Résultats après chirurgie bariatrique au CHR de Metz-Thionville selon le score de BAROS

Résultats après chirurgie bariatrique au CHR de Metz-Thionville selon le score de BAROS

Résumés des présentations aux JFN de Marseille 2015 / Nutrition clinique et métabolisme 30 (2016) 222–283 contrôlent la prise alimentaire (NPY, CART, ...

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Résumés des présentations aux JFN de Marseille 2015 / Nutrition clinique et métabolisme 30 (2016) 222–283 contrôlent la prise alimentaire (NPY, CART, MC4) et adipocytaires endocrines (leptine, adiponectine, visfatine). Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

L’auteur déclare ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.nupar.2016.09.108 P230

Évaluation du suivi et du statut nutritionnel après gastric bypass chez 45 patients A. Kalantari 1,∗ , P. Borgies 1 , J.-F. Gallez 2 , H. Dereppe 3 , O. Ponchau 4 , C. Miscu 1 , M. Pierson 1 , A. Balland 1 , E. Jacques 1 , A. Nakad 2,4 1 Médecine interne, CHwapi, Tournai, Belgique 2 Gastroentérologie, CHwapi, Tournai, Belgique 3 Écho, CHwapi, Tournai, Belgique 4 Nutrition, CHwapi, Tournai, Belgique ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Kalantari) Introduction et but de l’étude La gastric bypass (GB) est une chirurgie bariatrique restrictive et malabsorptive. Elle permet une réduction des comorbidités des patients obèses au prix de carences nutritionnelles. À travers notre étude, nous avons voulu observer le suivi et les répercussions nutritionnelles d’une telle chirurgie au sein de notre institution. Patients et méthodes Nous avons réalisé une étude observationnelle rétrospective sur les carences nutritionnelles et leurs suivies après GB sur une période de 2 ans chez 45 patients opérés au CHwapi. Selon les recommandations, les patients devaient être évalués à M0, M3, M6, M12 et M24. Nous avons analysé le suivi et relevé les carences à ces périodes. Résultats et analyse statistique Les caractéristiques des patients étaient : âge 42 ± 11 ; sex-ratio : 38 F, 7 M ; IMC : 43,8 ± 5,2. Le pourcentage des perdus de vue était de 4,4 % à M0, 19,9 % à M3, 33,2 % à M6, 68,70 % à M12 et 77,60 % à M24. La moyenne de la perte d’excès de poids après deux ans était de 83 % ± 23 %. La moyenne des apports énergétiques quotidiens n’a pas été calculée. Le maximum des apports protidiques était de 30 g/j après chirurgie et jusqu’à ce que l’albuminémie soit normale. Une supplémentation orale en vitamines B12, B6, B2 et B1 a été commencée 15 jours avant la chirurgie et continuée pendant toute la période de perte de poids rapide. La supplémentation des autres micronutriments était adaptée en fonction des carences relevées pendant la consultation. Nous avons recontacté les 45 patients, 26 ont répondu : 31,3 % des patients de 2012 et 60 % de 2013 ne prenaient plus de vitamines. Les analyses du zinc (4,4 % à M3 et M6), sélénium (non dosé), vitamine A (2,2 % à M3) et PTH n’ont été faites que très rarement. Nous observons une majoration de certaines carences tout en observant une diminution de leur suivi. En effet, après chirurgie, nous observons une réduction de la ferritine (2,4 % à M0, 22,6 % à M12 et 30,8 % à M24), de l’hémoglobine (0 % à M0, 6,2 % à M12 et à M24), de l’albumine (5,7 % à M0, 7,4 % à M12 et 55,6 % à M24), de la préalbumine (14,3 % à M0, 59,3 % à M12 et 33,3 % à M24) et de la vitamine B12 (2,3 % à M0, 15,6 % à M12 et 7,7 % à M24). En revanche, la fréquence de l’analyse de ces molécules diminue : ferritine (8,9 % à M0, 33,3 % à M12, 73,3 % à M24), hémoglobine (2,2 % à M0, 28,9 % à M12 et 64,4 % à M24), albumine (20,5 % à M0, 40 % à M12, 80 % à M24), préalbumine (22,2 % à M0, 40 % à M12, 80 % à M24), Vit D (13,3 % à M0, 33,3 % à M12, 73,3 % à M24), Vit B9 (2,2 % à M0, 28,9 % à M12, 68,9 % à M24), Vit B12 (2,2 % à M0, 28,9 % à M12, 71,1 % à M24). Conclusion Ces résultats confirment l’efficacité du GB sur la perte de poids. En revanche, un nombre important de patients est perdu de vue, ce qui justifie un renforcement de l’éducation du patient dans son suivi et une implication du médecin généraliste. Un renforcement de la vigilance sur le suivi de même qu’une majoration des apports calorico-azotés et la supplémentation en micronutriments sont également nécessaires afin d’éviter d’éventuelles complications. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.nupar.2016.09.109

