Utilisation d’antithrombine (Aclotine®) en pédiatrie dans le déficit en antithrombine post L-asparaginase

Utilisation d’antithrombine (Aclotine®) en pédiatrie dans le déficit en antithrombine post L-asparaginase

Le Pharmacien Hospitalier et Clinicien 2012;47S:S11-S95 en prend connaissance directement dans le DP et e´tablit la prescription apre`s la visite d’en...

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Le Pharmacien Hospitalier et Clinicien 2012;47S:S11-S95 en prend connaissance directement dans le DP et e´tablit la prescription apre`s la visite d’entre´e. La PUI analyse e´met un avis sur la prescription et organise l’approvisionnement des traitements non substituables. Nous avons mesure´ le taux d’acceptation des traitements propose´s et la part de hors livret maintenue. Re´sultats.– Les propositions de substitution sont structure´es sous la forme d’une table donne´es/actions/re´sultats (DAR) inte´gre´e au logiciel de prescription avec cre´ation d’une aide a` la saisie. Apre`s un mois d’utilisation, sur 37 entre´es, 24 ont be´ne´ficie´ d’une proposition de substitution, 1 n’avait pas de traitement sur la fiche d’entre´e et pour 7 la fiche de transfert n’a pas e´te´ transmise a` la PUI. Les propositions de substitutions sont directement trace´es dans le DP. Cinq n’ont pas e´te´ traite´es en l’absence du pharmacien. Discussion/Conclusion.– Ce protocole permet une trac¸abilite´, ainsi qu’une meilleure fluidite´ et un gain de temps pour l’ensemble des acteurs du circuit du me´dicament. Les e´quipes me´dicales, infirmie`res et pharmaceutiques appre´cient la re´duction du nombre de prescriptions et de de´placements infirmiers. Le suivi des prescriptions d’entre´e favorise l’approvisionnement rapide des traitements non disponibles au livret mais aussi le respect de celui-ci, ainsi que la trac¸abilite´ des demandes hors livret. En revanche, l’effectif pharmaceutique est une limite a` cette activite´, tout comme l’exhaustivite´ et l’envoi de la fiche de transfert. Ce travail constitue un pre´alable vers la conciliation me´dicamenteuse avec participation pharmaceutique a` la visite d’entre´e et est une premie`re e´tape de l’analyse pharmaceutique, ne´cessairement comple´te´e graˆce aux e´le´ments e´tayant le dossier. doi: 10.1016/j.phclin.2011.12.035

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Utilisation d’antithrombine (AclotineW) en pe´diatrie dans le de´ficit en antithrombine post L-asparaginase C. Viard, G. Plat, M. Vie´ CHU de Toulouse, Toulouse, France Actuellement, il n’existe pas de consensus concernant l’utilisation hors AMM d’antithrombine (ATIII) dans le de´ficit conse´cutif au traitement par L-asparaginase chez l’enfant atteint de leuce´mie aigue ¨ lymphoı¨de (LAL). Dans le service d’he´mato-oncologie pe´diatrique, les prescriptions d’AclotineW dans les de´ficits post L-asparaginase suivent les recommandations du re´seau re´gional ONCOMIP. Dans le cadre du bon usage du me´dicament, cette indication hors re´fe´rentiel doit donc eˆtre justifie´e dans le dossier patient. L’objectif de cette e´tude est d’analyser les conditions de prescription d’AclotineW et le respect des recommandations. Douze enfants traite´s pour LAL en phase d’induction (protocole EORTC) entre mars 2010 et fe´vrier 2011 et ayant eu au moins une administration d’AclotineW ont e´te´ inclus. Nous avons recueilli les informations dans les dossiers me´dicaux, logiciel de trac¸abilite´ de me´dicaments de´rive´s du sang. Les donne´es ont e´te´ analyse´es en nous re´fe´rant au protocole re´gional : substitution en antithrombine a` la posologie de 40 UI/kg lorsque l’activite´ en ATIII est infe´rieure a` 50 %. L’analyse des re´sultats montre que le suivi du taux d’ATIII est syste´matique et re´gulier pendant l’induction : 9 dosages par enfant. L’administration de kidrolase entraıˆne une baisse significative de l’ATIII (140  13 % a` 60  20 %). Le de´ficit en ATIII (< 50 %) apparaıˆt en moyenne entre la 3e et 4e injection de kidrolase. Au total, 24 administrations d’AclotineW ont e´te´ re´alise´es (1-4 par enfant). Onze administrations ont e´te´ faites lorsque l’activite´ en ATIII e´tait strictement infe´rieure a` 50 % et 13 entre 50 et 57 %. La posologie est conforme au protocole pour 23 cas. Notre e´tude montre que le suivi de l’activite´ de l’ATIII est re´alise´ en routine lors de la phase d’induction. Quarante-six pour cent des

