Prothèse totale de hanche en ambulatoire – série prospective sur 21 cas

Prothèse totale de hanche en ambulatoire – série prospective sur 21 cas

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S288 89e réunion annuel de la Société franc¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique / Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 100S (2014) S211–S324

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Effet de l’éducation préopératoire et de la chirurgie mini-invasive dans la prothèse totale de hanche – résultat d’un essai randomisé à 4 bras

David Biau ∗ , Laurent Vastel , Raphaël Porcher , Antoine Babinet , Alexandra Roren , Sylvie Chevret , Nadia Rosencher , Serge Poiraudeau , Philippe Anract Hôpital Cochin, 75000 Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (D. Biau) Introduction Nous avons réalisé un essai randomisé avec double randomisation pour évaluer l’effet de l’éducation préopératoire et de la chirurgie mini-invasive sur le délai d’obtention d’un état d’indépendance complète. Matériel Il s’agit d’une étude monocentrique randomisée (PHRC 2005) de 209 patients. Les patients ayant une coxarthrose primaire ou ostéonécrose, âgé de 40 à 90 ans, avec un IMC < 30 et en attente d’une arthroplastie par PTH étaient inclus. Méthode Les patients inclus étaient randomisés une première fois quelques semaines avant la chirurgie en éducation (Educ+ n = 106+ apprentissage spécifique des transferts et de la mobilisation postopératoire) ou contrôle (Ctl+ n = 103) + le matin de la chirurgie ces patients étaient randomisés en chirurgie miniinvasive (Mini+ n = 101+ incision < 10 cm) et standard (Std+ n = 96+ incision > 14 cm). La voie d’abord était la voie de Ganz pour tous. Le critère de jugement principal était le délai d’obtention d’un état d’indépendance totale – transfert couché-assis, transfert assisdebout, marche sur 30 mètres, et montée et descente des escaliers sans aide physique ou verbale. La mesure de l’état d’indépendance était faite par des évaluateurs indépendants en insu des deux randomisations. Résultats Onze pour cent des patients ont eu un élargissement de l’incision dans le groupe mini contre 1 % dans le groupe standard (p = 0,0054). À j5, 62 % (54 %–69 %) des patients avait atteint un état d’indépendance totale+, il n’y avait pas d’effet statistiquement significatif de l’éducation préopératoire (HR – 1,1+ IC 95 % – 0,76–1,5+ p = 0,77) ni de la technique mini-invasive (HR – 1,00+ IC 95 % – 0,73–1,4+ p = 0,96). Le volume total de saignement était de 244 ml (Q1–Q3 – 0–486) dans le groupe Mini et de 415 ml (Q1–Q3 – 207–666) dans le groupe Std (p = 0,0012) + la dose de morphine nécessaire à la titration en salle de réveil était de 7 mg (Q1–Q3 – 2–10) dans le groupe Mini et de 10 mg (Q1–Q3 – 5–10) dans le groupe Std (p = 0,035). Discussion Nos résultats viennent s’ajouter aux études précédentes confirmant l’effet marginal des mini-abords. Nous ajoutons que l’association éducation et mini-abord a-t-elle aussi peu d’effet sur la récupération précoce. Conclusion L’éducation préopératoire et la technique miniinvasive ne diminuent pas significativement le délai d’obtention d’un état d’indépendance totale. En revanche, la technique miniinvasive permettait de réduire la consommation nécessaire en morphine et le volume total de saignement de manière significative. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2014.09.187 254

Prothèse totale de hanche en ambulatoire. Description du protocole et résultats précoces

Pomme Jouffroy ∗ , Eric Dromzee , Frédéric Lancrin Hôpital Saint-Joseph, 185, rue Raymond-Losserand, 75014 Paris, France



Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (P. Jouffroy) Chaque année en France environ 130 000 prothèses totales de hanche sont implantées en première intention. La durée moyenne de séjour est de l’ordre d’une semaine. La tendance actuelle en chirurgie est de raccourcir cette durée d’hospitalisation, et notamment grâce au développement de la chirurgie ambulatoire. Il n’existe pas actuellement de publication sur la faisabilité d’arthroplastie totale de hanche en chirurgie ambulatoire ni sur ses résultats Nous présentons notre protocole de réalisation des prothèses totales de hanche en hôpital de jour avec ses résultats précoces chez les 10 premiers patients opérés. Il s’agit d’une étude prospective menée de janvier 2013 à juin 2014 et incluant 10 patients. La prise en charge en ambulatoire a été proposée aux patients à la consultation. Le protocole en 15 points leur a été remis lors de cette consultation en leur demandant de le lire attentivement avec leur entourage afin de donner un accord différé. L’anesthésiste a donné son accord sur la faisabilité. Les patients ont participé à une réunion préopératoire avec les différents intervenants. Le patient, tout comme l’équipe médicale, pouvait à tout moment renoncer à la procédure et revenir à une hospitalisation conventionnelle. Tous les patients ont été opérés par le même chirurgien senior, spécialisé dans la chirurgie de la hanche et selon la même technique. La prothèse a été posée par voie antérieure sur table orthopédique avec un cotyle impacté et une tige fémorale scellée. Une infiltration des muscles à la ropivacaïne a été réalisée en fin d’intervention. Un redon récupérateur mis en place a permis la ré-transfusion des pertes postopératoires des 3 premières heures. Les deux premiers levers avec l’aide d’un kinésithérapeute ont été réalisés avant la sortie. À son retour à domicile, le patient a bénéficié d’une prise en charge par l’hospitalisation à domicile avec passage quotidien d’une infirmière et d’un kinésithérapeute pendant 10 jours. La douleur postopératoire a été bien contrôlée avec une EVA moyenne de 2,5 10. Le saignement global per- et postopératoire a été l’obstacle qui nous a fait reculer et garder certains patients entre 1 et 3 nuits. Les premiers résultats de cette étude préliminaire restent mitigés. Seule la moitié des patients a vraiment bénéficié de l’ambulatoire. Une étude des coûts relatifs est en cours. En tout état de cause nous nous orientons plus vers une hospitalisation courte d’une nuit qui nous semble plus adaptée. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2014.09.188 255

Prothèse totale de hanche en ambulatoire – série prospective sur 21 cas

Grégory Biette ∗ , Michel Sallaberry , Alain Paris , Joëlle Ruel , Yves Catonne 15, rue Jules-Balasque, 64100 Bayonne, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (G. Biette) Introduction L’objectif de cette étude était de montrer qu’une prothèse totale de hanche peut être réalisée en ambulatoire et que la procédure est sûre et reproductible. Matériel d’étude Nous avons suivi de fac¸on prospective 21 patients, 11 femmes et 10 hommes, âgés de 26 à 74 ans (âge moyen de 55 ans) opérés de fac¸on consécutive par un seul opérateur. Tous les patients étaient classés ASA I ou II. Méthodes Les patients ont tous subi un jeun restreint pour les liquides (2 heures) et entraient dans le cadre d’un chemin clinique qui leur avait été expliqué. Les benzodiazépines étaient exclues de la pré-médication. Toutes les prothèses ont été posée par voie antérieure de type Hueter. Les patients bénéficiaient d’une analgésie multi-modale débutant en préopératoire par un dispositif

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transdermique, poursuivie en peropératoire par une infiltration locale d’analgésiant et complétée en postopératoire par un relais per os précoce. Aucun drainage n’était mis en place. Une mobilisation précoce par kinésithérapeute était ensuite effectuée en deux temps séparés par la prise d’une collation et la déperfusion. Le retour au domicile se faisait en voiture particulière après contrôle clinique, biologique et radiologique. De la rééducation et des soins infirmiers étaient prescrits. Les patients étaient rappelés à j1, j2, j7, j15 puis revus à j21 et 3 mois. L’évaluation clinique était réalisée avec le Harris Hip Score. Résultats Sur 21 patients, un seul a dû rester hospitalisé du fait de pertes sanguines excessives en peropératoire. Aucune complication (sepsis, luxation, fracture, évènement tromboembolique) n’est à déplorer. Il n’y a eu aucune ré-admission dans les 3 mois. Tous les patients ont été très satisfaits de la prise en charge et se sont sentis en sécurité à domicile. L’observance des différentes consignes a diminué avec le temps. Discussion et conclusion La comparaison avec les études étrangères est difficile car le terme ambulatoire n’a pas la même définition en France et dans les pays anglo-saxons. Mais il existe une tendance très nette à la réduction des durées de séjours et au retour à domicile pour des raisons de coûts pour la société. En France, ce type d’étude n’était pas facilité par l’existence de bornes basses. Les résultats confirmés par d’autres études qui vont être facilitées par la suppression récente de la borne basse. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2014.09.189

Jeudi 13 novembre 2014 08 h 00–10 h 00, salle 352 Traumatologie – Modérateurs : Robert Beya (La Rochelle), Thierry Favier (Manosque) 257

Épidémiologie des fractures fémorales sur ostéosynthèse. Étude prospective de 18 mois

