Sécurité en anesthésie et facteur humain. Étude expérimentale de l'altération du sommeil et de ses conséquences lors d'une nuit de garde en réanimation

Sécurité en anesthésie et facteur humain. Étude expérimentale de l'altération du sommeil et de ses conséquences lors d'une nuit de garde en réanimation

26s Communicationh Apnbes et mouvements pkiodiques des jambes au tours du sommeil dans I’hypertension et la maladie coronarienne A Foucher ‘, C Plan...

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26s

Communicationh

Apnbes et mouvements pkiodiques des jambes au tours du sommeil dans I’hypertension et la maladie coronarienne A Foucher ‘, C Plan&s ‘, R PilliBre’, Les mouvements pkriodiques des jambes au cows du sommeil (MPJS) et les apnCes engendrent des pits de pression artkrielle rtpktitifs. Une mortalit& et une morbidit cardiovasculaire sont associees au syndrome d’apnCes du sommeil (SAS). Le devenir cardiovasculaire du syndrome des MPJS primitif ou de I’association trks frequente apnkes-MPJS n’est pas connu. Sur une pkriode de 2 ans, nous avons effectuk une polysomnographie nocturne avec enregistrement en continu de la pression artkrielle (Finapres) chez 206 sujets adress& pour bilan d’hypersomnie avec ou saris ronchopathie associCe. Cinquante-cinq sujets prksentaient un index de MPJS > 5/h. Vingt-quatre d’entre eux n’avaient aucune pathologie cardiovasculaire (groupe I) dont 16 MPJS primitifs et 8 MPJS + SAS. Douze ktaient coronariens (groupe II) dont 4 MPJS primitifs et 8 MPJS + SAS. Dix-neuf Ctaient hypertendus (groupe III) dont 4 MPJS primitifset 15 MPJS + SAS. Parmi les MPJS primitifs. I’index de variabilitk de la pression artCrielle nocturne Ctait plus Clew? en cas de coronaro-

MP Hagenmtiller’,

D Guyot’,

M Leroy’

pathie ou d’hypertension que chez les sujets saris pathologie cardiovasculaire (I 2,5 k 1 vs 9,6 k 0,6** mmHg). Parmi les MPJS + SAS, les hypertendus et les coronariens ktaient plus igCs (6 1,O f 2, I ** vs 57,4 f 2,7** vs 48,8 f 2, I ans), avaient plus de MPJS (35,2 k 5,9*** vs 21,5 f 35,2*** vs 14,4 + 2,2 n/h de sommeil), d’apnkes (30,6 f 6,1*** vs I7,3 f 3,8*** vs 8,8 i I ,6 n/h de sommeil), et une variabilitk tensionnelle nocturne plus klevCe (15,l k 0,8*** vs l2,6 f0,7*** vs 9,7 f0,5 mmHg) que les sujets saris pathologie cardiovasculaire. L’association SAS MPJS parait particulikrement pernicieuse en termes de variabilitk nocturne de la pression art& rielle et de risque cardiovasculaire. (* :p
2 service de cardiologie, 92104 Bouiogne

h&pita/ cedex,

S6curit6 en anesthkie et facteur humain. Etude expkimentale de I’altGration du sommeil et de ses conskquences lors d’une nuit de garde en reanimation F Petitjeans

‘, P Debourdeau

*, J Gligorov”,

Quatre-vingt pour cent des accidents d’anesthksie seraient dus g des erreurs humaines dont certaines par baisse de la vigilance (Rapport du haut comitC de la santC publique, 17 novembre 1993). Le but de cette Ctude est d’analyser la qualite du sommeil pendant une nuit de garde et ses conskquences sur les performances mentales CvaluCes le lendemain. Muttrid el n&ho& : Six anesthesistes rCanimateurs ont subi une analyse du sommeil par polyhypnographie ambulatoire (ClectroencCphalogramme, Clectromyogramme, Clectro-oculogramme) pendant quatre nuits, dont une de garde. Des tests en situation d’anesthksie (surveillance de moniteurs pendant 50 minutes) et de rotation mentale de 4 minutes ont permis I’Cvaluation des performances mentales le lendemain de la garde. L’Ctude statistique a CtCeffect&e par test non paramktrique de Wilcoxon. Rhdtcm : L’analyse montre une diminution du sommeil la nuit de garde portant uniquement sur le stade 2. II n’y a pas de repercussion sur le profil du sommeil du lendemain, dont

J Marti-Flich

‘, A Buguet

3

la qualit est moindre sur les donnkes de I’autoCvaluation subjective. L’epreuve de surveillance de moniteur r&vkle une augmentation non significative du nombre d’CvCnements non dCtect&s, alors que le temps de dktection des CvCnements est statistiquement plus &leve aprks. qu’avant garde. Cette dCt& rioration des performances est d’autant plus marquke que l’tveil se prolonge le lendemain de la garde. Le test de rotation mentale n’est pas modifik. Conclusion : La privation de sommeil et la duke de 1’Cveil aprks nuit de garde influencent les performances dkcisionnelles. L’amClioration de la skurit& en anesthksie devrait comporter la prise en compte des facteurs humains IiCs au sommeil et. peut-&tre, I’exclusion des activitks opkratoires le lendemain d’une nuit de garde. ’ Serwce de reanimation, H/A Desgeneftes, * Uinique mt;dica/e, HIA I/al-de-G&e, Paris ; 3 CRSSA, 24, av du Gksivaudan,

708. bd Pine/, 69003 Lyon ; 74. bd de Port-Royal, 75005 38700 La Tronche, France