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prescriptions d’AclotineW sont conformes au protocole, mais toutes ont e´te´ re´alise´es lorsque l’activite´ ATIII e´tait infe´rieure a` 60 %, seuil de´crit comme un de´ficit acquis se´ve`re dans l’AMM ; cette activite´ diminuait re´gulie`rement depuis le de´but de l’induction. Les administrations d’AclotineW sont donc le´ge`rement anticipe´es. De plus, conforme´ment au contrat de bon usage, le travail bibliographique re´alise´ a` l’occasion de cette e´tude nous a permis d’e´laborer une argumentation type a` inse´rer dans le dossier patient. doi: 10.1016/j.phclin.2011.12.036

Pharmacie clinique PO 14

Outil de communication avec les patients non francophones relevant de la dispensation de me´dicaments gratuits au CHU d’Angers T. Novais, L. Spiesser-Robelet, V. Daniel, A. Robelet, M. Clerc CHU d’Angers, Angers, France Introduction.– Entre 2010 et 2011, le nombre de dispensations aux patients en situation pre´caire a augmente´ de 77 %. La majorite´ des patients qui se pre´sentent a` la pharmacie a` usage inte´rieur (PUI) sont non francophones et non accompagne´s d’un traducteur. La difficulte´ de communication engendre un re´el risque dans leur prise en charge the´rapeutique. L’objectif de ce travail est de mettre en place un dispositif permettant de s’assurer de la bonne compre´hension du traitement et des modalite´s de prise par les patients. Patients et me´thodes.– La me´thodologie de cre´ation de l’outil est de´finie en 4 e´tapes : – de´finition du contexte d’utilisation ; – de´finition des objectifs ; – conception ; – mise en place. Re´sultats.– 1) L’outil est utilise´ lors de la dispensation de me´dicaments, par les pharmaciens, aux patients en situation pre´caire non francophones a` la PUI. 2) L’objectif est de permettre d’identifier, par une communication base´e sur l’image a` l’aide de pictogrammes et d’illustrations, le type, la posologie, les moments et modalite´s de prise, ainsi que la dure´e de traitement. Le patient doit garder une trace de ces informations. 3) L’outil est constitue´ : d’un plan de prise image´ (horloge et moment de la journe´e), de gommettes de couleurs diffe´rentes pour chaque me´dicament (une gommette colle´e sur le conditionnement du me´dicament et une sur le plan de prise a` chaque moment de prise avec la quantite´ a` prendre), d’autocollants repre´sentants les modalite´s de prise (a` jeun, a` distance ou pendant les repas) coller en face des me´dicaments sur le plan de prise. 4) Une proce´dure de´crivant les modalite´s d’utilisation a e´te´ re´dige´e et diffuse´e aux diffe´rents pharmaciens. L’outil a e´te´ pre´sente´ aux me´decins prescripteurs. Discussion-conclusion.– La mise en place de cet outil doit permettre d’ame´liorer la compre´hension des traitements par les patients. Afin de s’en assurer, une e´valuation devra eˆtre mise en place prochainement. De plus, afin d’ame´liorer la qualite´ des informations et pour pouvoir re´pondre aux questions que les patients peuvent se poser, une re´flexion est en cours afin de cre´er pour les me´dicaments les plus dispense´s des fiches illustre´es. Celles-ci reprendront les modalite´s de prise et les comportements a` adopter en cas d’effets inde´sirables. doi: 10.1016/j.phclin.2011.12.037