Évaluation des pratiques de prévention du risque de réactivation du virus de l’hépatite B sous thérapeutiques immunosuppressives

Évaluation des pratiques de prévention du risque de réactivation du virus de l’hépatite B sous thérapeutiques immunosuppressives

A108 74e Congrès franc¸ais de médecine interne – Deauville, 8 au 10 décembre 2016 / La Revue de médecine interne 37 (2016) A62–A140 Déclaration de l...

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74e Congrès franc¸ais de médecine interne – Deauville, 8 au 10 décembre 2016 / La Revue de médecine interne 37 (2016) A62–A140

Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir

http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2016.10.082 CO075

Comparaison du QuantiFERON-TB-Gold in tube et de l’intradermoréaction à la tuberculine dans l’aide au diagnostic de la pleurésie tuberculeuse R. Yahiaoui 1,∗ , F. Mec¸abih 2 , A. Fissah 1 , R. Amrane 3 , M. Abbadi 2 Pneumophysiologie, hôpital Dr-Mohammad-Lamine-Debaghine, CHU Bab-El-Oued, Alger, Algérie 2 Immunologie, institut Pasteur d’Algérie, Dely Ibrahim, Algérie 3 Pneumologie, hôpital Dr-Mohammad-Lamine-Debaghine, CHU Bab-El-Oued, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (R. Yahiaoui)

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Introduction La mesure de l’Interferon-Gamma par les tests IGRAS (Interferon-Gamma Release Assays) est proposée comme méthode alternative à l’IDR à la tuberculine pour le diagnostic de la tuberculose latente, qui n’apporte qu’une aide partielle du fait de sa faible spécificité. Néanmoins, leur rôle dans le diagnostic de la tuberculose pleurale (TP) reste à définir. L’objectif de notre étude, était d’évaluer la performance du QuantiFERON-TB-Gold in tube (QFT-GIT) et de le comparer à l’IDR à la tuberculine dans le diagnostic de la tuberculose pleurale. Matériels et méthodes L’IDR et le test QFT-GIT ont été effectués simultanément de fac¸on prospective chez 154 patients immunocompétents, âgés de plus de 15 ans, présentant un épanchement pleural exsudatif. Résultats Parmi les 154 pleurésies, 84 (53,84 %) étaient d’origine tuberculeuse et 74 (46,83 %) d’origine néoplasiques ; toutes prouvées grâce aux méthodes conventionnelles. La sensibilité, la spécificité, la valeur prédictive positive(VPP) et la valeur prédictive négative (VPN) étaient respectivement 86,1, 84,5, 86,1 et 84,5 % pour QFT-GIT ; 61,9, 94,6, 92,9 et 68,6 % pour l’IDR. Conclusion Le test QFT-GIT apparaît dans notre étude comme un test utile dans l’aide au diagnostic de la pleurésie tuberculeuse, par rapport à l’intradermoréaction à la tuberculine. En revanche, la combinaison des 2 tests peut apporter une aide au diagnostic de la pleurésie tuberculeuse qui reste parfois difficile. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus Mazurek GH1, Weis SE, Moonan PK, Daley CL, Bernardo J, Lardizabal AA, Reves RR, Toney SR, Daniels LJ, LoBue PA. Prospective comparison of the tuberculin skin test and 2 whole-blood interferon-gamma release assays in persons with suspected tuberculosis. Clin Infect Dis 2007;45(7):837-45. [Epub 2007 Aug 24]. Chung JH1, Han CH, Kim CJ, Lee SM. Clinical utility of QuantiFERON-TB Gold in-tube and tuberculin skin test in patients with tuberculous pleural effusions. Diagn Microbiol Infect Dis. 2011;71(3):263–6. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2016.10.083 CO076