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Résultats après chirurgie bariatrique au CHR de Metz-Thionville selon le score de BAROS L. Mayer Endocrinologie, diabétologie, nutrition, CHR de Metz-Thionville, Thionville, France Adresse e-mail : [email protected] Introduction et but de l’étude En France, la chirurgie bariatrique est en croissante évolution. Elle a prouvé son efficacité pour corriger, sur le long terme, l’excès pondéral et les comorbidités associées. Le but de ce travail est d’évaluer les résultats et la qualité de vie de patients opérés d’une chirurgie bariatrique dans notre centre hospitalier. Matériel et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective de mai à juin 2015 incluant 54 patients opérés à plus de 12 mois d’une chirurgie bariatrique (sleeve ou bypass) pratiquée au centre hospitalier régional de Metz-Thionville. Le critère de jugement principal est le résultat du score de BAROS (Bariatric Analysis and Reporting Outcome System) : outil spécifique d’évaluation après chirurgie bariatrique. Résultats et analyse statistique L’âge moyen des patients est de 44 ans avec des extrêmes de 27 ans et 67 ans. Les femmes sont largement majoritaires dans cette population de l’étude, en accord avec les chiffres nationaux : 46 femmes pour 8 hommes. L’IMC avant chirurgie moyen de 46 kg/m2 . Le recul moyen après la chirurgie est de 18 mois allant de 12 mois à 40 mois après. La chirurgie bariatrique majoritairement réalisée dans notre population est la sleeve (72 %). La présence de comorbidités avant la chirurgie chez ces patients obèses est plus fréquente (63 %) avec le plus souvent la présence d’hypertension artérielle (37 %) et de SAOS (28 %). Aucun patient n’a pris du poids et 41 patients (76 %) ont perdu entre 50 et 100 % de pourcentage d’excès de poids. La moyenne du score (1,95 sur 3 points) montre que la qualité de vie postopératoire des patients est améliorée, voire très améliorée. Un seul patient avait un score de qualité de vie diminuée (score à −1,3). La grande majorité des patients (90 %) soit 49 patients, avait un score global de BAROS supérieur à 3, donc un résultat après chirurgie bariatrique considéré comme bon, voire excellent. Les résultats de l’analyse multivariée montrent que plus les patients sont jeunes, meilleur est le score de BAROS (Tableau 1). Par ailleurs, le score de BAROS diminue avec le temps, l’efficacité de la chirurgie reste encore à démontrer à moyen et long terme. Conclusion La chirurgie bariatrique ne permet pas uniquement de faire perdre du poids mais à améliorer les comorbidités et la qualité de vie des patients obèses. Tableau 1 Évaluation des résultats et de la qualité de vie de patients opérés d’une chirurgie bariatrique selon le score de BAROS (Bariatric Analysis and Reporting Outcome System). Caractéristiques

Âge (ans) IMC initial Type de chirurgie (sleeve) Délai après la chirurgie (mois)

Score BAROS

Analyse Analyse bivariée (p) multivariée (p)

Échec (n = 1)

Moyen (n = 4)

Bon (n = 10)

Très bon (n = 23)

Excellent (n = 16)

59 52 1 (100)

46 ± 13 47 ± 6 3 (75)

48 ± 9 51 ± 9 9 (90)

44 ± 10 45 ± 6 12 (52)

40 ± 8 46 ± 8 14 (88)

0,16 0,27 0,07

0,05 0,22 0,79

33

20 ± 8

22 ± 9

18 ± 7

14 ± 4

0,01

0,007

IMC : indice de masse corporelle ; en gras : résultats statistiquement significatifs. Déclaration de liens d’intérêts L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus Haute Autorité de santé. Obésité : prise en charge chirurgicale chez l’adulte – recommandations pour la pratique clinique. Janv. 2009. Sjöström L, Lindroos A-K, Peltonen M, Torgerson J, Bouchard C, Carlsson B, et al. Lifestyle, diabetes, and cardiovascular risk factors 10 years after bariatric surgery. N Engl J Med. 23 déc. 2004;351(26):2683–93. Assurance maladie. Étude sur la chirurgie bariatrique en 2011. Févr. 2013. Oria HE, Moorehead MK. Bariatric analysis and reporting outcome system (BAROS). Obes Surg. 1998;8(5):487–99.

