Troubles du comportement alimentaire et obésité : implication des hormones de l’axe corticotrope et des adipocytokines dans l’adiposité abdominale

Troubles du comportement alimentaire et obésité : implication des hormones de l’axe corticotrope et des adipocytokines dans l’adiposité abdominale

268 Résumés des présentations aux JFN de Marseille 2015 / Nutrition clinique et métabolisme 30 (2016) 222–283 parmi les faibles ou non-utilisateurs ...

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Résumés des présentations aux JFN de Marseille 2015 / Nutrition clinique et métabolisme 30 (2016) 222–283

parmi les faibles ou non-utilisateurs pour déterminer les freins à l’utilisation de la plateforme. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.nupar.2016.09.105 P227

Étude de la prévalence des comorbidités cardiométaboliques dans une population d’obèse (à propos de 44 cas)

H.H. Moata ∗ , N.N. Bouznad , G.G. Mghari , N.N. El Ansari Endocrinologie, CHU Mohammed-VI, Marrakech, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H.H. Moata) Introduction et but de l’étude Les anomalies métaboliques sont fréquentes, multiples et volontiers associées chez l’obèse, majorant son risque cardiovasculaire et entravant sa qualité de vie. L’objectif de ce travail était d’étudier la prévalence des facteurs cardiométaboliques dans une population de patients obèses hospitalisés consécutivement pour la première fois dans notre formation. Patients et méthodes L’étude est rétrospective sur 3 ans. L’âge moyen était de 40,1 ans (21–69 ans) ; l’IMC moyen de 47,48 kg/m2 . Six patients se situaient dans la classe d’obésité dite sévère (IMC entre 35 et 40 kg/m2 ). Les 38 autres étaient déjà au stade d’obésité morbide, avec un IMC > 40,2 kg/m2 . Résultats et analyse statistique L’hypertension artérielle a été retrouvée chez 62 % des sujets, traitée chez 45 % d’entre eux. La fréquence de l’hypertension artérielle était corrélée à la sévérité de l’obésité. Le diabète de type 2 était présent chez 15,9 % des patients. De ces patients, 82 % étaient sous insuline avec une moyenne de GAJ de 1,57 g/L. Il n’y avait pas de corrélation significative entre la gravité de l’obésité et la prévalence du diabète. Tous les patients diabétiques ne s’avéraient hypertendus. Une dyslipidémie existait chez 36 % de la population, elle était le plus souvent mixte. Le paramètre HDL-c était le plus bas dans le groupe de patients présentant une obésité morbide (moyenne à 0,43 ± 0,13 g/L). Il n’y avait pas de différence pour ce paramètre en fonction de l’IMC. Seul le CT différait. L’apnée du sommeil (SAS) était retrouvée chez 17 % des patients obèses. L’existence d’un syndrome d’apnées du sommeil était plus fréquente dans le groupe d’obésité morbide. Conclusion L’obésité est un facteur de risque majeur de l’hypertension artérielle. La gravité de l’obésité semble d’avantage corrélée au risque hypertensif et au SAS ainsi que le risque métabolique. L’augmentation du tissu adipeux aux dépens du tissu sous-cutané chez l’obèse accroît également le risque de diabète en dépit d’une obésité morbide. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus F. Mahjoub, A. Gamoudi, H. Jamoussi, Sadok Gaigi, Samira Blouza-Chabchoub. Profil métabolique de l’adulte obèse tunisien. Tunis Med 2010;88(6):394–398. http://dx.doi.org/10.1016/j.nupar.2016.09.106 P228

Relation entre alimentation spontanée et profil lipidique chez les enfants et les adolescents obèses W. Grira 1,∗ , K. Ounaissa 1 , M. Ben Romdhane 2 , S. Boumeftah 2 , I. Ksira 1 , H. Sfar 1 , A. Ben Brahim 1 , H. Jamoussi 2 , A. Abid 1 1 Hôpital de jour, Tunis, Tunisie 2 Unité d’obésité, service A de nutrition et de maladies métaboliques, institut national de nutrition et de technologie alimentaire, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (W. Grira) Introduction et but de l’étude L’obésité infantile constitue un problème de santé publique. Elle est pourvoyeuse de complications métaboliques dont les anomalies lipidiques. L’objectif de notre travail est d’étudier les relations entre le profil lipidique d’un groupe d’enfants et d’adolescents obèses et leur alimentation spontanée.

