SFE Bordeaux 2016 / Annales d’Endocrinologie 77 (2016) 372–412
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Résultats L’âge moyen de nos patientes est de 34 ans (26–43). Des antécédents familiaux de dysthyroïdies étaient présents dans 14 % des cas. L’hyperthyroïdie était connue avant la grossesse chez 12 patientes dont 8 cas de goitre nodulaire toxique et 4 cas de maladie de Basedow. Les étiologies de l’hyperthyroïdie au cours de la grossesse étaient l’hyperthyroïdie gestationnelle gravidique dans 6 cas, le goitre multi-hétéro-nodulaire dans 9 cas et la maladie de Basedow dans 9 cas. Les 4 autres patientes ont été perdues de vue. Concernant les complications maternelles, on avait noté deux cas d’avortements spontanés sans aucunes complications fœtales. La thérapeutique la plus utilisée était le carbimazole. Seulement deux patientes ont été mises sous propithiouracile. Aucun cas de dysthyroïdie néonatale n’a été rapporté. Discussion L’hyperthyroïdie survenant au premier trimestre est le plus souvent transitoire. Celle du 2e et 3e trimestre est le plus souvent due à une maladie de Basedow et à un goitre multi-hétéro-nodulaire. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.452 P213
Hypothyroïdie au cours de la grossesse
M. Rchachi (Dr) ∗ , M. Bensouda (Dr) , H. El Ouahabi (Pr) , F. Ajdi (Pr) Service d’endocrinologie et maladies métaboliques, CHU Hassan II, Fès, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Rchachi) Objectif Le but de notre travail est de déterminer les aspects cliniques, paracliniques, étiologiques, thérapeutiques et évolutifs de l’hypothyroïdie au cours de la grossesse. Patients et méthodes Nous avons mené une étude prospective portant sur 50 femmes enceinte hospitalisées au service d’endocrinologie du CHU Hassan II de Fès présentant une hypothyroïdie préexistante ou diagnostiquée pendant la grossesse. Résultats L’âge moyen de nos patientes est de 32 ans (20–44). Des antécédents familiaux de dysthyroïdie étaient présents dans six cas. L’hypothyroïdie était connue avant la grossesse dans 10 cas soit 20 %. Elle était asymptomatique dans la majorité des cas (99 %). Le critère diagnostique de l’hypothyroïdie au cours de la grossesse a été fait devant une TSH supérieur à 2,5 UI/mL au cours du premier trimestre et au-delà de 3 UI/mL en 2e et 3e trimestre. Les étiologies de l’hypothyroïdie étaient dominées par une hypothyroïdie post-thyroïdectomie dans 78 % des cas, une thyroïdite d’Hashimoto dans 16 % des cas, la cause était indéterminée dans 6 % des cas. La démarche diagnostique avait consisté sur l’augmentation de la dose de L-thyroxine de 25 % au début de la grossesse chez les patientes porteuses d’une hypothyroïdie antérieure. La surveillance était chaque quinzaine par une T4L jusqu’à l’obtention de l’euthyroïdie puis mensuelle. Aucune complication materno-fœtale n’a été objectivée. En post-partum, deux cas d’hypothyroïdie néonatale ont été rapportés. Discussion Le dépistage de l’hypothyroïdie au cours du 1er trimestre de la grossesse est impératif si l’on veut prévenir ses conséquences graves aussi bien fœtales que maternelles. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.453
