Tumeur hypophysaire et maladie de Basedow: à propos de deux cas

Tumeur hypophysaire et maladie de Basedow: à propos de deux cas

SFE Lyon 2014 / Annales d’Endocrinologie 75 (2014) 422–450 P422 Tumeur hypophysaire et maladie de Basedow: à propos de deux cas A. Rached , N. Mchir...

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SFE Lyon 2014 / Annales d’Endocrinologie 75 (2014) 422–450 P422

Tumeur hypophysaire et maladie de Basedow: à propos de deux cas

A. Rached , N. Mchirgui Feki (Pr) ∗ , M.O. Kilani , A. Melki , I. Oueslati (Dr) , K. Khiari (Dr) , Y. Lakhoua (Dr) , N. Ben Abdallah (Dr) Service de médecine A, endocrinologie, hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Mchirgui Feki) La maladie de Basedow est une étiologie fréquente d’hyperthyroïdie. L’association maladie de Basedow et tumeur hypophysaire est rare. Nous rapportons cette association chez deux patients. Mr M.K, âgé de 66 ans, est admis pour prise en charge d’un macroadénome hypophysaire découverte sur une IRM hypophysaire pratiquée devant des céphalées. Le patient était en hyperthyroïdie clinique. Le bilan biologique a confirmé une hyperthyroïdie périphérique. La scintigraphie thyroïdienne a montré un aspect de maladie de basedow. L’exploration hypophysaire n’a pas objectivé d’insuffisance. L’IRM hypophysaire a montré un macroadénome de 2,3 cm avec extension au chiasma optique. Pour son hyperthyroïdie, un traitement radical par iode radioactif a été indiqué. Le macroadénome a évolué spontanément vers la nécrose avec normalisation du champ visuel. Mme T.S âgée de 45 ans est hospitalisée pour suspicion d’acromégalie. L’examen trouve une dysmorphie faciale, une tachycardie à 120 bpm, un goitre vasculaire. La GH était élevée à 88 mUI/ml non freinable par l’hyperglycémie. un macroadénome de 3 cm est retrouvé. Le bilan thyroïdien trouve une hyperthyroïdie avec FT4 élevée à 2,25 ng/dl. L’aspect échographique et scintigraphique de la thyroïde était compatible avec une maladie de Basedow. La patiente a été mise sous antithyroïdiens de synthèse. La patiente a été opérée un mois après de son adénome somatotrope. L’évolution était marquée par la persistance de l’hyperthyroïdie périphérique. Une irathérapie était indiquée. Ces deux observations illustrent bien une association rare de la maladie de Basedow à un adénome hypophysaire, et mettent en évidence la difficulté de leur prise en charge thérapeutique. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.553 P423

L’arrêt cardiaque peut-il être une complication d’un syndrome de Scheehan ? Illustration à travers une observation

I. Azgaou (Dr) ∗ , G. El Mghari (Pr) , N. El Ansari (Pr) Service d’endocrinologie, Marrakech ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (I. Azgaou) Introduction Le syndrome de Scheehan est une complication grave du post-partum, dû à une nécrose ischémique de l’antéhypophyse Le diagnostic est souvent difficile et n’est habituellement porté que plusieurs années après l’événement obstétrical. Nous rapportons le cas d’une patiente ayant un syndrome de Scheehan qui s’est compliqué 16 ans plus tard d’un arrêt cardiaque récupéré. Observation Madame B.K, âgée de 46 ans, ayant un antécédent d’accouchement hémorragique depuis 16 ans avec absence de montée laiteuse et retour de couche, était admise en réanimation pour arrêt cardiaque associé à une hypoglycémie sévère à 0,2 g/l récupéré. L’interrogatoire retrouvait une symptomatologie évoluant depuis 3 ans, faite de signes d’insuffisance corticotrope et thyréotrope. Le bilan a objectivé une insuffisance antéhypophysaire, une cardiomyopathie hypokinétique, une dyslipidémie, une ostéoporose. Le reste de l’exploration vasculaire était normal. À l’IRM, une selle turcique vide. La patiente a été mise sous traitement substitutif et cardioprotecteur, avec une nette amélioration clinique. Conclusion Dans le cadre du Syndrome de Scheehan, l’insuffisance antéhypophysaire est souvent de révélation tardive après un accouchement hémorragique, elle peut être plus au moins complète touchant l’un ou l’ensemble des axes atteint par la nécrose. Le diagnostic doit être urgent afin d’éviter les complications graves pouvant être fatales.

Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.

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Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.554 P424

Association macroprolactinome invasif et cancers A. Chaâbane (Dr) a,∗ , B. Ben Nasr (Dr) a , F. Mnif (Dr) a , G. Abid (Dr) b , H. Fourati (Dr) b , M. Abid (Pr) a a Service d’endocrinologie et diabétologie CHU Hèdi Chaker, Sfax, Tunisie b Service d’imagerie médicale, CHU Habib Bourguiba, Sfax, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : fut [email protected] (A. Chaâbane) Introduction L’association entre hyperprolactinémie et cancers est décrite dans la littérature. Nous rapportons le cas d’un homme ayant un macrprolactinome géant associé à un cancer du cavum et un carcinome papillaire de la thyroïde. Observation Comme âgé de 68 ans, porteur d’un macroprolactinome géant invasif mal contrôlé sous bomocriptine depuis 3 ans, hospitalisé pour aggravation du syndrome tumoral hypophysaire et obstruction nasale récente associée à des épistaxis. ne IRM hypothalamo-hypophysaire a mis en évidence une apoplexie du macroadénome avec envahissement du cavum et des fosses nasales pouvant expliquer l’obstruction nasale et les épistaxis. Le patient a été mis sous cabergoline avec bonne évolution. L’examen clinique a objectivé une adénopathie jugulo-carotidienne gauche de 2,5 cm dont la biopsie a montré un carcinome épidermoïde évoquant une origine naso-pharyngée. Le diagnostic a été confirmé par la biopsie du cavum. Le bilan d’extension locorégional, outre une lyse osseuse, a objectivé un incidentalome thyroïdien suspect de malignité. Le patient a bénéficié d’une thyroïdectomie totale première. L’examen anatomopathologique était en faveur d’un carcinome papillaire de la thyroïde avec métastases ganglionnaires, d’où un complément par une cure d’iode radioactif. En un deuxième temps, le patient a bénéficié, pour son cancer du cavum, d’une chimiothérapie de réduction tumorale suivie d’une radiothérapie. Discussion La relation entre hyperprolactinémie et cancer a été démontrée notamment pour le cancer du sein et de la prostate. L’association macroprolactinome, cancer du cavum et carcinome papillaire de la thyroïde n’a pas été rapportée. L’hyperprolactinémie chronique pourrait jouer un rôle. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.555 P425

Hyponatrémie dans les suites d’une chirugie hypophysaire. À propos de 3 cas F. Arous a , N. Laguerre (Dr) a,∗ , L. Coupez (Dr) b , S. Malvaux (Dr) b , P. Cuny (Dr) b a CHR Metz-Thionville, Endocrinologie, Metz b CHR Metz-Thionville, Endocrinologie, Thionville ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Laguerre) Nous rapportons 3 cas d’hyponatrémie sévère et symptomatique survenue dans les suites d’une chirurgie hypophysaire. Cas 1 Mme D. 49 ans, kyste de la poche de Rathke, suites simples si ce n’est une insuffisance antéhypohysaire jugée transitoire. Survenue à j10 d’une hyponatrémie à 116 meq/l dans contexte de vomissements. . . Réduction rapportée des supplémentations dans le cadre de troubles du sommeil. . .. Cas 2 Mme G. 59 ans, ablation d’un volumineux macroadénome non secrétant révélé par des troubles visuels et compliqué d’une insuffisance anté et post hypophysaire supplémentée. . . Survenue à j30 d’une hyponatrémie à 124 meq/l dans contexte de nausées, asthénie et de fébricule . . .. Cas 3 Mr L. 57 ans, macroadénome non sécrétant, suites simples, supplémenté en systématique sur le plan corticotrope, sans déficit avec un sevrage progressif envisagé. Patient admis en réanimation à j12 pour hyponatrémie à 116meq/l dans contexte de vomissements et vertiges. . ..