Profil de sévérité de la bronchopneumopathie chronique obstructive

Profil de sévérité de la bronchopneumopathie chronique obstructive

A72 17e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, vendredi 1er au dimanche 3 février 2013 nuer la FE50NO) a été exclu de l’analyse, et d...

75KB Sizes 2 Downloads 352 Views

A72

17e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, vendredi 1er au dimanche 3 février 2013

nuer la FE50NO) a été exclu de l’analyse, et deux patients n’ont pu réaliser une mesure correcte de FE50NO. La FE50NO est significativement plus élevée dans le groupe BPCO-laitiers que dans le groupe BPCO-tabac et le groupe témoins-laitiers (42 ± 27 ppb, 27 ± 17 ppb et 29 ± 9 ppb ; p = 0,03). Parmi les patients BPCO tabagiques actifs, la FE50NO est similaire entre les BPCO-laitiers (24 ± 17 ppb ; n = 3) et les BPCO-tabac (22 ± 6 ppb ; n = 10 ; p = 0,55). Parmi les patients n’ayant pas de tabagisme actif, la FE50NO est plus élevée chez les BPCO-laitiers (45 ± 27 ppb ; n = 21) que chez les BPCO-tabac (31 ± 23 ppb ; n = 11), mais de fac ¸on non significative (p = 0,09). L’hypothèse selon laquelle la FE50NO serait plus élevée dans la BPCO des producteurs laitiers que dans la BPCO post-tabagique n’est pas vérifiée, peut-être faute d’un effectif suffisant. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2012.10.230 205

Évolution des patients BPCO obèses traités par ventilation non invasive (VNI) à domicile L. Gary-Rustom a , L.-C. Molano b , B. Lamia b , J.-F. Muir b , A. Cuvelier b a Pneumologie, hôpital intercommunal Les Feugrais, Elbeuf, France b Pneumologie et USIR, CHU de Rouen & UPRES EA 3830, Rouen, France Rationnel.— Un nombre croissant de patients atteints de BPCO et d’insuffisance respiratoire chronique hypercapnique (IRCH) sont appareillés par VNI à domicile. La présence ou non d’une obésité semble distinguer deux profils très différents de patients. Patients et méthodes.— Les données de 49 patients BPCO traités par VNI à domicile ont été analysées selon la présence ou non d’un IMC supérieur ou égal à 30. Résultats.— Trente-cinq patients ont été appareillés au décours d’un épisode aigu et 14 patients à l’état stable. Les patients obèses (n = 31) avaient une BPCO moins sévère (VEMS = 54,1 ± 16vs 34,6 ± 14 %th, p = 0,020). Parmi les patients obèses, 77,4 % avaient un SAOS associé (IAH = 48 ± 28) mais seulement 22,2 % des nonobèses (IAH = 42 ± 16). Les patients obèses étaient ventilés avec une AI plus faible (12,5 ± 2,5 vs 14,8 ± 2,7 cmH2 O, p = 0,015) et une PEP plus élevée (6,8 ± 1,7vs 5,5 ± 1,1cmH2O, p = 0,004). Après un an, seuls les patients obèses avaient un gain significatif en termes de VEMS (+266 ± 188mLvs +6,6 ± 4,7 mL, p = 0,006), de distension (VR = 173,5 ± 58 %th vs 230,8 ± 81 %th, p = 0,039) et de PaCO2 (6,03 ± 0,9 kPa vs 6,23 ± 0,8 kPa, p = 0,005). La survie était similaire (4,3 vs 4,8 ans, p = 0,783) mais la fréquence des hospitalisations pour exacerbation était moindre chez les patients obèses (0,14 ± 0,3 vs 0,5 ± 0,7/an, p = 0,036). Au cours du suivi, la VNI a été stoppée chez 48,4 % des obèses (vs 16,7 %, p = 0,055) et relayée par une PPC chez 40 % d’entre eux. Conclusion.— Au cours de la BPCO sévère, la VNI est associée à une amélioration de la PaCO2 et une diminution des hospitalisations pour exacerbations mais uniquement chez les patients obèses. La survie est similaire quel que soit l’IMC mais le relais par PPC est plus souvent réalisé chez les patients obèses. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2012.10.231 206

