Diabète en milieu urbain sénégalais : ampleur, facteurs et options curatives

Diabète en milieu urbain sénégalais : ampleur, facteurs et options curatives

Congrès International ADELF-SFSP / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 61S (2013) S265–S344 observée pour le recours à la mammographie sur les ...

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Congrès International ADELF-SFSP / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 61S (2013) S265–S344 observée pour le recours à la mammographie sur les périodes récentes subsiste lorsqu’une mesure précise de la situation financière est prise en compte. Méthodes.– À partir du Baromètre Santé 2010, les facteurs associés au dépistage ont été étudiés à l’aide de modèles logistiques. Divers facteurs sociodémographiques, socioéconomiques, recours aux soins et comportements de santé ont été pris en compte. Un score de fragilité financière a été construit à partir de quatre variables (faibles revenus, renoncement à des soins pour raison financière, ne pas manger à sa faim, situation financière perc¸ue difficile). Plus le score est élevé, plus la femme cumule des situations de difficulté financière. Résultats.– La fragilité financière est fortement associée à la pratique du dépistage : la mammographie est moins fréquente parmi les femmes présentant le score de fragilité financière le plus élevé (ORscore ≥ 2/score = 0 = 1,75 (1,17–2,63)) et le frottis moins fréquent chez les femmes présentant un score positif, sans différence selon la valeur du score (ORscore ≥ 2/score= 0 = 1,56 (1,06–2,29)). L’autre facteur commun aux deux dépistages est de résider en agglomération parisienne. Divers indicateurs sociaux et des comportements de santé à risque sont aussi associés à un moindre frottis. Au contraire, les autres facteurs associés à la pratique de la mammographie sont l’absence de complémentaire privée et aucun suivi gynécologique dans la dernière année. Conclusion.– Le dépistage organisé du cancer du sein a permis de réduire en grande partie les inégalités d’accès, avec très peu de facteurs associés à la mammographie comparativement au frottis. Toutefois, les aspects financiers demeurent importants et il reste des inégalités sociales de dépistage marquées pour le cancer du sein. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.07.242 P2-16

Diabète en milieu urbain sénégalais : ampleur, facteurs et options curatives P. Ndiaye a , K. Niang b , M. Leye a,b , J. Tine a,b , M. Ndour a,b a Unité de formation et de recherche des sciences de la santé (UFR2S), université Gaston Berger de Saint-Louis, Sénégal b Institut de santé et développement (ISED), université Cheikh Anta Diop de Dakar, Dakar, Sénégal Objectif.– Cette étude visait à déterminer la prévalence, les facteurs et les options curatives du diabète dans une population urbaine au Sénégal. Méthode.– Il s’agit d’une étude transversale, descriptive et analytique réalisée au niveau des résidents de la ville de Saint-Louis. Un échantillon de 1424 individus âgés d’au moins 15 ans a été sélectionné à travers un sondage aléatoire, stratifié en grappes. Les données ont été collectées à travers des consultations médicales (interrogatoire, examens physique et paracliniques). Les prélèvements biologiques étaient effectués à jeun, à deux reprises au moins, et analysés par un seul laboratoire. Résultats.– Les personnes enquêtées avaient un âge moyen de 43,4 (±17,8) ans et un sex-ratio de 2,23. Un diabète était trouvé chez 10,4 % des cas. Parmi eux, 25 % ont été dépistés au cours de cette étude. Le diabète était associé à une dyslipidémie ou une hypertension artérielle dans 87,8 % des cas. Le sexe n’était pas statistiquement lié au diabète (p = 0,9). La présence d’un antécédent familial de diabète augmentait le risque d’être diabétique par un facteur de 2,34 (p < 0,001). Les diabétiques dépistés antérieurement n’étaient pas sous traitement dans 37 % des cas. Le traitement médical, trouvé dans 63 % des cas, était régulier pour les 28 % et irrégulier pour les 35 %. Un traitement traditionnel était trouvé chez 54,3 % des diabétiques dépistés antérieurement et parmi lesquels, 53 % l’associaient à un traitement moderne. Conclusion.– Dans un contexte où les ressources pour la santé restent limitées, des programmes d’information, communication et éducation et de dépistage de masse du diabète devraient être mises en place afin d’en faciliter le diagnostic. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.07.244 P2-17

Expérience originale et réflexion sur le dépistage néonatal du trait drépanocytaire A. Niakate , S. Quelet Bureau de la prévention et des dépistages de la Ville de Paris, Paris, France