Évaluation des pratiques de prévention du risque de réactivation du virus de l’hépatite B sous thérapeutiques immunosuppressives R. Mestiri 1 , C. Ficko 1 , C. Bigaillon 2 , S. Cremades 3 , F. Banal 4 , J. Plantamura 2 , A.-C. Fougerousse 5 , D. Corberand 6 , T. Carmoi 7 , D. Andriamanentena 1 , M. Cabon 1,∗

1 Maladies infectieuses et tropicales, hôpital d’instruction des armées Bégin, Saint-Mandé, France 2 Biologie médicale, hôpital d’instruction des armées Bégin, Saint-Mandé, France 3 Médecine interne oncologie, hôpital d’instruction des armées Bégin, Saint-Mandé, France 4 Rhumatologie, hôpital d’instruction des armées Bégin, Saint-Mandé, France 5 Dermatologie, hôpital d’instruction des armées Bégin, Saint-Mandé, France 6 Hépato-gastroentérologie, hôpital d’instruction des armées Bégin, Saint-Mandé, France 7 Clinique médicale, hôpital d’instruction des armées du Val-de-Grâce, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : mathieu [email protected] (M. Cabon)

Introduction Un antécédent d’infection par le virus de l’hépatite B (VHB), présent chez 5 à 10 % de la population, impose des mesures de prévention du risque de réactivation en cas de traitements immunosuppresseurs. La persistance d’ADN viral super-enroulé intrahépatocytaire expose au risque de réplication virale avec possible hépatite aiguë grave, parfois fatale. L’objectif est, ici, une évaluation des pratiques visant à prévenir la réactivation virale B en situation d’immunosuppression chimio-induite ou par immunothérapies ciblées. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective multicentrique réalisée dans des services de médecine interne, gastroentérologie, rhumatologie, dermatologie et oncologie. Les critères d’inclusion étaient une sérologie virale B positive (Ag HBs et/ou ADN VHB et/ou anti-HBc) et une sélection des patients à l’aide des données du PMSI identifiant une maladie néoplasique, une maladie inflammatoire ou une séance de chimiothérapie/biothérapie. Seuls les patients avec pathologie et immunosuppresseurs à risque entre octobre 2013 et juillet 2016 étaient inclus. Résultats Après exclusion des doublons, 185 patients étaient éligibles et après vérification des données du PMSI, 118 patients étaient inclus. Les profils sérologiques étaient Ag HBs+/ADN VHB + (5,1 %), Ag HBs+/ADN VHB− (3,4 %), Ag HBs−/ADN VHB−/Ac HBc+ (89 %) et autres (2,5 %). Les pathologies rencontrées étaient : hémopathie maligne (13,6 %), néoplasie solide (39,8 %) ou pathologie à médiation immune (46,6 %). Les immunosuppresseurs administrés étaient : anti-TNF-␣ (18,6 %), agents déplétants lymphocytaires B (7,6 % dont 77,8 % de rituximab), antimétabolites (40,7 % dont 89,6 % de méthotrexate), corticothérapie de plus de 3 mois et à plus de 5 mg/j de prednisone (19,5 %), chimiothérapie antinéoplasique (50,8 % dont 18,3 % de cyclophosphamide). Le traitement préemptif (TPr) était indiqué dans 19,5 % des cas et 60,9 % l’ont rec¸u. Les recommandations franc¸aises étaient respectées chez 89,8 % des patients. Parmi les patients n’ayant pas rec¸u le traitement (39,1 %, n = 12), 75 % (n = 9) avaient des Ac anti-HBc isolés sous rituximab et/ou cyclophosphamide. Un patient était traité par une molécule non recommandée, et un patient recevait le TPr par excès (anticorps anti-HBc sans traitement à risque du type rituximab ou cyclophosphamide). Deux réactivations virales étaient observées dont l’une était fatale. Le TPr était administré dans 3,6 % des cas d’anti-HBs+ contre 27,6 % des cas d’anti-HBs− (p = 0,003) mais le TPr était indiqué dans 8,4 % des cas d’anti-HBs+ contre 37,9 % des cas d’anti-HBs− (p = 0,005). Discussion Peu d’études se sont intéressées en pratique courante à l’évaluation a priori du risque de réactivation du VHB. Une étude franc¸aise menée par Terrier et al. évaluait par sondage les connaissances individuelles des praticiens de médecine interne. Les indications précises de TPr semblaient ainsi mal connues des médecins. Ces résultats imposent toutefois de les confronter à l’évaluation objective et en situation réelle des mesures préemptives appliquées directement par les équipes médicales sur le terrain. Si la majorité des patients inclus ont ici un profil sérolo-

