Utilisation des antidiabétiques oraux pour les patients avec diabète de type 2 et insuffisance rénale chronique : suivons-nous les recommandations ?

Utilisation des antidiabétiques oraux pour les patients avec diabète de type 2 et insuffisance rénale chronique : suivons-nous les recommandations ?

392 Posters : néphrologie / Néphrologie & Thérapeutique 11 (2015) 338–406 PMN.47 PMN.48 L’addition de scores de calcification vasculaire aux facteu...

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Posters : néphrologie / Néphrologie & Thérapeutique 11 (2015) 338–406

PMN.47

PMN.48

L’addition de scores de calcification vasculaire aux facteurs de risque traditionnels améliore l’estimation du risque cardiovasculaire dans la maladie rénale chronique

Utilisation des antidiabétiques oraux pour les patients avec diabète de type 2 et insuffisance rénale chronique : suivons-nous les recommandations ?

L. Desjardins 1,∗ , S. Liabeuf 1 , M. Diouf 2 , M. Temmar 1 , C. Renard 3 , G. Choukroun 4 , Z.A. Massy 5 1 Centre de recherche clinique-pharmacologie clinique, CHU Amiens-Picardie, Amiens, France 2 Département de biostatistiques, CHU Amiens-Picardie, Amiens, France 3 Service de radiologie, CHU Amiens-Picardie, Amiens, France 4 Service de néphrologie-médecine interne-dialyse-transplantation, CHU Amiens-Picardie, Amiens, France 5 Service de néphrologie, hôpital Ambroise-Paré, Boulogne-Billancourt, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (L. Desjardins)

C. Muller 1,∗ , Y. Dimitrov 2 , J. Ott 2 , O. Imhoff 3 , S. Richter 3 , T. Krummel 1 , D. Bazin-Kara 1 , T. Hannedouche 1 , F. Chantrel 4 , CERRENE 1 Néphrologie, nouvel hôpital civil, Strasbourg, France 2 Néphrologie, centre hospitalier de Haguenau, Haguenau, France 3 Néphrologie, clinique Sainte-Anne, Strasbourg, France 4 Néphrologie, centre hospitalier de Mulhouse, Mulhouse, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Muller)

Introduction Dans la maladie rénale chronique (MRC), un certain nombre de méthodes non invasives ont été étudiées afin de mesurer le risque cardiovasculaire (CV) (comme l’épaisseur intima-média, la rigidité artérielle, les calcifications aortiques et coronaires ou encore l’indice de pression bras-cheville) dans diverses cohortes de patients ayant une MRC. Dans cette étude, nous avons étudié si l’addition de ces méthodes non invasives aux facteurs de risque traditionnels bien connus (âge, genre, diabète, hypertension tabac et cholestérol), pouvait améliorer la prédiction du risque CV chez ces patients. Patients et méthodes Nous avons réalisé une étude observationnelle, prospective afin d’étudier la relation entre les différentes méthodes de mesure non invasives et la mortalité et les événements CV chez 143 patients à différents stades de la MRC. Une analyse de la survie a été réalisée et afin d’évaluer la potentielle utilité clinique de ces différentes méthodes, nous avons calculé deux indices (NRI et IDI) analysant séparément la reclassification des patients qui développent l’évènement et ceux qui ne le développent pas, ceci afin de déterminer la méthode pouvant améliorer au mieux la prédiction du risque. Résultats La mesure des calcifications vasculaires, de la rigidité artérielle et de l’indice de pression bras-cheville prédisait la mortalité globale et CV en analyse univariée. Cependant, après ajustement sur les différents facteurs de risque traditionnels, seuls les scores de calcifications aortiques et coronaires prédisent la mortalité de manière indépendante. De plus, l’addition de la mesure du score de calcification coronaire aux facteurs de risque traditionnels améliore la spécificité de la prédiction de 20 %. Discussion L’ajout de l’évaluation du score de calcification coronaire fournit une puissance prédictive supplémentaire pour l’évaluation du risque CV, par rapport à la seule mesure d’un facteur de risque traditionnel. La place du score de calcification aortique dans cette prédiction reste encore à confirmer dans des études ultérieures. Conclusion Le score de calcifications coronaires ajouté aux facteurs de risque traditionnels améliore l’évaluation du risque cardiovasculaire dans une population de patients ayant une MRC. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.

Introduction Nous constatons une part croissante de patients diabétiques de type 2 qui développent une insuffisance rénale chronique (IRC). De nombreux antidiabétiques oraux (ADO) sont difficiles à utiliser pour ces patients en raison de l’élimination rénale et de certains effets secondaires majorés [1]. Les recommandations ne sont pas toujours les mêmes selon les sources et l’évaluation du débit de filtration glomérulaire (DFG) peut être faite grâce à différentes formules. Le but de cette étude est de caractériser les prescriptions d’ADO et le suivi des recommandations au sein des patients avec IRC. Patients et méthodes Nous avons inclus prospectivement dans cette étude observationnelle 298 patients, de septembre 2014 à décembre 2014. Nous avons recueilli des caractéristiques cliniques, les traitements anti-diabétiques en cours et calculé à partir de la créatinine, le DFG avec les formules MDRD, et CKDepi. Nous avons évalué nos pratiques selon les recommandations HAS 2013 pour le diabète. Résultats Avec la formule CKDepi, 167 étaient au stade III, 113 au stade IV et 13 au stade V de la maladie rénale chronique (MRC). L’âge moyen était de 71,3 ans et l’indice de masse corporelle moyen était de 31,6 kg/m2 , l’HbA1c est de 7 % en moyenne. Il y avait 44 % de néphropathie diabétique présumée, 16 % de néphropathie diabétique certaine et 40 % de néphropathie autre ; 64,5 % n’avaient pas de diabétologue. Parmi les patients 45 % étaient traités par metformine, 24 % par repaglinide et 21 % par gliclazide. Une prescription d’ADO hors recommandations était présente pour 42 % des patients, majoritairement pour la metformine : 28 %, la sitagliptine 14 %, et le gliclazide 7 % rapporté à la population totale. Discussion Les néphrologues poursuivent largement la prescription des ADO au-delà des recommandations officielles, principalement pour la metformine. Le recours au diabétologue est faible. Le repaglinide et la vildagliptine prennent une place croissante dans les prescriptions chez l’insuffisant rénal, ces molécules étant autorisées à dose réduite aux stades IV et V MRC. Conclusion Les ADO sont prescrits largement au-delà des recommandations chez le patient avec IRC. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. Référence [1] Avogaro A, Schernthaner G. Achieving glycemic control in patients with type 2 diabetes and renal impairment. Acta Diabetol 2013;50:283–91, http://dx.doi.org/10.1007/ s00592-012-0442-x.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2015.07.383

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2015.07.384