de la mi-appui, la flexion maximale des genoux en oscillation et le Gait Deviation Index (GDI). Résultats La hauteur moyenne des rotules était de 1,78 (0,26). Tous les membres inférieurs présentaient un flexum de genou et un angle mort avec des moyennes respectives de 10◦ (4) et 13◦ (9). L’extension des genoux à la mi-appui était de 41◦ (25). La flexion maximale du genou en oscillation était de 68◦ (22). La chirurgie de raccourcissement du ligament patellaire à amélioré le flexum des genoux et l’angle mort du quadriceps. L’extension du genou à la mi-appui s’est améliorée. La flexion du genou en oscillation a diminué mais pas moins que les valeurs normales. Le GDI s’est amélioré. Dicussion et conclusion Au regard de critères d’inclusion précis, l’abaissement de rotule montre un effet positif tant sur les valeurs cliniques que l’extension du genou à la mi-appui. Nos résultats suggèrent que l’abaissement de la rotule donne des résultats satisfaisants même chez des patients présentant des anomalies plus importantes que celles rapportées dans la seule série précédemment publiée à ce jour par Stout et al. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2014.09.093