Un message du rédacteur en chef

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E´DITORIAL Un message du rédacteur en chef Kevin Mercer, MA, FCCDSS, est président-directeur général du Centre d’accès aux soins communautaires de Wa...

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E´DITORIAL

Un message du rédacteur en chef Kevin Mercer, MA, FCCDSS, est président-directeur général du Centre d’accès aux soins communautaires de Waterloo Wellington

L

a responsabilisation professionnelle, la sécurité de la clientèle et les attentes du public à l’égard des normes de qualité sont des concepts qui ont gagné en complexité au sein des soins de santé canadiens depuis le milieu du XXe siècle. En 1953, l’Association des hôpitaux du Canada, l’Association médicale canadienne, le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada et l’Association des médecins de langue française du Canada ont créé la Canadian Commission on Hospital Accreditation. D’après le site Web d’Agrément Canada, la mise sur pied de cette commission, en 1953, visait à tirer profit d’un historique d’établissement de normes hospitalières remontant à 1917 et se fondait sur la collaboration entre le Canada et l’American College of Surgeons. Agrément Canada fournit maintenant les normes dans tout le continuum des soins. Il va sans dire qu’à certaines périodes, le programme d’agrément canadien a fait ressortir des problèmes essentiels en matière de qualité et de sécurité des soins de santé, tels que des lacunes dans la préparation aux situations d’urgence et la nécessité d’adopter des pratiques plus rigoureuses de contrôle des infections. On a élaboré de nouvelles normes et de nouveaux processus pour s’assurer que les organisations de santé intègrent les plus hautes normes de qualité à la prestation de leurs services et corrigent les lacunes repérées. Dans le présent numéro, nous avons compilé plusieurs articles qui traitent de divers aspects de la nature évolutive de la responsabilisation et des normes de qualité. L’article de fond, rédigé par Lorian Hardcastle, explore sous l’angle juridique l’évolution de la relation de responsabilisation entre les hôpitaux et les médecins, de même que leurs conséquences possibles sur le transfert de la « responsabilité du fait d’autrui » des médecins à l’hôpital. Madame Hardcastle présente la relation historique de responsabilisation entre le médecin et son patient selon la définition qu’en ont donnée les tribunaux. Gregory et Parfrey ont analysé la polémique sur la reprise du test de récepteurs hormonaux pour dépister le cancer du sein à Terre-Neuve et proposent un certain nombre de recommandations pour éviter que cette situation se répète. Parmi les recommandations en vue d’améliorer les communications publiques et d’assurer un meilleur contrôle de la qualité dans les normes des tests de laboratoire, les auteurs proposent la création de normes nationales de qualité dans le secteur des tests des récepteurs hormonaux pour dépister le cancer du sein. Heenan et coll. exposent la relation de responsabilisation avec le public et la responsabilité qu’ont les hôpitaux de déclarer les « vrais » chiffres. Au moyen de l’exemple d’un hôpital qui a déclaré les vrais chiffres par rapport aux chiffres publiés pendant une éclosion de Clostridium difficile, les auteurs démontrent que la véritable histoire des patients qui ont perdu la vie n’avait pas été négligée dans un abysse de données globales. Invariablement, les dirigeants doivent mettre au point des stratégies de gestion du changement et de communications avant d’adopter de nouvelles normes de qualité et, souvent, avant de redéfinir les rôles des praticiens de santé. Trimnell et coll. proposent un point de vue intéressant sur la gestion des intérêts des intervenants par les organisations de santé. Ils présentent les aptitudes à la communication des dirigeants comme la principale compétence requise pour s’assurer de bien comprendre tous les points de vue des intervenants et de réduire les tensions du groupe au minimum. Enfin, nous avons inclus un article de Randall et Wakefield qui explore la qualité des services assurés par les programmes de traitement communautaire actif en Ontario en matière de respect des normes et de disponibilité des ressources. L’auteur y démontre qu’on observe une meilleure qualité de respect lorsque le parrainage est assuré par une plus grande organisation de santé, en mesure d’offrir un soutien amélioré. Le système canadien se targue d’une longue histoire d’amélioration continue de la qualité et de l’assurance-qualité. Grâce au type de recherches publiées dans notre revue et aux efforts d’organismes nationaux comme Agrément Canada, il n’y a aucun doute que cette tradition se poursuit.

Healthcare Management Forum ● Forum Gestion des soins de sante´ – Fall/Automne 2010

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