Patients et méthodes Étude transversale rétrospective réalisée à l’unité de recherche sur l’obésité à l’institut national de nutrition et de technologie alimentaire de Tunis. Elle a concerné 39 enfants et adolescents obèses (IMC ≥ 97e percentile) âgés de 8 à 18 ans. Tous les patients ont bénéficié d’un examen somatique complet, d’un bilan lipidique avec calcul de LDLc selon la formule de Friedewald et d’une enquête alimentaire. Résultats et analyse statistique L’âge moyen des enfants était de 12,69 ± 3,08 ans, l’MC moyen était de 31,71 ± 5,99 kg/m2 . Les jeunes chez qui une élévation du LDLc (23 % des obèses) a été objectivée avaient un apport calorique plus important que ceux ayant des taux normaux du LDLc (4 159 contre 3 565 Cal/j ; p = 0,18). Les apports des différents acides gras, cholestérol alimentaire et en fibres étaient similaires chez tous les obèses quel que soit le niveau de LDLc. L’hypertriglycéridémie, qui a été objectivée chez 38 % des obèses, était significativement associée à un apport plus faible en acides gras monoinsaturés (p = 0,02). Les rations caloriques et glucidiques étaient plus basses chez les patients ayant une hypertriglycéridémie ; d’autre part, les apports en saccharoses et en fibres alimentaires étaient plus importants chez ces patients. L’hypoHDLémie, était l’anomalie lipidique la plus fréquente (44 % des obèses). Elle était associée à des apports plus élevés en cholestérol alimentaire et en fibres mais sans signification statistique (p = 0,3). Les apports énergétiques quotidiens en acides gras saturés et mono-insaturés étaient similaires chez les patients avec et sans hypoHDLémie. Conclusion Les anomalies lipidiques sont fréquentes chez nos enfants et adolescents obèses. Elles seraient partiellement favorisées par des facteurs nutritionnels. Cela justifie un dépistage systématique et une prise en charge rigoureuse de ces anomalies afin d’améliorer le pronostic vasculaire de ces jeunes obèses. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.nupar.2016.09.107 P229

Troubles du comportement alimentaire et obésité : implication des hormones de l’axe corticotrope et des adipocytokines dans l’adiposité abdominale E. Koceir FSB, équipe bioénergétique et métabolisme intermédiaire, USTHB, Bab-Ezzouar, Algérie Adresse e-mail : [email protected] Introduction et but de l’étude Il est reconnu que l’élévation du poids corporel chez le sujet obèse est en rapport avec les troubles du comportement alimentaire (TCA). Ces troubles induisent souvent un excès de consommation d’aliments fortement palatables, gras et sucrés. Patients et méthodes L’étude a été menée sur un groupe composé de 20 sujets témoins et 20 patients obèses. Les TCA on été évalués par les tests du « Three Factor Eating Questionnaire » (TFEQ), et le « Dutch Eating Behaviour Questionnaire » de Stunkard et Messick (DEBQ). Les paramètres anthropométriques (tour de taille, indice de masse corporelle [IMC]), métabolique (glycémie) et hormonaux (insuline, cortisol) ont été déterminés par biométrie, spectrophotométrie et radio-immunologie, respectivement. Résultats et analyse statistique La désinhibition est significativement corrélée à l’obésité, les scores augmentent avec l’IMC. Les TCA majeurs retrouvés chez l’obèse sont essentiellement de type hyperphagique (désinhibition et troubles de la sensation de faim). À ces TCA se greffent des troubles psychosensoriels caractérisés par l’externalité et l’émotivité. Chez le sujet obèse, ces TCA sont corrélés positivement à un hyperinsulinisme et une insulinorésistance avec accroissement de la masse graisseuse abdominale, comme en témoigne l’anomalie du tour de taille et de l’IMC. La cortisolémie se montre altérée ; en revanche le sujet obèse se maintient normoglycémique. Conclusion Dans un environnement de surconsommation d’aliments hypercaloriques associée à une sédentarité, les TCA semblent jouer un rôle important dans la genèse de l’obésité ayant comme corollaire l’insulinorésistance. L’augmentation du volume du tissu adipeux viscéral, à la fois par hyperplasie et hypertrophie, semble être liée à une hypersécrétion du cortisol qui est beaucoup plus d’origine adipocytaire que surrénalien. Ce trouble engendre un trouble de sécrétion des peptides neurohormonaux d’origine hypothalamique qui

