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Communications orales / Cancer/Radiothérapie 18 (2014) 583–590
Aucune toxicité de grade 4-5 n’a été observée. Les V60, V70 et V75 (volumes recevant 60, 70 et 75 Gy) du rectum n’étaient pas corrélés avec la toxicité grastro-intestinale de grade de plus de 1 (p > 0,17). En revanche, une corrélation significative a été observée entre latoxicité et les paramètres V25 à V50 (volumes recevant de 25 à 50 Gy) du rectum lorsqu’ils étaient exprimés en centimètres cube (p < 0,05). Aucune corrélation n’a été observée avec des volumes exprimés en pourcentage (p > 0,6). L’aire sous la courbe 25–50 (somme des aires sous la courbe de 25 à 50 Gy) de l’histogramme dose–volume du rectum était corrélée avec la toxicité aiguë gastrointestinale de grade de plus de 1 (p = 0,0276). Conclusion Afin de limiter la toxicité aiguë gastro-intestinale, les recommandations de doses à délivrer aux organes à risque doivent être ré-adaptées à la RCMI. L’histogramme dose–volume du rectum doit être analysé en exprimant les volumes en centimètres cube. Les doses faibles et intermédiaires prédisent plus significativement l’apparition d’une toxicité gastro-intestinale avec la RCMI. L’aire sous la courbe 25–50 pourrait être nouveau paramètre dosimétrique pertinent. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2014.07.018
Session ateliers de contourage théorique CO 17
Une radiothérapie adaptative permet-elle de diminuer la xérostomie lors d’une irradiation ORL ?
J. Castelli ∗ , A. Simon , B. Rigaud , O. Henry , G. Louvel , E. Chajon , M. Nassef , P. Haigron , G. Cazoulat , R. de Crevoisier INSERM U1099, LTSI, centre Eugène-Marquis, Rennes, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (J. Castelli) Objectif Dans le cadre d’une radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité (RCMI) pour des cancers ORL localement évolués, les objectifs de notre étude était d’estimer les différences entre la dose planifiée et la dose délivrée aux parotides (sans replanification), d’identifier des marqueurs anatomiques de cette différence, et d’établir le bénéfice d’une replanification hebdomadaire sur l’épargne parotidienne. Patients et méthodes Quinze patients atteints d’un cancer ORL localement évolué ont rec¸u une RCMI de70 Gy. Chaque patient à eu une scanographie de planification initialement et une scanographie hebdomadaire avec calcul de la dose, sans ou avec replanification. La dose cumulée dans les parotides a été reportée dans la scanographie de planification initiale par recalage élastique. Le dice moyen correspondant au recalage était de 0,92 (0,83 à 0,95). La dose délivrée dans les parotides (à la séance et cumulée), avec ou sans replanification, a été comparée à la dose initialement planifiée. Les paramètres géométriques ont été corrélés avec le surdosage dans les parotides. Résultats Par comparaison à la dose initialement planifiée, une augmentation moyenne de 3,7 Gy a été observée dans 59 % des parotides en l’absence de replanification. Une replanification
hebdomadaire permettait de diminuer la dose cumulée de 5,1 Gy (de 0,6 Gy à 12,2 Gy), ce qui correspond à une diminution du risque de xérostomie de 11 % (40 % sans replanification à 29 % avec replanifications). Le bénéfice de la replanification était corrélé avec le volume initial des parotides, la fonte tumorale, et inversement corrélé avec le volume tumoral initial. Conclusion En lien principalement avec la fonte tumorale, lors d’une RCMI de tumeurs localement évoluées ORL, près de 60 % des parotides sont le siège d’un surdosage de l’ordre de 4 Gy par rapport à la planification initiale. Une replanification hebdomadaire permet de réduire la dose délivrée de 5 Gy, en réduisant ainsi le risque de xérostomie de 11 %. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2014.07.019 CO 18
Étude des sites de rechute des cancers de l’œsophage traités à l’institut de cancérologie de l’Ouest centre Paul-Papin entre mars 2004 et octobre 2011
P. Guillaume ∗ , P. Trémolières , P. Gustin , S. Yossi , M. Lafont , S. Krhili , D. Rousseau , A. Paumier Institut cancérologique de l’Ouest, centre Paul-Papin, Angers, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (P. Guillaume) Objectif Étude des modalités de rechute des cancers de l’œsophage localisés et analyse des rechutes locorégionales en fonction des volumes irradiés. Patients et méthodes Analyse descriptive rétrospective monocentrique des dossiers des patients traités pour un cancer de l’œsophage à l’institut de cancérologie de l’Ouest, centre PaulPapin, de stade IIA à IVA, toutes histologies confondues. Les patients relevaient de traitement à visée curative et ont bénéficié d’une chimioradiothérapie concomitante à visée exclusive, suivie ou non de chirurgie de clôture. Les rechutes ont été classées classées en locorégionales, métastatiques ou mixtes. Résultats Entre mars 2004 et octobre 2011, 175 patients ont été traités à visée curative : 136 (78 %) ont bénéficié d’une chimioradiothérapie concomitante exclusive, et 39 (22 %) ont eu une chirurgie de clôture. La médiane des marges craniocaudales du volume cible prévisionnel par rapport au volume tumoral macroscopique était de 5 cm (0,5–21) et les marges latérales étaient de 1 à 2 cm. Avec un suivi médian de 22,7 mois (3,9–114,2), la durée médiane de survie globale est de 19,4 mois (intervalle de confiance à 95 % : 14,2–22,8). Cent neuf cancers (62 %) ont rechuté, 43 rechutes étaient locorégionales et isolées (39,5 %), dont seulement quatre en dehors des volumes irradiés. Il y a eu 24 rechutes métastatiques isolées (22 %) et 42 rechutes locorégionales et métastatiques (38,5 %). Conclusion Avec des marges craniocaudales du volume cible prévisionnel de 5 cm autour de la lésion primitive, seuls quatre patients sur 175 ont été atteints d’une rechute locorégionale en dehors des volumes traités. En revanche, avec 78 % de rechutes locorégionales en plein volume irradié, l’importance du contrôle local reste majeure. L’essai CONCORDE pose la question de l’escalade de dose. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2014.07.020