Profil de sévérité de la bronchopneumopathie chronique obstructive

S. Maïouak , N. Zaghba , H. Benjelloun , N. Yassine , A. Bakhatar , A. Bahlaoui Service des maladies respiratoires CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une affection fréquente, qui pose un problème majeur de santé publique dans le monde. Sa gravité est sous-estimée par les médecins et les patients. Afin de préciser son profil de sévérité, nous proposons une étude rétrospective portant sur 212 cas de BPCO colligés au service entre 2008 et 2012. Il s’agit de 199 hommes et 13 femmes, avec une moyenne d’âge de 59 ans. L’origine urbaine est notée dans 82 % des cas, et 88 % des patients sont de bas niveau socioéconomique. Parmi nos patients, 93 % sont tabagiques, dont 100 fument toujours. Le motif d’hospitalisation est représenté par une exacerbation bactérienne dans 85 cas, un pneumothorax dans 63 cas, une embolie pulmonaire dans cinq cas et pour bilan de la maladie dans 59 cas. La TDM thoracique a objectivé un emphysème diffus dans 78 % des cas et centrolobulaire dans 17 %. La spirométrie a montré un trouble ventilatoire obstructif sévère irréversible sous salbutamol dans 36 %, modéré dans 30 %, léger dans 20 %, et très sévère dans 13 % des cas. La gazométrie a noté une hypoxie dans 42 cas, associée à une hypercapnie dans 38 cas. Nos patients sont stadifiés selon la classification GOLD : le stade 4 est retrouvé dans 19 % des cas, le stade 3 dans 43 %, le stade 2 dans 24 % et le stade 1 dans 14 %. L’HTAP est notée dans 35 % des cas et le stade de CPC dans 28 %. Tous nos patients étaient mis sous traitement de fond, associé à une oxygénothérapie à domicile dans 18 cas. L’évolution était stationnaire dans 32 % des cas, bonne dans 52 % et mauvaise dans 10 %, et on déplore 11 décès. À travers ce travail, nous soulignons la fréquence élevée des BPCO sévères, et nous insistons sur la lutte antitabac. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2012.10.232 207

Bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) et maladies cardiovasculaires S. Maïouak , N. Zaghba , H. Benjelloun , N. Yassine , A. Bakhatar , A. Bahlaoui Service des maladies respiratoires, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc La BPCO partage les mêmes facteurs de risque avec les maladies cardiovasculaires. Leur association est fréquente. Les porteurs de BPCO sont désormais hypertendus et coronariens. On propose une étude rétrospective entre 2008 et 2012, comparant le profil de la BPCO de 212 patients répartis en deux groupes. Le groupe 1 comprend 123 cas porteurs de BPCO associée à des atteintes cardiovasculaires et le groupe 2 comprend 89 cas de BPCO ne présentant pas de comorbidités cardiovasculaires. La moyenne d’âge est de 60 ans dans le groupe 1 vs 58 ans, avec une nette prédominance masculine dans les deux groupes. Le tabagisme est noté dans 74 % des cas du groupe 1 vs 90 % des cas du groupe 2, et le diabète type 2 dans 10 % vs 6,6 %. Dans le groupe 1, les comorbidités cardiovasculaires sont représentées par l’hypertension artérielle dans 36 % des cas, les coronaropathies dans 17 % des cas, l’insuffisance cardiaque dans 15 % des cas et les dyslipidémies dans 21 % des cas. L’hypertension artérielle pulmonaire est retrouvée dans 35 % des cas et 30 % sont au stade de CPC. Un accident vasculaire cérébral ischémique est survenu chez un patient. Selon le GOLD, la BPCO est classée stade 4 dans 28 % des cas du groupe 1 vs 6 % des cas du groupe 2 (p ≤ 0,05), stade 3 dans 45 % vs 40 %, stade II dans 16 % vs 33 % (p ≤ 0,05) et stade 1 dans 11 % vs 21 % (p ≤ 0,02). L’évolution est bonne dans 24 % des cas du groupe 1 vs 47 % des cas du groupe 2, marquée par la récidive d’épisodes d’exacerbation dans 10 % vs 13 %, et le décès dans 5 % vs 3 %. La prévalence des comorbidités cardiovasculaires est élevée chez les patients BPCO et semble corrélée avec la sévérité de la