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Résumés des présentations aux JFN de Marseille 2015 / Nutrition clinique et métabolisme 30 (2016) 222–283

Nini E, Slim K, Scesa J., Chipponi J. Évaluation de la chirurgie cœlioscopique de l’obésité par le score BAROS. Ann Chir. Févr. 2002;127(2):107–14. http://dx.doi.org/10.1016/j.nupar.2016.09.110 P232

Uricémie chez l’adulte obèse DT2 : à propos de 44 cas pris en charge à l’unité de l’obésité du CHU Mohammed-VI de Marrakech

H.H. Moata ∗ , N.N. Bouznad , N.N. El Ansari , G.G. Mghari Endocrinologie, CHU Mohammed-VI, Marrakech, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H.H. Moata) Introduction et but de l’étude L’obésité, un fléau mondial, est souvent associée à des désordres métaboliques. Les anomalies de la tolérance glucidique et l’hyperuricémie sont très fréquentes chez l’adulte obèse. Notre objectif est de déterminer la fréquence de ces désordres métaboliques et la corrélation de ces deux paramètres biologiques. Matériel et méthodes Notre analyse rétrospective a porté sur 44 patients obèses consultant pour une demande de chirurgie bariatrique. Nous avons évalué le statut uricémique chez ces patients, ainsi que la relation entre le taux sérique de l’acide urique et les différents paramètres cliniques et biologiques. Résultats et analyse statistique La moyenne de l’indice de masse corporelle (IMC) chez nos patients était de 47,48 kg/m2 . L’obésité viscérale a été retrouvée chez tous les patients. Chez nos patients obèses, l’âge moyen était de 40,1 ans (21–69), 86,3 % étaient des femmes, 13,6 % étaient des hommes. L’HTA a été retrouvé chez 62 %, le tour de taille était très élevé chez 80 % avec une moyenne de 130,6 cm. Le diabète de type 2 a été retrouvé chez 15,9 % ; L’hyperuricémie était trouvée dans 22,4 % des cas. Les obèses non diabétiques avaient une uricémie plus basse en comparaison avec ceux ayant un diabète (73,4 ± 14,2 mg/L contre 81,3 ± 15,7 mg/L). Il existait une corrélation positive entre les taux d’acide urique et le sexe féminin, la présence du diabète, l’IMC. Conclusion La prise en charge de l’obésité est multidisciplinaire. En effet, une attention particulière doit être attribuée aux désordres métaboliques, à savoir le diabète et l’hyperuricémie dont l’amélioration est nécessaire pour contribuer à la réduction des comorbidités associées à l’obésité. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.nupar.2016.09.111 P233

Association entre l’impulsivité et le statut pondéral en population générale M. Bénard 1,∗ , G.M. Camilleri 1 , F. Étilé 2 , C. Méjean 1 , F. Bellisle 1 , G. Reach 3 , S. Hercberg 1,4 , S. Péneau 1 1 Équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle, université Paris 13, Bobigny, France 2 Inra Aliss (UR1303), Ivry-sur-Seine 3 Service d’endocrinologie, diabétologie, maladies métaboliques, hôpital Avicenne, Bobigny, France 4 Département de santé publique, hôpital Avicenne, Bobigny, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Bénard) Introduction et but de l’étude Les facteurs psychologiques constituent des déterminants important des comportements alimentaires et de l’état nutritionnel des individus. L’impulsivité est un trait de personnalité définit comme une prédisposition vers des réactions rapides et non planifiées sans considération des conséquences négatives de ces réactions. L’impulsivité pourrait avoir un impact sur le comportement alimentaire et le statut pondéral mais les données de la littérature sont contradictoires. Par ailleurs, les études disponibles ont généralement été réalisées sur de petits échantillons et/ou sur des populations spécifiques. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’association entre l’impulsivité et l’état nutritionnel en population générale au sein d’un large échantillon d’adultes, et d’étudier l’effet modificateur du sexe sur cette relation. Patients et méthodes Un total de 11 929 hommes et 39 114 femmes âgés de plus de 18 ans participant à la cohorte NutriNet-Santé ont été inclus dans cette

