Traitement du lupus érythémateux par bélimumab en pratique courante : étude rétrospective de 15 malades

Traitement du lupus érythémateux par bélimumab en pratique courante : étude rétrospective de 15 malades

Posters ∗ Auteur correspondant. Introduction L’hydroxychloroquine (HQ) est un antipaludéen de synthèse (APS) largement prescrit en médecine interne...

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Auteur correspondant.

Introduction L’hydroxychloroquine (HQ) est un antipaludéen de synthèse (APS) largement prescrit en médecine interne. Son utilisation peut se compliquer d’effets secondaires variés notamment cutanés. Le but de notre étude est d’établir la fréquence, l’aspect clinique et les facteurs de risques des hyperpigmentations imputées à cette molécule. Matériel et méthodes Notre étude concerne 41 patients sous HQ depuis plus de 6 mois hospitalisés dans le service de médecine interne. Durant une période de 5 mois (mars à juillet 2015), un examen dermatologique cutanéo-muqueux et des phanères était systématiquement fait chez tous ces patients. Résultats Notre cohorte comprenait 41 patients, 38 femmes et 3 hommes dont l’âge moyen était de 39,24 ± 15,4 ans. L’HQ était indiquée pour un lupus dans 30 cas (73,2 %), une dermatomyosite dans 5 cas (12,2 %), une polyarthrite dans 4 cas (9,8 %), un lichen actinique et une sarcoïdose chacun dans un cas. La dose cumulée médiane d’HQ était de 585 gr (extrêmes : 72—1825). L’observance du traitement évaluée par le patient sur une échelle de 0 à 10 était notée en moyenne à 8,56. Des lésions pigmentées cutanées étaient présentes dans 21 cas, de localisation muqueuses dans 5 cas et unguéale dans un cas. L’imputabilité de l’HQ dans l’hyperpigmentation était retenue chez 12 patients soit 29 % (11 femmes et un homme) âgés en moyenne de 43 ans. Tous ces patients étaient lupiques. Les lésions pigmentées étaient localisées sur les membres inférieurs (7 cas), le visage (2 cas), les lèvres (2 cas) et la gencive (2 cas). L’hyperpigmentation cutanée est apparue après une durée médiane de prise d’HQ de 32 mois et une dose moyenne de 361 gr. Deux patients rapportaient la notion de traumatismes anciens. Quatre patients étaient sous antiagrégants plaquettaires et 3 sous anticoagulants oraux. Discussion Bien que les APS puissent classiquement être responsables de lésions d’hyperpigmentation chez 10—25 % des patients, la majorité des cas est due à la chloroquine. Dans une étude rétrospective récente chez des patients lupiques, l’incidence de l’hyperpigmentation induite par l’HQ a été estimée à 7 %. Nous rapportons une fréquence plus importante de 29 %. La localisation la plus fréquente dans la littérature est la face antérieure des jambes ce qui concorde avec nos résultats. Des hyperpigmentations muqueuses et unguéales ont été aussi notées. Les facteurs de risque trouvés dans la littérature sont essentiellement les traumatismes et la prise de traitements anticoagulants et antiagrégants. Ces facteurs de risque étaient présents chez 7 de nos patients. Aucune association significative avec la durée du traitement ou avec la dose cumulée de l’HQ n’a été établie. Conclusion L’hyperpigmentation induite par l’HQ n’est pas rare. L’imputabilité de l’HQ dans la genèse de cette dyschromie reste difficile à établir. Les traumatismes et la prise de traitements anticoagulants et antiagrégants sont les principaux facteurs de risque. Mots clés Lupus ; Hydroxychloroquine ; Hyperpigmentation Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. 夽 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder. 2016.10.004. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.09.391 P117

Traitement du lupus érythémateux par bélimumab en pratique courante : étude rétrospective de 15 malades夽 E. Garval 1,∗ , J.-L. Pennaforte 2 , R. Jaussaud 3 , A. Servettaz 3 , P. Bernard 1 , Z. Reguiai 1 1 Dermatologie, France 2 Médecine interne, France

S273 3 Médecine interne et maladies infectieuses, CHU Robert-Debré, Reims, France ∗ Auteur correspondant.

Introduction Le bélimumab (anticorps monoclonal anti-BLyS) a été récemment commercialisé dans le traitement du lupus érythémateux (LE) systémique. Le but de cette étude était d’en décrire l’efficacité, la tolérance et son impact sur les paramètres sérologiques et l’épargne des traitements de fond du LE en pratique courante. Matériel et méthodes Cette étude rétrospective menée au CHU de Reims incluait tous les malades atteints de LE traités par bélimumab entre 2012 et 2016. L’efficacité du traitement était évaluée sur la clinique, la normalisation des taux sériques d’anticorps anti-DNA et du complément, et l’épargne des autres traitements du LE. Résultats Sur les 15 malades inclus, une réponse thérapeutique était obtenue chez 9 malades (60 %), à type de rémission partielle pour 8/9 malades. Le taux médian d’Ac anti-DNA était de 50 UI/ml (extrêmes : 4—50) et le taux médian de C3 sérique de 0,82 g/l (extrêmes : 0,36—1,23) à l’instauration du bélimumab, versus respectivement 25,5 UI/ml (extrêmes 2—50) et 0,89 g/l (extrêmes 0,34—1,22) à la date des dernières nouvelles (DDN), sans modification significative (respectivement p = 0,12 et p = 0,45). La posologie médiane de prednisone à l’instauration du bélimumab passait de 9,5 mg/j (extrêmes 0—18) à 6 mg/j (extrêmes 0—20) à la DDN. Huit malades (53 %) souffraient d’effets secondaires toujours minimes (infection ORL, syndrome grippal, asthénie, troubles digestifs, prise de poids, insomnie). Discussion Très peu de données sont actuellement disponibles concernant la tolérance et l’efficacité du bélimumab en dehors des 2 essais thérapeutiques ayant permis sa commercialisation. Dans notre série, la majorité des malades ont répondu au traitement par bélimumab (réponse partielle). Il semblerait qu’une normalisation des paramètres biologiques (Ac anti-DNA natif et fraction C3 du complément) soit observée, ainsi qu’une possibilité de baisse de la posologie des corticoïdes. Le bélimumab aurait également un rôle préventif sur la survenue de poussées de la maladie. Seuls des effets secondaires mineurs sont rapportés dans notre étude, néanmoins la tolérance au long terme de ce médicament reste à définir. Conclusion Le bélimumab semble être un traitement efficace et bien toléré du LE systémique, permettant une épargne cortisonique modérée, en vue de limiter les effets secondaires de la corticothérapie au long cours. Mots clés Bélimumab ; Lupus érythémateux Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. 夽 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder. 2016.10.004. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.09.392 P118

Pustulose amicrobienne des plis apparue au cours d’un traitement par adalimumab夽 F. Huet 1,∗ , F. Cholet 2 , K. Penven 1 , L. Misery 1 , C. Abasq-Thomas 1 1 Service de dermatologie, CHRU Morvan 2 Hépato-gastro-enterologie, CHRU Cavale-Blanche, Brest, France ∗ Auteur correspondant. Introduction La pustulose amicrobienne des plis est une dermatose rare classiquement observée en association au lupus. Nous rapportons l’observation d’une éruption pustuleuse des plis et une alopécie sévère apparues après un traitement par anti-TNF alpha pour maladie de Crohn. Observations Une femme de 25 ans consultait pour alopécie aiguë l’obligeant à porter une prothèse capillaire. Elle était suivie pour maladie de Crohn. Un an et demi après le début