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21e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Marseille, 27—29 janvier 2017
ment par omalizumab. Par conséquent, comprendre l’efficacité du mépolizumab chez les patients qui seraient éligibles à omalizumab représente un intérêt clinique. Méthodes Les études Dream (NCT01000506) et Mensa (NCT01691521) ont inclus respectivement 616 et 576 patients avec un asthme sévère. Les patients éligibles étaient âgés ≥ 12 ans, recevaient des fortes doses de corticostéroïdes inhalés plus un traitement de fond additionnel, avaient un antécédent d’exacerbations fréquentes (≥ 2 dans les 12 derniers mois), et un phénotype éosinophilique. Le traitement par omalizumab n’était pas autorisé pendant les études. Les immunoglobulines E spécifiques et totales et le poids ont été recueillis et utilisés afin de déterminer l’éligibilité de chaque patient pour le traitement par omalizumab selon l’AMM européenne. Une analyse post hoc en sous-groupe sur le taux d’exacerbations a été réalisée en utilisant le modèle négatif binomial. Toutes les doses de mépolizumab ont été groupées dans cette analyse. Résultats Un total de 614 et 547 patients dans les études Dream et Mensa respectivement ont été évalués pour une éligibilité possible à l’omalizumab. Au total, 38 % des patients parmi les deux études étaient éligibles à l’omalizumab (235/614 et 209/547, respectivement). Des réductions similaires du taux d’exacerbations ont été observées dans les 2 études pour le mépolizumab comparé au placebo, autant chez les patients éligibles à omalizumab (risques relatifs [RRs] Dream : 0,60 ; IC 95 % [0,43 ; 0,85] ; Mensa : 0,54 ; IC 95 % [0,35 ; 0,82]), que chez les patients non éligibles à omalizumab (RRs Dream : 0,50 ; IC 95 % [0,37, 0,67] ; Mensa : 0,47 ; IC 95 % [0,34 ; 0,66]). Conclusion Chez les patients éligibles à omalizumab et chez les non éligibles, la réduction des taux d’exacerbations observée avec le traitement par mépolizumab était d’environ 50 % dans les deux études Dream et Mensa, ce qui suggère que le mépolizumab apporte des bénéfices cliniques cohérents et significatifs chez les patients avec un ASE. Financements Financé par GSK (NCT01000506 et NCT01691521). Déclaration de liens d’intérêts F. Albers, R. Price, S. Yancey et E. Bradford travaillent chez GSK et détiennent des actions de GSK. A. Bourdin : GSK, AstraZeneca, Chiesi, Novartis, Sanofi et Boehringer-Ingelheim. 夽 Abstract présenté précédemment au congrès European Academy of Allergy and Clinical Immunology (EAACI) 2016.
http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.634 622
Troubles psychiatriques au cours de l’asthme H. Jabri ∗ , M. Choubi , W. El Khattabi , M.H. Afif Service des maladies respiratoires, hôpital 20-Août, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (H. Jabri) Introduction L’asthme est une maladie inflammatoire chronique des voies aériennes responsable d’une altération de la qualité de vie chez beaucoup de patients. Plusieurs études ont signalé un taux élevé de maladies psychiatriques chez les asthmatiques. Ces troubles pourraient influencer le degré de contrôle de la maladie. L’objectif de notre étude est d’évaluer la prévalence des troubles psychiatriques chez nos patients suivis pour asthme et d’évaluer leur retentissement sur le contrôle de l’asthme et la qualité de vie. Méthodes Étude incluant 90 asthmatiques suivis en consultation d’allergologie. Chaque patient a répondu au test de contrôle de l’asthme (TCA) et à l’Asthma Quality of Life Questionnaire (AQLQ). Ces patients aussi sont diagnostiqués porteurs de troubles psychiatriques par des médecins psychiatres. Résultats La moyenne d’âge est de 45 ans avec une prédominance féminine (sex-ratio : 2,3). L’asthme est bien contrôlé chez
45 patients (50 %), partiellement contrôlé chez 25 patients (27,7 %) et mal contrôlé chez 30 patients (22,3 %). Les troubles psychiatriques retrouvés est l’état dépressif majeur (13 %), l’anxiété (35 %), les troubles paniques (25 %), la dysthymie (12 %) et l’agoraphobie (15 %). Même s’il n’y avait pas de différence sur le plan fonctionnel respiratoire, les patients ayant des troubles psychiatriques ont des scores d’AQLQ plus bas. Cette différence est statistiquement significative pour la dépression majeure (p = 0,01) par rapport à la population des patients asthmatiques. Conclusion Les troubles psychiatriques sont fréquents dans notre population suivie pour asthme. Ils sont associés à une altération de la qualité de vie. Une collaboration entre psychiatres et pneumologues permet une meilleure prise en charge de ces patients. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.635 623
Tabagisme et contrôle de l’asthme M. Choubi 1,∗ , H. Jabri 2 , W. El Khattabi 2 , M.-H. Afif 2 Service des maladies respiratoires, Casablanca, Maroc 2 Service des maladies respiratoires, hôpital 20-Août, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Choubi) 1
Introduction Le tabagisme, aussi bien actif que passif, est un facteur qui aggrave l’asthme et qui contribue à un mauvais contrôle de la maladie asthmatique. Le but de notre travail est de déterminer le profil de l’asthmatique exposé au tabagisme et l’influence de ce dernier sur le contrôle de l’asthme. Méthodes Étude rétrospective, concernant les patients asthmatiques suivis en consultation d’allergologie dans notre service de juillet 2014 au juillet 2016. Quatre-vingt-dix-huit asthmatiques ont été recrutés et répartis en 2 groupes : le groupe tabagique (T) comprend 50 patients fumeurs, ex-fumeurs ou exposés à un tabagisme passif (51 %) ; le groupe non tabagique (NT) comprend 48 patients (49 %). Résultats La moyenne d’âge est de 38 ans pour le groupe T et de 42 ans pour le groupe NT. L’atopie personnelle dominée par la rhinite allergique est retrouvée chez 69 % du groupe T vs 54 % du groupe NT. L’atopie familiale est observée chez 34 % du groupe T vs 38 % du groupe NT. Dans le groupe T, 56 % présentant un asthme persistant sévère contre 22 % seulement chez les asthmatiques non fumeurs (p < 0,05). La maladie asthmatique est non contrôlée chez 25 % des patients fumeurs vs 10,6 % des patients non fumeurs (p < 0,05), alors que l’asthme est partiellement contrôlé chez 36,5 % des fumeurs vs 11,5 % des malades non fumeurs (p < 0,01). Conclusion Il ressort de notre étude que la fumée de cigarette affecte négativement la sévérité de l’asthme et sa réponse aux thérapeutiques proposées, motivant ainsi une prise en charge particulière en insistant sur l’arrêt de l’intoxication tabagique. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.636 624
Apport diagnostic du test de provocation bronchique par la métacholine (TPM) chez le sujet âgé A.A. Kabirou Amoussa 1 , B. Arroyo 2 , H. Metge 3 , F. Rey 3 , M.J. Del-Volgo 3 , S. Delliaux 3 , M. Gouitaa 4 , C. Tummino 4 , D. Charpin 4 , F. Brégeon 3,∗ 1 Centre hospitalo-universitaire Sylvanus Olympio et EFR hôpital Nord Marseille, Lomé, Togo