La revascularisation distale des diabétiques en ischémie critique

La revascularisation distale des diabétiques en ischémie critique

Posters son évolution et de la méconnaissance de son étiologie. Histologiquement, elle réalise une panartérite inflammatoire segmentaire touchant les a...

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Posters son évolution et de la méconnaissance de son étiologie. Histologiquement, elle réalise une panartérite inflammatoire segmentaire touchant les artères de gros et de moyens calibres. Elle débute par une phase systémique suivie par une phase vasculaire, responsable de l’expression clinique variée de cette maladie. Ce travail a pour objectif de préciser les caractéristiques cliniques, biologiques et les localisations de la maladie de Takayasu ainsi que les différentes modalités thérapeutiques utilisées. Matériels et Méthodes Étude rétrospective incluant 8 patientes suivies pour artérite de Takayasu colligées entre les années 2000 et 2015. Toutes nos patientes ont répondu aux critères de l’ACR. Résultats Il s’agissait de 8 femmes. L’âge moyen de début de la maladie était de 30 ans. Le délai diagnostique moyen était de 6 mois. L’artérite de Takayasu était révélée par des signes généraux : asthénie, anorexie, amaigrissement chez 4 patientes (50 %). Une fièvre prolongée ayant inauguré le tableau clinique dans un cas (12,5 %). Des signes vasculaires à type de claudication artérielle des membres étaient notés chez toutes les patientes, une HTA dans 3 cas (37,5 %) et des lipothymies dans un cas (12,5 %). La maladie était découverte de fac ¸on fortuite dans un cas (12,5 %). Le syndrome inflammatoire biologique (SIB) était présent chez 6 patientes (75 %). Les lésions étaient sténosantes dans 6 cas (75 %), occlusives dans 2 cas (25 %). L’atteinte de l’artère sous-clavière était présente chez toutes les patientes. La crosse de l’aorte et ses branches étaient atteintes chez toutes les patientes, l’aorte thoracique descendante dans 2 cas (25 %), les artères cérébrales dans 3 cas (37,5 %), les artères du membre supérieur dans 4 cas (50 %), les artères pulmonaires dans un cas (12,5 %), le tronc cœliaque et l’artère mésentérique supérieure dans 3 cas (37,5 %), les artères des membres inférieurs dans un cas (12,5 %). On notait un seul cas d’atteinte de l’artère rétinienne. On notait 2 cas de thromboses soit 25 %. Le traitement médical, corticothérapie (1 mg/kg/j) et méthotrexate, a été prescrit dans 6 cas (75 %), le cyclophosphamide dans un cas (12,5 %) et le traitement chirugical dans 2 cas (25 %). L’évolution était favorable dans 5 cas (62 %) avec disparition des signes généraux et négativation du SIB. Conclusion L’aorto-artérite de Takayasu est une vascularite rare de la femme jeune. La connaissance de son polymorphisme clinique permettra d’orienter le diagnostic dont la précocité pourrait améliorer le pronostic qui dépend en outre de la nature et de la topographie des lésions. Mots clés Vascularite ; Sténose artérielle Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2015.07.060 P19

La revascularisation distale des diabétiques en ischémie critique M.-C. Courtois 1,∗ , M. Sapoval 2 , C. Del Giudice 2 , T. Mirault 1 , E. Messas 1 , R. Ducloux 3 1 Unité de médecine vasculaire, hôpital européen Georges-Pompidou, AP-HP, 20, rue Leblanc, 75015 Paris, France 2 Service de radiologie interventionnelle vasculaire et oncologique, hôpital européen Georges-Pompidou, AP-HP, 20, rue Leblanc, 75015 Paris, France 3 Service de diabétologie, hôpital européen Georges-Pompidou, AP-HP, 20, rue Leblanc, 75015 Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M.-C. Courtois) Le diabète est un facteur de risque indépendant d’atteinte vasculaire périphérique. Les diabétiques présentant un ulcère du pied d’origine ischémique ont une durée moyenne de survie de 41 mois. Les caractéristiques de l’artériopathie des diabétiques rendent son traitement plus difficile que chez les non-diabétiques. Il existe très

321 peu de données sur la prise en charge chirurgicale (traitement endovasculaire ou pontage artériel) de l’artériopathie des diabétiques, particulièrement en cas d’artériopathie distale. Le choix de la procédure dépend de plusieurs facteurs comme la localisation et l’étendue de la maladie, le flux artériel distal et le risque chirugical lié à la maladie cardiovasculaire. L’objectif principal de la revascularisation est de rétablir un flux direct au pied pour assurer la cicatrisation des ulcères et le sauvetage de membre. L’angioplastie percutanée endoluminale a un taux de sauvetage de membre supérieur à 80 % entre 1 et 3 ans. Elle est moins invasive que la chirurgie ouverte avec de faibles complications de procédure et une morbi-mortalité réduite ; de plus, une nouvelle angioplastie demeure possible en cas d’échec. Le pontage chirurgical distal a un taux de sauvetage de membre dépassant généralement 80 % à 5 ans. La mortalité péri-opératoire est de 3 % et des limitations doivent également être prises en compte : l’anatomie artérielle, les facteurs de risque du patient et la disponibilité d’un conduit veineux de qualité. La modernisation récente du matériel endovasculaire dédié aux axes jambiers permet maintenant une revascularisation très distale d’un ou plusieurs axes artériels avec une morbi-mortalité moindre par rapport à la chirurgie. Mots clés Artériopathie diabétique ; Revascularisation Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2015.07.061 P20

Profil clinique et éléments de mauvais pronostic de la maladie de Buerger A. Mammeri ∗ , F. Kessal , S. Taharboucht , F. Hamrour , A. Hatri , O. Hocine , R. Guermaz , S. Zekri , M. Brouri Service de médecine interne, EPH Elbiar, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Mammeri) Introduction Les artériopathies inflammatoires constituent le principal diagnostic de l’atteinte obstructive des membres inférieurs, en l’absence de facteurs de risque cardiovasculaires classiques. Un contexte clinique particulier (embolique, mécanique, médicamenteux. . .) sera obligatoirement éliminé avant d’envisager une cause plus rare, la maladie de Buerger. Il s’agit d’une thrombo-angéite oblitérante distale, qui touche avec prédilection les jeunes personnes tabagiques. Matériels et méthode Étude observationnelle rétrospective et prospective sur une durée de 14 ans (2000—2014). Tous les patients ont bénéficié d’une exploration écho-Doppler et d’un bilan étiologique. Resultats Nous avons colligé 31 patients, de sexe masculin pour la plupart (30 hommes et 1 femme), avec une moyenne d’âge de 42 ans et une durée d’hospitalisation moyenne de 32j. Parmi les patients, 93,5 % avouent une consommation chronique de tabac qui dépasse 20 paquets/an en moyenne, associée dans 45 % des cas à du cannabis. Tous les patients sont symptomatiques au moment du diagnostic avec l’existence de troubles trophiques chez 81 % d’entre eux, prédominant au niveau du dos du pied et des orteils dans 79 % des cas. Les lésions artérielles visualisées à l’écho-Doppler sont de siège poplité dans 39 % des cas et tibial dans 71 % des cas, tandis que l’angioscanner (non fait systématiquement) confirme les lésions artérielles chez la moitié des patients. La chirurgie est l’option thérapeutique chez un patient sur deux avec un taux d’amputation élevé (32 %). Conclusion L’atteinte artérielle, en situation autre que celle classiquement liée à l’athérosclérose, doit faire évoquer chez le sujet jeune la maladie de Buerger, surtout devant la consommation chronique du tabac et la topographie distale des lésions.