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gique avec anti-HBc+ isolés (quel que soit le statut anti-HBs), c’est dans cette situation que les recommandations ne s’accordent pas. Selon les recommandations franc¸aises (GERMIVIC), un TPr est indiqué en cas de traitement immunosuppresseur par rituximab et/ou cyclophosphamide alors que les recommandations américaines (AGA) le préconisent également chez les patients sous anti-TNF␣, inhibiteurs de cytokines ou intégrines (abatacept, natalizumab), inhibiteurs de tyrosine kinase (imatinib), corticoïdes moyenne à forte dose (> 1 mois) et/ou sous doxorubicine–epirubicine. Enfin, les recommandations européennes (EASL) ne préconisent qu’une surveillance de la charge virale et des transaminases dans cette même situation. Ainsi, une harmonisation des recommandations serait souhaitable. Dans notre étude, en cas d’anti-HBc+ et en l’absence d’indication de TPr, il était difficile d’apprécier si les praticiens avaient réellement pris en compte les données sérologiques justifiant la non-prescription de TPr en accord avec l’une ou l’autre des recommandations. Par ailleurs, nous n’avons inclus que des patients ayant bénéficié d’un dépistage sérologique du VHB dans notre laboratoire alors que la proportion de patients non dépistés n’est pas connue. Si le statut anti-HBs ne rentre pas en considération pour l’indication de TPr, ce dernier était significativement moins prescrit en cas d’anti-HBs+. L’ajustement sur l’indication de TPr selon les recommandations expliquait cela. Conclusion Cette évaluation des pratiques de prévention souligne la nécessité de renforcer nos connaissances du risque viral B et d’être vigilant selon le type d’immunosuppresseur choisi et le profil sérologique du VHB pour prévenir toute réactivation virale potentiellement sévère. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus Droz N, et al. Arthritis Care Res, 2013;65:1504–14. Terrier B (GERMIVIC) et al., Rev Med Interne, 2012;33:4–12. American Gastroenterological Association (AGA) Section. Gastroenterology 2015;149:496–7. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2016.10.084 CO077

Patients « HIV controllers » à charge virale toujours strictement indétectable : un sous-groupe de patients caractérisés par des niveaux bas de réservoirs VIH et des réponses immunitaires faibles E. Canoui 1 , C. Lécuroux 2 , V. Avettand-Fenoël 3 , M. Gousset 3 , A. Saez-Cirion 4 , L. Meyer 5 , F. Boufassa 5 , O. Lambotte 1 , N. Noel 1,∗ , ANRS CO21 CODEX Study Group 1 Service de médecine interne, 78, rue du Général-Leclerc, Le Kremlin-Bicètre, France 2 Immunologie des maladies virales et auto-immunes, UMR Inserm/CEA U1184, Le Kremlin-Bicêtre, France 3 Virologie, hôpital Necker, Paris, France 4 Unité VIH, inflammation et persistance, Institut Pasteur, Paris, France 5 Inserm U1018/Cesp, hôpital Bicêtre (AP–HP), Le Kremlin-Bicêtre, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Noel) Introduction Les patients HIV controllers (HICs) forment un groupe hétérogène de patients en fonction de leurs définitions, leurs caractéristiques immunologiques et leur évolution virologique. Les caractéristiques de patients ne présentant jamais aucune charge virale ARN détectable n’ont pas été décrites à large échelle. Patients et méthodes Cinquante-deux HICs inclus dans la cohorte ANRS CO21 CODEX à ARN-VIH toujours indétectable (tous seuils confondus) lors de l’intégralité de leur suivi de routine (iHICs)

