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22e congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lyon, 26—28 janvier 2018
(2,7 %), l’embolie pulmonaire (1 %) et la bronchite aiguë (1 %). Aucune étiologie n’a été retrouvée chez 25 patients (13,5 %). Nous avons déploré 12 cas de décès (6,4 %) liés à une hémoptysie de grande abondance. L’aspergillome (5 cas) et les dilatations de bronches post-tuberculeuses (4 cas) étaient les principales causes de cette issue défavorable et aucune étiologie n’a été retrouvée chez les 3 autres cas. Conclusion À la lumière cette étude, la tuberculose pulmonaire constitue la cause la plus fréquente d’hémoptysie. La recherche étiologique est malheureusement limitée par le niveau socioéconomique des patients dans les pays en voie de développement. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmr.2017.10.534 523
Prévalence de la bronchopneumopathie chronique obstructive en milieu urbain camerounais E.W. Pefura-Yone 1,∗ , A.D. Balkissou 1 , L.M. Endale-Mangamba 2 , M. Massongo 3 , G. Tsala 1 , F. Mayo-Nguimfo 1 , O. Oumarou 4 , E.J. Olomo-Ndjambou 1 , A. Elanga 1 , F. Teuwa 4 , E. Boutchueng-Kam 4 1 Faculté de médecine et des sciences biomédicales, Université de Yaoundé 1, Yaoundé, Cameroun 2 Hôpital Laquintinie, Douala, Cameroun 3 Hôpital Jamot-de-Yaoundé, Yaoundé, Cameroun 4 Institut universitaire de technologie médicale, Yaoundé, Cameroun ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (E.W. Pefura-Yone) Introduction La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est un problème majeur de santé publique dans le monde. Les données concernant l’épidémiologie de la BPCO sont limitées en Afrique sub-saharienne. L’objectif de cette étude était de déterminer la prévalence et les facteurs associés à la BPCO dans une métropole camerounaise. Méthodes Cette étude transversale a été réalisée dans la ville de Douala, Cameroun de novembre 2016 à avril 2017 (6 mois) et incluant les sujets adultes âgés de plus de 21 ans, recrutés selon un échantillonnage stratifié à 3 degrés. La BPCO a été définie par un rapport volume expiratoire maximal à la 1re seconde (VEMS)/capacité vitale forcée (CVF) < limite inférieure de la normale après inhalation de 400 ug de salbutamol en utilisant les équations de référence spirométriques de la Global Lung Initiative 2012. La régression logistique a été utilisée pour rechercher les déterminants de la BPCO. Résultats Au total, 1934 sujets (45,8 % de sexe masculin) d’âge médian (intervalle interquartile) de 40 (28—53) ans ont été inclus. Les sujets de 60 ans et plus représentaient 16,8 % de la population d’étude. Globalement, 147 (7,6 %), 188 (9,7 %) sujets étaient respectivement fumeurs et ex-fumeurs. La toux chronique et la dyspnée étaient retrouvées respectivement chez 0,8 % et 16,1 % des participants. Une exposition à la biomasse était retrouvée chez 66 % des sujets. La prévalence (intervalle de confiance à 95 %) de la BPCO était de 2,4 % (1,7—3,1 %) ; elle était de 3,4 % chez les sujets de 60 ans et plus, et de 2,2 % chez les moins de 60 ans (p = 0,188). La fréquence de la BPCO modérée et sévère était respectivement de 65,2 % et 17,4 %. Les facteurs associés à la BPCO étaient le bas niveau d’éducation (odds ratio [95 %] : 8,53 [3,35—22,46], p = 0,012), les antécédents de tuberculose pulmonaire (3,71 [1,34—10,29], [p < 0,001]), l’exposition à la biomasse (3,11 [1,41—6,84], p = 0,005) et le tabagisme (2,81 [1,25—6,34], p = 0,013).
Conclusion La prévalence de la BPCO est relativement faible à Douala. La lutte contre les facteurs de risque identifiés dans cette étude devrait permettre une réduction de cette prévalence. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmr.2017.10.535 524
Prévalence de certaines manifestations respiratoires dans la région de Dakar : corrélation avec le niveau de particule en suspension fine inférieur à 10 m (PM10) M. Ndao 1,∗ , K. Thiam 2 , F.B.R. Mbaye 2 , M.F. Sarr 2 , J.M.A.N. Sagne 2 , S. Dia 2 , W. Ka 2 , A. Mbow 2 , Y. Dia Kane 2 , N.O. Toure Badiane 2 1 Service de pneumologie du CHU Fann, Dakar, Sénégal 2 Pneumologie, Dakar, Sénégal ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Ndao) Introduction La pollution atmosphérique constitue un vaste ensemble regroupant de nombreuses molécules et particules de taille et d’effets secondaires variables. Parmi les particules on distingue les PM10 pouvant être considérés comme un facteur induisant ou exacerbant une pathologie respiratoire préexistante. Le but de l’étude était de corréler ces différentes affections respiratoires aux pics de PM10. Méthodes Il s’agit d’une étude transversale descriptive et analytique incluant au niveau des 29 districts sanitaires de Dakar de 2011 à 2016 tous individus venus en consultation pour une symptomatologie respiratoire. La mesure journalière des niveaux de PM10 avait été faite, grâce au centre de gestion de la qualité de l’air par l’intermédiaire des 5 stations installées à Dakar. Résultats Durant les 06 années, 342 203 patients avaient consulté pour une symptomatologie respiratoire. La bronchite aiguë représentait 42,49 % (n = 145 402) des motifs de consultation, 15,08 % (n = 51 611) avaient une bronchite chronique, 14,10 % (n = 48 237) avaient une infection respiratoire aiguë basse non transmissible. L’angine était retrouvée chez 12,35 % (n = 42 257) des patients, 9,01 % (n = 30 834) avaient consulté pour une crise d’asthme et 6,97 % (n = 23 862) présentaient d’autres affections de la sphère ORL telles que la sinusite ou la rhinite. Pour les PM10 la moyenne annuelle de 2011 à 2016 était respectivement de 158,75 g/m3 ; 180,76 g/m3 ; 130,92 g/m3 ; 124,41 g/m3 ; 152,5 g/m3 ; 130,92 g/m3 . La corrélation donne un seuil de significativité p = 0,021 pour la bronchite chronique, 0,015 pour la crise d’asthme et 0,016 pour les autres affections de la sphère ORL avec des coefficients de corrélation respectivement à 0,272 ; 0,287 et 0,284. Conclusion La quantification de liens entre les niveaux de pollution atmosphérique et les consultations à l’hôpital présente un intérêt, notamment en vue de prévenir les éventuels méfaits de constituants de l’air mais aussi d’établir certaines recommandations et perspectives de communication. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmr.2017.10.536 525
Symptômes respiratoires et pollution de l’air par les PM10 à Alger : problèmes et perspectives M. Terniche 1,∗ , Y. Laid 2 , M. Guerinik 3 , S. Taright 1 Service pneumologie, CHU Mustapha, Alger, Algérie 2 INSP, Alger, Algérie
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