Matthieu Ehlinger ∗ , David Bahlau , Philippe Adam , David Brinkert , Benoit Schenck , Antonio Di Marco , Franc¸ois Bonnomet 1, avenue Molière, 67098 Strasbourg, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Ehlinger) Introduction Il est admis que les fractures fémorales sur implants sont en augmentation constante compte tenu du vieillissement de la population, de l’augmentation des fractures fémorales et des arthroplasties. Le patient type, défini en 2005 lors du symposium de la SOFCOT sur les fractures péri-prothétiques, était une femme âgée de plus de 75 ans, porteuse d’une PTH. Nous avons voulu actualiser et préciser les caractéristiques des fractures sur implant d’ostéosynthèse ainsi que leur fréquence. Matériel et méthode L’ensemble des fractures fémorales sur ostéosynthèse a été colligé sur une période prospective de 18 mois. Outre les données épidémiologiques classiques étaient notés le niveau d’autonomie (Parker, Devane), le lieu de vie et de dépendance (Katz). Le type d’implant, de fracture, son niveau, le délai entre la pose de l’implant et la fracture, l’état du scellement des prothèses étaient relevés. Résultats La série comportait 30 patients (27F, 3H) d’âge moyen 80,4 ans (42–98) dont 20 habitaient à domicile. Le score moyen de Parker était de 3,7, le score de Devane moyen de 1,8 et le score de

Katz moyen de 3,8. Il s’agissait de 1,3 % (30–2284) des admissions en urgence. Sur la même période 80 fractures sur prothèses ont été admises (3,5 % des admissions). Il s’agissait de – 21 clous, 3 vissages cervicaux, 3 plaques fémorales, 3 vis-plaque à compression. Trois fois une PTG était impliquée (1 vissage, 1 plaque fémorale, 1 vis-plaque à compression). Les patients les plus vieux (88,6 ans) étaient ceux portant une vis-plaque à compression et les plus jeunes (74 ans) ceux avec une plaque fémorale. Le délai le plus court (0,7 ans) était observé pour les vissages fémoraux et le délai le plus long (8 ans) étaient observé pour les vis-plaque. La fracture était située 17 (56 %) fois au tiers distal et était 11 fois spiroïdes (37 %). Vingt-trois fois (77 %), elle était située sur l’implant. Discussion et conclusion Le patient type présentant une fracture fémorale sur une ostéosynthèse est une femme de plus de 80 ans, présentant une fracture du fémur distal, spiroïde, à distance d’un enclouage, vivant à domicile, modestement autonome et peu active. Il s’agit à notre connaissance du premier rapport épidémiologique des fractures fémorales sur ostéosynthèse. Ces fractures sont rares mais correspondent à 27,3 % (30–110) des fractures fémorales sur implant. Le chirurgien traumatologue doit être prêt à les prendre en charge et avoir conscience de cette fréquence. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2014.09.190 258

Évaluation de la reproductibilité de la stéréoradiographie basse dose pour la mesure de la torsion fémorale après fracture diaphysaire enclouée

Jérémie Knafo ∗ , Thomas Thelen , Damien Verdier , Clément Tournier , Julien Pallaro , Bertrand Dunet , Thierry Fabre CHU Bordeaux, Orthopédie, 33000 Bordeaux, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J. Knafo) Introduction Le cal vicieux rotatoire est une complication classique des fractures de la diaphyse fémorale enclouée. Plusieurs méthodes existent pour le diagnostic et la planification préopératoire, aucune n’étant idéale en terme de fiabilité, irradiation, accessibilité. Une nouvelle technique, la stéréoradiographie basse dose (LDX – EOSy, Biospace) peut réaliser cette mesure. Le but de cette étude est d’apprécier sa reproductibilité intra- et inter-observateur pour la mesure de la torsion fémorale après ostéosynthèse centromédullaire de fracture diaphysaire. Matériel d’étude Quarante-cinq patients ayant eu une fracture fémorale enclouée ont passé une LDX. Les modélisations 3D de chaque fémur (sains et fracturés) ont été réalisées à l’aide du logiciel SterEOSy (Biospace) par trois observateurs (deux internes de chirurgie orthopédique, dont un familier du logiciel SterEOS + et un radiologue senior spécialisé en imagerie ostéo-articulaire, novice dans l’utilisation de SterEOS◦ ), en aveugle, à un mois minimum d’intervalle pour les deux séries de mesure du premier observateur. La méthode graphique de Bland et Altman a été utilisée pour l’analyse statistique, avec une variabilité limite fixée arbitrairement à ± 5◦ . Résultats Trente-huit patients présentaient un examen exploitable (12 femmes, 26 hommes, âge moyen 34,7 ans [18–82], soit 39 fémurs fracturés – 18 à droite – et 37 fémurs sains). Neuf patients avaient bénéficié de l’ablation du matériel. Pour l’analyse intra-observateur de la mesure d’antéversion des fémurs fracturés, les résultats (avec intervalle de confiance à 95 %) sont une moyenne des différences M = –1,659◦ , une limite de concordance supérieure LCS = 12,977◦ [8,868 + 17,086], une limite de concordance inférieure LCI = –16,295◦ [–20,404 ± 12,186]. Pour l’analyse extra-observateur sur fémurs fracturés, les résultats du couple d’observateurs A et B sont M = –0,865◦ ,