Observation Il s’agit d’une patiente de 54 ans suivie pour néphropathie indéterminée, mise sous corticothérapie. Un bilan initial thyroïdien fait avant mise sous traitement trouve une TSUus à 5,31 mUI/mL. La patiente nous a été adressée pour exploration d’une hypothyroïdie, un bilan de contrôle thyroïdien a été réalisé 48 h après l’initiation de corticothérapie. La TSHus était à 1,75 mUI/m et la T4l à 18,1 pmol/L. Devant la non-concordance des 2 bilans, et la possibilité de l’effet de glucocorticoïdes sur la TSHus, un troisième bilan de contrôle a été demandé à 2 semaines de la corticothérapie avec une TSHus à 8 mUI/mL, T4l à 13 pmol/L. L’échographie cervicale a mis en évidence un aspect de thyroïdite avec des anticorps anti-TPO qui sont en cours. Conclusion Une inhibition de la sécrétion hypothalamique du TRH et donc de la TSH par les glucocorticoïdes exogène était supportée par plusieurs études. Cependant l’effet de cette suppression est décrit sur un mode aigu, une élévation du taux de TSH a été constatée après administration chronique de glucocorticoïdes. Une bonne connaissance de la cinétique de la TSH sous glucocorticoïdes, spécialement l’hydrocortisone dans notre pratique permet de poser le diagnostic d’hypothyroïdie au cours d’une prescription de glucocorticoïdes. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.454 P215
La maladie de Basedow chez l’enfant : place de l’irathérapie
I. Rezgani Chelbi ∗ , I. Meddeb (Dr) , I. Yeddeas (Dr) , K. Limam , M. Aida (Pr) , I. Slim (Pr) , F. Ben Slimene (Pr) Institut Salah Azaiez, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (I. Rezgani Chelbi) Introduction L’hyperthyroïdie est rare chez l’enfant, la maladie de Basedow (MB) est sa principale étiologie. Son traitement dans sa cette population particulière est toujours un sujet de controverse. Nous essayons à travers ce travail de démontrer la place de l’irathérapie dans la MB de l’enfant. Méthodes Il s’agissait d’une étude rétrospective ayant porté sur 33 patients âgés de moins de 19 ans, qui nous ont été adressés pour irathérapie dans le cadre d’une maladie de Basedow sur la période 2007–2015. Un recueil des données cliniques, biologiques et évolutifs a été fait. Résultats Le sex-ratio F/M = 7,25. La moyenne d’âge était de 16,87 ± 2,2 ans. La scintigraphie thyroïdienne faite 24 h après la dose traceuse d’iode131, confirme le diagnostic de MB. Les doses d’iode administrées étaient forfaitaires variant de 260 à 555 MBq. L’hypothyroïdie post-radique était obtenue dans 100 % des cas, le délai moyen de réponse était de 3,27 mois (1 à 6 mois). Un seul cas de récidive de l’hyperthyroïdie était noté à 1 an, ayant nécessité une 2e cure avec installation d’une hypothyroïdie post-radique au bout de 2 mois. Discussion et conclusions L’hyperthyroïdie touche surtout le grand enfant avec une prédominance féminine. Il est peut-être temps de mettre le point sur l’importance et la nécessité de l’utilisation de l’iode 131 dans son traitement d’autant plus que les autres modalités thérapeutiques ne sont pas dénuées d’effets indésirables et de complications. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.455
P214
P216
Effet des glucocorticoïdes sur la fonction thyroïdienne : illustration à partir d’un cas
Une rhabdomyolyse sévère révélant une hypothyroïdie périphérique
M. Elbahi (Dr) ∗ , G. El Mghari (Pr) , N. El Ansari (Pr) Endocrinologie, Marrakech, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Elbahi) Introduction Les glucocorticoïdes exogènes à un niveau supraphysiologique, réduisent la sécrétion de TSH. Leur mécanisme suppresseur reste encore inconnu ; cet effet suppresseur sur la TSH est exercé à un niveau supra-hypophysaire. Nous rapportons un cas qui illustre l’effet aigu et non chronique de cette suppression de TSH sous glucocorticoïdes.
R. Amri a , H. Sahli a , I. Ben Ahmed a,∗ , H. Tounsi a , B. Ben Ammou a , R. Jazi b a Service de médecine interne, hôpital Mohamed Taher Maamouri, Nabeul, Tunisie b Service de dialyse, hôpital Mohamed Taher Maamouri, Nabeul, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (I. Ben Ahmed)