étude transversale. Un questionnaire par Internet reprenant les items de la Barratt Impulsiveness Scale (BIS-11) a été utilisé pour évaluer l’impulsivité. Trois niveaux d’impulsivité ont été définis en fonction du score total (faible, normal et élevé). L’indice de masse corporelle (IMC) a été calculé à partir des données de poids et de taille déclarées. L’association entre l’impulsivité et le statut pondéral a été estimée à partir de modèles de régression logistique multinomiale ajustés sur l’âge, le niveau d’éducation, le statut tabagique, la consommation d’alcool, l’activité physique, la catégorie socioprofessionnelle, le revenu et le statut matrimonial. L’interaction entre l’impulsivité et le sexe étant significative, les modèles de régression ont été stratifiés sur le sexe. Résultats et analyse statistique Les individus avec un niveau d’impulsivité élevé (score total de la BIS-11 de plus de 71) représentaient 6,3 % de l’échantillon total, et les individus avec un niveau d’impulsivité faible (score total de la BIS-11 inférieur à 52) 17,8 % de l’échantillon. Les individus avec un niveau d’impulsivité élevé, comparés aux individus ayant un niveau d’impulsivité normal, avaient plus de chances d’être en surpoids (OR = 1,41 – IC95 % = [1,16–1,71] chez les hommes ; OR = 1,13 – IC95 % = [1,02–1,26] chez les femmes). Ces associations étaient plus fortes concernant l’obésité, notamment chez les hommes, où les participants très impulsifs avaient plus de chances d’être obèse de classe III (OR = 3,50 – IC95 % = [1,83–6,71] chez les hommes ; OR = 1,50 – IC95 % = [1,07–2,10] chez les femmes). Conclusion Ces observations montrent une association positive entre impulsivité et statut pondéral, surtout marquée chez les hommes, et plus particulièrement en cas d’obésité sévère. Ces résultats, s’ils sont confirmés en longitudinal, supporteraient l’importance de prendre en compte l’impulsivité dans la prévention de l’obésité. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.nupar.2016.09.112 P234

L’adéquation au modèle alimentaire franc¸ais est associée à un statut pondéral plus faible dans un large échantillon de population générale P. Ducrot 1,2,3,4,5,∗ , C. Méjean 1,2,3,4,5 , F. Bellisle 1,2,3,4,5 , B. Alles 1,2,3,4,5 , S. Hercberg 1,2,3,4,5 , S. Péneau 1,2,3,4,5 1 Équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (Éren) Centre de recherche en épidémiologie et statistiques, Sorbonne Paris Cité, Bobigny, France 2 Inserm U1125, Bobigny, France 3 UMR U1153, Inra, Bobigny, France 4 UMR 1153, Cnam, Bobigny, France 5 UMR 1153, université Paris 13, Bobigny, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (P. Ducrot) Introduction et but de l’étude Le modèle alimentaire franc¸ais se caractérise par une structuration des prises alimentaires et par une importance attachée à la convivialité au moment des repas. Ces dernières décennies, l’évolution des modes de vie, puis de l’offre alimentaire a conduit à une modification des pratiques culinaires et des modes de consommation posant ainsi la question du maintien de ce modèle alimentaire en France. Il a souvent été suggéré que ce modèle pourrait avoir un impact positif sur les consommations alimentaires et donc, potentiellement sur l’état de santé. Néanmoins, peu d’études ont évalué l’existence de telles associations en population générale. Ainsi, les objectifs de cette étude étaient, d’une part, d’évaluer le maintien du modèle alimentaire franc¸ais au sein d’un large échantillon de la population franc¸aise et, d’autre part, de tester l’association entre l’adéquation à ce modèle alimentaire et le statut pondéral. Matériel et méthodes Un questionnaire auto-administré a permis d’évaluer les pratiques de 49 784 participants à l’étude NutriNet-Santé lors des repas en semaine (midi et soir) et le week-end (midi). Différentes caractéristiques du modèle alimentaire franc¸ais ont été évaluées : nombre de repas pris par jour, créneau horaire du repas, durée du repas, nombre de plats, situation physique (assis/debout), présence de convives et plaisir ressenti. Les données de poids et de taille auto-déclarées ont été collectées. Une analyse descriptive des pratiques