Résumés des présentations aux JFN de Marseille 2015 / Nutrition clinique et métabolisme 30 (2016) 222–283 contrôlent la prise alimentaire (NPY, CART, MC4) et adipocytaires endocrines (leptine, adiponectine, visfatine). Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

L’auteur déclare ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.nupar.2016.09.108 P230

Évaluation du suivi et du statut nutritionnel après gastric bypass chez 45 patients A. Kalantari 1,∗ , P. Borgies 1 , J.-F. Gallez 2 , H. Dereppe 3 , O. Ponchau 4 , C. Miscu 1 , M. Pierson 1 , A. Balland 1 , E. Jacques 1 , A. Nakad 2,4 1 Médecine interne, CHwapi, Tournai, Belgique 2 Gastroentérologie, CHwapi, Tournai, Belgique 3 Écho, CHwapi, Tournai, Belgique 4 Nutrition, CHwapi, Tournai, Belgique ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Kalantari) Introduction et but de l’étude La gastric bypass (GB) est une chirurgie bariatrique restrictive et malabsorptive. Elle permet une réduction des comorbidités des patients obèses au prix de carences nutritionnelles. À travers notre étude, nous avons voulu observer le suivi et les répercussions nutritionnelles d’une telle chirurgie au sein de notre institution. Patients et méthodes Nous avons réalisé une étude observationnelle rétrospective sur les carences nutritionnelles et leurs suivies après GB sur une période de 2 ans chez 45 patients opérés au CHwapi. Selon les recommandations, les patients devaient être évalués à M0, M3, M6, M12 et M24. Nous avons analysé le suivi et relevé les carences à ces périodes. Résultats et analyse statistique Les caractéristiques des patients étaient : âge 42 ± 11 ; sex-ratio : 38 F, 7 M ; IMC : 43,8 ± 5,2. Le pourcentage des perdus de vue était de 4,4 % à M0, 19,9 % à M3, 33,2 % à M6, 68,70 % à M12 et 77,60 % à M24. La moyenne de la perte d’excès de poids après deux ans était de 83 % ± 23 %. La moyenne des apports énergétiques quotidiens n’a pas été calculée. Le maximum des apports protidiques était de 30 g/j après chirurgie et jusqu’à ce que l’albuminémie soit normale. Une supplémentation orale en vitamines B12, B6, B2 et B1 a été commencée 15 jours avant la chirurgie et continuée pendant toute la période de perte de poids rapide. La supplémentation des autres micronutriments était adaptée en fonction des carences relevées pendant la consultation. Nous avons recontacté les 45 patients, 26 ont répondu : 31,3 % des patients de 2012 et 60 % de 2013 ne prenaient plus de vitamines. Les analyses du zinc (4,4 % à M3 et M6), sélénium (non dosé), vitamine A (2,2 % à M3) et PTH n’ont été faites que très rarement. Nous observons une majoration de certaines carences tout en observant une diminution de leur suivi. En effet, après chirurgie, nous observons une réduction de la ferritine (2,4 % à M0, 22,6 % à M12 et 30,8 % à M24), de l’hémoglobine (0 % à M0, 6,2 % à M12 et à M24), de l’albumine (5,7 % à M0, 7,4 % à M12 et 55,6 % à M24), de la préalbumine (14,3 % à M0, 59,3 % à M12 et 33,3 % à M24) et de la vitamine B12 (2,3 % à M0, 15,6 % à M12 et 7,7 % à M24). En revanche, la fréquence de l’analyse de ces molécules diminue : ferritine (8,9 % à M0, 33,3 % à M12, 73,3 % à M24), hémoglobine (2,2 % à M0, 28,9 % à M12 et 64,4 % à M24), albumine (20,5 % à M0, 40 % à M12, 80 % à M24), préalbumine (22,2 % à M0, 40 % à M12, 80 % à M24), Vit D (13,3 % à M0, 33,3 % à M12, 73,3 % à M24), Vit B9 (2,2 % à M0, 28,9 % à M12, 68,9 % à M24), Vit B12 (2,2 % à M0, 28,9 % à M12, 71,1 % à M24). Conclusion Ces résultats confirment l’efficacité du GB sur la perte de poids. En revanche, un nombre important de patients est perdu de vue, ce qui justifie un renforcement de l’éducation du patient dans son suivi et une implication du médecin généraliste. Un renforcement de la vigilance sur le suivi de même qu’une majoration des apports calorico-azotés et la supplémentation en micronutriments sont également nécessaires afin d’éviter d’éventuelles complications. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.nupar.2016.09.109