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ont été identifiés et leurs caractéristiques cliniques, leurs charges virales en ARN ultrasensible (us) et ADN cellulaire (réservoirs), leurs profils d’anticorps spécifiques en western blot (WB) et leurs paramètres immunologiques ont été comparés à ceux de 178 HICs ayant présenté des blips au cours de leur historique (bHICs). Les pentes d’évolution des CD4 étaient estimées selon un modèle linéaire à effets-mixtes. Résultats Les iHICs avaient des charges virales ARNus-VIH et des niveaux d’ADN-VIH significativement plus bas (p < 0,0001 et p = 0,0004, respectivement), comparativement aux bHICs, et un nombre plus élevé de T CD4 (p = 0,04) à l’inclusion dans la cohorte, après un suivi médian de 18 [12–24] et 16 [10–24] ans depuis le diagnostic, respectivement. Leur pente d’évolution du taux de CD4 depuis le diagnostic n’était pas significativement différente de zéro, alors que les bHICs avaient une pente négative (pente = −5,16 CD4/an, p = 0,01). Le niveau d’activation des T CD8 des iHICs était plus faible que les bHICs au cours du temps. L’analyse du taux d’anticorps spécifiques anti-VIH montrait que 21 % des iHICs avaient des WB incomplets, et que ces patients avaient des niveaux inférieurs de l’ADN-VIH que les patients avec western blots complets. La moitié des iHICs était caractérisée par la combinaison d’avoir un allèle HLA « protecteur » (−B57/58/B27) et une réponse lymphocytaire T CD8 spécifique faible, des charges virales ARN toujours indétectables en technique ultrasensible et des réservoirs d’ADN très bas. Conclusion Certains patients « HIV controllers » présentent un phénotype optimal de lutte contre le VIH, combinant des allèles HLA « protecteurs », des niveaux bas de réservoirs VIH et une faible activation immunitaire. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2016.10.085 CO078

Événements cardiovasculaires et pathologies psychiatriques dans la cohorte franc¸aise des patients HIV controllers (ANRS CODEX CO21)

M. Gominet 1 , L. Meyer 2 , F. Boufassa 2 , N. Noel 1,∗ , O. Lambotte 1 , ANRS CO21 CODEX Study Group 1 Service de médecine interne, 78, rue du Général-Leclerc, Le Kremlin-Bicètre, France 2 Inserm U1018/Cesp, hôpital Bicêtre (AP–HP), Le Kremlin-Bicêtre, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Noel) Introduction Les patients HIV-controllers (HICs) sont des patients infectés par le VIH et caractérisés par l’absence de réplication virale détectable pendant une période très prolongée, en l’absence de tout traitement antirétroviral. Nous avons analysé la survenue des événements cardiovasculaires et pathologies psychiatriques dans cette population. Patients et méthodes Nous avons analysé les 269 premiers patients HICs inclus dans la cohorte franc¸aise multicentrique ANRS CO18/CO21 CODEX au 1er septembre 2015. Les principaux critères d’évaluation étaient la survenue de maladies cardiaques ou vasculaires et la proportion de patients ayant eu un traitement ou une hospitalisation pour pathologie psychiatrique. Les événements étaient analysés en lien avec les paramètres démographiques, les facteurs de risque cardiovasculaire (FRCV), les données immunovirologiques, et l’activation immunitaire. Résultats Dix patients ont présenté un événement cardiovasculaire (3,72 % de la cohorte) et 61 (23 % de la cohorte) une comorbidité psychiatrique. Le seul facteur associé à la survenue d’un événement cardiovasculaire était l’hypertension artérielle (p = 0,0001), mais pas les autres FRCV, la charge virale VIH, le taux de LT CD4 ou l’activation immune. Les patients avec une