Variation dans le plasma des biométaux et leurs transporteurs dans les démences

Variation dans le plasma des biométaux et leurs transporteurs dans les démences

S42 r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 7 3 S ( 2 0 1 7 ) S36–S80 A14 Variation dans le plasma des biométaux et leurs transporteurs dans les démenc...

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S42

r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 7 3 S ( 2 0 1 7 ) S36–S80

A14

Variation dans le plasma des biométaux et leurs transporteurs dans les démences

Afef Achouri-Rassas 1,∗ , Saloua Fray 2 , Samir Belal 2 Laboratoire de recherche LR12SP01 « maladies du lobe temporal », Tunis, Tunisie 2 Service de neurologie, EPS Charles Nicolle, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Achouri-Rassas)

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Introduction Il existe plusieurs preuves que l’homéostasie biométale anormale est une caractéristique clé de nombreuses maladies neurodégénératives, et peut jouer un rôle important dans l’apparition, progression et pathogenèse des troubles neurodégénératifs. Objectifs Déterminer les variations de concentration du zinc, cuivre, fer, albumine, céruloplasmine et transferrine dans le plasma afin d’évaluer leur implication dans les démences, dont plus particulièrement la maladie d’Alzheimer. Patients et méthodes Nous avons dosé ces différents éléments dans le plasma dans une population de patients atteints de la maladie d’Alzheimer, de Mild Cognitive Impairment, et d’autres types de démence. Les concentrations trouvées ont été comparées à celles d’une population de témoins sains. Résultats Nous notons une légère différence entre les concentrations de fer, albumine, céruloplasmine et transferrine chez les patients. En outre, nous constatons que la concentration du cuivre chez les patients est supérieure (p = 0,07) à celle chez les témoins, par contre celle du zinc est inférieure (p = 0,00). Discussion Les résultats de notre étude concordent avec ceux de nombreuses études précédentes qui demeurent toutefois controversés. Les contradictions notées en comparaison avec d’autres études peuvent être dues à des facteurs divers tels que l’âge des patients sélectionnés, les facteurs génétiques, la différence des méthodes analytiques et le nombre limité de patients. Conclusion Notre étude rapporte des preuves analytiques à l’hypothèse de l’implication des métaux et leurs transporteurs dans la pathogénie de la maladie d’Alzheimer et ouvrent de nouvelles perspectives de recherche. Mots clés Transporteur des bio-métaux ; Bio-métaux ; Démences Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2017.01.015

Épilepsie B01

L’activité épileptique interictale : un bio marqueur de troubles cognitifs

Vera Dinkelacker 1,∗ , Xu Xin 2 , Séverine Samson 3 , Sophie Dupont 4 1 Fondation ophtalmologique Adolphe de Rothschild, Paris, France 2 Neurophysiologie, université Tsinghua, Pékin, Chine 3 Laboratoire psitec (ea 4072), université de Lille 3, Lille, France 4 Unité d’epileptologie, groupe hospitalier universitaire Pitié Salpêtrière, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (V. Dinkelacker)

Introduction L’épilepsie temporale associée à une sclérose hippocampique est fréquemment accompagnée de troubles cognitifs, qui ne se limitent pas à la mémoire épisodique. Objectifs Déterminer le lien entre décharge épileptique interictale et troubles cognitifs. Patients et méthodes Trente-quatre patients avec sclérose hippocampique unilatérale (gauche = 17, droite = 17) ont été évalués au cours d’un bilan pré-chirurgical incluant une IRM à haute résolution, des tests neuropsychologiques et un vidéo-EEG de 24 heures. L’activité interictale épileptique a été quantifiée cliniquement pendant les premières 24 h d’enregistrement et confrontée aux résultats de tests neuropsychologiques. Résultats Le QI et les fonctions exécutives y compris la fluence verbale étaient négativement corrélés au nombre de décharges interictales. Les patients qui avaient plus de 10 pointes/h ont obtenu des scores neuropsychologiques plus faibles, tant dans le domaine mnésique qu’exécutif, que ceux qui avaient moins de 10 pointes/h. Aucune amélioration au cours du bilan neuropsychologique post-opératoire n’a été mise en évidence. Discussion La décharge épileptique interictale semble être fortement liée aux scores cognitifs, notamment aux fonctions qui dépendent des réseaux fronto-temporaux. Cependant, l’abolition probable de cette activité par une chirurgie curative ne semble pas suffisante pour améliorer les scores neuropsychologiques lors du bilan post-opératoire. Conclusion La décharge épileptique semble être un bio marqueur des déficits cognitifs. Mots clés Décharge épileptique interictale ; Neuropsychologie ; EEG Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2017.01.016 B02

Troubles cognitifs et étude des mouvements oculaires au cours de l’épilepsie myoclonique juvénile Saloua Mrabet , Amina Gargouri , Fatma Laatar , Istabrak Abdelkefi , Kacem Imen ∗ , Mouna Ben Djebara , Riadh Gouider Service de neurologie, ur12sp21, CHU de Razi, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (K. Imen) Introduction L’épilepsie myoclonique juvénile (EMJ) est un syndrome épileptique âge dépendant. Sur le plan cognitif, l’EMJ se caractérise par une atteinte prédominante des fonctions frontales et exécutives. Objectifs Évaluer les troubles cognitifs chez les patients suivis pour EMJ et préciser leurs éventuels mécanismes par l’étude des mouvements oculaires (EMOC). Patients et méthodes Il s’agit d’une étude prospective menée au service de neurologie de l’hôpital Razi entre juillet 2016–novembre 2016 ayant inclus des patients avec EMJ. Deux groupes témoins, appariés en âge et en sexe, étaient étudiés : témoins sains (groupe 1) et témoins avec épilepsie idiopathique autre qu’EMJ (groupe 2). Tous les patients avaient eu un bilan neuropsychologique (BNP). Tous les sujets avaient eu un EMOC avec étude des saccades horizontales, les anti-saccades et la poursuite horizontale. Résultats Quinze patients étaient inclus (âge moyen : 37,5, sex ratio : 0,15). BNP objectivait des troubles attentionnels (8), des troubles mnésiques (4), une altération de la BREF (2) et un syndrome dysexécutifs (1). L’EMOC était anormale chez 13 : allongement des latences des saccades (5), altération de la poursuite (5) et altération des anti-saccades (9). Dans le groupe