S279

Introduction.– La drépanocytose, maladie génétique dépistée la plus fréquente en France, concernerait 10 000 personnes. Cette hémoglobinopathie autosomique récessive se manifeste, entre autres, par une anémie hémolytique chronique et des crises vaso-occlusives. Chaque année, le dépistage néonatal, ciblé en fonction de l’origine géographique des parents, permet d’identifier 400 nouveau-nés drépanocytaires et plus de 10 000 porteurs sains AS. La moitié de ces nouveau-nés naît en Île-de-France : deux tiers sont dépistés contre 35 % au niveau national. Méthode.– Cette épidémiologie francilienne justifie la création du Centre d’information et de dépistage de la drépanocytose. Inauguré en décembre 2006 à Paris, il propose au public francilien un dépistage gratuit du trait drépanocytaire, une expérience originale en France. Deux sous-populations se distinguent : les parents dont le nouveau-né est porteur sain AS et les adultes « à risque » qui souhaitent connaître leur statut. L’objectif est de les informer sur la maladie et sa transmission. Résultats.– Entre début 2007 et fin 2012, 4000 personnes ont été vues au centre : 40 couples à risques ont pu être identifiés, 41 % (1409/3460) des personnes prélevées étaient hétérozygotes AS, 73 % (2516/3460) avaient entre 16 et 45 ans (âges de procréation), 54 % (1856/3460) étaient adressées par leur entourage ou le dépistage néonatal. Discussion et conclusion.– Cette action s’inscrit dans une volonté plus large de généralisation du dépistage néonatal en Île-de-France. Ainsi, une réflexion est menée sur les enjeux du dépistage individuel des porteurs sains, en abordant les thèmes suivants : l’information préalable des individus porteurs sains et la formation des professionnels, qui informer et à quel moment ? ; l’analyse des répercussions individuelles de ce dépistage ; les modalités de la levée du ciblage du dépistage néonatal, à l’échelon francilien. Ces réflexions d’ordre éthique sont justifiées par les répercussions prévisibles sur la vie de couple et la filiation. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.07.245 P2-18

Infections sexuellement transmissibles : favoriser le dépistage chez les personnes migrantes M.-D. Pauti a , A.-M. Christian b , C. Bouviala c , A. Vo Tran Ai d , C. Labaume e , J.-F. Corty a a Médecins du Monde, France b Médecins du Monde, Mission auprès des personnes sans domicile fixe, Metz, France c Médecins du Monde, centre d’accueil, de soins et d’orientation, Saint-Denis, France d Médecins du Monde, Lotus Bus, Mission auprès des personnes se prostituant, Paris, France e Médecins du Monde, centre d’accueil, de soins et d’orientation, Marseille, France Introduction.– En France, les populations migrantes et/ou précaires sont vulnérables à des pathologies infectieuses comme le VIH ou les hépatites. Mais peu de données existent sur la prévalence des Infections sexuellement transmissibles hors VIH ou hépatite B dans ces populations. Méthode.– La population rec¸ue dans les centres de soins de Médecins du Monde est à 94 % étrangère (72 % en situation irrégulière) et 99 % des patients vivent sous le seuil de pauvreté. Pour renforcer la prévention du VIH, des hépatites et des Infections sexuellement transmissibles et améliorer l’accès au dépistage pour la population rencontrée dans les Centres d’accueil de soins et d’orientation et les actions mobiles, un dépistage est proposé systématiquement, après un entretien de prévention individualisé, avec recours à l’interprétariat professionnel. Des partenariats existent avec des Centres de dépistage anonymes et gratuits (CDAG), avec lesquels nous menons aussi des actions de dépistage « hors les murs ». Un des objectifs est de faire découvrir ce dispositif aux personnes en situation de précarité sociale et administrative qui le méconnaissent. Résultats.– Grâce à ces partenariats, 781 dépistages de la syphilis et 500 dépistages des chlamydiae ont été pratiqués parmi les patients rencontrés dans quatre programmes entre 2008 et 2011. La prévalence des chlamydiae (3,6 %) est équivalente à celle retrouvée dans les laboratoires privés traitant les prélèvements demandés par des praticiens libéraux (3,8 %), mais inférieure à celle retrouvée (9,4 %) dans ceux traitant des prélèvements de structures comme les CDAG. La prévalence de la syphilis (2,8 %) est cependant particulièrement