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P231

Résultats après chirurgie bariatrique au CHR de Metz-Thionville selon le score de BAROS L. Mayer Endocrinologie, diabétologie, nutrition, CHR de Metz-Thionville, Thionville, France Adresse e-mail : [email protected] Introduction et but de l’étude En France, la chirurgie bariatrique est en croissante évolution. Elle a prouvé son efficacité pour corriger, sur le long terme, l’excès pondéral et les comorbidités associées. Le but de ce travail est d’évaluer les résultats et la qualité de vie de patients opérés d’une chirurgie bariatrique dans notre centre hospitalier. Matériel et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective de mai à juin 2015 incluant 54 patients opérés à plus de 12 mois d’une chirurgie bariatrique (sleeve ou bypass) pratiquée au centre hospitalier régional de Metz-Thionville. Le critère de jugement principal est le résultat du score de BAROS (Bariatric Analysis and Reporting Outcome System) : outil spécifique d’évaluation après chirurgie bariatrique. Résultats et analyse statistique L’âge moyen des patients est de 44 ans avec des extrêmes de 27 ans et 67 ans. Les femmes sont largement majoritaires dans cette population de l’étude, en accord avec les chiffres nationaux : 46 femmes pour 8 hommes. L’IMC avant chirurgie moyen de 46 kg/m2 . Le recul moyen après la chirurgie est de 18 mois allant de 12 mois à 40 mois après. La chirurgie bariatrique majoritairement réalisée dans notre population est la sleeve (72 %). La présence de comorbidités avant la chirurgie chez ces patients obèses est plus fréquente (63 %) avec le plus souvent la présence d’hypertension artérielle (37 %) et de SAOS (28 %). Aucun patient n’a pris du poids et 41 patients (76 %) ont perdu entre 50 et 100 % de pourcentage d’excès de poids. La moyenne du score (1,95 sur 3 points) montre que la qualité de vie postopératoire des patients est améliorée, voire très améliorée. Un seul patient avait un score de qualité de vie diminuée (score à −1,3). La grande majorité des patients (90 %) soit 49 patients, avait un score global de BAROS supérieur à 3, donc un résultat après chirurgie bariatrique considéré comme bon, voire excellent. Les résultats de l’analyse multivariée montrent que plus les patients sont jeunes, meilleur est le score de BAROS (Tableau 1). Par ailleurs, le score de BAROS diminue avec le temps, l’efficacité de la chirurgie reste encore à démontrer à moyen et long terme. Conclusion La chirurgie bariatrique ne permet pas uniquement de faire perdre du poids mais à améliorer les comorbidités et la qualité de vie des patients obèses. Tableau 1 Évaluation des résultats et de la qualité de vie de patients opérés d’une chirurgie bariatrique selon le score de BAROS (Bariatric Analysis and Reporting Outcome System). Caractéristiques

Âge (ans) IMC initial Type de chirurgie (sleeve) Délai après la chirurgie (mois)

Score BAROS

Analyse Analyse bivariée (p) multivariée (p)

Échec (n = 1)

Moyen (n = 4)

Bon (n = 10)

Très bon (n = 23)

Excellent (n = 16)

59 52 1 (100)

46 ± 13 47 ± 6 3 (75)

48 ± 9 51 ± 9 9 (90)

44 ± 10 45 ± 6 12 (52)

40 ± 8 46 ± 8 14 (88)

0,16 0,27 0,07

0,05 0,22 0,79

33

20 ± 8

22 ± 9

18 ± 7

14 ± 4

0,01

0,007

IMC : indice de masse corporelle ; en gras : résultats statistiquement significatifs. Déclaration de liens d’intérêts L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus Haute Autorité de santé. Obésité : prise en charge chirurgicale chez l’adulte – recommandations pour la pratique clinique. Janv. 2009. Sjöström L, Lindroos A-K, Peltonen M, Torgerson J, Bouchard C, Carlsson B, et al. Lifestyle, diabetes, and cardiovascular risk factors 10 years after bariatric surgery. N Engl J Med. 23 déc. 2004;351(26):2683–93. Assurance maladie. Étude sur la chirurgie bariatrique en 2011. Févr. 2013. Oria HE, Moorehead MK. Bariatric analysis and reporting outcome system (BAROS). Obes Surg. 1998;8(5):487–99.